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Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Premières poésies) - Les voeux stériles
Puisque c'est ton métier, misérable poète,
Même en ces temps d'orage, où la bouche est muette,
Tandis que le bras parle, et que la fiction
Disparaît comme un songe au bruit de l'action ;
Puisque c'est ton métier de faire de ton âme
Une prostituée, et que, joie ou douleur,
Tout demande sans cesse à sortir de ton coeur ;
Que du...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - Par un mauvais temps
Elle a mis, depuis que je l'aime
(Bien longtemps, peut-être toujours),
Bien des robes, jamais la même ;
Palmire a dû compter les jours.
Mais, quand vous êtes revenue,
Votre bras léger sur le mien,
Il faisait, dans cette avenue,
Un froid de loup, un temps de chien.
Vous...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Premières poésies) - Sonnet : Que j'aime le premier frisson d'hiver...
Que j'aime le premier frisson d'hiver ! le chaume,
Sous le pied du chasseur, refusant de ployer !
Quand vient la pie aux champs que le foin vert embaume,
Au fond du vieux château s'éveille le foyer ;
C'est le temps de la ville. - Oh ! lorsque l'an dernier,
J'y revins, que je...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - Sur trois marches de marbre rose
Depuis qu'Adam, ce cruel homme,
A perdu son fameux jardin,
Où sa femme, autour d'une pomme,
Gambadait sans vertugadin,
Je ne crois pas que sur la terre
Il soit un lieu d'arbres planté
Plus célébré, plus visité,
Mieux fait, plus joli, mieux hanté,
Mieux exercé dans l'art de plaire,
Plus examiné, plus vanté,
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies posthumes) - Une promenade au Jardin des Plantes
Sonnet
Sous ces arbres chéris, où j'allais à mon tour
Pour cueillir, en passant, seul, un brin de verveine,
Sous ces arbres charmants où votre fraîche haleine
Disputait au printemps tous les parfums du jour ;
Des enfants étaient là qui jouaient alentour ;
Et moi, pensant à vous,...
Emile NELLIGAN (1879-1941) - Billet céleste
Plein de spleen nostalgique et de rêves étranges,
Un soir je m'en allai chez la Sainte adorée,
Où se donnait, dans la salle de l'Empyrée,
Pour la fête du Ciel, le récital des anges.
Et nul garde pour lors ne veillant à l'entrée,
Je vins, le corps vêtu d'une tunique à franges,
Le soir où l'on chantait chez...
Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Motifs poétiques) - Le récital des anges
Plein de spleen nostalgique et de rêves étranges,
Un soir, je m'en allai chez la Sainte adorée
Où se donnait, dans la salle de l'empyrée,
Pour la fête du ciel, le récital des anges.
Et nul ne s'opposant à cette libre entrée,
Je vins, le corps vêtu d'une tunique à franges,
Le soir où je m'en fus chez la...
Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Motifs poétiques) - Les communiantes
Calmes, elles s'en vont, défilant aux allées
De la chapelle en fleurs, et je les suis des yeux,
Religieusement joignant mes doigts pieux,
Plein de l'ardent regret des ferveurs en allées.
Voici qu'elles se sont toutes agenouillées
Au mystique repas qui leur descend des cieux,
Devant l'autel piqué de flamboiements joyeux
Et d'une floraison de fleurs immaculées.
Leur...
Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Motifs poétiques) - Prière du soir
Lorsque tout bruit était muet dans la maison,
Et que mes soeurs dormaient dans des poses lassées
Aux fauteuils anciens d'aïeules trépassées,
Et que rien ne troublait le tacite frisson,
Ma mère descendait à pas doux de sa chambre ;
Et, s'asseyant devant le clavier noir et blanc,
Ses doigts faisaient surgir de l'ivoire tremblant
La musique mêlée aux lunes...
Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Motifs poétiques) - Rêve d'une nuit d'hôpital
Cécile était en blanc, comme aux tableaux illustres
Où la Sainte se voit, un nimbe autour du chef.
Ils étaient au fauteuil Dieu, Marie et Joseph ;
Et j'entendis cela debout près des balustres.
Soudain au flamboiement mystique des grands lustres,
Eclata l'harmonie étrange, au rythme bref,
Que la harpe brodait de sons en relief...
Musiques de la terre,...
Gérard de NERVAL (1808-1855) (Recueil : Odelettes) - Le Christ aux Oliviers
I
Quand le Seigneur, levant au ciel ses maigres bras
Sous les arbres sacrés, comme font les poètes,
Se fut longtemps perdu dans ses douleurs muettes,
Et se jugea trahi par des amis ingrats ;
Il se tourna vers ceux qui l'attendaient en bas
Rêvant d'être des rois, des sages, des prophètes...
Mais engourdis, perdus dans...
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Autres vers) - Dompteuse
Elle vint dans Ninive énorme, où sont les fous
Qui veillent dans les lits et dorment sur les tables,
Et le théâtre est cendre où, les soirs ineffables,
Elle noyait sa tête aux crins des lions doux.
Fixant sur eux des yeux charmeurs comme en des fables,
Elle allait, éteignant leurs cris dans ses genoux,
Calme, et...
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Poésies d'Humilis) - L'Amour de l'Amour
I
Aimez bien vos amours ; aimez l'amour qui rêve
Une rose à la lèvre et des fleurs dans les yeux ;
C'est lui que vous cherchez quand votre avril se lève,
Lui dont reste un parfum quand vos ans se font vieux.
Aimez l'amour qui joue au soleil des peintures,
Sous l'azur de la Grèce, autour...
Etienne PASQUIER (1529-1615) - Celui vraiment savait bien la manière ...
Celui vraiment savait bien la manière
Comme il allait de l'un à l'autre état,
Quand, comparant l'avocat au soldat,
Les fit loger dessous même bannière.
L'un va bravant d'une lance guerrière,
L'autre, bragard, de sa langue s'ébat,
Tous deux vaillants, l'un de ces deux combat
En un barreau, et l'autre à la barrière.
Tous deux, hardis, combattent pour l'honneur;
En combattant,...
Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : Notre mère la ville) - Le sage humilié
J'ai abîmé l'enfant de votre coeur
(Y fallait-il cette présence triste ?)
Mais, évadé, sourire sans grandeur,
Comment prouver que tout ce Monde existe ?
- Et toi, mon corps, enfant que j'abandonne,
Par tous tes sens tu montres des désirs !
- Et toi, Sagesse, un poète s'étonne
Que pour si...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Le châtiment de Tartufe
Tisonnant, tisonnant son coeur amoureux sous
Sa chaste robe noire, heureux, la main gantée,
Un jour qu'il s'en allait, effroyablement doux,
Jaune, bavant la foi de sa bouche édentée,
Un jour qu'il s'en allait, " Oremus ", - un Méchant
Le prit rudement par son oreille benoîte
Et lui jeta des mots affreux, en arrachant
Sa chaste robe noire autour...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Les étrennes des orphelins
I
La chambre est pleine d'ombre ; on entend vaguement
De deux enfants le triste et doux chuchotement.
Leur front se penche, encore alourdi par le rêve,
Sous le long rideau blanc qui tremble et se soulève...
- Au dehors les oiseaux se rapprochent frileux ;
Leur aile s'engourdit sous le ton gris des cieux ;
Et la nouvelle Année,...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Les poètes de sept ans
Et la Mère, fermant le livre du devoir,
S'en allait satisfaite et très fière, sans voir,
Dans les yeux bleus et sous le front plein d'éminences,
L'âme de son enfant livrée aux répugnances.
Tout le jour il suait d'obéissance ; très
Intelligent ; pourtant des tics noirs, quelques traits
Semblaient prouver en lui d'âcres hypocrisies.
Dans l'ombre des couloirs...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Ma bohème
Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ;
Oh ! là ! là ! que d'amours splendides j'ai rêvées !
Mon unique culotte avait un large trou.
- Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - Des cloches, j'en ai su qui cheminaient sans bruit
Des cloches, j'en ai su qui cheminaient sans bruit,
Des cloches pauvres, qui vivaient dans des tourelles
Sordides, et semblaient se lamenter entre elles
De n'avoir de repos ni le jour ni la nuit.
Des cloches de faubourg toussotantes, brisées ;
Des vieilles, eût-on dit, qui dans la fin du jour
Allaient...
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Paysages et paysans) - La baigneuse
Le temps chauffe, ardent, radieux ;
Le sol brûle comme une tôle
Dans un four. Nul oiseau ne piaule,
Tout l'air vibre silencieux...
Si bien que la bergère a confié son rôle
A son chien noir aussi bon qu'il est vieux.
Posant son tricot et sa gaule,
Elle ôte, à mouvements frileux,
Robe, chemise, et...
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Paysages et paysans) - La meunière
La meunière, une forte et rougeaude jeunesse,
Chantait dans sa charrette en piquant son bardeau ;
Tout à coup, l'animal quittant son pas lourdaud,
Partit brusque ! il venait de sentir une ânesse.
Celle-ci, l'ayant vu du fond du brouillard pâle,
D'un long cri de désir hélait le bourriquot
Lequel hâtait sa course en ébranlant...
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Les névroses) - Villanelle du Diable
À Théodore de Banville.
L'Enfer brûle, brûle, brûle.
Ricaneur au timbre clair,
Le Diable rôde et circule.
Il guette, avance ou recule
En zigzags, comme l'éclair ;
L'Enfer brûle, brûle, brûle.
Dans le bouge et la cellule,
Dans les caves et dans l'air
Le Diable rôde et circule.
Pierre de RONSARD (1524-1585) (Recueil : Second livre des Amours) - Amourette
Or que l'hiver roidit la glace épaisse,
Réchauffons-nous, ma gentille maîtresse,
Non accroupis près le foyer cendreux,
Mais aux plaisirs des combats amoureux.
Assisons-nous sur cette molle couche.
Sus ! baisez-moi, tendez-moi votre bouche,
Pressez mon col de vos bras dépliés,
Et maintenant votre mère oubliez.
Que de la dent votre tétin je morde,
Que vos cheveux fil à fil je détorde.
Marc-Antoine Girard de SAINT-AMANT (1594-1661) - La nuit
(extraits)
Paisible et solitaire Nuit,
Sans Lune et sans Étoiles,
Renferme le Jour qui me nuit
Dans tes plus sombres voiles ;
Hâte tes pas, Déesse exauce-moi,
J'aime une Brune comme toi.
... Ha ! voilà le jour achevé,
Il faut que je m'apprête ;
L'Astre de Vénus est levé
Propice...
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