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présent.
Marcel Proust, Un Amour de Swan, 1913. [L'intrigue se déroule à Paris à la fin du dix-neuvième siècle. Charles Swann, membre de la haute société, a entamé une liaison avec Odette de Crécy, une femme aux mœurs légères. Un soir, elle lui demande de la quitter plus tôt que d'habitude, prétextant qu'elle est souffrante et a besoin de dormir. Swann, la soupçonnant d'attendre un autre homme retourné un peu plus tard devant chez elle.] ...
Honoré de BALZAC, Traité de la prière Ainsi la véritable cause de l'indifférence que les peuples de certaines parties de l'Europe avaient naguère en fait de religion, vient de ce défaut dans le culte apparent du christianisme, fruit des annexes de dix-huit siècles, et qui consistait à n'offrir aucune prise aux âmes fortes des hommes plus éclairés et à l'âme plus disposée aux jouissances vives des femmes. La prière envisagée comme nous allons l'exposer, fait disparaître...
Octave Mirbeau, Le Jardin des Supplices Puis l'Idole elle-même se précisa, et je reconnus que c'était l'Idole terrible, appelée l'Idole aux Sept Verges… Trois têtes armées de cornes rouges, casquées de chevelures en flammes tordues, couronnaient un torse unique ou plutôt un seul ventre, lequel s'incorporait à un énorme pilier barbare et phalliforme. Tout autour de ce pilier, à l'endroit précis où le ventre monstrueux finissait, sept verges s'élançaient auxquelles les femmes, en dansant, offraient des...
Charles Augustin Sainte-Beuve, Enfant, je m'étais dit... Enfant, je m'étais dit et souvent répété : " Jamais, jamais d'amour ; c'est assez de la gloire ; En des siècles sans nombre étendons ma mémoire, Et semons ici-bas pour l'immortalité. " Plus tard je me disais : " Amour et volupté, Allez, et gloire aussi ! que m'importe l'histoire ? Fantôme au laurier d'or, vierges au cou d'ivoire, Je vous fuis pour l'étude et pour l'obscurité. " Ainsi, jeune orgueilleux, ainsi longtemps disais-je ; Mais...
Philippe Delerm, Les amoureux de l'Hôtel de Ville Le baiser de l'Hôtel de Ville. Je n'aimais pas cette photo. Tout ce noir et ce blanc, ce gris flou, c'était juste les couleurs que je ne voulais pas pour la mémoire. L'amour happé au vol sur un trottoir, la jeunesse insolente sur fond de grisaille parisienne bien sûr… Mais il y avait la cigarette que le garçon tenait dans sa main gauche. Il ne l'avait pas...
Auguste ANGELLIER (1848-1911) - L'habitude
La tranquille habitude aux mains silencieuses
Panse, de jour en jour, nos plus grandes blessures ;
Elle met sur nos coeurs ses bandelettes sûres
Et leur verse sans fin ses huiles oublieuses ;
Les plus nobles chagrins, qui voudraient se défendre,
Désireux de durer pour l'amour qu'ils contiennent,
Sentent le besoin cher et dont ils s'entretiennent
Devenir, malgré...
André CHÉNIER (1762-1794) (Recueil : Elégies) - Versailles
Ô Versaille, ô bois, ô portiques,
Marbres vivants, berceaux antiques,
Par les dieux et les rois Elysée embelli,
A ton aspect, dans ma pensée,
Comme sur l'herbe aride une fraîche rosée,
Coule un peu de calme et d'oubli.
Paris me semble un autre empire,
Dès que chez toi je vois sourire
Mes pénates secrets couronnés de rameaux,
D'où souvent les monts et les...
André CHÉNIER (1762-1794) (Recueil : Elégies) - Ô Muses, accourez ; solitaires divines
Ô Muses, accourez ; solitaires divines,
Amantes des ruisseaux, des grottes, des collines !
Soit qu'en ses beaux vallons Nîme égare vos pas ;
Soit que de doux pensers, en de riants climats,
Vous retiennent aux bords de Loire ou de Garonne ;
Soit que, parmi les choeurs de ces nymphes du Rhône,
La lune, sur...
André CHÉNIER (1762-1794) (Recueil : Poésies Antiques) - Lydé
" Mon visage est flétri des regards du soleil.
Mon pied blanc sous la ronce est devenu vermeil.
J'ai suivi tout le jour le fond de la vallée ;
Des bêlements lointains partout m'ont appelée.
J'ai couru ; tu fuyais sans doute loin de moi :
C'était d'autres pasteurs. Où te chercher, ô toi
Le plus beau des humains ?...
Charles-Julien Lioult de CHÊNEDOLLÉ (1769-1833) (Recueil : Etudes poétiques) - Le pêcheur
Subdola ridebat placidi pellacia ponti.
LUCRET.
Sur les bords d'un fleuve limpide,
Un pauvre pêcheur arrêté,
Après une course rapide,
S'était assis un soir d'été.
En jetant sa ligne mobile
Sur ces rivages inconnus,
Il contemplait l'onde tranquille
Qui venait baigner ses pieds nus.
François-René de CHATEAUBRIAND (1768-1848) (Recueil : Tableaux de la nature) - Le Printemps, l'Eté et l'Hiver
Vallée au nord, onduleuse prairie,
Déserts charmants, mon coeur, formé pour vous,
Toujours vous cherche en sa mélancolie.
A ton aspect, solitude chérie,
Je ne sais quoi de profond et de doux
Vient s'emparer de mon âme attendrie.
Si l'on savait le calme qu'un ruisseau
En tous mes sens porte avec...
Louis CHADOURNE (1890-1925) (Recueil : Accords) - Incertitude
Calme des nuits sur l'Océan
Étoiles et feux du navire,
Et l'éternel balancement
Des houles et de mon désir.
Qui donc es-tu, maîtresse amère,
Ô volupté de l'abandon ?
Le coeur nourri de tes poisons
N'atteindra jamais sa chimère.
Penché sur ton changeant visage
Où se reflètent tour à tour
La fuite éperdue du...
Nicolas BOILEAU (1636-1711) (Recueil : Le lutrin) - Chant second
Cependant cet oiseau qui prône les merveilles,
Ce monstre composé de bouches et d'oreilles,
Qui, sans cesse volant de climats en climats,
Dit partout ce qu'il sait et ce qu'il ne sait pas ;
La Renommée enfin, cette prompte courrière,
Va d'un mortel effroi glacer la perruquière ;
Lui dit que son époux, d'un faux zèle conduit,
Nicolas BOILEAU (1636-1711) (Recueil : Epîtres) - À mon jardinier
Laborieux valet du plus commode maître
Qui pour te rendre heureux ici-bas pouvait naître,
Antoine, gouverneur de mon jardin d'Auteuil,
Qui diriges chez moi l'if et le chèvrefeuil,
Et sur mes espaliers, industrieux génie,
Sais si bien exercer l'art de La Quintinie ;
Ô ! que de mon esprit triste et mal ordonné,
Ainsi que de ce champ par toi si bien orné.
Ne...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Poèmes divers) - Tous imberbes alors, sur les vieux bancs de chêne
Tous imberbes alors, sur les vieux bancs de chêne
Plus polis et luisants que des anneaux de chaîne,
Que, jour à jour, la peau des hommes a fourbis,
Nous traînions tristement nos ennuis, accroupis
Et voûtés sous le ciel carré des solitudes,
Où l'enfant boit, dix ans, l'âpre lait des études.
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Paysage
Je veux, pour composer chastement mes églogues,
Coucher auprès du ciel, comme les astrologues,
Et, voisin des clochers, écouter en rêvant
Leurs hymnes solennels emportés par le vent.
Les deux mains au menton, du haut de ma mansarde,
Je verrai l'atelier qui chante et qui bavarde ;
Les tuyaux, les clochers, ces mâts de la cité,
Et les grands ciels qui font rêver...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Madrigal triste
I
Que m'importe que tu sois sage ?
Sois belle ! et sois triste ! Les pleurs
Ajoutent un charme au visage,
Comme le fleuve au paysage ;
L'orage rajeunit les fleurs.
Je t'aime surtout quand la joie
S'enfuit de ton front terrassé ;
Quand ton coeur dans l'horreur se noie ;
Quand sur ton...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Moesta et errabunda
Dis-moi, ton coeur parfois s'envole-t-il, Agathe,
Loin du noir océan de l'immonde cité,
Vers un autre océan où la splendeur éclate,
Bleu, clair, profond, ainsi que la virginité ?
Dis-moi, ton coeur parfois s'envole-t-il, Agathe ?
La mer, la vaste mer, console nos labeurs !
Quel démon a doté la mer, rauque chanteuse
Qu'accompagne l'immense orgue des vents...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Les métamorphoses du vampire
La femme cependant, de sa bouche de fraise,
En se tordant ainsi qu'un serpent sur la braise,
Et pétrissant ses seins sur le fer de son busc,
Laissait couler ces mots tout imprégnés de musc :
" Moi, j'ai la lèvre humide, et je sais la science
De perdre au fond d'un lit l'antique conscience.
Je sèche tous les pleurs...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Le voyage
A Maxime Du Camp.
I
Pour l'enfant, amoureux de cartes et d'estampes,
L'univers est égal à son vaste appétit.
Ah ! que le monde est grand à la clarté des lampes !
Aux yeux du souvenir que le monde est petit !
Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme,
Le coeur...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Le rebelle
Un ange furieux fond du ciel comme un aigle,
Du mécréant saisit à plein poing les cheveux,
Et dit, le secouant : " Tu connaîtras la règle !
(Car je suis ton bon Ange, entends-tu ?) Je le veux !
Sache qu'il faut aimer, sans faire la grimace,
Le pauvre, le méchant, le tortu, l'hébété,
Pour que tu puisses...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Le poison
Le vin sait revêtir le plus sordide bouge
D'un luxe miraculeux,
Et fait surgir plus d'un portique fabuleux
Dans l'or de sa vapeur rouge,
Comme un soleil couchant dans un ciel nébuleux.
L'opium agrandit ce qui n'a pas de bornes,
Allonge l'illimité,
Approfondit le temps, creuse la volupté,
Et de plaisirs noirs et mornes
Remplit l'âme...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Le jet d'eau
Tes beaux yeux sont las, pauvre amante !
Reste longtemps, sans les rouvrir,
Dans cette pose nonchalante
Où t'a surprise le plaisir.
Dans la cour le jet d'eau qui jase
Et ne se tait ni nuit ni jour,
Entretient doucement l'extase
Où ce soir m'a plongé l'amour.
La gerbe épanouie
En mille fleurs,
Où Phoebé réjouie
Met ses...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - La vie antérieure
J'ai longtemps habité sous de vastes portiques
Que les soleils marins teignaient de mille feux
Et que leurs grands piliers, droits et majestueux,
Rendaient pareils, le soir, aux grottes basaltiques.
Les houles, en roulant les images des cieux,
Mêlaient d'une façon solennelle et mystique
Les tout-puissants accords de leur riche musique
Aux couleurs du couchant reflété par mes...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - La prière d'un païen
Ah ! ne ralentis pas tes flammes ;
Réchauffe mon coeur engourdi,
Volupté, torture des âmes !
Diva ! supplicem exaudi !
Déesse dans l'air répandue,
Flamme dans notre souterrain !
Exauce une âme morfondue,
Qui te consacre un chant d'airain.
Volupté, sois toujours ma reine !
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