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présent.
Jean DORAT (1517-1588) - Sur l'oracle de Pan
Sainct Remy qui premier imposa la couronne
Aux Rois Chrestiens François, et vous leur successeur
En son huictiéme mois vous ramenant vainqueur,
L'an huictiéme ensuivant plus grand heur vous ordonne..
Tous nombres sont divins, mais Christ pour sa personne
Le huict s'est reservé : et la Sibylle autheur,
Huict cens octante huict faict en Grec le SAUVEUR,
Comme le nombre...
Georges de SCUDÉRY (1601-1667) - L'inconstant par imitation
Esprits de plume et d'air, démons de l'inconstance,
Qui ne trouvez jamais chez moi de résistance,
Que je vous dois de voeux pour m'avoir fait savoir
Que Philis, comme moi, cède à votre pouvoir !
Nous vivons désormais francs de toute querelle,
Chacun de nous suivra son humeur naturelle,
Sans rendre nos désirs ni forcés, ni sujets ;
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villages illusoires) - Le forgeron
Sur la route, près des labours,
Le forgeron énorme et gourd,
Depuis les temps déjà si vieux, que fument
Les émeutes du fer et des aciers sur son enclume,
Martèle, étrangement, près des flammes intenses,
A grands coups pleins, les pâles lames
Immenses de la patience.
Tous ceux du bourg qui habitent son coin,
Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Poèmes antiques et modernes) - La neige
I
Qu'il est doux, qu'il est doux d'écouter des histoires,
Des histoires du temps passé,
Quand les branches d'arbres sont noires,
Quand la neige est épaisse et charge un sol glacé !
Quand seul dans un ciel pâle un peuplier s'élance,
Quand sous le manteau blanc qui vient de le cacher
L'immobile corbeau sur l'arbre se balance,
Comme...
Vous vous apprêtez à publier une anthologie des oeuvres de Jules Supervielle et voulez absolument qu'y figurent "Paquebot" et "Marseille". Vous devez pour cela convaincre votre éditeur de la qualité de ces poèmes et de leur importance dans l'oeuvre de l'auteur" ?...
Les Deux coqs de La Fontaine Deux coqs vivaient en paix: une poule survint, Et voilà la guerre allumée. Amour, tu perdis Troie ; et c'est de toi que vint Cette querelle envenimée Où du sang des Dieux même on vit le Xanthe teint. Longtemps entre nos coqs le combat se maintint. Le bruit s'en répandit par tout le voisinage, La gent qui porte crête au spectacle accourut. Plus d'une Hélène au beau plumage Fut le prix du vainqueur. Le vaincu disparut: Il alla se cacher...
Marivaux : Les Fausses confidences (1737), acte II, scène 13. ARAMINTE. - [...] toute réflexion faite, je suis déterminée à épouser le Comte. DORANTE, d'un ton ému. - Déterminée, Madame ! ARAMINTE. - Oui, tout à fait résolue. Le Comte croira que vous y avez contribué je le lui dirai même, et je vous garantis que vous resterez ici; je vous le promets. (A part.) Il change de couleur. DORANTE. - Quelle différence pour moi, Madame...
Stendhal, Le Rouge et le Noir, Partie I. Mme de Rênal fut étonnée que la nouvelle fortune de sa femme de chambre ne rendît pas cette fille plus heureuse; elle la voyait aller sans cesse chez le curé, et en revenir les larmes aux yeux; enfin Elisa lui parla de son mariage. Mme de Rênal se crut malade; une sorte de fièvre l'empêchait de trouver le sommeil; elle ne vivait que lorsqu'elle avait sous les yeux...
Molière, Dom Juan, ou le festin de pierre, Acte I, scène 2 Dom Juan Quoi ? tu veux qu'on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, qu'on renonce au monde pour lui, et qu'on n'ait plus d'yeux pour personne ? La belle chose de vouloir se piquer d'un faux honneur d'être fidèle, de s'ensevelir pour toujours dans une passion, et d'être mort dès sa jeunesse à toutes les autres beautés qui nous peuvent frapper...
Molière, Tartuffe, Acte IV, scène 4. Elmire, Orgon. ELMIRE. Approchons cette table, et vous mettez dessous. ORGON. Comment ? ELMIRE. Vous bien cacher est un point nécessaire. ORGON. Pourquoi sous cette table ? ELMIRE. Ah, mon Dieu ! laissez faire : J'ai mon dessein en tête, et vous en jugerez. Mettez-vous là, vous dis-je ; et quand vous y serez, Gardez qu'on ne vous voie et qu'on ne vous entende. ORGON. Je confesse qu'ici ma complaisance...
Molière, Tartuffe, Acte IV, scène 5. TARTUFFE. C'est sans doute, Madame, une douceur extrême Que d'entendre ces mots d'une bouche qu'on aime : Leur miel dans tous mes sens fait couler à longs traits Une suavité qu'on ne goûta jamais. Le bonheur de vous plaire est ma suprême étude, Et mon coeur de vos voeux fait sa béatitude ; Mais ce coeur vous demande ici la liberté D'oser douter un peu de sa félicité. Je puis...
Molière, Tartuffe, Acte IV, scène 5 TARTUFFE. Je puis vous dissiper ces craintes ridicules, Madame, et je sais l'art de lever les scrupules. Le Ciel défend, de vrai, certains contentements ; (C'est un scélérat qui parle.) Mais on trouve avec lui des accommodements ; Selon divers besoins, il est une science D'étendre les liens de notre conscience, Et de rectifier le mal de l'action Avec la pureté de notre intention. De ces secrets, Madame, on saura...
Molière, Tartuffe, Acte IV, scène 6. ORGON, sortant de dessous la table. Voilà, je vous l'avoue, un abominable homme. Je n'en puis revenir, et tout ceci m'assomme. ELMIRE. Quoi ? vous sortez si tôt ? vous vous moquez des gens. Rentrez sous le tapis, il n'est pas encor temps ; Attendez jusqu'au bout pour voir les choses sûres, Et ne vous fiez point aux simples conjectures. ORGON. Non, rien de plus méchant n'est sorti de l'enfer....
Corneille, L'Illusion comique, Acte II, scène 2. CLINDOR. Quoi ! monsieur, vous rêvez ! et cette âme hautaine, Après tant de beaux faits, semble être encore en peine ! N'êtes-vous point lassé d'abattre des guerriers, Et vous faut-il encor quelques nouveaux lauriers ? MATAMORE. Il est vrai que je rêve, et ne saurais résoudre Lequel je dois des deux le premier mettre en poudre, Du grand sophi de Perse, ou bien du grand mogor. CLINDOR. Eh...
Corneille, L'Illusion comique, Acte IV, scène 10. ALCANDRE. Ne craignez plus pour eux ni périls ni disgrâces. Beaucoup les poursuivront, mais sans trouver leurs traces. PRIDAMANT. A la fin je respire. ALCANDRE. Après un tel bonheur, Deux ans les ont montés en haut degré d'honneur. Je ne vous dirai point le cours de leurs voyages, S'ils ont trouvé le calme, ou vaincu les orages, Ni par quel art non plus ils se sont élevés : Il...
Corneille, Le Cid, Acte II, scène 2. DON RODRIGUE Oui ; tout autre que moi Au seul bruit de ton nom pourrait tRembler d'effroi. Les palmes dont je vois ta tête si couverte Semblent porter écrit le destin de ma perte. J'attaque en téméraire un bras toujours vainqueur, Mais j'aurai trop de force, ayant trop de coeur. À qui venge son père il n'est rien d'impossible. Ton bras est invaincu, mais non pas invisible. LE COMTE...
Corneille, Le Cid, Acte II, scène 5. LÉONOR Vous laissez choir ainsi ce glorieux courage, Et la raison chez vous perd ainsi son usage ? L'INFANTE Ah ! qu'avec peu d'effet on entend la raison, Quand le coeur est atteint d'un si charmant poison ! Et lorsque le malade aime sa maladie, Qu'il a peine à souffrir qu'on y remédie ! LÉONOR Votre espoir vous séduit, votre mal vous est si doux ; Mais enfin ce Rodrigue...
Corneille, Le Cid, Acte II, scène 8. CHIMÈNE Sire, de trop d'honneur ma misère est suivie. Je vous l'ai déjà dit, je l'ai trouvé sans vie ; Son flanc était ouvert ; et pour mieux m'émouvoir, Son sang sur la poussière écrivait mon devoir ; Ou plutôt sa valeur en cet état réduite Me parlait par la plaie, et hâtait ma poursuite ; Et pour se faire entendre au plus juste des rois, Par cette triste...
Corneille, Le Cid, Acte II, scène 8. DON DIÈGUE Qu'on est digne d'envie Lorsqu'en perdant la force on perd aussi la vie, Et qu'un long âge apprête aux hommes généreux, Au bout de leur carrière, un destin malheureux ! Moi, dont les longs travaux ont acquis tant de gloire, Moi, que jadis partout a suivi la victoire, Je me vois aujourd'hui pour avoir trop vécu, Recevoir un affront et demeurer vaincu. Ce que n'a pu jamais...
Corneille, Le Cid, Acte IV, scène 1. CHIMÈNE N'est-ce point un faux bruit ? le sais-tu bien, Elvire ? ELVIRE Vous ne croiriez jamais comme chacun l'admire, Et porte jusqu'au ciel, d'une commune voix, De ce jeune héros les glorieux exploits. Les Maures devant lui n'ont paru qu'à leur honte ; Leur abort fut bien prompt, leur fuite encor plus prompte ; Trois heures de combat laissent à nos guerriers Une victoire entière et deux rois...
Corneille, Le Cid, Acte V, scène 2. L'INFANTE ...Impitoyable sort, dont la rigueur sépare Ma gloire d'avec mes désirs, Est-il dit que le choix d'une vertu si rare Coûte à ma passion de si grands déplaisirs ? Ô cieux ! à combien de soupirs Faut-il que mon coeur se prépare, Si jamais il n'obtient sur un si long tourment Ni d'éteindre l'amour, ni d'accepter l'amant ? Mais c'est trop de scrupule, et ma raison s'étonne Du mépris...
Corneille, Le Cid, Acte V, scène 7. DON FERNAND Le temps assez souvent a rendu légitime Ce qui semblait d'abort ne se pouvoir sans crime. Rodrigue t'a gagnée, et tu dois être à lui. Mais, quoique sa valeur t'ait conquise aujourd'hui, Il faudrait que je fusse ennemi de ta gloire Pour lui donner sitôt le prix de sa victoire. Cet hymen différé ne rompt point une loi Qui, sans marquer de temps, lui destine ta foi....
Laclos, Les Liaisons dangereuses, Lettre XLVIII Le vicomte de Valmont à la présidente de Tourvel (Timbrée de Paris) C'est après une nuit orageuse, et pendant laquelle je n'ai pas fermé l'oeil ; c'est après avoir été sans cesse ou dans l'agitation d'une ardeur dévorante, ou dans l'entier anéantissement de toutes les facultés de mon âme, que je viens chercher auprès de vous, Madame, un calme dont j'ai besoin, et dont pourtant je n'espère pas jouir encore. En...
Jorge Semprun, l'Écriture ou la vie. - Ca veut dire quoi, "bien racontées"? s'indigne quelqu'un. Il faut dire les choses comme elles sont, sans artifices! C'est une affirmation péremptoire qui semble approuvée par la majorité des futurs rapatriés présents. Des futurs narrateurs possibles. Alors, je me pointe, pour dire ce qui me paraît une évidence. - Raconter bien, ça veut dire : de façon à être entendus. On n'y parviendra pas sans un peu d'artifice. Suffisamment d'artifice pour...
Voltaire, Dictionnaire philosophique, « Torture ». Quoiqu'il y ait peu d'articles de jurisprudence dans ces honnêtes réflexions alphabétiques, il faut pourtant dire un mot de la torture, autrement nommée question. C'est une étrange manière de questionner les hommes. Ce ne sont pourtant pas de simples curieux qui l'ont inventée; toutes les apparences sont que cette partie de notre législation doit sa première origine à un voleur de grand chemin. La plupart de ces messieurs sont encore...
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