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présent.
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Méditations poétiques) - Ode
Peuple ! des crimes de tes pères
Le Ciel punissant tes enfants,
De châtiments héréditaires
Accablera leurs descendants !
Jusqu'à ce qu'une main propice
Relève l'auguste édifice
Par qui la terre touche aux cieux,
Et que le zèle et la prière
Dissipent l'indigne poussière
Qui couvre l'image des dieux !
Sortez de vos débris antiques,
Temples que pleurait Israël ;
Relevez-vous,...
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Méditations poétiques) - Philosophie
(Au Marquis de L.M.F)
Oh ! qui m'emportera vers les tièdes rivages,
Où l'Arno couronné de ses pâles ombrages,
Aux murs des Médicis en sa course arrêté,
Réfléchit le palais par un sage habité,
Et semble, au bruit flatteur de son onde plus lente,
Murmurer les grands noms de Pétrarque et du Dante ?
Ou plutôt, que ne puis-je, au doux...
Pierre LE MOYNE (1602-1671) (Recueil : Lettres morales et poétiques) - Carte de la Cour
(Lettre IV)
[...] L'Artifice à l'entrée avecque l'Imposture
Loge dans un château d'étrange architecture.
Là, de la cime au fondement,
Tout porte à faux, tout se dément.
En vain la face en est éclatante et pompeuse,
Son éclat éblouit, et sa pompe est trompeuse.
Partout le feint s'y voit, pour le vrai...
Ponce Denis Écouchard LEBRUN-PINDARE (1729-1807) - Ode
Grâce à la muse qui m'inspire,
Il est fini ce monument
Que jamais ne pourront détruire
Le fer ni le flot écumant.
Le ciel même, armé de la foudre
Ne saurait le réduire en poudre :
Les siècles l'essaieraient en vain.
Il brave ces tyrans avides,
Plus hardi que les pyramides,
Et plus durable que l'airain.
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes antiques) - Dies irae
Il est un jour, une heure, où dans le chemin rude,
Courbé sous le fardeau des ans multipliés,
L'Esprit humain s'arrête, et, pris de lassitude,
Se retourne pensif vers les jours oubliés.
La vie a fatigué son attente inféconde ;
Désabusé du Dieu qui ne doit point venir,
Il sent renaître en lui la jeunesse...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes antiques) - Glaucé
I
Sous les grottes de nacre et les limons épais
Où la divine Mer sommeille et rêve en paix,
Vers l'heure où l'Immortelle aux paupières dorées
Rougit le pâle azur de ses roses sacrées,
Je suis née, et mes soeurs, qui nagent aux flots bleus,
M'ont bercée en riant dans leurs bras onduleux,
Et,...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes antiques) - Hypatie
Au déclin des grandeurs qui dominent la terre
Quand les cultes divins, sous les siècles ployés,
Reprenant de l'oubli le sentier solitaire,
Regardent s'écrouler leurs autels foudroyés ;
Quand du chêne d'Hellas la feuille vagabonde
Des parvis désertés efface le chemin
Et qu'au delà des mers, où l'ombre épaisse abonde,
Vers un jeune soleil flotte l'esprit humain ;
...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes antiques) - Niobé
Ville au bouclier d'or, favorite des Dieux,
Toi que bâtit la Lyre aux sons mélodieux,
Toi que baigne Dirkè d'une onde inspiratrice,
D'Hèraclès justicier magnanime nourrice,
Thèbes ! - Toi qui contins entre tes murs sacrés
Le Dieu né de la foudre, aux longs cheveux dorés,
Ceint de pampre, Iakkhos, qui, la lèvre rougie,
Danse, le thyrse...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes antiques) - Thaliarque
(Études latines, III)
Ne crains pas de puiser aux réduits du cellier
Le vin scellé quatre ans dans l'amphore rustique ;
Laisse aux Dieux d'apaiser la mer et l'orme antique,
Thaliarque ! Qu'un beau feu s'égaye en ton foyer ;
Pour toi, mets à profit la vieillesse tardive :
Il est plus d'une rose...
Jean LORRAIN (1855-1906) (Recueil : L'ombre ardente) - Le jeune homme et la mort
Le long des marbres noirs et des sombres portiques,
Bordant du pâle Hadès les quais silencieux,
L'éphèbe éblouissant et l'espoir dans les yeux
Descend d'un pas léger les trois degrés mystiques.
Fort de la calme foi des calmes temps antiques,
Il sait que chez les morts, séjours mystérieux,
Le héros chaste et...
Nicolas MARTIN (1814-1877) - Venise
Il semble qu'un soupir, un éternel soupir,
Peuple l'air embaumé d'échos mélancoliques ;
C'est un soupir qui sort de ces brillants portiques
Qu'habitaient autrefois les chants et le plaisir.
Car Venise déjà n'est plus qu'un souvenir.
Elle dort du sommeil des vieilles républiques.
- En vain vous attendez, vagues adriatiques,
Le doge fiancé qui ne doit plus venir.
...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Premières poésies) - Les voeux stériles
Puisque c'est ton métier, misérable poète,
Même en ces temps d'orage, où la bouche est muette,
Tandis que le bras parle, et que la fiction
Disparaît comme un songe au bruit de l'action ;
Puisque c'est ton métier de faire de ton âme
Une prostituée, et que, joie ou douleur,
Tout demande sans cesse à sortir de ton coeur ;
Que du...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies posthumes) - Stances
Je méditais, courbé sur un volume antique,
Les dogmes de Platon et les lois du Portique.
Je voulus de la vie essayer le fardeau.
Aussi bien, j'étais las des loisirs de l'enfance,
Et j'entrai, sur les pas de la belle espérance,
Dans ce monde nouveau.
Souvent on m'avait dit : " Que ton âge a de...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Premières poésies) - Stances
Que j'aime à voir, dans la vallée
Désolée,
Se lever comme un mausolée
Les quatre ailes d'un noir moutier !
Que j'aime à voir, près de l'austère
Monastère,
Au seuil du baron feudataire
La croix blanche et le bénitier !
Vous, des antiques Pyrénées
Les aînées,
Vieilles églises décharnées,
Maigres et tristes monuments,
Vous que le temps n'a pu dissoudre,
Ni...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Premières poésies) - Venise
Dans Venise la rouge,
Pas un bateau qui bouge,
Pas un pêcheur dans l'eau,
Pas un falot.
Seul, assis à la grève,
Le grand lion soulève,
Sur l'horizon serein,
Son pied d'airain.
Autour de lui, par groupes,
Navires et chaloupes,
Pareils à des hérons
Couchés en ronds,
Dorment sur l'eau qui fume,
Et croisent dans...
Gérard de NERVAL (1808-1855) (Recueil : Les chimères) - A Madame Aguado
Colonne de saphir, d'arabesques brodée,
Reparais ! Les ramiers s'envolent de leur nid ;
De ton bandeau d'azur à ton pied de granit
Se déroule à longs plis la pourpre de Judée.
Si tu vois Bénarès, sur son fleuve accoudée,
Détache avec ton arc ton corset d'or bruni
Car je suis le vautour...
Gérard de NERVAL (1808-1855) (Recueil : Odelettes) - Delfica
La connais-tu, Dafné, cette ancienne romance
Au pied du sycomore, ou sous les lauriers blancs,
Sous l'olivier, le myrte, ou les saules tremblants
Cette chanson d'amour qui toujours recommence ? ...
Reconnais-tu le TEMPLE au péristyle immense,
Et les citrons amers où s'imprimaient tes dents,
Et la grotte, fatale aux hôtes imprudents,
Où du dragon vaincu dort l'antique semence ? ..
...
Gérard de NERVAL (1808-1855) (Recueil : Les chimères) - Érythréa
Colonne de Saphir, d'arabesques brodée
- Reparais ! - Les Ramiers pleurent cherchant leur nid :
Et, de ton pied d'azur à ton front de granit
Se déroule à longs plis la pourpre de Judée !
Si tu vois Bénarès sur son fleuve accoudée
Prends ton arc et revifts ton corset d'or bruni :
Car voici le Vautour, volant sur Patani,
Théophile Dondey dit Philothée O'NEDDY (1811-1875) (Recueil : Feu et flamme) - Nuit quatrième
Nécropolis
Sur la terre on est mal : sous la terre on est bien.
(PETRUS BOREL)
I
Voici ce qu'un jeune squelette
Me dit les bras croisés, debout, dans son linceul,
Bien avant l'aube violette,
Dans le grand cimetière où je passais tout seul :
...
Honorat de Bueil, seigneur de RACAN (1589-1670) - Stances à Thirsis
Thirsis, il faut penser à faire la retraite :
La course de nos jours est plus qu'à demi faite.
L'âge insensiblement nous conduit à la mort.
Nous avons assez vu sur la mer de ce monde
Errer au gré des flots notre nef vagabonde ;
Il est temps de jouir des délices du port.
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Symphonie héroïque) - Forêts
Vastes Forêts, Forêts magnifiques et fortes,
Quel infaillible instinct nous ramène toujours
Vers vos vieux troncs drapés de mousses de velours
Et vos étroits sentiers feutrés de feuilles mortes ?
Le murmure éternel de vos larges rameaux
Réveille encore en nous, comme une voix profonde,
L'émoi divin de l'homme aux premiers jours du monde,
Dans l'ivresse du ciel, de la terre, et...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Symphonie héroïque) - Hérode
Mortelle à voir, avec ses yeux diamantins,
Aux pourpres d'un couchant cruel, sous les portiques,
Hérodiade, au lent vertige des cantiques,
Ondule, monotone, en roulis serpentins.
Les colliers ruisselants bruissent, argentins.
Dans l'air ivre, gorgé d'encens asiatiques
Sa robe a des éclairs de gemmes frénétiques ;
Et voici s'écarter ses voiles clandestins.
Et le roi sent, frisson d'or en...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Le chariot d'or) - Matin sur le port
Le soleil, par degrés, de la brume émergeant,
Dore la vieille tour et le haut des mâtures ;
Et, jetant son filet sur les vagues obscures,
Fait scintiller la mer dans ses mailles d'argent.
Voici surgir, touchés par un rayon lointain,
Des portiques de marbre et des architectures ;
Et le vent épicé fait rêver d'aventures
Dans la...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Au jardin de l'infante) - Ville morte
Vague, perdue au fond des sables monotones,
La ville d'autrefois, sans tours et sans remparts,
Dort le sommeil dernier des vieilles Babylones,
Sous le suaire blanc de ses marbres épars.
Jadis elle régnait ; sur ses murailles fortes
La Victoire étendait ses deux ailes de fer.
Tous les peuples d'Asie assiégeaient ses cent portes ;
Et ses grands...
Alexandre SOUMET (1788-1845) - Les enfants au paradis
...Sous les arbres de nard, d'aloès et de baume,
Chaque souffle de l'air, dans ce flottant royaume,
Est un enfant qui vole, un enfant qui sourit
Au doux lait virginal dont le flot le nourrit ;
Un enfant, chaque fleur de la sainte corbeille ;
Chaque étoile, un enfant ; un enfant, chaque abeille.
Le fleuve y vient baigner...
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