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présent.
Jean Ogier de GOMBAULD (1588-1666) (Recueil : Sonnets de Carite) - Carite l'autre jour si pompeuse et si belle
Carite l'autre jour si pompeuse et si belle,
De la terre, et du Ciel montroit tous les tresors ;
Quand je me laissay vaincre aux amoureux transports,
Qui m'en firent pretendre une faveur nouvelle.
Mais j'en fus repoussé d'une main si cruelle,
Et d'un si rude coup je...
Jean Ogier de GOMBAULD (1588-1666) (Recueil : Sonnets divers) - Vous implorez en vain, pauvre troupe insensée
Vous implorez en vain, pauvre troupe insensée,
Un injuste secours, par un injuste effort
La pitié qui previent le moment de la mort,
Quant c'est pour un amant, elle est trop avancée.
Vous m'appellez cruelle, et vostre ame offencée
Accuse mes rigueurs de son funeste sort.
Le Ciel en...
Émile GOUDEAU (1849-1906) (Recueil : Poèmes ironiques) - Sonnet
Quand je reposerai dans la fosse, tranquille,
Ayant autour de moi l'ombre éternellement ;
Quand mes membres auront perdu le mouvement.
Et mes orbites creux le regard qui scintille ;
Cet être qui fut moi, ce pauvre rien fragile,
Oublié dormira - pour jamais ossement -
Et, loin du ciel voilé, silencieusement,
Rien ne remuera plus sous...
Émile GOUDEAU (1849-1906) (Recueil : Fleurs du bitume) - Sur la route de Charenton
Enterrement étrange !
Un ange
Est cloué dans un cercueil.
Quatre lourdes guitares
Bizarres
Cahotant, mènent le deuil.
Dans une âcre fumée
Formée
Par les pipes de l'amant,
L'ombre de la maîtresse
Traîtresse
S'avance tranquillement.
Plus loin, une bouteille
Très vieille,
Dont on a bu le cognac,
Sur le pavé qui...
Remy de GOURMONT (1858-1915) (Recueil : Saintes du Paradis) - Agathe
Joyau trouvé parmi les pierres de la Sicile,
Agathe, vierge vendue aux revendeuses d'amour,
Agathe, victorieuse des colliers et des bagues,
Des sept rubis magiques et des trois pierres de lune,
Agathe, réjouie par le feu des fers rouges,
Comme un amandier par les douces pluies d'automne,
Agathe, embaumée par un jeune ange vêtu de pourpre,
Agathe, pierre et...
Jacques GRÉVIN (1538-1570) - Ces beaux cheveux crêpés
Ces beaux cheveux crêpés, qu'en mille et mille sortes
Tu trousses bravement sur le haut de ton front,
Dedans vingt ou trente ans au monde ne seront
Mais avec le corail de tes deux lèvres mortes :
Ces deux monts cailletés, des deux fraises retordes,
Ces deux bras potelés, et ces beaux doigts mourront,
Seulement au...
Pierre GRINGOIRE (1475-1539) - Pensive suis, frappée d'ung subtil dart
Pensive suis, frappée d'ung subtil dart,
Et n'ay science ou habilité d'art
D'oster mon cueur d'amoureuse poincture,
Se ne complais à ma dame, Nature,
Qui mon esprit nuyt et jour brusle et art.
En plusieurs lieux je gette mon regard,
Et si ne voy nul qui me dye "Dieu gard !"
En ce beau lieu...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : L'homme intérieur) - Avant que mon désir douloureux soit comblé
Avant que mon désir douloureux soit comblé
D'un amour qui l'apaise enfin ou dont je meure,
Entendrai-je souvent encor la mer du blé
Bruire aux alentours de ma chère demeure ?
Trop de fois, taciturne et sombre, et regardant
Mes chiens souples bondir à travers l'herbe haute,
J'ai dispersé ton feu...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le semeur de cendres) - Ce soir je reprendrai mon chemin solitaire
Ce soir je reprendrai mon chemin solitaire,
Dans les champs où la nuit traîne son manteau bleu
J'irai, respirant l'air que l'herbe en fleur embaume,
Triste et pressant le pas comme ceux qui vont seuls ;
Je verrai les hameaux s'endormir sous le chaume,
Et les amants tresser leurs doigts sous les...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le coeur solitaire) - Souvent, le front posé sur tes genoux...
Souvent, le front posé sur tes genoux, je pleure,
Plus faible que ton coeur amoureux, faible femme,
Et ma main qui frémit en recevant tes larmes
Se dérobe aux baisers de feu dont tu l'effleures.
" Mais, dis-tu, cher petit enfant, tu m'inquiètes ;
J'ai peur obscurément de cette peine étrange...
Pernette du GUILLET (1520-1545) (Recueil : Rymes) - À qui plus est un Amant obligé
À qui plus est un Amant obligé :
Ou à Amour, ou vraiment à sa Dame ?
Car son service est par eux rédigé
Au rang de ceux qui aiment lauds, et fame.
À lui il doit le coeur, à elle l'Âme,
Qui est autant comme à tous deux la vie ;
Pernette du GUILLET (1520-1545) (Recueil : Rymes) - A un sot rimeur, qui trop l'importunait d'aimer
Tu te plains que plus ne rimasse,
Bien qu'un temps fut que plus aimasse
À étendre vers rimassés,
Que d'avoir biens sans rime assez :
Mais je vois que qui trop rimoye
Sus ses vieux jours enfin larmoye.
Car qui s'amuse à rimacher
À la fin n'a rien à...
Pernette du GUILLET (1520-1545) (Recueil : Rymes) - Aucuns ont dit la Théorique
Aucuns ont dit la Théorique
Étre devant que la Pratique :
Ce que bien nier on pouvait.
Car qui fit l'art, jà la savait,
Qui est un point qu'un Sophistique
Concéderait tout en dormant :
Quant à moi je dis, pour réplique,
Qu'Amour fut premier, que l'Amant.
(Rymes...
Pernette du GUILLET (1520-1545) (Recueil : Rymes) - Désespoir
Si c'est Amour, pourquoi m'occit-il donc,
Qui tant aimai, et haïr ne sus onc ?
Et s'il m'occit, pourquoi plus outre vis ?
Et si ne vis, pourquoi sont mes devis
De désespoir et de plaints tous confus ?
Meilleur m'était, soudain que né je fus,
De mourir tôt que de tant vivre, même
Que mortel suis ennemi...
Pernette du GUILLET (1520-1545) (Recueil : Rymes) - Je suis la Journée
Je suis la Journée,
Vous, Amy, le jour,
Qui m'a détournée
Du fâcheux séjour.
D'aimer la Nuit certes je ne veux point,
Pource qu'à vice elle vient toute à point :
Mais à vous toute être
Certes je veux bien,
Pource qu'en votre être
Ne gît que tout bien.
Là où...
Pernette du GUILLET (1520-1545) (Recueil : Rymes) - Le Corps ravi, l'Âme s'en émerveille
Le Corps ravi, l'Âme s'en émerveille
Du grand plaisir qui me vient entamer,
Me ravissant d'Amour, qui tout éveille
Par ce seul bien, qui le fait Dieu nommer.
Mais si tu veux son pouvoir consommer,
Faut que partout tu perdes celle envie :
Tu le verras de ses traits s'assommer,
Et aux...
Pernette du GUILLET (1520-1545) (Recueil : Rymes) - Or qui en a, ou en veut avoir deux
Or qui en a, ou en veut avoir deux,
Comment peut-il faire deux Amours naître ?
Je ne dis pas, que ne puisse bien être
Un coeur plus grand, que croire je ne veux :
Mais que tout seul il satisfit à eux,
Cela n'a point de résolution
Qui sût absoudre, ou...
Isaac HABERT (1560-1615) - Ah ! que je suis fâché ! maudit soit le réveil
Ah ! que je suis fâché ! maudit soit le réveil
Qui me prive du bien dont j'avais jouissance
Cette nuit en songeant. Las ! depuis ma naissance,
Je n'ai point eu de bien à celui-là pareil.
Il me semblait qu'Amour, ennemi de tout deuil,
Une moisson de fleurs versait en abondance,...
Isaac HABERT (1560-1615) - Je te dois bien aimer, ô déesse Inconstance
Je te dois bien aimer, ô déesse Inconstance,
Car tu m'as déchargé du faix de mes douleurs,
Tu as éteint ma flamme et chassé mes malheurs,
De mes maux plus cuisants me donnant allégeance.
J'avais cru jusqu'ici, trop facile créance,
Que la légèreté, l'espoir, et les erreurs,
Te suivaient pas à pas, ministres...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Ariane
Au choc clair et vibrant des cymbales d'airain,
Nue, allongée au dos d'un grand tigre, la Reine
Regarde, avec l'Orgie immense qu'il entraîne,
Iacchos s'avancer sur le sable marin.
Et le monstre royal, ployant son large rein,
Sous le poids adoré foule la blonde arène,
Et, frôlé par la main d'où pend l'errante rêne,
En rugissant d'amour mord les fleurs de...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Au tragédien E. Rossi
après une récitation de Dante
Ô Rossi, je t'ai vu, traînant le manteau noir,
Briser le faible coeur de la triste Ophélie,
Et, tigre exaspéré d'amour et de folie,
Étrangler tes sanglots dans le fatal mouchoir.
J'ai vu Lear et Macbeth, et pleuré de te voir
Baiser, suprême amant de l'antique...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Émail
Le four rougit ; la plaque est prête. Prends ta lampe.
Modèle le paillon qui s'irise ardemment,
Et fixe avec le feu dans le sombre pigment
La poudre étincelante où ton pinceau se trempe.
Dis, ceindras-tu de myrte ou de laurier la tempe
Du penseur, du héros, du prince ou de l'amant ?
Par quel Dieu...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Le ravissement d'Andromède
D'un vol silencieux, le grand Cheval ailé
Soufflant de ses naseaux élargis l'air qui fume,
Les emporte avec un frémissement de plume
A travers la nuit bleue et l'éther étoilé.
Ils vont. L'Afrique plonge au gouffre flagellé,
Puis l'Asie... un désert... le Liban ceint de brume...
Et voici qu'apparaît, toute blanche d'écume,
La mer mystérieuse où vint sombrer Hellé.
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Maris stella
Sous les coiffes de lin, toutes, croisant leurs bras
Vêtus de laine rude ou de mince percale,
Les femmes, à genoux sur le roc de la cale,
Regardent l'Océan blanchir l'île de Batz.
Les hommes, pères, fils, maris, amants, là-bas,
Avec ceux de Paimpol, d'Audierne et de Cancale,
Vers le Nord, sont partis pour la...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Persée et Andromède
Au milieu de l'écume arrêtant son essor,
Le Cavalier vainqueur du monstre et de Méduse,
Ruisselant d'une bave horrible où le sang fuse,
Emporte entre ses bras la vierge aux cheveux d'or.
Sur l'étalon divin, frère de Chrysaor,
Qui piaffe dans la mer et hennit et refuse,
Il a posé l'Amante éperdue et confuse
Qui lui rit et l'étreint...
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