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présent.
Anatole FRANCE (1844-1924) (Recueil : Les poèmes dorés) - Les arbres
Ô vous qui, dans la paix et la grâce fleuris,
Animez et les champs et vos forêts natales,
Enfants silencieux des races végétales,
Beaux arbres, de rosée et de soleil nourris,
La Volupté par qui toute race animée
Est conçue et se dresse à la clarté du jour,
La mère aux flancs divins de qui sortit l'Amour,
Roi FRANÇOIS 1er (1494-1547) - Étant seulet auprès d'une fenêtre
Étant seulet auprès d'une fenêtre,
Par un matin comme le jour poignait,
Je regardais Aurore à main senestre
Qui à Phébus le chemin enseignait.
Et, d'autre part, ma mie qui peignait
Son chef doré ; et vis ses luisants yeux,
Dont me jeta un trait si gracieux
Qu'à haute voix je fus contraint de dire :
Roi FRANÇOIS 1er (1494-1547) - Triste penser, en prison trop obscure
Triste penser, en prison trop obscure,
L'honneur, le soin, le devoir et la cure
Que je soutiens des malheureux soudards,
Devant mes yeux desquels j'ai la figure,
Qui par raison et aussi par nature
Devaient mourir entre piques et dards,
Plutôt que voir fuir leurs étendards,
Quand de te voir j'ai perdu l'espérance.
Me...
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908) (Recueil : Oiseaux de neige) - Août
C'est la fenaison ; personne ne chôme.
Dès qu'on voit du jour poindre les blancheurs,
En groupes épars, les rudes faucheurs
Vont couper le foin au sauvage arome.
Au bord des ruisseaux, d'indolents pêcheurs
Des saules pensifs dorment sous le dôme ;
Et, le soir venu, l'air qui nous embaume
Apporte déjà d'étranges fraîcheurs.
...
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908) (Recueil : Oiseaux de neige) - Février
Aux pans du ciel l'hiver drape un nouveau décor ;
Au firmament l'azur de tons roses s'allume ;
Sur nos trottoirs un vent plus doux enfle la plume
Des petits moineaux gris qu'on y retrouve encor.
Maint coup sec retentit dans la forêt qui dort ;
Et, dans les ravins creux qui s'emplissent de brume,
Aux franges du...
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908) (Recueil : Feuilles volantes) - La forêt canadienne
C'est l'automne. Le vent balance
Les ramilles, et par moments
Interrompt le profond silence
Qui plane sur les bois dormants.
Des flaques de lumière douce,
Tombant des feuillages touffus,
Dorent les lichens et la mousse
Qui croissent au pied des grands fûts.
De temps en temps, sur le rivage,
Dans...
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908) (Recueil : Mes loisirs) - La Nymphe de la fontaine
Baigne mes pieds du cristal de tes ondes,
O ma fontaine ! et sur ton frais miroir,
Laisse tomber mes longues tresses blondes
Flottant au gré de la brise du soir !
Nymphe des bois, sur ton bassin penchée,
J'aime à rêver à l'ombre des roseaux,
Quand une feuille à sa tige arrachée,
Ride en tombant la nappe...
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908) (Recueil : Oiseaux de neige) - Le cap Tourmenté
Robuste, et largement appuyé sur sa base,
Le colosse trapu s'avance au sein des flots ;
Sur son flanc tout couvert de pins et de bouleaux
Un nuage s'étend comme un voile de gaze.
Sur son vaste sommet, de merveilleux tableaux
Se déroulent devant le regard en extase ;
Et vous suivez des yeux chaque voile qui rase,...
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908) (Recueil : Oiseaux de neige) - Septembre
L'atmosphère dort, claire et lumineuse ;
Un soleil ardent rougit les houblons ;
Aux champs, des monceaux de beaux épis blonds
Tombent sous l'acier de la moissonneuse.
Sonore et moqueur, l'écho des vallons
Répète à plaisir la voix ricaneuse
Du glaneur qui cherche avec sa glaneuse,
Pour s'en revenir, des sentiers plus longs.
Tout à...
Alfred GARNEAU (1836-1904) - Croquis
Je cherchais, à l'aurore, une fleur peu connue,
Pâle fille des bois et de secrets ruisseaux,
Des sources de cristal aux murmurantes eaux,
Enchaînèrent mes pas et surprirent ma vue.
Ô fraîche cascatelle ! En légers écheveaux,
Son onde s'effilait, blanche, à la roche nue,
Puis, sous un rayon d'or un moment retenue,
Elle riait au ciel entre ses bruns roseaux !
François-Xavier GARNEAU (1809-1866) - Le Voltigeur. Souvenir de Châteauguay (1831)
Sombre et pensif, debout sur la frontière,
Un Voltigeur allait finir son quart ;
L'astre du jour achevait sa carrière,
Un rais au loin argentait le rempart.
Hélas, dit-il, quelle est donc ma consigne ?
Un mot anglais que je ne comprends pas :
Mon père était du pays de la vigne,
Mon poste, non, je ne te laisse pas.
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Espana) - Adieux à la poésie
Allons, ange déchu, ferme ton aile rose ;
Ôte ta robe blanche et tes beaux rayons d'or ;
Il faut, du haut des cieux où tendait ton essor,
Filer comme une étoile, et tomber dans la prose.
Il faut que sur le sol ton pied d'oiseau se pose.
Marche au lieu de voler : il n'est...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Albertus) - Albertus, VII
Cette vieille sorcière habitait une hutte,
Accroupie au penchant d'un maigre tertre, en butte
L'été comme l'hiver au choc des quatre vents ;
- Le chardon aux longs dards, l'ortie et le lierre
S'étendent à l'entour en nappe irrégulière,
L'herbe y pend à foison ses panaches mouvants,
Par les fentes du toit, par les brèches des voûtes
Sans...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Bûchers et tombeaux
Le squelette était invisible,
Au temps heureux de l'Art païen ;
L'homme, sous la forme sensible,
Content du beau, ne cherchait rien.
Pas de cadavre sous la tombe,
Spectre hideux de l'être cher,
Comme d'un vêtement qui tombe
Se déshabillant de sa chair,
Et, quand la pierre se...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Contralto
On voit dans le Musée antique,
Sur un lit de marbre sculpté,
Une statue énigmatique
D'une inquiétante beauté.
Est-ce un jeune homme ? est-ce une femme,
Une déesse, ou bien un dieu ?
L'amour, ayant peur d'être infâme,
Hésite et suspend son aveu.
Dans sa pose malicieuse,
Elle s'étend, le dos tourné
Devant la foule curieuse,
Sur son...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Fantaisies d'hiver
I
Le nez rouge, la face blême,
Sur un pupitre de glaçons,
L'Hiver exécute son thème
Dans le quatuor des saisons.
Il chante d'une voix peu sûre
Des airs vieillots et chevrotants ;
Son pied glacé bat la mesure
Et la semelle en même temps ;
Et comme Haendel, dont la perruque...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Espana) - J'étais monté plus haut...
J'étais monté plus haut que l'aigle et le nuage ;
Sous mes pieds s'étendait un vaste paysage,
Cerclé d'un double azur par le ciel et la mer ;
Et les crânes pelés des montagnes géantes
En foule jaillissaient des profondeurs béantes,
Comme de blancs écueils sortant du gouffre amer.
C'était un vaste amas d'éboulements énormes,...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - La mansarde
Sur les tuiles où se hasarde
Le chat guettant l'oiseau qui boit,
De mon balcon une mansarde
Entre deux tuyaux s'aperçoit.
Pour la parer d'un faux bien-être,
Si je mentais comme un auteur,
Je pourrais faire à sa fenêtre
Un cadre de pois de senteur,
Et vous y montrer Rigolette
Riant à son petit miroir,
Dont le...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : La comédie de la mort) - La mort est multiforme...
La mort est multiforme, elle change de masque
Et d'habit plus souvent qu'une actrice fantasque ;
Elle sait se farder,
Et ce n'est pas toujours cette maigre carcasse,
Qui vous montre les dents et vous fait la grimace
Horrible à regarder.
Ses sujets ne sont pas tous dans le cimetière,
Ils ne dorment pas tous sur...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - La nue
A l'horizon monte une nue,
Sculptant sa forme dans l'azur :
On dirait une vierge nue
Emergeant d'un lac au flot pur.
Debout dans sa conque nacrée,
Elle vogue sur le bleu clair,
Comme une Aphrodite éthérée,
Faite de l'écume de l'air.
On voit onder en molles poses
Son torse au contour incertain,
Et l'aurore répand des...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - La rose-thé
La plus délicate des roses
Est, à coup sûr, la rose-thé.
Son bouton aux feuilles mi-closes
De carmin à peine est teinté.
On dirait une rose blanche
Qu'aurait fait rougir de pudeur,
En la lutinant sur la branche,
Un papillon trop plein d'ardeur.
Son tissu rose et diaphane
De la chair a le velouté ;
Auprès, tout...
Rosemonde GÉRARD (1871-1933) - L'éternelle chanson
Lorsque tu seras vieux et que je serai vieille,
Lorsque mes cheveux blonds seront des cheveux blancs,
Au mois de mai, dans le jardin qui s'ensoleille,
Nous irons réchauffer nos vieux membres tremblants.
Comme le renouveau mettra nos coeurs en fête,
Nous nous croirons encore de jeunes amoureux,
Et je te sourirai tout en branlant la tête,
Et nous ferons...
René GHIL (1862-1925) (Recueil : L'ordre altruiste) - Berceuse de l'après-midi
Il ne veut pas dormir, mon Petit...
Mon petit
Ne veut pas dormir, et rit ! et tend à la lumière
Le hasard agrippant et l'unité première
De son geste ingénu qui ne se sait porteur
Des soirs d'Hérédités, - et tend à la lumière
Du grossi soleil son geste qui s'étourdit
D'être du monde !...
René GHIL (1862-1925) (Recueil : Le Voeu de vivre) - La ville au loin...
La Ville au loin monte des voeux immolateurs...
Par les vitres en haut, la Ville, - aux Yeux - à perte
Du sang pauvre qui heurte aux roideurs de l'aorte !
Monte haut des quadratures de pierre, et lourd
Le temps de dômes, ainsi qu'enserrant le rêve
Lourd-arrêté vers l'elliptique expansion
De...
Albert GLATIGNY (1839-1873) (Recueil : Le fer rouge, nouveaux châtiments) - Le retour
C'est toi, chère exilée ! Oh ! Laisse que j'adore
Ta figure divine où rayonne l'aurore,
Ô république, amour vivace de nos coeurs !
La fosse où, dix-huit ans, de sinistres vainqueurs
T'ont murée, est ouverte, et tu viens, souriante,
Claire étoile aux rayons de qui tout s'oriente !
Les tombeaux ne t'ont rien laissé de leur pâleur ;
Tu...
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