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EXEMPLES DE RECHERCHE
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présent.
Guy de MAUPASSANT (1850-1893) (Recueil : Des vers) - Désirs
Le rêve pour les uns serait d'avoir des ailes,
De monter dans l'espace en poussant de grands cris,
De prendre entre leurs doigts les souples hirondelles,
Et de se perdre, au soir, dans les cieux assombris.
D'autres voudraient pouvoir écraser des poitrines
En refermant dessus leurs deux bras écartés ;
Et, sans ployer des reins, les prenant aux narines,
Arrêter d'un...
Éphraïm MIKHAËL (1866-1890) - À celle qui aima le cloître
Tu parlais du jardin où les roses claustrales
Pour les bouquets d'autel fleurissaient doucement,
Des nonnes dans l'enclos lumineux et dormant
Cueillant des fruits au son des cloches vespérales ;
Et moi je te voyais en un calme couvent
T'asseoir, rigide et blanche, aux stalles des chapelles
Et lever vers le ciel tes mains froides...
Gérard de NERVAL (1808-1855) (Recueil : Odelettes) - Gaieté
Petit piqueton de Mareuil,
Plus clairet qu'un vin d'Argenteuil,
Que ta saveur est souveraine !
Les Romains ne t'ont pas compris
Lorsqu'habitant l'ancien Paris
Ils te préféraient le Surène.
Ta liqueur rose, ô joli vin !
Semble faite du sang divin
De quelque nymphe bocagère ;
Tu perles au bord désiré
D'un verre à côtes,...
Anna de NOAILLES (1876-1933) (Recueil : Le coeur innombrable) - Les parfums
Mon coeur est un palais plein de parfums flottants
Qui s'endorment parfois aux plis de ma mémoire,
Et le brusque réveil de leurs bouquets latents
- Sachets glissés au coin de la profonde armoire -
Soulève le linceul de mes plaisirs défunts
Et délie en pleurant leurs tristes bandelettes...
Puissance exquise, dieux évocateurs, parfums,
Laissez fumer...
Anna de NOAILLES (1876-1933) (Recueil : Le coeur innombrable) - Soir d'été
Une tendre langueur s'étire dans l'espace ;
Sens-tu monter vers toi l'odeur de l'herbe lasse ?
Le vent mouillé du soir attriste le jardin ;
L'eau frissonne et s'écaille aux vagues du bassin
Et les choses ont l'air d'être toutes peureuses ;
Une étrange saveur vient des tiges juteuses.
Ta main retient la mienne, et pourtant...
Pierre QUILLARD (1864-1912) (Recueil : La lyre héroïque et dolente) - Chambre d'amour
La nuit tiède est clémente à la ville qui dort ;
Des lys impérieux triomphent dans la chambre
Et cependant nos coeurs sont froids comme Décembre
Et nos baisers d'amour amers comme la mort.
Ta douce bouche s'ouvre à des chansons mièvres
Et tes seins bienveillants accueillent mon front las ;
Mais, ô ma...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Les poètes de sept ans
Et la Mère, fermant le livre du devoir,
S'en allait satisfaite et très fière, sans voir,
Dans les yeux bleus et sous le front plein d'éminences,
L'âme de son enfant livrée aux répugnances.
Tout le jour il suait d'obéissance ; très
Intelligent ; pourtant des tics noirs, quelques traits
Semblaient prouver en lui d'âcres hypocrisies.
Dans l'ombre des couloirs...
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Paysages et paysans) - Le dictame
Ruminant au logis tout un passé funèbre
Où des ferments aigris de haine et de remord
Joignaient leur goût de fiel à des saveurs de mort,
J'entrais dans cette horreur où l'esprit s'enténèbre.
Quel qu'il fût, l'être humain, rien qu'avec sa présence
M'évoquant tant de mal que j'ai souffert par lui,
M'aurait envenimé. Contre un...
Cécile SAUVAGE (1883-1927) (Recueil : Tandis que la terre tourne) - Le jour
Levons-nous, le jour bleu colle son front aux vitres,
La note du coucou réveille le printemps,
Les rameaux folichons ont des gestes de pitres,
Les cloches de l'aurore agitent leurs battants.
La nuit laisse en fuyant sa pantoufle lunaire
Traîner dans l'air mouillé plein de sommeil encor
Et derrière les monts cachant sa face claire...
Cécile SAUVAGE (1883-1927) (Recueil : L'âme en bourgeon) - Nature, laisse-moi...
Nature, laisse-moi me mêler à ta fange,
M'enfoncer dans la terre où la racine mange,
Où la sève montante est pareille à mon sang.
Je suis comme ton monde où fauche le croissant
Et sous le baiser dru du soleil qui ruisselle,
J'ai le frisson luisant de ton herbe nouvelle.
Tes oiseaux sont éclos dans le nid...
Sabine SICAUD (1913-1928) (Recueil : Douleur, je vous déteste) - Printemps
Et puis, c'est oublié.
Ai-je pensé, vraiment, ces choses-là ?
Bon soleil, te voilà
Sur les bourgeons poisseux qui vont se déplier.
Le miracle est partout.
Le miracle est en moi qui ne me souviens plus.
Il fait clair, il fait gai sur les bourgeons velus ;
Il fait beau - voilà tout.
...
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les solitudes) - La vieillesse
Viennent les ans ! J'aspire à cet âge sauveur
Où mon sang coulera plus sage dans mes veines,
Où, les plaisirs pour moi n'ayant plus de saveur,
Je vivrai doucement avec mes vieilles peines.
Quand l'amour, désormais affranchi du baiser,
Ne me brûlera plus de sa fièvre mauvaise
Et n'aura plus en moi d'avenir à briser,
Que je m'en donnerai...
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les vaines tendresses) - Trop tard
Nature, accomplis-tu tes oeuvres au hasard,
Sans raisonnable loi ni prévoyant génie ?
Ou bien m'as-tu donné par cruelle ironie
Des lèvres et des mains, l'ouïe et le regard ?
Il est tant de saveurs dont je n'ai point ma part,
Tant de fruits à cueillir que le sort me dénie !
Il voyage vers moi tant de flots...
Léon VALADE (1841-1884) (Recueil : À mi-côte) - Ressouvenance
Il est de fins ressorts dont la marche ignorée
- Ni savants, ni rêveurs, n'ont deviné comment -
Va dans un coin de l'âme éveiller brusquement
Le parfum d'une fleur autrefois respirée.
Autrefois, le céleste épanouissement
De ta bouche qui rit, cette rose pourprée,
M'avait tout embaumé l'âme... Chère adorée
Qui t'envolas si tôt, l'oubli vint lentement !
Voilà...
Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Les Destinées) - La maison du berger (III)
Eva, qui donc es-tu ? Sais-tu bien ta nature ?
Sais-tu quel est ici ton but et ton devoir ?
Sais-tu que, pour punit l'homme, sa créature,
D'avoir porté la main sur l'arbre du savoir,
Dieu permit qu'avant tout, de l'amour de soi-même
En tout temps, à tout âge, il fît son bien suprême,...
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