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présent.
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : L'année terrible) - Nos morts
Ils gisent dans le champ terrible et solitaire.
Leur sang fait une mare affreuse sur la terre ;
Les vautours monstrueux fouillent leur ventre ouvert ;
Leurs corps farouches, froids, épars sur le pré vert,
Effroyables, tordus, noirs, ont toutes les formes
Que le tonnerre donne aux foudroyés énormes ;
Leur crâne est à la pierre aveugle ressemblant...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les orientales) - Sara la baigneuse
Sara, belle d'indolence,
Se balance
Dans un hamac, au-dessus
Du bassin d'une fontaine
Toute pleine
D'eau puisée à l'Ilyssus ;
Et la frêle escarpolette
Se reflète
Dans le transparent miroir,
Avec la baigneuse blanche
Qui se penche,
Qui se penche pour se voir.
Chaque fois que la nacelle,
Qui chancelle,
Passe à fleur d'eau dans son vol,
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Toute la lyre) - Un grand sabre serait d'utilité publique
Un grand sabre serait d'utilité publique.
Est-ce qu'il n'est pas temps d'exterminer la clique
Des songeurs, des rêveurs, des penseurs, des savants,
Et de tous ces semeurs jetant leur graine aux vents,
Et de mettre au pavois celui qui nous fait taire,
Et de souffler sur l'aube, et d'éteindre Voltaire !
Qu'attendez-vous ?...
Jules LAFORGUE (1860-1887) - Couchant d'hiver
Au Bois
Quel couchant douloureux nous avons eu ce soir !
Dans les arbres pleurait un vent de désespoir, Abattant du bois mort dans les feuilles rouillées. À travers le lacis des branches dépouillées
Dont l'eau-forte sabrait le ciel bleu-clair et froid, Solitaire et navrant, descendait l'astre-roi. Ô Soleil ! l'autre été, magnifique en ta gloire,
Tu sombrais, radieux comme un...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes tragiques) - Le suaire de Mohammed Ben-Amer-al-Mançour
Gémis, noble Yémen, sous tes palmiers si doux !
Schâmah, lamente-toi sous tes cèdres noirs d'ombre !
Sous tés immenses cieux emplis d'astres sans nombre,
Dans le sable enflammé cachant ta face sombre,
Pleure et rugis, Maghreb, père des lions roux !
Azraël a fauché de ses ailes funèbres
La fleur...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - Nurmahal
À l'ombre des rosiers de sa fraîche terrasse,
Sous l'ample mousseline aux filigranes d'or,
Djihan-Guîr, fils d'Akbar, et le chef de sa race,
Est assis sur la tour qui regarde Lahor.
Deux Umrahs sont debout et muets, en arrière.
Chacun d'eux, immobile en ses flottants habits,
L'oeil fixe et le front haut, tient d'une main guerrière
Le...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Premières poésies) - Les voeux stériles
Puisque c'est ton métier, misérable poète,
Même en ces temps d'orage, où la bouche est muette,
Tandis que le bras parle, et que la fiction
Disparaît comme un songe au bruit de l'action ;
Puisque c'est ton métier de faire de ton âme
Une prostituée, et que, joie ou douleur,
Tout demande sans cesse à sortir de ton coeur ;
Que du...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - Sur trois marches de marbre rose
Depuis qu'Adam, ce cruel homme,
A perdu son fameux jardin,
Où sa femme, autour d'une pomme,
Gambadait sans vertugadin,
Je ne crois pas que sur la terre
Il soit un lieu d'arbres planté
Plus célébré, plus visité,
Mieux fait, plus joli, mieux hanté,
Mieux exercé dans l'art de plaire,
Plus examiné, plus vanté,
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Chant de guerre parisien
Le Printemps est évident, car
Du coeur des Propriétés vertes,
Le vol de Thiers et de Picard
Tient ses splendeurs grandes ouvertes !
Ô Mai ! quels délirants culs-nus !
Sèvres, Meudon, Bagneux, Asnières,
Ecoutez donc les bienvenus
Semer les choses printanières !
Ils ont shako, sabre et tam-tam,
Non la vieille boîte à bougies,
Et des...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Symphonie héroïque) - Vocation
Barbare et somptueux brasier de pierreries,
Le sabre, recourbant sa lame d'acier fin,
Fait luire sur la rouge extase d'un coussin
L'efflorescent trésor de ses orfèvreries.
Il chante l'allégresse atroce des tueries ;
La guerre exalte en lui son orgueil assassin ;
Et les pierres, qu'enroule un fastueux dessin,
Chargent son pommeau d'or de lumières fleuries.
Cependant, sous les...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les débâcles) - Heures mornes
Hélas, quel soir ! ce soir de maussade veillée.
Je hais, je ne sais plus ; je veux, je ne sais pas ;
Ah mon âme, vers un néant, s'en est allée,
Vers un néant, très loin je ne sais où, là-bas ?
Il bat des tas de glas au-dessus de ma tête,
Le vent, il corne...
Émile VERHAEREN (1855-1916) - L'ancienne gloire
Dans le silence et la grandeur des cathédrales,
La cité, riche avait jadis, dressé vers Dieu
De merveilleux autels,, tordus comme des feux
Cuivres, bronzes, argents, cartels, rinceaux, spirales.
Les chefs vainqueurs et leurs soldats
Y suspendaient les vieux drapeaux de guerre ;
Et les autels décorés d'or,
Aux yeux de ceux qui sortaient des combats,
Apparaissaient alors
Comme un arrière immense de galère.
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les flamandes) - L'enclos
Quatre fossés couraient autour de l'enclos. Or,
Quand le soleil de Mai, brûlant l'air de ses flammes,
Sabrait leur eau dormante avec toutes ses lames,
La ferme s'allumait d'un encadrement d'or.
Ils s'étendaient, plaqués au bord de mousse verte
Et de lourds nénuphars étoilant le flot noir.
Les grenouilles venaient y coasser, le soir,
L'oeil large...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les flamandes) - Les paysans
Ces hommes de labour, que Greuze affadissait
Dans les molles couleurs de paysanneries,
Si proprets dans leur mise et si roses, que c'est
Motif gai de les voir, parmi les sucreries
D'un salon Louis-Quinze animer des pastels,
Les voici noirs, grossiers, bestiaux - ils sont tels.
Entre eux, ils sont parqués par villages : en somme,...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les moines) - Soir religieux (IV)
Le déclin du soleil étend, jusqu'aux lointains,
Son silence et sa paix comme un pâle cilice ;
Les choses sont d'aspect méticuleux et lisse
Et se détaillent clair sur des fonds byzantins.
L'averse a sabré l'air de ses lames de grêle,
Et voici que le ciel luit comme un parvis bleu,
Et que c'est l'heure...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les moines) - Soir religieux (VI)
L'averse a sabré l'air de ses lames de grêle,
Et voici que le ciel luit comme un parvis bleu,
Et que c'est l'heure où meurt à l'occident, le feu
Où l'argent de la nuit à l'or du jour se mêle.
A l'horizon, plus rien ne passe, si ce n'est
Une allée invaincue et géante de chênes,...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villes tentaculaires) - Une statue (2)
Au carrefour des abattoirs et des casernes,
Il apparaît, foudroyant et vermeil,
Le sabre en bel éclair dans le soleil.
Masque d'airain, bicorne d'or ;
Et l'horizon, là-bas, où le combat se tord,
Devant ses yeux hallucinés de gloire !
Un élan fou, un bond brutal
Jette en avant son geste et son cheval
Vers la...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Jadis et naguère) - L'angélus du matin
Fauve avec des tons d'écarlate,
Une aurore de fin d'été
Tempétueusement éclate
A l'horizon ensanglanté.
La nuit rêveuse, bleue et bonne
Pâlit, scintille et fond dans l'air,
Et l'ouest dans l'ombre qui frissonne
Se teinte au bord de rose clair.
La plaine brille au loin et fume.
Un oblique rayon venu
Du soleil surgissant allume
Le...
Zola, La vérité en marche " Lettre à la jeunesse" Ô jeunesse, jeunesse ! Je t'en supplie, songe à la grande besogne qui t'attend. Tu es l'ouvrière future, tu vas jeter les assises de ce siècle prochain, qui, nous en avons la foi profonde, résoudra les problèmes de vérité et d'équité, posés par le siècle finissant. Nous, les vieux, les aînés, nous te laissons le formidable amas de notre enquête, beaucoup de contradictions et d'obscurités peut-être,...
Stendhal, Lucien Leuwen, chapitre 4 Lucien leva les yeux et vit une grande maison, moins mesquine que celles devant lesquelles le régiment avait passé jusque-là; au milieu d'un grand mur blanc, il y avait une persienne peinte en vert perroque. "Quel choix de couleurs voyantes ont ces marauds de provinciaux!" Lucien se complaisait dans cette idée peu polie lorsqu'il vit la persienne vert perroquet s'entrouvrir un peu; c'etait une jeune femme blonde qui avait des cheveux magnifiques...
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