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EXEMPLES DE RECHERCHE
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Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies posthumes) - Vision
Je vis d'abord sur moi des fantômes étranges
Traîner de longs habits ;
Je ne sais si c'étaient des femmes ou des anges !
Leurs manteaux m'inondaient avec leurs belles franges
De nacre et de rubis.
Comme on brise une armure au tranchant d'une lame,
Comme un hardi marin
Brise le golfe bleu qui se fend sous sa rame,...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Les vies encloses) - L'aquarium est si bleuâtre, si lunaire
L'aquarium est si bleuâtre, si lunaire ;
Fenêtre d'infini, s'ouvrant sur quel jardin ?
Miroir d'éternité dont le ciel est le tain.
Jusqu'où s'approfondit cette eau visionnaire,
Et jusqu'à quel recul va-t-elle prolongeant
Son azur ventilé par des frissons d'argent ?
C'est comme une atmosphère en fleur de serre chaude ...
De temps en temps, dans le silence, l'eau...
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les épreuves) - Joies sans causes
On connaît toujours trop les causes de sa peine,
Mais on cherche parfois celles de son plaisir ;
Je m'éveille parfois l'âme toute sereine,
Sous un charme étranger que je ne peux saisir.
Un ciel rose envahit mon être et ma demeure,
J'aime tout l'univers, et, sans savoir pourquoi,
Je rayonne. Cela ne dure...
Charles VAN LERBERGHE (1861-1907) (Recueil : Poèmes posthumes) - Au bois dormant
Un peu de jour, un peu d'amour,
Un peu de soleil, comme en rêve,
Et son front et ces lys autour,
C'était chose fragile et brève.
Mais c'était si doux à souffrir
Parmi ces eaux, ces fleurs, ces palmes,
Qu'elle n'en pouvait pas mourir ;
Alors elle a clos ses yeux calmes.
...
Charles VAN LERBERGHE (1861-1907) (Recueil : Poèmes posthumes) - Songe
Sur mes seins, mes mains endormies,
Lasses des jeux et des fuseaux,
Mes blanches mains, mes mains amies
Semblent dormir au fond des eaux.
Loin des peines tristes et vaines,
En ce trône de ma beauté,
Calmes, lentes et frêles reines,
Mes mains songent de royauté.
Et seule dans mes tresses blondes,...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les bords de la route) - Des soirs
(II)
Sous les vitres du hall nitreux que le froid fore
Et vrille et que de mats brouillards baignent de vair,
Un soir, en tout à coup de gel, s'ouvre l'hiver,
Dans le foyer, fourbi de naphte et de phosphore
Qui brûle : et le charbon pointu se mousse d'or
Et...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les soirs) - Les malades
Pâles, nerveux et seuls, les tragiques malades
Vivent avec leurs maux. Ils regardent le soir
Se faire dans leur chambre et grandir les façades.
Une église près d'eux lève son clocher noir,
Heure morte, là-bas, quelque part, en province,
En des quartiers perdus, au fond d'un clos désert,
Où s'endeuillent les murs et les porches dont grince
Le...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Le livre posthume) - Dernier espoir
Il est un arbre au cimetière
Poussant en pleine liberté,
Non planté par un deuil dicté, -
Qui flotte au long d'une humble pierre.
Sur cet arbre, été comme hiver,
Un oiseau vient qui chante clair
Sa chanson tristement fidèle.
Cet arbre et cet oiseau c'est nous :
Toi le souvenir, moi l'absence
Que le temps...
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