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EXEMPLES DE RECHERCHE
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présent.
Jean MORÉAS (1856-1910) (Recueil : Le pèlerin passionné) - Le judicieux conseil
Pourquoi cette rage,
Ô ma chair, tu ne rêves
Que de carnage,
De baisers !
Mon âme te regarde,
En tes joutes, hagarde :
Mon âme ne veut pas
De ces folâtres pas.
Aussi, parmi cette flamme,
Que venez-vous faire,
Ô mon âme !
Ah, laissez
Vos bouquets d'ancolie,
Et faites...
Jean MORÉAS (1856-1910) (Recueil : Le pèlerin passionné) - Passe-temps
Blanc satin neuf, oeuf de couvée fraîche,
Neige qui ne fond,
Que vos tétins, l'un à l'autre revêche,
Si tant clairs ne sont.
Chapelets de fine émeraude, ophites,
Ambre coscoté,
Semblables aux yeux dont soulas me fîtes,
Onques n'ont été.
Votre crêpe chef le soleil efface,
Et votre couleur
Fait se dépiter la cerise, et passe
La rose...
Hégésippe MOREAU (1810-1838) - Si vous m'aimiez
Ménestrel qui vais par le monde,
N'ayant rien que mon gai savoir,
Si vous m'aimiez, ô belle blonde !
Je me croirais un riche avoir ;
Comme Pétrarque aux pieds de son idole,
A vos genoux courbé bien bas, bien bas,
J'oublîrais tout, voire le Capitole,
Si vous m'aimiez... Mais vous ne m'aimez pas
Si vous m'aimiez, ô belle blonde...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies posthumes) - A George Sand (V)
Toi qui me l'as appris, tu ne t'en souviens plus
De tout ce que mon coeur renfermait de tendresse,
Quand, dans nuit profonde, ô ma belle maîtresse,
Je venais en pleurant tomber dans tes bras nus !
La mémoire en est morte, un jour te l'a ravie
Et cet amour si doux, qui faisait sur la...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Premières poésies) - A Juana
O ciel ! je vous revois, madame,
De tous les amours de mon âme
Vous le plus tendre et le premier.
Vous souvient-il de notre histoire ?
Moi, j'en ai gardé la mémoire :
C'était, je crois, l'été dernier.
Ah ! marquise, quand on y pense,
Ce temps qu'en folie on dépense,
Comme il nous échappe et nous...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Premières poésies) - A Laure
Si tu ne m'aimais pas, dis-moi, fille insensée,
Que balbutiais-tu dans ces fatales nuits ?
Exerçais-tu ta langue à railler ta pensée ?
Que voulaient donc ces pleurs, cette gorge oppressée,
Ces sanglots et ces cris ?
Ah ! si le plaisir seul t'arrachait ces tendresses,
Si ce n'était que lui qu'en ce triste moment
Sur mes lèvres en feu...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Premières poésies) - A Ulric G.
Ulric, nul oeil des mers n'a mesuré l'abîme,
Ni les hérons plongeurs, ni les vieux matelots.
Le soleil vient briser ses rayons sur leur cime,
Comme un soldat vaincu brise ses javelots.
Ainsi, nul oeil, Ulric, n'a pénétré les ondes
De tes douleurs sans borne, ange du ciel tombé.
Tu portes dans ta tête et dans ton coeur deux...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - Adieux à Suzon
Adieu, Suzon, ma rose blonde,
Qui m'as aimé pendant huit jours ;
Les plus courts plaisirs de ce monde
Souvent font les meilleurs amours.
Sais-je, au moment où je te quitte,
Où m'entraîne mon astre errant ?
Je m'en vais pourtant, ma petite,
Bien loin, bien vite,
Toujours courant.
Je pars, et sur...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - Idylle
A quoi passer la nuit quand on soupe en carême ?
Ainsi, le verre en main, raisonnaient deux amis.
Quels entretiens choisir, honnêtes et permis,
Mais gais, tels qu'un vieux vin les conseille et les aime ?
RODOLPHE
Parlons de nos amours ; la joie et la beauté
Sont mes dieux les plus chers, après la liberté.
Ébauchons,...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Premières poésies) - L'andalouse
Avez-vous vu, dans Barcelone,
Une Andalouse au sein bruni ?
Pâle comme un beau soir d'automne !
C'est ma maîtresse, ma lionne!
La marquesa d'Amaëgui !
J'ai fait bien des chansons pour elle,
Je me suis battu bien souvent.
Bien souvent j'ai fait sentinelle,
Pour voir le coin de sa prunelle,
Quand son rideau tremblait au vent.
Elle...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - La nuit d'août
LA MUSE
Depuis que le soleil, dans l'horizon immense,
A franchi le Cancer sur son axe enflammé,
Le bonheur m'a quittée, et j'attends en silence
L'heure où m'appellera mon ami bien-aimé.
Hélas ! depuis longtemps sa demeure est déserte ;
Des beaux jours d'autrefois rien n'y semble vivant.
Seule, je viens encor, de...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - La nuit d'octobre
LE POÈTE
Le mal dont j'ai souffert s'est enfui comme un rêve.
Je n'en puis comparer le lointain souvenir
Qu'à ces brouillards légers que l'aurore soulève,
Et qu'avec la rosée on voit s'évanouir.
LA MUSE
Qu'aviez-vous donc, ô mon poète !
Et quelle est la peine secrète
Qui de moi...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - Lucie
Élégie
Mes chers amis, quand je mourrai,
Plantez un saule au cimetière.
J'aime son feuillage éploré ;
La pâleur m'en est douce et chère,
Et son ombre sera légère
À la terre où je dormirai.
Un soir, nous étions seuls, j'étais assis près d'elle ;
Elle penchait la tête, et sur son...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Premières poésies) - Madame la Marquise
Vous connaissez que j'ai pour mie
Une Andalouse à l'oeil lutin,
Et sur mon coeur, tout endormie,
Je la berce jusqu'au matin.
Voyez-la, quand son bras m'enlace,
Comme le col d'un cygne blanc,
S'enivrer, oublieuse et lasse,
De quelque rêve nonchalant.
Gais chérubins ! veillez sur elle.
Planez, oiseaux, sur notre nid ;
Dorez du reflet...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - Sonnet : Béatrix Donato...
Béatrix Donato fut le doux nom de celle
Dont la forme terrestre eut ce divin contour.
Dans sa blanche poitrine était un coeur fidèle,
Et dans son corps sans tache un esprit sans détour.
Le fils du Titien, pour la rendre immortelle,
Fit ce portrait, témoin d'un mutuel amour ;
Puis il cessa de peindre à compter de...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - Souvenir
J'espérais bien pleurer, mais je croyais souffrir
En osant te revoir, place à jamais sacrée,
O la plus chère tombe et la plus ignorée
Où dorme un souvenir !
Que redoutiez-vous donc de cette solitude,
Et pourquoi, mes amis, me preniez-vous la main,
Alors qu'une si douce et si vieille habitude
Me montrait ce chemin ?
Les voilà,...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies complémentaires) - Un rêve
Ballade
La corde nue et maigre,
Grelottant sous le froid
Beffroi,
Criait d'une voix aigre
Qu'on oublie au couvent
L'Avent.
Moines autour d'un cierge,
Le front sur le pavé
Lavé,
Par décence, à la Vierge
Tenaient leurs gros péchés
Cachés ;
Et...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Premières poésies) - Venise
Dans Venise la rouge,
Pas un bateau qui bouge,
Pas un pêcheur dans l'eau,
Pas un falot.
Seul, assis à la grève,
Le grand lion soulève,
Sur l'horizon serein,
Son pied d'airain.
Autour de lui, par groupes,
Navires et chaloupes,
Pareils à des hérons
Couchés en ronds,
Dorment sur l'eau qui fume,
Et croisent dans...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies posthumes) - Vision
Je vis d'abord sur moi des fantômes étranges
Traîner de longs habits ;
Je ne sais si c'étaient des femmes ou des anges !
Leurs manteaux m'inondaient avec leurs belles franges
De nacre et de rubis.
Comme on brise une armure au tranchant d'une lame,
Comme un hardi marin
Brise le golfe bleu qui se fend sous sa rame,...
Marguerite de NAVARRE (1492-1549) - Pensées de la reine de Navarre
étant dans sa litière durant la maladie du roi
Si la douleur de mon esprit
Je pouvais montrer par parole
Ou la déclarer par écrit,
Oncques ne fut si triste rôle ;
Car le mal qui plus fort m'affole
Je le cache et couvre plus fort ;
Pourquoi n'ai rien...
Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Motifs poétiques) - Le berceau de la muse
De mon berceau d'enfant j'ai fait l'autre berceau
Où ma Muse s'endort dans des trilles d'oiseau,
Ma Muse en robe blanche, ô ma toute Maîtresse !
Oyez nos baisers d'or aux grands soirs familiers...
Mais chut ! j'entends la mégère Détresse
A notre seuil faisant craquer ses noirs souliers !...
Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Motifs poétiques) - Presque berger
Les Brises ont brui comme des litanies
Et la flûte s'exile en molles aphonies.
Les grands boeufs sont rentrés. Ils meuglent dans l'étable
Et la soupe qui fume a réjoui la table.
Fais ta prière, à Pan ! Allons au lit, mioche,
Que les bras travailleurs se calment de la pioche.
Le clair de lune...
Emile NELLIGAN (1879-1941) - Rythmes du soir
Voici que le dahlia, la tulipe et les roses
Parmi les lourds bassins, les bronzes et les marbres
Des grands parcs où l'Amour folâtre sous les arbres
Chantent dans les soirs bleus ; monotones et roses
Chantent dans les soirs bleus la gaîté des parterres,
Où danse un clair de lune aux pieds d'argent obliques,
Où le...
Emile NELLIGAN (1879-1941) - Soirs d'octobre
- Oui, je souffre, ces soirs, démons mornes chers Saints.
- On est ainsi toujours au soupçon des Toussaints.
- Mon âme se fait dune à funèbres hantises.
- Ah ! donne-moi ton front, que je calme tes crises.
- Que veux-tu ? je suis tel, je suis tel dans ces villes,
Boulevardier funèbre échappé des balcons,
Et...
Gérard de NERVAL (1808-1855) (Recueil : Odelettes) - Une amoureuse flamme
Une amoureuse flamme
Consume mes beaux jours ;
Ah ! la paix de mon âme
A donc fui pour toujours !
Son départ, son absence
Sont pour moi le cercueil ;
Et loin de sa présence
Tout me paraît en deuil.
Alors, ma pauvre tête
Se dérange bientôt ;
Mon...
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