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EXEMPLES DE RECHERCHE
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Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Ô que tu es heureux, si tu connais ton heur
Ô que tu es heureux, si tu connais ton heur,
D'être échappé des mains de cette gent cruelle,
Qui sous un faux semblant d'amitié mutuelle
Nous dérobe le bien, et la vie, et l'honneur !
Où tu es, mon Dagaut, la secrète rancoeur,
Le soin qui comme une hydre en nous...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les antiquités de Rome) - Plus qu'aux bords Aetëans le brave fils d'Eson
Plus qu'aux bords Aetëans le brave fils d'Eson,
Qui par enchantement conquit la riche laine,
Des dents d'un vieux serpent ensemençant la plaine
N'engendra de soldats au champ de la toison,
Cette ville, qui fut en sa jeune saison
Un hydre de guerriers, se vit bravement pleine
De braves nourrissons, dont la...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les antiquités de Rome) - Sur la rive d'un fleuve une nymphe éplorée
ur la rive d'un fleuve une nymphe éplorée,
Croisant les bras au ciel avec mille sanglots,
Accordait cette plainte au murmure des flots,
Outrageant son beau teint et sa tresse dorée :
Las, où est maintenant cette face honorée,
Où est cette grandeur et cet antique los,
Où tout l'heur et l'honneur...
Jean GODARD (1564-1630) - Que j'aurais les esprits contents
Que j'aurais les esprits contents
Si nous étions encor au temps
Des choses métamorphosées,
Pourvu qu'on me changeât aussi
En un miroir bien éclairci
Qu'engendrent les neiges glacées !
Miroir, que je suis désireux
D'être comme toi bienheureux :
Cinq cent fois en une même heure
Cette cruelle te vient voir,
Laquelle me...
Antoine GODEAU (1605-1672) - Sur la résurrection de Notre Seigneur
Quand le Phénix se brûle au céleste flambeau
Sur un lit précieux d'encens et de cannelle,
Il reprend dans sa cendre une force nouvelle
Et pour lui le cercueil se change en un berceau.
Ainsi le Rédempteur laissant dans le tombeau
De son corps immolé sa dépouille mortelle
En sort étincelant d'une gloire éternelle,
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : L'homme intérieur) - J'étais couché dans l'ombre au seuil de la forêt
J'étais couché dans l'ombre au seuil de la forêt.
Un talus du chemin désert me séparait.
J'écoutais s'écouler près de moi, bruit débile,
Une source qui sort d'une voûte d'argile.
Par ce beau jour de juin brûlant et vaporeux
L'horizon retenait des nuages heureux.
Des faucheurs répandus à travers la prairie...
Pernette du GUILLET (1520-1545) (Recueil : Rymes) - Heureuse est la peine
Heureuse est la peine
De qui le plaisir
À sur foi certaine
Assis son désir.
L'on peut assez en servant requérir,
Sans toutefois par souffrir acquérir
Ce que l'on pourchasse
Par trop désirer,
Dont en male grâce
Se faut retirer.
Car un tel service
Ne prétend qu'au point,
Qui par commun vice
Pernette du GUILLET (1520-1545) (Recueil : Rymes) - Le grand désir du plaisir admirable
Le grand désir du plaisir admirable
Se doit nourrir par un contentement
De souhaiter chose tant agréable.
Que tout esprit peut ravir doucement.
Ô que le fait doit être grandement
Rempli de bien, quand pour la grand'envie
On veut mourir, s'on ne l'a promptement :
Mais ce mourir engendre une autre vie.
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - La centauresse
Jadis, à travers bois, rocs, torrents et vallons,
Errait le fier troupeau des Centaures sans nombre ;
Sur leurs flancs le soleil se jouait avec l'ombre ;
Ils mêlaient leurs crins noirs parmi nos cheveux blonds.
L'été fleurit en vain l'herbe. Nous la foulons
Seules. L'antre est désert que la broussaille encombre ;
Et parfois je me prends, dans la...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - A celle qui est voilée
Tu me parles du fond d'un rêve
Comme une âme parle aux vivants.
Comme l'écume de la grève,
Ta robe flotte dans les vents.
Je suis l'algue des flots sans nombre,
Le captif du destin vainqueur ;
Je suis celui que toute l'ombre
Couvre sans éteindre son coeur.
Mon esprit ressemble...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les chansons des rues et des bois) - Le doigt de la femme
Dieu prit sa plus molle argile
Et son plus pur kaolin,
Et fit un bijou fragile,
Mystérieux et câlin.
Il fit le doigt de la femme,
Chef-d'oeuvre auguste et charmant,
Ce doigt fait pour toucher l'âme
Et montrer le firmament.
Il mit dans ce doigt...
Etienne JODELLE (1532-1573) (Recueil : Les Amours) - Par quel sort, par quel art, pourrois-je à ton coeur rendre
Par quel sort, par quel art, pourrois-je à ton coeur rendre
Au moins s'il peut vers moy s'engourdir de froideur,
Ceste vive, gentille, et vertueuse ardeur
Qui vint pour moy soudain, de soy-mesme s'éprendre.
Et quoy ? la pourrois tu comme au paravant prendre
Pour fatale rencontre, et...
Joachim Bernier de LA BROUSSE (x-1623) - Qui me peut réjouir puisque tu gis malade
Qui me peut réjouir puisque tu gis malade ?
Mon départ n'aurait pas engendré ta langueur ?
Ah ! nenni ! Mais tu feins, pour decevoir mon coeur,
Ressentir les assauts de la Parque maussade !
Tu déguises ton teint de cette couleur fade
Afin de me remplir d'alarmes et de...
Louise LABÉ (1524-1566) (Recueil : Sonnets) - Ô longs désirs, ô espérances vaines
Ô longs désirs, ô espérances vaines,
Tristes soupirs et larmes coutumières
A engendrer de moi maintes rivières,
Dont mes deux yeux sont sources et fontaines !
Ô cruautés, ô durtés inhumaines,
Piteux regards des célestes lumières,
Du coeur transi ô passions premières,
Estimez-vous croître encore mes peines ?
Qu'encor Amour sur moi son arc essaie,
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : L'Imitation de N.D la Lune) - Locutions des Pierrots, X
Que loin l'âme type
Qui m'a dit adieu
Parce que mes yeux
Manquaient de principes !
Elle, en ce moment,
Elle, si pain tendre,
Oh ! peut-être engendre
Quelque garnement.
Car on l'a unie
Avec un monsieur,
Ce qu'il y a de mieux,
Mais...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - Ekhidna
Kallirhoé conçut dans l'ombre, au fond d'un antre,
À l'époque où les rois Ouranides sont nés,
Ekhidna, moitié nymphe aux yeux illuminés,
Moitié reptile énorme écaillé sous le ventre.
Khrysaor engendra ce monstre horrible et beau,
Mère de Kerbéros aux cinquante mâchoires,
Qui, toujours plein de faim, le long des ondes noires.
Hurle contre les morts qui n'ont point de...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes antiques) - La vision de Brahma
Tandis qu'enveloppé des ténèbres premières,
Brahma cherchait en soi l'origine et la fin,
La Mâyâ le couvrit de son réseau divin,
Et son coeur sombre et froid se fondit en lumières.
Aux pics du Kaîlaça, d'où l'eau vive et le miel
Filtrent des verts figuiers et des rouges érables,
D'où le saint...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - Néférou-Ra
Khons, tranquille et parfait, le Roi des Dieux thébains,
Est assis gravement dans sa barque dorée :
Le col roide, l'oeil fixe et l'épaule carrée,
Sur ses genoux aigus il allonge les mains.
La double bandelette enclôt ses tempes lisses
Et pend avec lourdeur sur le sein et le dos.
Tel le Dieu se recueille et songe en son repos,
Charles d' ORLEANS (1394-1465) (Recueil : Rondeaux) - Mon cuer, estouppe tes oreilles
Mon cuer, estouppe* tes oreilles
Pour le vent de merencolie !
S'il y entre, ne doubte mye,
Il est dangereux a merveilles.
Soit que tu donnes ou tu veilles,
Fais ainsi que dy, je t'en prie ;
Mon cuer, estouppe tes oreilles
Pour le vent de merencolie !
Marc de PAPILLON DE LASPHRISE (1555-1599) (Recueil : Les Amours de Théophile) - Afin qu'amour-oiseau ne soit plus si volage
Afin qu'amour-oiseau ne soit plus si volage,
Je veux qu'il ait la forme ores d'un Papillon,
Il en sera plus gai, plus mignard, plus mignon,
Plus céleste, éveillé, plus reluisant, plus sage.
Il ne sera plus triste, étrangement sauvage,
Mais joyeux, mais privé, toujours beau, toujours bon,...
Etienne PASQUIER (1529-1615) - Si, transporté d 'une d'une sainte fureur, ...
Si, transporté d 'une d'une sainte fureur,
Enflé d'espoir dessus mon luth j'accorde,
Tout ce que peut une amoureuse corde
Produire en nous de céleste vigueur,
Si, tout soudain harassé de langueur,
Loin de secours, transi je ne recorde
Que pleurs, que deuil, que guerre, que discorde,
Et ce qu'engendre une fière rigueur,
Comme, l'amour cruel me caressait,
Qu'il me gênait,...
Antoine-Pierre-Augustin de PIIS (1755-1832) - Harmonie imitative de la langue française
[...] A l'instant qu'on l'appelle, arrivant plein d'audace,
Au haut de l'alphabet l'A s'arroge sa place,
Alerte, agile, actif, avide d'apparat,
Tantôt, à tout hasard, il marche avec éclat ;
Tantôt d'un accent grave acceptant des entraves,
Il a dans son pas lent l'allure des esclaves,
A s'adonner au mal quand il est résolu,
Avide, atroce, affreux, arrogant, absolu,
Il attroupe, il...
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Paysages et paysans) - Magie de la nature
Béant, je regardais du seuil d'une chaumière
De grands sites muets, mobiles et changeants,
Qui, sous de frais glacis d'ambre, d'or et d'argent,
Vivaient un infini d'espace et de lumière.
C'étaient des fleuves blancs, des montagnes mystiques.
Des rocs pâmés de gloire et de solennité,
Des chaos engendrant de leur obscurité
Des...
Pierre de RONSARD (1524-1585) (Recueil : Les Odes) - Contre Denise Sorcière
L'inimitié que je te porte,
Passe celle, tant elle est forte,
Des aigneaux et des loups,
Vieille sorcîere deshontée,
Que les bourreaux ont fouëttée
Te honnissant de coups.
Tirant apres toy une presse
D'hommes et de femmes espesse,
Tu monstrois nud le flanc,
Et monstrois nud parmy la rue
L'estomac, et l'espaule nue
Rougissante de sang.
...
Pierre de RONSARD (1524-1585) (Recueil : Le bocage) - Epitafe de Francois Rabelais
Si d'un mort qui pourri repose
Nature engendre quelque chose,
Et si la generation
Se fait de la corruption,
Une vigne prendra naissance
De l'estomac et de la pance
Du bon Rabelais, qui boivoit
Tousjours ce pendant qu'il vivoit
La fosse de sa grande gueule
Eust plus beu de vin toute seule
(L'epuisant du nez en deus cous)
Qu'un porc ne...
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