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Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - La ville est morte, morte, irréparablement
La ville est morte, morte, irréparablement !
D'une lente anémie et d'un secret tourment,
Est morte jour à jour de l'ennui d'être seule...
Petite ville éteinte et de l'autre temps qui
Conserve on ne sait quoi de vierge et d'alangui
Et semble encor dormir tandis qu'on l'enlinceule ;
Car voici qu'à présent, pour embaumer sa...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - Les cygnes blancs...
Les cygnes blancs, dans les canaux des villes mortes,
Parmi l'eau pâle où les vieux murs sont décalqués
Avec des noirs usés d'estampes et d'eaux-fortes,
Les cygnes vont comme du songe entre les quais.
Et le soir, sur les eaux doucement remuées,
Ces cygnes imprévus, venant on ne sait d'où,
Dans un chemin lacté d'astres et de nuées
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - Ô ville, toi ma soeur à qui je suis pareil
Ô ville, toi ma soeur à qui je suis pareil,
Ville déchue, en proie aux cloches, tous les deux
Nous ne connaissons plus les vaisseaux hasardeux
Tendant comme des seins leurs voiles au soleil,
Comme des seins gonflés par l'amour de la mer.
Nous sommes tous les deux la ville en...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - Seuls les rideaux, tandis que la chambre est obscure
Seuls les rideaux, tandis que la chambre est obscure,
Tout brodés, restent blancs, d' un blanc mat qui figure
Un printemps blanc parmi l'hiver de la maison.
Sur les vitres, ce sont des fleurs de guérison
Pareilles dans le soir à ces palmes de givre
Que sur les carreaux froids les nuits...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : La jeunesse blanche) - Vieux quais
Il est une heure exquise à l'approche des soirs,
Quand le ciel est empli de processions roses
Qui s'en vont effeuillant des âmes et des roses
Et balançant dans l'air des parfums d'encensoirs.
Alors tout s'avivant sous les lueurs décrues
Du couchant dont s'éteint peu à peu la rougeur,
Un charme se révèle aux yeux...
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Dans les brandes) - Fuyons Paris
0 ma si fragile compagne,
Puisque nous souffrons à Paris,
Envolons-nous dans la campagne
Au milieu des gazons fleuris.
Loin, bien loin des foules humaines,
Où grouillent tant de cœurs bourbeux,
Allons passer quelques semaines
Chez les peupliers et les boeufs.
Fuyons les viles courtisanes
Aux flancs de marbre, aux doigts crochus,...
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Paysages et paysans) - L'église abandonnée
Au soleil bas, l'église a saigné derechef ;
Puis, sa clarté se perd, se rencogne, s'élague,
Et l'ombre, par degrés, de ses rampantes vagues,
Envahit voûte, murs, pavés, le choeur, la nef.
Le jour des coins, des trous ? les ténèbres le draguent
Le mystère et la mort triomphent dans leur fief.
Mais, au vitrail fendu, 1à-bas,...
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Paysages et paysans) - L'île verte
Des ruisseaux un déluge a fait de lourds torrents
Qui roulent, pêle-mêle, écumeux, dévorant
L'étendue, au travers des landes, des pacages,
Et changeant en lacs fous les stagnants marécages.
Mais l'eau dort plate autour d'un grand tertre escarpé,
Tout hérissé de bois. Lent, le soir est tombé.
Dans l'air mort, où s'ébauche un soupçon de...
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Les refuges) - La biche
La biche brame au clair de lune
Et pleure à se fondre les yeux :
Son petit faon délicieux
A disparu dans la nuit brune.
Pour raconter son infortune
A la forêt de ses aïeux,
La biche brame au clair de lune
Et pleure à se fondre les yeux.
Mais aucune réponse,...
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Paysages et paysans) - Le vieux pêcheur
Au fil de l'eau coulant sans bruit,
Triste et beau comme un vieux monarque,
Perche en main, débout dans sa barque,
Le pêcheur aspirait la nuit.
Son extase mal contenue
Rivait, pleins de larmes, ses yeux
Au grand miroir mystérieux
Où tremblait l'ombre de la nue.
L'astre pur, à frissons...
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Paysages et paysans) - Les glissoires
Il fait un froid noir et tout gèle :
Abreuvoir, écluse et ruisseau.
Tous les puits, à l'endroit du seau,
Ont de la glace à leur margelle.
C'est pourquoi, vite, après la classe,
Les enfants viennent, à grands cris,
Glisser sur l'étang si bien pris
Qu'ils ne craignent pas que ça casse.
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Paysages et paysans) - Les infinis
Vertigineux géant du désert qu'il écrase,
La tête dans l'azur et le pied dans la mer,
Le mont découpe, ardent, sous le dôme de l'air,
Son farouche horizon de chaos en extase.
Le vide où, par instants, des vents de feu circulent,
Tend son gouffre comblé par son rutilement ;
L'onde et la nue, ayant même bleuissement,...
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Paysages et paysans) - Magie de la nature
Béant, je regardais du seuil d'une chaumière
De grands sites muets, mobiles et changeants,
Qui, sous de frais glacis d'ambre, d'or et d'argent,
Vivaient un infini d'espace et de lumière.
C'étaient des fleuves blancs, des montagnes mystiques.
Des rocs pâmés de gloire et de solennité,
Des chaos engendrant de leur obscurité
Des...
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Paysages et paysans) - Repas de corbeaux
C'est l'heure où la nuit fait avec l'aube son troc.
Dans un pays lugubre, en sa plus morne zone,
Précipité, profond, massif comme le Rhône
Un gave étroit, muet, huileux, mou dans son choc ;
Sol gris, rocs, ronce, et là, parmi les maigres aunes,
Les fouillis de chardons, les courts sapins en cônes.
Des corbeaux...
Pierre de RONSARD (1524-1585) (Recueil : Les Odes) - Contre Denise Sorcière
L'inimitié que je te porte,
Passe celle, tant elle est forte,
Des aigneaux et des loups,
Vieille sorcîere deshontée,
Que les bourreaux ont fouëttée
Te honnissant de coups.
Tirant apres toy une presse
D'hommes et de femmes espesse,
Tu monstrois nud le flanc,
Et monstrois nud parmy la rue
L'estomac, et l'espaule nue
Rougissante de sang.
...
Pierre de RONSARD (1524-1585) (Recueil : Premier livre des Amours) - Elégie à Janet, peintre du roi
Peins-moi, Janet, peins-moi, je te supplie
Dans ce tableau les beautés de m'amie
De la façon que je te les dirai.
Comme importun je ne te supplierai
D'un art menteur quelque faveur lui faire :
Il suffit bien si tu la sais portraire
Ainsi qu'elle est, sans vouloir déguiser
Son naturel pour la favoriser,
Car la faveur...
Pierre de RONSARD (1524-1585) (Recueil : Second livre des Amours) - Marie, vous passez en taille, et en visage
Marie, vous passez en taille, et en visage,
En grâce, en ris, en yeux, en sein, et en téton,
Votre moyenne soeur, d'autant que le bouton
D'un rosier franc surpasse une rose sauvage.
Je ne dis pas pourtant qu'un rosier de bocage
Ne soit plaisant à l'oeil, et qu'il ne sente bon...
Jean-Jacques ROUSSEAU (1712-1778) - Le verger de Mme de Warens
Verger cher à mon coeur, séjour de l'innocence,
Honneur des plus beaux jours que le ciel me dispense.
Solitude charmante, Asile de la paix ;
Puissé-je, heureux verger, ne vous quitter jamais.
Ô jours délicieux coulés sous vos ombrages !
De Philomèle en pleurs les languissants ramages,
D'un ruisseau fugitif le murmure flatteur,
Excitent...
Marc-Antoine Girard de SAINT-AMANT (1594-1661) - La nuit
(extraits)
Paisible et solitaire Nuit,
Sans Lune et sans Étoiles,
Renferme le Jour qui me nuit
Dans tes plus sombres voiles ;
Hâte tes pas, Déesse exauce-moi,
J'aime une Brune comme toi.
... Ha ! voilà le jour achevé,
Il faut que je m'apprête ;
L'Astre de Vénus est levé
Propice...
Marc-Antoine Girard de SAINT-AMANT (1594-1661) - Le soleil levant
.Jeune déesse au teint vermeil,
Que l'Orient révère,
Aurore, fille du Soleil,
Qui nais devant ton père,
Viens soudain me rendre le jour,
Pour voir l'objet de mon amour.
Certes, la nuit a trop duré ;
Déjà les coqs t'appellent :
Remonte sur ton char doré,
Que les Heures attellent,
Et viens montrer à tous les yeux
De quel émail tu...
Mellin de SAINT-GELAIS (1487-1558) - Il n'est point tant de barques à Venize
Il n'est point tant de barques à Venize,
D'huystres à Bourg, de festuz en Champagne,
De differentz aux peuples d'Allemagne,
De cygnes blancz au long de la Tamise ;
Ne tant d'amours se traictent en l'eglise,
Ne tant de veaux se treuvent en Bretagne,
Ne tant de gloire en un signor d'Espagne,
Charles SAINTE-BEUVE (1804-1869) (Recueil : Vie, poésies et pensées de Joseph Delorme) - Chacun en sa beauté...
Chacun en sa beauté vante ce qui le touche,
L'amant voit des attraits où n'en voit point l'époux ;
Mais que d'autres, narguant les sarcasmes jaloux,
Vantent un poil follet au-dessus d'une bouche ;
D'autres, sur des seins blancs un point comme une mouche ;
D'autres, des cils bien noirs...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Au jardin de l'infante) - Arpège
L'âme d'une flûte soupire
Au fond du pare mélodieux ;
Limpide est l'ombre où l'on respire
Ton poème silencieux,
Nuit de langueur, nuit de mensonge,
Qui poses d'un geste ondoyant
Dans ta chevelure de songe
La lune, bijou d'Orient.
Sylva, Sylvie et Sylvanire,
Belles au regard bleu changeant,
L'étoile aux fontaines se mire,
Allez...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Poèmes inachevés) - Dans l'air frais du matin ...
Dans l'air frais du matin où s'effare la feuille,
Dans la jeune clarté des jours roses et bleus,
Dans la nuit solennelle et pure où se recueille
L'âme présente encor des bergers fabuleux,
Dans le cristal des eaux, dans le velours des mousses
Dans l'innocence en fleur des jardins radieux,
Dans le concert que font...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Au jardin de l'infante) - Extrême-Orient
I
Le fleuve au vent du soir fait chanter ses roseaux.
Seul je m'en suis allé. - J'ai dénoué l'amarre,
Puis je me suis couché dans ma jonque bizarre,
Sans bruit, de peur de faire envoler les oiseaux.
Et nous sommes partis, tous deux, au fil de l'eau,
Sans savoir où, très lentement. - O...
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