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présent.
Joachim Bernier de LA BROUSSE (x-1623) - L'oiseau miraculeux de l'heureuse Arabie
L'oiseau miraculeux de l'heureuse Arabie
Qui vit sans parangon sous le manteau des cieux,
Quand il a sillonné le grand fleuve oublieux,
Il respire en son corps une seconde vie.
Sur le front d'un rocher d'un bois d'Éthiopie,
Il desseigne son nid, puis élevant ses yeux
Vers la pente du ciel, le soleil radieux
S'élance en...
Jean de LA CEPPÈDE (1550-1623) (Recueil : Pseaumes de la Pénitence) - Psaume CI
Non autrement qu'on voit d'une torche allumée
Par le vague de l'air se perdre la fumée,
Ainsi j'ai vu mes jours se perdre en un moment :
Mes tristes os vidés d'humeurs et de mouëlles,
Décharnés, et recuits au feu de mon tourment
Sont prêts d'être allumés comme sèches brindèles.
La violente ardeur...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - L'Aigle et l'Escarbot
L'Aigle donnait la chasse à maître Jean Lapin,
Qui droit à son terrier s'enfuyait au plus vite.
Le trou de l'Escarbot se rencontre en chemin.
Je laisse à penser si ce gîte
Etait sûr ; mais ou mieux ? Jean Lapin s'y blottit.
L'Aigle fondant sur lui nonobstant cet asile,
L'Escarbot intercède, et dit :
"Princesse des Oiseaux, il vous est...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - L'Aigle, la Laie, et la Chatte
L'Aigle avait ses petits au haut d'un arbre creux.
La Laie au pied, la Chatte entre les deux ;
Et sans s'incommoder, moyennant ce partage,
Mères et nourrissons faisaient leur tripotage.
La Chatte détruisit par sa fourbe l'accord.
Elle grimpa chez l'Aigle, et lui dit : Notre mort
(Au moins de nos enfants, car c'est tout un aux...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - L'Hirondelle et les petits Oiseaux
Une Hirondelle en ses voyages
Avait beaucoup appris.
Quiconque a beaucoup vu
Peut avoir beaucoup retenu.
Celle-ci prévoyait jusqu'aux moindres orages,
Et devant qu'ils fussent éclos,
Les annonçait aux Matelots.
Il arriva qu'au temps que le chanvre se sème,
Elle vit un manant en couvrir maints sillons.
"Ceci ne me plaît pas, dit-elle aux Oisillons :
Je vous plains...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - L'Oiseau blessé d'une flèche
Mortellement atteint d'une flèche empennée,
Un Oiseau déplorait sa triste destinée,
Et disait, en souffrant un surcroît de douleur :
"Faut-il contribuer à son propre malheur !
Cruels humains ! vous tirez de nos ailes
De quoi faire voler ces machines mortelles.
Mais ne vous moquez point, engeance sans pitié :
Souvent il vous arrive un sort comme le nôtre.
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - La Chauve-souris et les deux Belettes
Une Chauve-Souris donna tête baissée
Dans un nid de Belette ; et sitôt qu'elle y fut,
L'autre, envers les souris de longtemps courroucée,
Pour la dévorer accourut.
"Quoi ? vous osez, dit-elle, à mes yeux vous produire,
Après que votre race a tâché de me nuire!
N'êtes-vous pas Souris ? Parlez sans fiction.
Oui, vous l'êtes, ou bien...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - La Colombe et la Fourmi
Le long d'un clair ruisseau buvait une Colombe,
Quand sur l'eau se penchant une Fourmi y tombe.
Et dans cet océan l'on eût vu la Fourmi
S'efforcer, mais en vain, de regagner la rive.
La Colombe aussitôt usa de charité :
Un brin d'herbe dans l'eau par elle étant jeté,
Ce fut un promontoire où la Fourmi arrive.
Elle...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - La Grenouille et le Rat
Tel, comme dit Merlin, cuide engeigner autrui,
Qui souvent s'engeigne soi-même.
J'ai regret que ce mot soit trop vieux aujourd'hui :
Il m'a toujours semblé d'une énergie extrême.
Mais afin d'en venir au dessein que j'ai pris,
Un rat plein d'embonpoint, gras, et des mieux nourris,
Et qui ne connaissait l'Avent ni le Carême,
Sur le bord d'un marais...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - La Tortue et les deux Canards
Une Tortue était, à la tête légère,
Qui, lasse de son trou, voulut voir le pays,
Volontiers on fait cas d'une terre étrangère :
Volontiers gens boiteux haïssent le logis.
Deux Canards à qui la commère
Communiqua ce beau dessein,
Lui dirent qu'ils avaient de quoi la satisfaire :
Voyez-vous ce large chemin ?
Nous vous voiturerons, par...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - Le Cygne et le Cuisinier
Dans une ménagerie
De volatiles remplie
Vivaient le Cygne et l'Oison :
Celui-là destiné pour les regards du maître ;
Celui-ci, pour son goût : l'un qui se piquait d'être
Commensal du jardin, l'autre, de la maison.
Des fossés du Château faisant leurs galeries,
Tantôt on les eût vus côte à côte nager,
Tantôt courir sur l'onde, et tantôt...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - Le Héron
Un jour, sur ses longs pieds, allait je ne sais où,
Le Héron au long bec emmanché d'un long cou.
Il côtoyait une rivière.
L'onde était transparente ainsi qu'aux plus beaux jours ;
Ma commère la carpe y faisait mille tours
Avec le brochet son compère.
Le Héron en eût fait aisément son profit :
Tous approchaient du bord, l'oiseau n'avait qu'à...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Le Songe de Vaux) - Le Songe de Vaux - Éloge de la Peinture
" A de simples couleurs mon art plein de magie
Sait donner du relief, de l'âme, et de la vie :
Ce n'est rien qu'une toile, on pense voir des corps.
J'évoque, quand je veux, les absents et les morts ;
Quand je veux, avec l'art je confonds la nature :
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - Les Vautours et les Pigeons
Mars autrefois mit tout l'air en émute.
Certain sujet fit naître la dispute
Chez les oiseaux ; non ceux que le Printemps
Mène à sa Cour, et qui, sous la feuillée,
Par leur exemple et leurs sons éclatants
Font que Vénus est en nous réveillée ;
Ni ceux encor que la Mère d'Amour
Met à son char : mais...
Jean-François de LA HARPE (1739-1803) - Les regrets
Le sombre hiver va disparaître ;
Le printemps sourit à nos voeux ;
Mais le printemps ne semble naître
Que pour les coeurs qui sont heureux.
Le mien, que la douleur accable,
Voit tous les objets s'obscurcir,
Et quand la nature est aimable,
Je perds le pouvoir d'en jouir.
Je ne vois plus ce...
Siméon-Guillaume de LA ROQUE (1551-1611) (Recueil : Amours de Caritée) - Amour m'a fait un second Prométhée
Amour m'a fait un second Prométhée
Que le vautour va sans fin dévorant,
Un papillon qui va s'enamourant
De la clarté qui lui est présentée,
Un seul Phénix à la flamme apprêtée
Qui pour autrui tout soudain va mourant,
Icare aussi dont la chute éventé
Refroidit ceux...
Siméon-Guillaume de LA ROQUE (1551-1611) (Recueil : Amours de Phyllis) - Complainte
Plaignez-moi, chers amants, que le ciel adversaire
Jadis a transformés dans ce bois solitaire
En arbres et en fleurs,
Et toi plaisant, Narcis, quitte un peu ta fontaine,
Si tu veux voir d'Amour la figure certaine,
Mire-toi dans mes pleurs !
Je me plais au travail que sans cesse j'endure,
Avec ces hauts sapins mon désir se...
Siméon-Guillaume de LA ROQUE (1551-1611) (Recueil : Amours de Phyllis) - Je suis le triste oiseau de la nuit solitaire
Je suis le triste oiseau de la nuit solitaire,
Qui fuit sa même espèce et la clarté du jour,
De nouveau transformé par la rigueur d'Amour,
Pour annoncer l'augure au malheureux vulgaire.
J'apprends à ces rochers mon tourment ordinaire,
Ces rochers plus secrets où je fais mon...
Jean de LA TAILLE (1540-1608) - Chanson
C'est trop pleuré, c'est trop suivi tristesse,
Je veux en joie ébattre ma jeunesse,
Laquelle encor comme un printemps verdoie :
Faut-il toujours qu'à l'étude on me voie ?
C'est trop pleuré.
Mais que me sert d'entendre par science
Le cours des cieux, des astres l'influence,
De mesurer le ciel, la terre et l'onde,
Et de voir même en un papier le...
Louise LABÉ (1524-1566) (Recueil : Sonnets) - Pour le retour du Soleil honorer
Pour le retour du Soleil honorer,
Le Zéphir l'air serein lui appareille,
Et du sommeil l'eau et la terre éveille,
Qui les gardait, l'une de murmurer
En doux coulant, l'autre de se parer
De mainte fleur de couleur nonpareille.
Jà les oiseaux ès arbres font merveille,
Et aux passants font l'ennui modérer ;
Les nymphes...
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : Des Fleurs de bonne volonté) - Romance
J'ai mille oiseaux de mer d'un gris pâle,
Qui nichent au haut de ma belle âme,
Ils en emplissent les tristes salles
De rythmes pris aux plus fines lames....
Or, ils salissent tout de charognes,
Et aussi de coraux, de coquilles ;
Puis volent en tonds fous, et se cognent
A mes probes lambris de famille .....
...
Jean LAHOR (1840-1909) (Recueil : L'illusion) - Prélude
Tu ne me connais pas, tu ne sais qui je suis,
Tu ne m'aperçois pas, le soir, quand je te suis,
Quand se perd ma pensée en tes lueurs de femme,
Quand je m'en vais, noyant mes sens, noyant mon âme
Dans les candeurs et les fraîcheurs de ta beauté.
Tes regards clairs, pareils à des matins d'été,
Si chastement encor s'arrêtent sur les choses :
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Nouvelles méditations poétiques) - Chant d'amour (IV)
Pourquoi de tes regards percer ainsi mon âme ?
Baisse, oh ! baisse tes yeux pleins d'une chaste flamme :
Baisse-les, ou je meurs.
Viens plutôt, lève-toi ! Mets ta main dans la mienne,
Que mon bras arrondi t'entoure et te soutienne
Sur ces tapis de fleurs.
............................................
Aux bords d'un lac d'azur il est...
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Nouvelles méditations poétiques) - Consolation
Quand le Dieu qui me frappe, attendri par mes larmes,
De mon coeur oppressé soulève un peu sa main,
Et, donnant quelque trêve à mes longues alarmes,
Laisse tarir mes yeux et respirer mon sein;
Soudain, comme le flot refoulé du rivage
Aux bords qui l'ont brisé revient en gémissant,
Ou comme le roseau, vain jouet de l'orage,
Qui plie...
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Méditations poétiques) - Hymne au soleil
Vous avez pris pitié de sa longue douleur !
Vous me rendez le jour, Dieu que l'amour implore !
Déjà mon front couvert d'une molle pâleur,
Des teintes de la vie à ses yeux se colore ;
Déjà dans tout mon être une douce chaleur
Circule avec mon sang, remonte dans mon coeur
Je renais pour aimer encore !
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