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présent.
Charles d' ORLEANS (1394-1465) (Recueil : Rondeaux) - Yver, vous n'estes qu'un villain
Yver, vous n'estes qu'un villain !
Esté est plaisant et gentil,
En tesmoing de May et d'Avril
Qui l'acompaignent soir et main*.
Esté revest champs, bois et fleurs,
De sa livree de verdure
Et de maintes autres couleurs,
Par l'ordonnance de Nature.
Mais vous, Yver, trop estes plain
De nege, vent, pluye...
Marc de PAPILLON DE LASPHRISE (1555-1599) (Recueil : L'Amour passionnée de Noémie) - Comme un corps féminin que la mère Nature
Comme un corps féminin que la mère Nature
N'a point favorisé de présent gracieux
S'efforce vainement, d'un art industrieux,
A vouloir déguiser sa première figure,
Ainsi l'illustre honneur par qui ma vie endure,
Sans être atteint du dard du premier né des dieux,
S'ombre inutilement pour...
Marc de PAPILLON DE LASPHRISE (1555-1599) (Recueil : L'Amour passionnée de Noémie) - Je penserai plutôt la mer non variable
Je penserai plutôt la mer non variable,
Le beau printemps sans fleurs, le mois d'août sans moissons,
Le froidureux hiver sans neige, sans glaçons,
Et le pauvre idiot avisément croyable.
Je penserai plutôt le bonheur abhorrable,
L'automne sans fruitage, et sans nulles boissons,
Le monde sans...
Marc de PAPILLON DE LASPHRISE (1555-1599) (Recueil : Les Amours de Théophile) - Si les pleurs douloureux, si les tristes complaintes
Si les pleurs douloureux, si les tristes complaintes,
Si les mortels sanglots, si les regrets cuisants,
Si les fières fiertés, si les ennuis nuisants,
Si les funestes cris, si les rigueurs non feintes,
Si les maux outrageux, si les dures atteintes,
Si les noires fureurs, si...
Evariste de PARNY (1753-1814) - Complainte
Naissez, mes vers, soulagez mes douleurs,
Et sans effort coulez avec mes pleurs.
Voici d'Emma la tombe solitaire,
Voici l'asile où dorment les vertus.
Charmante Emma ! tu passas sur la terre
Comme un éclair qui brille et qui n'est plus.
J'ai vu la mort dans une ombre soudaine
Envelopper l'aurore de tes jours ;
Et tes...
Jean PASSERAT (1534-1602) - Sur un mai
Ce mai que j'ai planté, belle pour qui j'endure
Et qui trop m'avez fait endurer sans raison,
Quelque chose a de vous : je fais comparaison
De votre beauté jeune à sa belle verdure.
Le chêne est un dur arbre, et vous êtes bien dure :
Vous n'êtes moins que bois sourde à mon oraison :
Le mai sert de parer l'amoureuse saison :
Jacques PELLETIER DU MANS (1517-1582) - A Très Illustre Princesse Madame Marguerite soeur du Roy
Ce que ma Muse en vers a peu chanter
Ce qu'en François des autheurs a traduit
Et ce qu'ell'a d'elle mesme produit,
Elle vous vient maintenant presenter,
Et s'elle peut vostre esprit contenter,
Ainsi qu'espoir et desir la conduit,
De son grand heur, de sa gloire et bon bruit
Louisa PÈNE-SIEFERT (1845-1877) - Rentrez dans vos cartons, robe, rubans, résille !
Rentrez dans vos cartons, robe, rubans, résille !
Rentrez, je ne suis plus l'heureuse jeune fille
Que vous avez connue en de plus anciens jours.
Je ne suis plus coquette, ô mes pauvres atours !
Laissez-moi ma cornette et ma robe de chambre,
Laissez-moi les porter jusqu'au mois de décembre ;
Leur timide couleur n'offense point mes...
Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : La vertu par le chant) - Défaite
Je ne suis pas parti
ma chambre m'a vaincu.
Pourquoi si durement
aime-t-elle ce corps ?
Pourquoi clouer au mur
mes coudes prisonniers ?
Et pourquoi me garder
debout en face d'elle ?
C'est vrai, j'avais menti :
j'ai désiré la gloire,
- Ce besoin de m'enfuir
Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : La vertu par le chant) - Récréation
Muse des champs je vous rejoins.
Ouvrez votre aile, mon amie,
nous allons conquérir la pluie
et mille foudres dans les foins.
Ce minuit pâle, je l'accueille,
où le peuplier des jardins
hésite, se plie, et soudain,
pêche la lune au ras des feuilles.
Mais demain, ma fidèle amie,
Joseph QUESNEL (1746-1809) - Stances sur mon jardin de Boucherville
Petit jardin que j'ai planté
Que ton enceinte sait me plaire !
Je vois en ta simplicité,
L'image de mon caractère.
Pour rêver qu'on s'y trouve bien !
Ton agrément c'est la verdure ;
A l'art tu ne dois presque rien,
Tu dois beaucoup à la nature.
D'un fleuve rapide en son cours,
Tes murs viennent toucher...
Marie-Caroline QUILLET (1835-1867) - Ce qu'il faut au poète
Enfant de la nature,
Il lui faut ses bouquets ;
Ses tapis de verdure
Et l'or de ses guérets.
Mais il faut au poète
Des rythmes inconnus,
Les clartés du prophète
Et les nuits de Jésus.
Il lui faut des études
Aux aspects infinis :
D'austères solitudes
Honorat de Bueil, seigneur de RACAN (1589-1670) - La venue du Printemps
À Monsieur de Termes
Ode
Enfin, Termes, les ombrages
Reverdissent dans les bois,
L'hiver et tous ses orages
Sont en prison pour neuf mois ;
Enfin la neige et la glace
Font à la verdure place,
Enfin le beau temps reluit,
Et Philomèle, assurée
De la fureur...
Honorat de Bueil, seigneur de RACAN (1589-1670) - Ode bachique à Monsieur Ménard, président d'Aurillac
Maintenant que du Capricorne
Le temps mélancolique et morne
Tient au feu le monde assiégé,
Noyons notre ennui dans le verre,
Sans nous tourmenter de la guerre
Du tiers état et du clergé.
Je sais, Ménard, que les merveilles
Qui naissent de tes longues veilles
Vivront autant que l'univers...
Honorat de Bueil, seigneur de RACAN (1589-1670) - Stances à Thirsis
Thirsis, il faut penser à faire la retraite :
La course de nos jours est plus qu'à demi faite.
L'âge insensiblement nous conduit à la mort.
Nous avons assez vu sur la mer de ce monde
Errer au gré des flots notre nef vagabonde ;
Il est temps de jouir des délices du port.
Jean RACINE (1639-1699) - A monsieur Vitart
Le soleil est toujours riant,
Depuis qu'il part de l'orient
Pour venir éclairer le monde.
Jusqu'à ce que son char soit descendu dans l'onde
La vapeur des brouillards ne voile point les cieux ;
Tous les matins un vent officieux
En écarte toutes les nues :
Ainsi nos jours ne sont jamais couverts ;
Et, dans le plus fort des hivers,
Jehan REGNIER (1392-1468) - Las, j'ay en mon temps trespassé
Las, j'ay en mon temps trespassé
Maint dangier et maint adventure,
Mais je me tiens pour trespassé
Car ceste cy passe mesure.
Point ne convient que je m'excuse.
Car folement fis l'entreprise,
Parquoi convient que je l'endure,
Tant va le pot à l'eau qu'il brise.
Se j'eusse mon fait compassé
Et advisé la...
Mathurin REGNIER (1573-1613) - Quand sur moi je jette les yeux
Quand sur moi je jette les yeux,
À trente ans me voyant tout vieux,
Mon coeur de frayeur diminue :
Étant vieilli dans un moment,
Je ne puis dire seulement
Que ma jeunesse est devenue.
Du berceau courant au cercueil,
Le jour se dérobe à mon oeil,
Mes sens troublés s'évanouissent.
Mathurin REGNIER (1573-1613) - Satire II
...Aussi, lors que l'on voit un homme par la rue
Dont le rabat est sale et la chausse rompue,
Ses grègues aux genoux, au coude son pourpoint,
Qui soit de pauvre mine et qui soit mal en point,
Sans demander son nom on le peut reconnaître ;
Car si ce n'est un poète au moins il le veut être. [...]
...
Jean RICHEPIN (1849-1926) (Recueil : La chanson des gueux) - Du mouron pour les p'tits oiseaux
Grand'mère, fillette et garçon
Chantent tour à tour la chanson.
Tous trois s'en vont levant la tête :
La vieille à la jaune binette,
Les enfants aux roses museaux.
Que la voix soit rude ou jolie,
L'air est plein de mélancolie :
Du mouron pour les p'tits oiseaux !
Le...
Jean RICHEPIN (1849-1926) (Recueil : La chanson des gueux) - Idylle de pauvres
L'hiver vient de tousser son dernier coup de rhume
Et fuit, emmitouflé dans sa ouate de brume.
On ne reverra plus, avant qu'il soit longtemps,
Sur la vitre, allumée en prismes éclatants,
Fleurir la fleur du givre aux étoiles d'aiguilles.
Voici qu'un frisson monte à la gorge des filles !
C'est le printemps. Salut, bois...
Rainer Maria RILKE (1875-1926) (Recueil : Les quatrains valaisans) - Douce courbe le long du lierre
Douce courbe le long du lierre,
chemin distrait qu'arrêtent des chèvres ;
belle lumière qu'un orfèvre
voudrait entourer d'une pierre.
Peuplier, à sa place juste,
qui oppose sa verticale
à la lente verdure robuste
qui s'étire et qui s'étale....
Rainer Maria RILKE (1875-1926) (Recueil : Vergers) - Entre le masque de brume
Entre le masque de brume
et celui de verdure,
voici le moment sublime où la nature
se montre davantage que de coutume.
Ah, la belle ! Regardez son épaule
et cette claire franchise qui ose ...
Bientôt de nouveau elle jouera un rôle
dans la pièce touffue que l'été compose....
Rainer Maria RILKE (1875-1926) (Recueil : Vergers) - Fragment d'ivoire
Doux pâtre qui survit
tendrement à son rôle
avec sur son épaule
un débris de brebis.
Doux pâtre qui survit
en ivoire jaunâtre
à son jeu de pâtre.
Ton troupeau aboli
autant que toi dure
dans la lente mélancolie
de ton assistante figure
qui résume dans l'infini
la trêve d'actives pâtures....
Rainer Maria RILKE (1875-1926) (Recueil : Vergers) - N'est-ce pas triste...
N'est-ce pas triste que nos yeux se ferment ?
On voudrait avoir les yeux toujours ouverts,
pour avoir vu, avant le terme,
tout ce que l'on perd.
N'est-il pas terrible que nos dents brillent ?
Il nous aurait fallu un charme plus discret
pour vivre en famille
en ce temps de paix.
Mai s...
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