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EXEMPLES DE RECHERCHE
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présent.
Simon BOUGOING (14xx-15xx) - Le véritable amant
Les bons amants deux coeurs en un assemblent,
Penser, vouloir, mettent en un désir,
Un chemin vont, jamais ne se dessemblent ;
Ce que l'un veut, l'autre l'a à plaisir.
Point ne les vient jalousie saisir
En vrai amour, car de mal n'ont envie
Amour est bonne ; jaloux ont male vie.
En telle amour l'un l'autre...
Jean BOUCHET (1476-1557) - Quand nous aurons bon temps
Ballade
Quand justiciers par équité
Sans faveur procès jugeront,
Quand en pure réalité
Les avocats conseilleront,
Quand procureurs ne mentiront,
Et chacun sa foi tiendra,
Quand pauvres gens ne plaideront,
Alors le bon temps reviendra.
Quand prêtres sans iniquité
En l'Église Dieu serviront,
Quand en spiritualité,
Simonie plus...
Nicolas BOILEAU (1636-1711) (Recueil : Satires) - Discours au roi
Jeune et vaillant héros, dont la haute sagesse
N'est point le fruit tardif d'une lente vieillesse,
Et qui seul, sans ministre, à l'exemple des dieux,
Soutiens tout par toi-même, et vois tout par tes yeux,
GRAND ROI, si jusqu'ici, par un trait de prudence,
J'ai demeuré pour toi dans un humble silence,
Ce n'est pas que mon coeur, vainement suspendu,
Balance pour t'offrir un...
Nicolas BOILEAU (1636-1711) (Recueil : Epîtres) - À mon jardinier
Laborieux valet du plus commode maître
Qui pour te rendre heureux ici-bas pouvait naître,
Antoine, gouverneur de mon jardin d'Auteuil,
Qui diriges chez moi l'if et le chèvrefeuil,
Et sur mes espaliers, industrieux génie,
Sais si bien exercer l'art de La Quintinie ;
Ô ! que de mon esprit triste et mal ordonné,
Ainsi que de ce champ par toi si bien orné.
Ne...
Alphonse BEAUREGARD (1881-1924) (Recueil : Les alternances) - L'or
Je suis l'or, simulacre étrange de la vie,
Mode ultime de l'énergie
Que l'homme, prolongeant l'élan primordial,
Conçut pour insuffler une âme subalterne
À la matière qu'il gouverne,
À ses créations de fibre et de métal.
Je circule parmi les rêves
Et ceux que je touche se lèvent
Matérialisés en fantasques moissons
D'oeuvres d'art, de maisons,
De vin clair qui chatoie,
Lazare de BAÏF (149x-1547) - Autre adieu
Ô quel ennui à ceux de départir
Où ferme amour ne peut être offensée ;
Laquelle vient toutefois nous partir
Joie et douleur en secrète pensée.
Il est bien vrai que n'est pas compensée
La joie au mal qu'un chacun de nous porte.
Mais sûre foi de tant nous réconforte
Qu'il n'y a temps, longue absence ou demeure
Qui...
Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : Les Tragiques) - Misères
... Tout logis est exil ; les villages champêtres,
Sans portes et planchers, sans portes et fenêtres,
Font une mine affreuse, ainsi que le corps mort
Montre, en montrant les os, que quelqu'un lui fait tort.
Les loups et les renards et les bêtes sauvages
Tiennent place d'humains, possèdent les villages,
Si bien qu'en même lieu où, en paix, on eut soin
De...
Antoine Vincent ARNAULT (1766-1834) (Recueil : Fables) - La feuille
De ta tige détachée,
Pauvre feuille desséchée,
Où vas-tu ? - Je n'en sais rien.
L'orage a brisé le chêne
Qui seul était mon soutien.
De son inconstante haleine
Le zéphyr ou l'aquilon
Depuis ce jour me promène
De la forêt à la plaine,
De la montagne au vallon.
Je vais ou le vent me mène,...
Jean DANIEL (1490-1531) - Noël
Gentils pasteurs, qui veillez en la prée,
Abandonnez tout amour terrien,
Jésus est né et vous craignez de rien,
Chantez Noël de jour et de vesprée.
Noël !
Laissez agneaux repaître en la contrée,
Gloire est aux cieux pour l'amour de ce bien
Qui porte paix, amour et entretien ;
Allez le voir, c'est bonne rencontrée.
Noël...
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Elégies) - Ame et jeunesse
Puisque de l'enfance envolée
Le rêve blanc,
Comme l'oiseau dans la vallée,
Fuit d'un élan ;
Puisque mon auteur adorable
Me fait errer
Sur la terre où rien n'est durable
Que d'espérer ;
A moi jeunesse, abeille blonde
Aux ailes d'or !
Prenez une âme, et par le monde,
Prenons l'essor ;
Avançons, l'une emportant...
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Elégies) - Avant toi
Comme le rossignol qui meurt de mélodie
Souffle sur son enfant sa tendre maladie,
Morte d'aimer, ma mère, à son regard d'adieu,
Me raconta son âme et me souffla son Dieu.
Triste de me quitter, cette mère charmante,
Me léguant à regret la flamme qui tourmente,
Jeune, à son jeune enfant tendit longtemps sa main,
Comme pour le sauver par le même chemin.
Et je...
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Elégies) - La maison de ma mère
Maison de la naissance, ô nid, doux coin du monde !
Ô premier univers où nos pas ont tourné !
Chambre ou ciel, dont le coeur garde la mappemonde,
Au fond du temps je vois ton seuil abandonné.
Je m'en irais aveugle et sans guide à ta porte,
Toucher le berceau nu qui daigna me nourrir.
Si je deviens âgée et faible,...
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Mélanges) - Le papillon malade
Apologue
Las des fleurs, épuisé de ses longues amours,
Un papillon dans sa vieillesse
(Il avait du printemps goûté les plus beaux jours)
Voyait d'un oeil chagrin la tendre hardiesse
Des amants nouveau-nés, dont le rapide essor
Effleurait les boutons qu'humectait la rosée.
Soulevant un matin le débile ressort
De son aile à demi-brisée :
" Tout...
Antoinette DESHOULIÈRES (1638-1694) - Entre deux draps
Entre deux draps de toile belle et bonne,
Que très souvent on rechange, on savonne,
La jeune Iris, au coeur sincère et haut,
Aux yeux brillants, à l'esprit sans défaut,
Jusqu'à midi volontiers se mitonne.
Je ne combats de goûts contre personne,
Mais franchement sa paresse m'étonne ;
C'est demeurer seule plus qu'il ne faut
Entre...
Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Les amours de Diane) - Las ! que me sert de voir ces belles plaines
Las ! que me sert de voir ces belles plaines,
Pleines de fruits, d'arbrisseaux et de fleurs ;
De voir ces prés bigarrés de couleurs,
Et l'argent vif des bruyantes fontaines ?
C'est autant d'eau pour reverdir mes peines,
D'huile à ma braise, à mes larmes d'humeurs,...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Dedans le ventre obscur, où jadis fut enclos
Dedans le ventre obscur, où jadis fut enclos
Tout cela qui depuis a rempli ce grand vide,
L'air, la terre, et le feu, et l'élément liquide,
Et tout cela qu'Atlas soutient dessus son dos,
Les semences du Tout étaient encore en gros,
Le chaud avec le sec, le froid avec l'humide,
Et...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Muse, qui autrefois chantas la verte Olive
Muse, qui autrefois chantas la verte Olive,
Empenne tes deux flancs d'une plume nouvelle,
Et te guidant au ciel avecques plus haute aile,
Vole où est d'Apollon la belle plante vive.
Laisse, mon cher souci, la paternelle rive,
Et portant dsormais une charge plus belle,
Adore ce haut nom dont...
Jean-Pierre Claris de FLORIAN (1755-1794) (Recueil : Fables) - Le lierre et le thym
Que je te plains, petite plante !
Disait un jour le lierre au thym :
Toujours ramper, c'est ton destin ;
Ta tige chétive et tremblante
Sort à peine de terre, et la mienne dans l'air,
Unie au chêne altier que chérit Jupiter,
S'élance avec lui dans la nue.
Il est vrai, dit le thym, ta hauteur m'est connue ;
Jean-Pierre Claris de FLORIAN (1755-1794) (Recueil : Fables) - Les deux bacheliers
Deux jeunes bacheliers logés chez un docteur
Y travaillaient avec ardeur
A se mettre en état de prendre leurs licences.
Là, du matin au soir, en public disputant,
Prouvant, divisant, ergotant
Sur la nature et ses substances,
L'infini, le fini, l'âme, la volonté,
Les sens, le libre arbitre et la nécessité,
Ils en étaient bientôt à ne plus se comprendre :
Même...
Etienne FORCADEL (1518-1573) (Recueil : Epigrammes) - De la vraie sagesse
Connais toi même, dit Phébus.
Du ciel descendit ce précepte ;
Pour guérir folie et abus,
Lui, médecin, fit la recette ;
Mais n'est pas seule ; j'en excepte,
Et soutiens que d'avoir hanté
Les gens, sondant leur volonté,
Ne sert pas moins que se connaître.
Veux tu bien vivre en sûreté ?
Connais...
Xavier FORNERET (1809-1884) - Elle (1)
Vous ne savez son nom ? - Celle pour qui je chante
La vie d'amour de feu, puis après est mourante :
C'est un arbre en verdeur, un soleil en éclats,
C'est une nuit de rose ou languissants ébats.
C'est un torrent jeté par un trou de nuage ;
C'est le roi des lions dégarni de sa cage :
C'est l'enfant qui se roule et qui est...
Roi FRANÇOIS 1er (1494-1547) - Triste penser, en prison trop obscure
Triste penser, en prison trop obscure,
L'honneur, le soin, le devoir et la cure
Que je soutiens des malheureux soudards,
Devant mes yeux desquels j'ai la figure,
Qui par raison et aussi par nature
Devaient mourir entre piques et dards,
Plutôt que voir fuir leurs étendards,
Quand de te voir j'ai perdu l'espérance.
Me...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Le château du Souvenir
La main au front, le pied dans l'âtre,
Je songe et cherche à revenir,
Par delà le passé grisâtre,
Au vieux château du Souvenir.
Une gaze de brume estompe
Arbres, maisons, plaines, coteaux,
Et l'oeil au carrefour qui trompe
En vain consulte les poteaux.
J'avance parmi les décombres
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Espana) - Stances
Maintenant, dans la plaine ou bien dans la montagne,
Chêne ou sapin, un arbre est en train de pousser,
En France, en Amérique, en Turquie, en Espagne,
Un arbre sous lequel un jour je puis passer.
Maintenant, sur le seuil d'une pauvre chaumière,
Une femme, du pied agitant un berceau,
Sans se douter qu'elle est la parque filandière,
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Symphonie en blanc majeur
De leur col blanc courbant les lignes,
On voit dans les contes du Nord,
Sur le vieux Rhin, des femmes-cygnes
Nager en chantant près du bord,
Ou, suspendant à quelque branche
Le plumage qui les revêt,
Faire luire leur peau plus blanche
Que la neige de leur duvet.
De ces femmes il en est une,
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