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EXEMPLES DE RECHERCHE
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présent.
Raymond RADIGUET (1903-1923) (Recueil : Couleurs sans danger) - Nues
Au regard frivoles les nues
Se refusent selon la nuit
Vers l'aurore sans plus de bruit
Dormez chère étoile ingénue
Sous les arbres de l'avenue
Les amours ne sont plus gratuits
Au regard frivoles les nues
Se refusent selon la nuit
Deux étoiles à demi nues
Semblables soeurs nées à minuit...
Nicolas de RAMPALLE (1603-1660) (Recueil : Les Idylles) - La Nymphe Salmacis
[...] Sur le milieu s'élève un beau tertre qui pousse
L'éternelle fraîcheur d'une odorante mousse,
Et de son flanc ouvert par un petit canal
Verse à menus bouillons un liquide cristal,
A qui nature semble avoir formé de l'herbe
Un bassin d'émeraude éclatant et superbe,
Où l'eau garde toujours un état tempéré,
Comme celle qu'on...
Jules RENARD (1864-1910) (Recueil : Les bucoliques) - Ne réservez pas à ma vieillesse un château
... Ne réservez pas à ma vieillesse un château, mais faites-
moi la grâce de me garder, comme dernier refuge, cette cuisine
avec sa marmite toujours en l'air,
avec la crémaillère aux dents diaboliques,
la lanterne d'écurie et le moulin à café,
le litre de pétrole, la boîte de chicorée extra et les allumettes...
Louis-Xavier de RICARD (1843-1911) (Recueil : Ciel, rue et foyer) - Clair de lune dans Paris
À Henri Winter.
Minuit faisait jaillir, comme des étincelles,
Les gerbes de ses sons qui, palpitant des ailes,
Montaient et vibraient en tremblant,
L'air était sec et vif ; la nuit calme et splendide ;
Et le dôme du ciel, sans vapeur et sans ride,
Était couvert d'or scintillant.
La lune avait...
Jean RICHEPIN (1849-1926) (Recueil : La chanson des gueux) - Idylle de pauvres
L'hiver vient de tousser son dernier coup de rhume
Et fuit, emmitouflé dans sa ouate de brume.
On ne reverra plus, avant qu'il soit longtemps,
Sur la vitre, allumée en prismes éclatants,
Fleurir la fleur du givre aux étoiles d'aiguilles.
Voici qu'un frisson monte à la gorge des filles !
C'est le printemps. Salut, bois...
Jean RICHEPIN (1849-1926) (Recueil : La chanson des gueux) - Nativité
D'aucuns ont un pleur charitable
Pour Jésus né dans une étable.
Je sais un sort plus lamentable
Je sais un enfant ramassé,
Un jour de décembre glacé,
Nu comme un ver, dans un fossé.
Il est nuit. Pas une voisine
N'offre à sa grange ou sa cuisine
A la pauvre mère en gésine.
Malgré...
Rainer Maria RILKE (1875-1926) (Recueil : Vergers) - Paume
Paume, doux lit froissé
où des étoiles dormantes
avaient laissé des plis
en se levant vers le ciel.
Est-ce que ce lit était tel
qu'elles se trouvent reposées,
claires et incandescentes,
parmi les astres amis
en leur élan éternel ?
Ô les deux lits de mes mains,
abandonnés et froids,
légers d'un absent poids
de...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - L'étoile a pleuré rose ...
L'étoile a pleuré rose au coeur de tes oreilles,
L'infini roulé blanc de ta nuque à tes reins ;
La mer a perlé rousse à tes mammes vermeilles
Et l'Homme saigné noir à ton flanc souverain....
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - L'orgie parisienne ou Paris se repeuple
Ô lâches, la voilà ! Dégorgez dans les gares !
Le soleil essuya de ses poumons ardents
Les boulevards qu'un soir comblèrent les Barbares.
Voilà la Cité sainte, assise à l'occident !
Allez ! on préviendra les reflux d'incendie,
Voilà les quais, voilà les boulevards, voilà
Les maisons sur l'azur léger qui s'irradie
Et qu'un soir la rougeur...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Ma bohème
Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ;
Oh ! là ! là ! que d'amours splendides j'ai rêvées !
Mon unique culotte avait un large trou.
- Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Mes petites amoureuses
Un hydrolat lacrymal lave
Les cieux vert-chou
Sous l'arbre tendronnier qui bave,
Vos caoutchoucs
Blancs de lunes particulières
Aux pialats ronds,
Entrechoquez vos genouillères,
Mes laiderons !
Nous nous aimions à cette époque,
Bleu laideron !
On mangeait des oeufs à la coque
Et du mouron !
Un soir, tu me sacras poète,
Blond laideron...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Ophélie
I
Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles
La blanche Ophélia flotte comme un grand lys,
Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles...
- On entend dans les bois lointains des hallalis.
Voici plus de mille ans que la triste Ophélie
Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir.
Voici plus de mille ans que sa douce...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Soleil et chair
Le Soleil, le foyer de tendresse et de vie,
Verse l'amour brûlant à la terre ravie,
Et, quand on est couché sur la vallée, on sent
Que la terre est nubile et déborde de sang ;
Que son immense sein, soulevé par une âme,
Est d'amour comme Dieu, de chair comme la femme,
Et qu'il renferme, gros de...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : La jeunesse blanche) - Béguinage flamand
I
Au loin, le béguinage avec ses clochers noirs,
Avec son rouge enclos, ses toits d'ardoises bleues
Reflétant tout le ciel comme de grands miroirs,
S'étend dans la verdure et la paix des banlieues.
Les pignons dentelés étagent leurs gradins
Par où montent le Rêve aux lointains qui brunissent,
Et des branches...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - Dans l'étang d'un grand coeur...
Dans l'étang d'un grand coeur quand la douleur s'épanche
Comme du soir, et met un tain d'ombre et de nuit
Sous la surface en fleur de cette eau longtemps blanche
Qui, durant le soleil et le bonheur enfui,
N'avait rien reflété que le songe des rives,
Alors l'étang du coeur se colore soudain
D' un mirage...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : La jeunesse blanche) - Dimanches
Morne l'après-midi des dimanches, l'hiver,
Dans l'assoupissement des villes de province,
Où quelque girouette inconsolable grince
Seule, au sommet des toits, comme un oiseau de fer !
Il flotte dans le vent on ne sait quelle angoisse !
De très rares passants s'en vont sur les trottoirs :
Prêtres, femmes du peuple en grands capuchons noirs,
Béguines revenant des...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - En des quartiers déserts de couvents et d'hospices
En des quartiers déserts de couvents et d'hospices,
Des quartiers d'exemplaire et stricte piété,
Je sais des murs en deuil vieillis sous les auspices
D'un calvaire où s'étale un christ ensanglanté :
Plantée en ses cheveux, la couronne d'épines
Forme un buisson de clous, -le corps est en ruines,
Livide, comme si la...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Les vies encloses) - L'aquarium est si bleuâtre, si lunaire
L'aquarium est si bleuâtre, si lunaire ;
Fenêtre d'infini, s'ouvrant sur quel jardin ?
Miroir d'éternité dont le ciel est le tain.
Jusqu'où s'approfondit cette eau visionnaire,
Et jusqu'à quel recul va-t-elle prolongeant
Son azur ventilé par des frissons d'argent ?
C'est comme une atmosphère en fleur de serre chaude ...
De temps en temps, dans le silence, l'eau...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - Ô neige, toi la douce endormeuse des bruits
Ô neige, toi la douce endormeuse des bruits
Si douce, toi la soeur pensive du silence,
Ô toi l'immaculée en manteau d'indolence
Qui gardes ta pâleur même à travers les nuits,
Douce ! Tu les éteins et tu les atténues
Les tumultes épars, les contours, les rumeurs ;
Ô neige vacillante, on dirait...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - Ô ville, toi ma soeur à qui je suis pareil
Ô ville, toi ma soeur à qui je suis pareil,
Ville déchue, en proie aux cloches, tous les deux
Nous ne connaissons plus les vaisseaux hasardeux
Tendant comme des seins leurs voiles au soleil,
Comme des seins gonflés par l'amour de la mer.
Nous sommes tous les deux la ville en...
Pierre de RONSARD (1524-1585) (Recueil : Premier livre des Amours) - Elégie à Janet, peintre du roi
Peins-moi, Janet, peins-moi, je te supplie
Dans ce tableau les beautés de m'amie
De la façon que je te les dirai.
Comme importun je ne te supplierai
D'un art menteur quelque faveur lui faire :
Il suffit bien si tu la sais portraire
Ainsi qu'elle est, sans vouloir déguiser
Son naturel pour la favoriser,
Car la faveur...
Pierre de RONSARD (1524-1585) (Recueil : Odes retranchées) - Hinne à la Nuit
Nuit, des amours ministre et sergente fidele
Des arrests de Venus, et des saintes lois d'elle,
Qui secrete acompaignes
L'impatient ami de l'heure acoutumée,
Ô l'aimée des Dieus, mais plus encore aimée
Des étoiles compaignes,
Nature de tes dons adore l'excellence,
Tu caches lés plaisirs desous muet silence
Que l'amour jouissante
Donne, quand ton obscur étroitement assemble
Les...
Edmond ROSTAND (1868-1918) (Recueil : Les musardises) - Les Rois Mages
Ils perdirent l'étoile, un soir ; pourquoi perd-on
L'étoile ? Pour l'avoir parfois trop regardée,
Les deux rois blancs, étant des savants de Chaldée,
Tracèrent sur le sol des cercles au bâton.
Ils firent des calculs, grattèrent leur menton,
Mais l'étoile avait fuit, comme fuit une idée.
Et ces hommes dont l'âme eût soif d'être guidée
Jean-Jacques ROUSSEAU (1712-1778) - Le verger de Mme de Warens
Verger cher à mon coeur, séjour de l'innocence,
Honneur des plus beaux jours que le ciel me dispense.
Solitude charmante, Asile de la paix ;
Puissé-je, heureux verger, ne vous quitter jamais.
Ô jours délicieux coulés sous vos ombrages !
De Philomèle en pleurs les languissants ramages,
D'un ruisseau fugitif le murmure flatteur,
Excitent...
Marc-Antoine Girard de SAINT-AMANT (1594-1661) - L'Amarante
... J'ai vu ses beaux cheveux blonds, charme des regards,
Sous l'ivoire d'un peigne alentour d'elle épars,
Représenter au vrai le Pactole en sa source,
Qui d'un haut marbre blanc faisant naître sa course,
Tombe à gros bouillons d'or, et loin de soi s'enfuit,
Excepté qu'en leur chute ils ne font point de bruit.
C'est ainsi qu'au matin l'Aurore échevelée...
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