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présent.
Louise ACKERMANN (1813-1890) (Recueil : Poésies philosophiques) - Pascal
À Ernest Havet.
............
DERNIER MOT
Un dernier mot, Pascal ! À ton tour de m'entendre
Pousser aussi ma plainte et mon cri de fureur.
Je vais faire d'horreur frémir ta noble cendre,
Mais du moins j'aurai dit ce que j'ai sur le coeur.
À plaisir sous nos yeux lorsque ta main déroule
François COPPÉE (1842-1908) (Recueil : Intimités) - Le crépuscule est triste et doux comme un adieu
Le crépuscule est triste et doux comme un adieu.
A l'orient déjà, dans le ciel sombre et bleu
Où lentement la nuit qui monte étend ses voiles,
De timides clartés, vagues espoirs d'étoiles,
Contemplent l'occident clair encore, y cherchant
Le rose souvenir d'un beau soleil couchant.
Le vent du soir se tait. Nulle feuille ne tremble,
Même dans...
André CHÉNIER (1762-1794) (Recueil : Poésies Antiques) - L'amour et le berger
Loin des bords trop fleuris de Gnide et de Paphos,
Effrayé d'un bonheur ennemi du repos,
J'allais, nouveau pasteur, aux champs de Syracuse
Invoquer dans mes vers la nymphe d'Aréthuse,
Lorsque Vénus, du haut des célestes lambris,
Sans armes, sans carquois, vint m'amener son fils.
Tous deux ils souriaient : " Tiens, berger, me dit-elle,
Je te laisse mon fils, sois son...
André CHÉNIER (1762-1794) (Recueil : Poésies Antiques) - Je sais, quand le midi leur fait désirer l'ombre
Je sais, quand le midi leur fait désirer l'ombre,
Entrer à pas muets sous le roc frais et sombre,
D'où parmi le cresson et l'humide gravier
La naïade se fraye un oblique sentier.
Là j'épie à loisir la nymphe blanche et nue
Sur un banc de gazon mollement étendue,
Qui dort, et...
André CHÉNIER (1762-1794) (Recueil : Poésies Antiques) - Hylas
Au chevalier de Pange.
Le navire éloquent, fils des bois du Pénée,
Qui portait à Colchos la Grèce fortunée,
Craignant près de l'Euxin les menaces du Nord,
S'arrête, et se confie au doux calme d'un port.
Aux regards des héros le rivage est tranquille ;
Ils descendent. Hylas prend un vase d'argile,
Et va,...
François-René de CHATEAUBRIAND (1768-1848) (Recueil : Poésies diverses) - Souvenir du pays de France
Romance.
Combien j'ai douce souvenance
Du joli lieu de ma naissance !
Ma soeur, qu'ils étaient beaux les jours
De France !
O mon pays, sois mes amours
Toujours !
Te souvient-il que notre mère,
Au foyer de notre chaumière,
Nous pressait sur son...
François-René de CHATEAUBRIAND (1768-1848) (Recueil : Tableaux de la nature) - Invocation
Je voudrais célébrer dans des vers ingénus
Les plantes, leurs amours, leurs penchants inconnus,
L'humble mousse attachée aux voûtes des fontaines,
L'herbe qui d'un tapis couvre les vertes plaines,
Sur ces monts exaltés le cèdre précieux
Qui parfume les airs, et s'approche des cieux
Pour offrir son encens au Dieu de la nature,
Le roseau qui...
Jules BRETON (1827-1906) (Recueil : Les champs et la mer) - Automne
A Jules Dupré.
La rivière s'écoule avec lenteur. Ses eaux
Murmurent, près du bord, aux souches des vieux aulnes
Qui se teignent de sang ; de hauts peupliers jaunes
Sèment leurs feuilles d'or parmi les blonds roseaux.
Le vent léger, qui croise en mobiles réseaux
Ses rides d'argent clair, laisse de sombres...
Pierre de BOUCHAUD (1866-1925) - La Syrinx
Le son de la Syrinx est doux au soir tranquille.
Faune ! Pour t'écouter la Nymphe des roseaux
A quitté sa retraite, et l'on voit sur les eaux
Comme un cygne glisser sa forme juvénile. [...]...
Antoine de BERTIN (1752-1790) - Élégie
(fragment)
Ô tristesse ! ô regrets ! ô jours de mon enfance,
Hélas ! un sort plus doux m'était alors promis.
Né dans ces beaux climats et sous les cieux amis
Qu'au sein des mers de l'Inde embrase le tropique,
Elevé dans l'orgueil du luxe asiatique,
La pourpre, le satin, ces cotons précieux
Que lave aux bords du Gange...
Nérée BEAUCHEMIN (1850-1931) (Recueil : Les floraisons matutinales) - Le lac
En forêt
à M. W. Parker.
Au creux des humides savanes,
Ceint des herbes et des lianes
Qui foisonnent dans les roseaux,
Calme, à l'abri de la rafale,
Le lac en plein soleil étale
Le miroir de ses claires eaux.
Baignant dans les détours pleins d'ombre
Leur manteau de...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Odes funambulesques) - Mascarades
Le Carnaval s'amuse!
Viens le chanter, ma Muse,
En suivant au hasard
Le bon Ronsard !
Et d'abord, sur ta nuque,
En dépit de l'eunuque,
Fais flotter tes cheveux
Libres de noeuds !
Chante ton dithyrambe
En laissant voir ta jambe
Et ton sein arrosé
D'un feu...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Les cariatides) - Les Cariatides
C'est un palais du dieu, tout rempli de sa gloire.
Cariatides soeurs, des figures d'ivoire
Portent le monument qui monte à l'éther bleu,
Fier comme le témoin d'une immortelle histoire.
Quoique l'archer Soleil avec ses traits de feu
Morde leurs seins polis et vise à leurs prunelles,
Elles ne baissent pas les regards pour si peu.
...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Les stalactites) - La muse
Près du ruisseau, sous la feuillée,
Menons la Muse émerveillée
Chanter avec le doux roseau,
Puisque la Muse est un oiseau.
Puisque la Muse est un oiseau,
Gardons que quelque damoiseau
N'apprenne ses chansons nouvelles
Pour aller les redire aux belles.
Un méchant aux plus fortes ailes
Tend mille pièges infidèles.
Gardons-la bien de son réseau,
Puisque...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Les stalactites) - Décor
Dans les grottes sans fin brillent les Stalactites.
Du cyprès gigantesque aux fleurs les plus petites,
Un clair jardin s'accroche au rocher spongieux,
Lys de glace, roseaux, lianes, clématites.
Des thyrses pâlissants, bouquets prestigieux,
Naissent, et leur éclat mystique divinise
Des villes de féerie au vol prodigieux.
Voici les Alhambras où Grenade éternise
Le trèfle...
Félix ARVERS (1806-1850) (Recueil : Mes heures perdues) - L'anniversaire
Oh ! qui me donnera d'aller dans vos prairies,
Promener chaque jour mes tristes rêveries,
Rivages fortunés où parmi les roseaux
L'Yonne tortueuse égare au loin ses eaux !
Oui, je veux vous revoir, poétiques ombrages,
Bords heureux, à jamais ignorés des orages,
Peupliers si connus, et vous, restes touchants,
Qui m'avez inspiré jadis...
François COPPÉE (1842-1908) (Recueil : Promenades et Intérieurs.) - Ritournelle
Dans la plaine blonde et sous les allées,
Pour mieux faire accueil au doux messidor,
Nous irons chasser les choses ailées,
Moi, la strophe, et toi, les papillons d'or.
Et nous choisirons les routes tentantes,
Sous les saules gris et près des roseaux,
Pour mieux écouter les choses chantantes,
Moi, le rythme, et toi, le choeur des oiseaux.
Gaston COUTÉ (1880-1911) - Le deuil du moulin
Le vieux meunier dort, au fond d'un cercueil
De chêne et de plomb, sous six pieds de terre,
Et, dans le val plein d'ombre et de mystère,
Le moulin repose en signe de deuil.
La nuit a drapé ses murs de longs voiles
Crêpes aux plis noirs et silencieux,
Et sur le velours funèbre des cieux
Octave CRÉMAZIE (1827-1879) - Les Morts
O morts ! dans vos tombeaux vous dormez solitaires,
Et vous ne portez plus le fardeau des misères
Du monde où nous vivons.
Pour vous le ciel n'a plus d'étoiles ni d'orages,
Le printemps, de parfums, l'horizon, de nuages,
Le soleil, de rayons.
Immobiles et froids dans la fosse profonde,
Vous ne demandez pas si les échos du monde
Sont tristes ou joyeux ;
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le collier de griffes) - Ecole buissonnière
Ma pensée est une églantine
Eclose trop tôt en avril,
Moqueuse au moucheron subtil
Ma pensée est une églantine ;
Si parfois tremble son pistil
Sa corolle s'ouvre mutine.
Ma pensée est une églantine
Eclose trop tôt en avril.
Ma pensée est comme un chardon
Piquant sous les fleurs violettes,
Un peu rude au doux abandon
Ma pensée est...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - Nocturne
A Arsène Houssaye.
Bois frissonnants, ciel étoilé,
Mon bien-aimé s'en est allé,
Emportant mon coeur désolé !
Vents, que vos plaintives rumeurs,
Que vos chants, rossignols charmeurs,
Aillent lui dire que je meurs !
Le premier soir qu'il vint ici
Mon âme fut à sa merci.
De fierté je n'eus plus souci.
...
Jacques DELILLE (1738-1813) - Le café
Il est une liqueur, au poëte plus chère,
Qui manquait à Virgile, et qu'adorait Voltaire ;
C'est toi, divin café, dont l'aimable liqueur
Sans altérer la tête épanouit le coeur.
Aussi, quand mon palais est émoussé par l'âge,
Avec plaisir encor je goûte ton breuvage.
Que j'aime à préparer ton nectar précieux !
Nul n'usurpe chez moi ce soin délicieux.
Sur le réchaud brûlant moi seul tournant...
Nicolas DENISOT (1515-1559) - Cantique
Ici, je ne bâtis pas
D'une main industrieuse,
A la ligne et au compas,
Une maison somptueuse.
Ici, je ne veux chanter
L'orgueil de quelque édifice,
Ni l'ouvrage retenter
D'un ancien frontispice.
Autre que moi, mieux appris
En cette magnificence,
Chante l'honneur et le prix
Et la superbe excellence.
D'un...
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Elégies) - Ame et jeunesse
Puisque de l'enfance envolée
Le rêve blanc,
Comme l'oiseau dans la vallée,
Fuit d'un élan ;
Puisque mon auteur adorable
Me fait errer
Sur la terre où rien n'est durable
Que d'espérer ;
A moi jeunesse, abeille blonde
Aux ailes d'or !
Prenez une âme, et par le monde,
Prenons l'essor ;
Avançons, l'une emportant...
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Mélanges) - Jeune homme irrité
Jeune homme irrité sur un banc d'école,
Dont le coeur encor n'a chaud qu'au soleil,
Vous refusez donc l'encre et la parole
À celles qui font le foyer vermeil ?
Savant, mais aigri par vos lassitudes,
Un peu furieux de nos chants d'oiseaux,
Vous nous couronnez de railleurs roseaux !
Vous serez plus jeune après vos études :
Quand vous sourirez,
Vous nous comprendrez.
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