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présent.
Jean MORÉAS (1856-1910) (Recueil : Le pèlerin passionné) - Un troupeau ...
Un troupeau gracieux de jeunes courtisanes
S'ébat et rit dans la forêt de mon âme.
Un bûcheron taciturne et fou frappe
De sa cognée dans la forêt de mon âme.
Mais n'ai-je pas fait chanter sous mes doigts
(Bûcheron, frappe !) la lyre torse trois fois ?
(Bûcheron, frappe !) n'est-elle pas, mon âme,
Comme un qui presse de...
Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Motifs poétiques) - Prière du soir
Lorsque tout bruit était muet dans la maison,
Et que mes soeurs dormaient dans des poses lassées
Aux fauteuils anciens d'aïeules trépassées,
Et que rien ne troublait le tacite frisson,
Ma mère descendait à pas doux de sa chambre ;
Et, s'asseyant devant le clavier noir et blanc,
Ses doigts faisaient surgir de l'ivoire tremblant
La musique mêlée aux lunes...
Anna de NOAILLES (1876-1933) (Recueil : Le coeur innombrable) - A la nuit
Nuits où meurent l'azur, les bruits et les contours,
Où les vives clartés s'éteignent une à une,
Ô nuit, urne profonde où les cendres du jour
Descendent mollement et dansent à la lune,
Jardin d'épais ombrage, abri des corps déments,
Grand coeur en qui tout rêve et tout désir pénètre
Pour le repos charnel...
Pierre QUILLARD (1864-1912) (Recueil : La lyre héroïque et dolente) - Chambre d'amour
La nuit tiède est clémente à la ville qui dort ;
Des lys impérieux triomphent dans la chambre
Et cependant nos coeurs sont froids comme Décembre
Et nos baisers d'amour amers comme la mort.
Ta douce bouche s'ouvre à des chansons mièvres
Et tes seins bienveillants accueillent mon front las ;
Mais, ô ma...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - Les pièces d'eau, songeant dans les parcs taciturnes
Les pièces d'eau, songeant dans les parcs taciturnes,
Dans les grands parcs muets semés de boulingrins,
S'aigrissent ; et n'ont plus pour tromper leurs chagrins
Qu'un décalque de ciel avant les deuils nocturnes ;
Une fête galante en nuages mirés,
En nuages vêtus de satin soufre et rose
Qui s'avancent noués de rubans...
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Paysages et paysans) - A l'aube
Brûlé par l'énorme lumière
Irradiant du ciel caillé,
- Stupéfait, recroquevillé,
Hâlé, sali par la poussière,
Le pauvre paysage mort
Se ranime à l'heure nocturne,
Et puis, murmurant taciturne,
Extasié, rêve et s'endort.
La bonne ombre le rafraîchit ;
Et toute propre resurgit
Sa mélancolique peinture.
Avec...
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Paysages et paysans) - La rieuse
Ses rires grands ouverts qui si crânement mordent
Sur le fond taciturne et murmurant des prés,
Sont métalliques, frais, liquides, susurrés,
Aux pépiements d'oiseaux ressemblent et s'accordent.
Excités par la danse, ils se gonflent, débordent
En cascades de cris tumultueux, serrés,
De hoquets glougloutants, fous et démesurés,
Qui la virent, la plient, la soulèvent, la...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Au jardin de l'infante) - Chanson violette
Et ce soir-là, je ne sais,
Ma douce, à quoi tu pensais,
Toute triste,
Et voilée en ta pâleur,
Au bord de l'étang couleur
D'améthyste.
Tes yeux ne me voyaient point ;
Ils étaient enfuis loin, loin
De la terre ;
Et je sentais, malgré toi,
Que tu marchais près de moi,
Solitaire.
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Le chariot d'or) - Hyacinthe
Pour la voir aussitôt m'apparaître, fidèle
Je n'ai qu'à prononcer son nom mélodieux,
Comme si quelque instinct miséricordieux
D'avance lui disait l'heure où j'ai besoin d'elle.
Je la trouve toujours, quand mon coeur contristé
S'exile et se replie au fond de ses retraites,
Et pansant à la nuit ses blessures secrètes,
Reprend avec l'orgueil sa native beauté.
...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Le chariot d'or) - Ilda
Pâle comme un matin de septembre en Norvège,
Elle avait la douceur magnétique du nord ;
Tout s'apaisait près d'elle en un tacite accord,
Comme le bruit des pas s'étouffe dans la neige.
Son visage, par un étrange sortilège,
Avait pris dès l'enfance et gardait sans efforts
Un peu de la beauté sublime qu'ont les morts ;
Et le rire semblait...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Au jardin de l'infante) - Nuit blanche
Cette nuit, tu prendras soin que dans chaque vase
Frissonne, humide encore, une gerbe de fleurs.
Nul flambeau dans la chambre - où tes chères pâleurs
Se noieront comme un rêve en des vapeurs de gaze.
Pour respirer tous nos bonheurs avec emphase,
Sur le piano triste, où trembleront des pleurs,
Tes mains feront...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Le chariot d'or) - Son rêve fastueux ...
Son rêve fastueux, seul, lui donnait des fêtes ;
Il avait son orgueil intime pour ami.
Grave, pour dérider un peu son front blêmi,
Il regardait ses fleurs et caressait ses bêtes.
Soumis à ses grands yeux étranges de prophète,
De beaux désirs pareils à des tigres parmi
Les jungles de ses sens s'étiraient à demi.
Il vivait...
Cécile SAUVAGE (1883-1927) (Recueil : Tandis que la terre tourne) - L'enchantement lunaire...
L'enchantement lunaire endormant la vallée
Et le jour s'éloignant sur la mer nivelée
Comme une barque d'or nombreuse d'avirons,
J'ai rassemblé, d'un mot hâtif, mes agneaux ronds,
Mes brebis et mes boucs devenus taciturnes
Et j'ai pris le chemin des chaumières nocturnes.
Que l'instant était doux dans le tranquille soir !
Sur l'eau des...
Maurice SCÈVE (1501-1564) (Recueil : Délie) - Dizains
I
Dans son jardin Vénus se reposait
Avec Amour, sa douce nourriture,
Lequel je vis, lorsqu'il se déduisait,
Et l'aperçus semblable à ma figure
Car il était de très basse stature,
Moi très petit ; lui pâle, moi transi.
Puisque pareils nous sommes donc ainsi
Pourquoi ne suis second dieu d'amitié ?
Las...
Victor SEGALEN (1878-1919) (Recueil : Stèles) - Trahison fidèle
Tu as écrit : " Me voici, fidèle à l'écho de ta voix, taciturne,
inexprimé. " Je sais ton âme tendue juste au gré des soies
chantantes de mon luth :
C'est pour toi seul que je joue.
Ecoute en abandon et le son et l'ombre du son dans la conque
de la mer où tout plonge....
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les solitudes) - Combats intimes
Seras-tu de l'amour l'éternelle pâture ?
A quoi te sert la volonté,
Si ce n'est point, ô coeur, pour vaincre ta torture,
Et dans la paix enfin, plus fort que la nature,
T'asseoir sur le désir dompté,
Ainsi qu'un bestiaire, après la lutte, règne
Sur son tigre qui s'est rendu,
Et s'assied sur la bête, et, de son poing qui...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les vignes de ma muraille) - Au Nord
Deux vieux marins des mer& du Nord
S'en revenaient, un soir d'automne,
De la Sicile et de ses îles souveraines,
Avec un peuple de Sirènes,
A bord.
Joyeux d'orgueil, ils regagnaient leur fiord,
Parmi les brumes mensongères,
Joyeux d'orgueil, ils regagnaient le Nord
Sous un vent morne et monotone,
Un...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les apparus dans mes chemins) - Celui du rien
Je suis celui des pourritures grandioses
Qui s'en revient du pays mou des morts ;
Celui des Ouests noirs du sort
Qui te montre, là-bas, comme une apothéose,
Son île immense, où des guirlandes ,
De détritus et de viandes
Se suspendent,
Tandis, qu'entre les fleurs somptueuses des soirs,
S'ouvrent les grands yeux...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les moines) - L'hérésiarque
Et là, ce moine noir, que vêt un froc de deuil,
Construit, dans sa pensée, un monument d'orgueil.
Il le bâtit, tout seul, de ses mains taciturnes,
Durant la veille ardente et les fièvres nocturnes.
Il le dresse, d'un jet, sur les Crédos béants,
Comme un phare de pierre au bord des océans,
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les bords de la route) - La nuit
Depuis que dans la plaine immense il s'est fait soir,
Avec de lourds marteaux et des blocs taciturnes,
L'ombre bâtit ses murs et ses donjons nocturnes
Comme un Escurial revêtu d'argent noir.
Le ciel prodigieux domine, embrasé d'astres,
- Voûte d'ébène et d'or où fourmillent des yeux -
Et s'érigent, d'un jet, vers ce plafond...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les rythmes souverains) - Le paradis
I
Des buissons lumineux fusaient comme des gerbes ;
Mille insectes, tels des prismes, vibraient dans l'air ;
Le vent jouait avec l'ombre des lilas clairs,
Sur le tissu des eaux et les nappes de l'herbe.
Un lion se couchait sous des branches en fleurs ;
Le daim flexible errait là-bas, près des panthères ;
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les moines) - Les matines
Moines, vos chants d'aurore ont des élans d'espoir,
Et des bruits retombants de cloche et d'encensoir :
Quand les regards, suivant leur route coutumière,
Montent vers les sommets chercher de la lumière ;
Quand le corps, dégourdi des langueurs du réveil,
Comme un jardin d'été se déplie au soleil ;
Quand le...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villages illusoires) - Les pêcheurs
Le site est floconneux de brume
Qui s'épaissit en bourrelets,
Autour des seuils et des volets,
Et, sur les berges, fume.
Le fleuve traîne, pestilentiel,
Les charognes que le courant rapporte;
Et la lune semble une morte
Qu'on enfouit au bout du ciel.
Seules, en des barques, quelques lumières
Illuminent et grandissent les dos
Obstinément courbés, sur...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villes tentaculaires) - Les promeneuses
Au long de promenoirs qui s'ouvrent sur la nuit
- Balcons de fleurs, rampes de flammes -
Des femmes en deuil de leur âme
Entrecroisent leurs pas sans bruit.
Le travail de la ville et s'épuise et s'endort :
Une atmosphère éclatante et chimique
Etend au loin ses effluves sur l'or
Myriadaire d'un grand décor panoramique.
Comme...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Toute la Flandre) - Les tours au bord de la mer
Veuves debout au long des mers,
Les tours de Lisweghe et de Furnes
Pleurent, aux vents des vieux hivers
Et des automnes taciturnes.
Elles règnent sur le pays,
Depuis quels jours, depuis quels âges,
Depuis quels temps évanouis
Avec les brumes de leurs plages ?
Jadis, on allumait des...
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