LE SITE D'AIDE À LA DISSERTATION ET AU COMMENTAIRE DE TEXTE EN FRANCAIS
EXEMPLES DE RECHERCHE
Saisissez vos mots-clés séparés par des espaces puis cochez les rubriques dans lesquelles rechercher.
Enfin choisissez le mode de recherche. "ET" signifie que tous les mots-clés doivent être trouvés et "OU" signife qu'un des mots-clés doit être
présent.
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : L'Imitation de N.D la Lune) - Pierrots, I
C'est, sur un cou qui, raide, émerge
D'une fraise empesée idem,
Une face imberbe au cold-cream,
Un air d'hydrocéphale asperge.
Les yeux sont noyés de l'opium
De l'indulgence universelle,
La bouche clownesque ensorcèle
Comme un singulier géranium.
Bouche qui va du trou sans bonde
Glacialement désopilé,
Au...
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : Des Fleurs de bonne volonté) - Solo de lune
Je fume, étalé face au ciel,
Sur l'impériale de la diligence,
Ma carcasse est cahotée, mon âme danse
Comme un Ariel ;
Sans miel, sans fiel, ma belle âme danse,
Ô routes, coteaux, ô fumées, ô vallons,
Ma belle âme, ah ! récapitulons.
Nous nous aimions comme deux fous,
On s'est quitté sans en parler,
Un spleen...
Jean LAHOR (1840-1909) (Recueil : L'illusion) - Calme des plantes
Le sage aime la paix et la douceur des plantes,
Leurs regards féminins et leur sérénité,
Et le sage aime aussi les bêtes nonchalantes
Qui dorment près de lui dans l'immobilité.
Le soir, quand il succombe au lourd poids de la vie,
Qu'il est las de penser et de rêver toujours,
Il va parmi les bois, et sa tristesse envie
Les...
Jean LAHOR (1840-1909) (Recueil : L'illusion) - Le mystère
Ô nuit, ô belle nuit, pâle comme sa chair :
Je rêve au passé mort, je rêve au passé clair...
Je revois ta chair pâle, et rêve aux heures mortes,
Où notre joie, où notre extase étaient si fortes !
Le rossignol des nuits d'alors ne chante plus :
Je songe à tes grands yeux qui m'étaient apparus.
...
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Nouvelles méditations poétiques) - Chant d'amour (VI)
Un jour, le temps jaloux, d'une haleine glacée,
Fanera tes couleurs comme une fleur passée
Sur ces lits de gazon ;
Et sa main flétrira sur tes charmantes lèvres
Ces rapides baisers, hélas ! dont tu me sèvres
Dans leur fraîche saison.
Mais quand tes yeux, voilés d'un nuage de larmes,
De ces...
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Harmonies poétiques et religieuses) - Jehova ou l'idée de dieu
Sinaï! Sinaï ! quelle nuit sur ta cime !
Quels éclairs, sur tes flancs, éblouissent les yeux !
Les noires vapeurs de l'abîme
Roulent en plis sanglants leurs vagues dans tes cieux !
La nue enflammée
Où ton front se perd
Vomit la fumée
Comme un chaume verd;
Le ciel d'où s'échappe
Eclair sur éclair,
Et pareil au...
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Harmonies poétiques et religieuses) - L'infini dans les cieux
C'est une nuit d'été ; nuit dont les vastes ailes
Font jaillir dans l'azur des milliers d'étincelles ;
Qui, ravivant le ciel comme un miroir terni,
Permet à l'oeil charmé d'en sonder l'infini ;
Nuit où le firmament, dépouillé de nuages,
De ce livre de feu rouvre toutes les pages !
Sur le dernier sommet des monts, d'où le...
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Harmonies poétiques et religieuses) - L'Occident
... Et l'astre qui tombait de nuage en nuage,
Suspendait sur les flots son orbe sans rayon,
Puis plongeait la moitié de sa sanglante image,
Comme un navire en feu qui sombre à l'horizon ;
Et la moitié du ciel pâlissait, et la brise
Défaillait dans la voile, immobile et sans voix,
Et les ombres couraient, et sous leur...
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Nouvelles méditations poétiques) - La branche d'amandier
De l'amandier tige fleurie,
Symbole, hélas! de la beauté,
Comme toi, la fleur de la vie
Fleurit et tombe avant l'été.
Qu'on la néglige ou qu'on la cueille,
De nos fronts, des mains de l'Amour,
Elle s'échappe feuille à feuille,
Comme nos plaisirs jour à jour!
Savourons ces courtes délices;
Disputons-les même au zéphyr,
Epuisons...
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Méditations poétiques) - La gloire
(A un poète exilé)
Généreux favoris des filles de mémoire,
Deux sentiers différents devant vous vont s'ouvrir :
L'un conduit au bonheur, l'autre mène à la gloire ;
Mortels, il faut choisir.
Ton sort, ô Manoel, suivit la loi commune ;
La muse t'enivra de précoces faveurs ;
Tes jours furent tissus de gloire et d'infortune,
Et...
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Harmonies poétiques et religieuses) - Le premier regret
Sur la plage sonore où la mer de Sorrente
Déroule ses flots bleus aux pieds de l'oranger
Il est, près du sentier, sous la haie odorante,
Une pierre petite, étroite, indifférente
Aux pas distraits de l'étranger !
La giroflée y cache un seul nom sous ses gerbes.
Un nom que nul écho n'a jamais répété !
Quelquefois...
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Jocelyn) - Les laboureurs
(extraits, 9ème époque)
... Déjà, tout près de moi, j'entendais par moments
Monter des pas, des voix et des mugissements :
C'était le paysan de la haute chaumine
Qui venait labourer son morceau de colline,
Avec son soc plaintif traîné par ses boeufs blancs,
Et son mulet portant sa femme et ses enfants. ...
Laissant...
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Méditations poétiques) - Ode sur la naissance du Duc de Bordeaux
Versez du sang ! frappez encore !
Plus vous retranchez ses rameaux,
Plus le tronc sacré voit éclore
Ses rejetons toujours nouveaux !
Est-ce un dieu qui trompe le crime ?
Toujours d'une auguste victime
Le sang est fertile en vengeur !
Toujours échappé d'Athalie
Quelque enfant que le fer oublie
Grandit à l'ombre du Seigneur !
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Harmonies poétiques et religieuses) - Pensée des morts
Voilà les feuilles sans sève
Qui tombent sur le gazon,
Voilà le vent qui s'élève
Et gémit dans le vallon,
Voilà l'errante hirondelle .
Qui rase du bout de l'aile :
L'eau dormante des marais,
Voilà l'enfant des chaumières
Qui glane sur les bruyères
Le bois tombé des forêts.
L'onde n'a plus le murmure ,
Dont...
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Nouvelles méditations poétiques) - Stances
Et j'ai dit dans mon coeur : Que faire de la vie?
Irai-je encor, suivant ceux qui m'ont devancé,
Comme l'agneau qui passe où sa mère a passé,
Imiter des mortels l'immortelle folie?
L'un cherche sur les mers les trésors de Memnom,
Et la vague engloutit ses voeux et son navire;
Dans le sein de la gloire où son génie...
Victor de LAPRADE (1812-1883) (Recueil : Symphonies et poèmes) - La mort d'un chêne
I
Quand l'homme te frappa de sa lâche cognée,
Ô roi qu'hier le mont portait avec orgueil,
Mon âme, au premier coup, retentit indignée,
Et dans la forêt sainte il se fit un grand deuil.
Un murmure éclata sous ses ombres paisibles ;
J'entendis des sanglots et des bruits menaçants...
Victor de LAPRADE (1812-1883) (Recueil : Symphonies et poèmes) - Limpidité
Il est des sources d'eau si bleue et si limpide,
Que rien n'en peut ternir la transparence humide ;
Que sur un noir limon leurs ondes de cristal
Roulent sans altérer l'azur du flot natal ;
Qu'à travers les débris qui sur leurs bords s'amassent,
Elles savent choisir les fleurs lorsqu'elles passent,
Et que, vierges encor de...
Charles LASSAILLY (1806-1843) - Hommage à M. de Lamartine
Dieu merci, je me sens âme assez forte en moi,
Pour dire hardiment, selon toute ma foi,
Ce que j'ai sur le coeur, contre ces pamphlétaires
Qui de volcans boueux fécondent les cratères,
Jettent au vent l'honneur des réputations,
Et mentent à la muse, ainsi qu'aux nations.
Aboyeurs de places publiques,
Brocanteurs de sales reliques,...
Anatole LE BRAZ (1859-1926) (Recueil : Poèmes votifs) - Au lavoir de Keranglaz
L'étang mire des fronts de jeunes lavandières.
Les langues vont jasant au rythme des battoirs,
Et, sur les coteaux gris, étoilés de bruyères,
Le linge blanc s'empourpre à la rougeur des soirs.
Au loin, fument des toits, sous les vertes ramées,
Et, droites, dans le ciel, s'élèvent les fumées.
Tout proche est le manoir de...
Anatole LE BRAZ (1859-1926) (Recueil : Poèmes votifs) - Barque échouée
Barque échouée au bord des rivages bretons,
J'ai désappris l'essor de mes jeunes sillages
Et laissé, sur mes flancs, se nouer en festons
Vos scalps souillés d'écume, ô goémons des plages.
Il ne m'importe plus si d'autres les refont,
Mes croisières d'antan, mes belles odyssées ;
Promise au lent trépas des carènes blessées,
J'abandonne...
Anatole LE BRAZ (1859-1926) (Recueil : Poèmes votifs) - Nocturne
A madame Adolphe Graff
Le ciel s'éteint, tout va dormir
Je songe à des choses passées ;
C'est à la fois peine et plaisir.
La veilleuse du souvenir
S'allume au fond de mes pensées.
J'entends des pas, j'entends des voix,
Des pas furtifs, des voix lointaines
C'est peine et plaisir à la fois.
On dirait le frisson...
Anatole LE BRAZ (1859-1926) (Recueil : Poèmes votifs) - Octobre
A Maggie
Octobre m'apparaît comme un parc solitaire :
Les mûres frondaisons commencent à brunir.
Et des massifs muets monte une odeur légère,
Cet arôme plus doux des fleurs qui vont mourir.
L'étang, les yeux voilés, rêve, plein de mystère,
Au fantôme ondoyant de quelque souvenir ;
Une langueur exquise a pénétré la terre,
Le temps même...
Anatole LE BRAZ (1859-1926) (Recueil : Poèmes votifs) - Soir d'automne
L'automne est la saison dolente.
L'âme des labours assoupis
Berce d'une hymne somnolente
L'enfance des futurs épis ;
Et, triste, la mer de Bretagne
Se prend à gémir, dans le soir.
Par les sentiers de la montagne,
Commence à rôder le Mois Noir.
Et les cloches ont l'air de veuves,
Dans les clochers silencieux...
Léon-Pamphile LE MAY (1837-1918) (Recueil : Les goutelettes) - Pompéi
Par des chemins de fleurs, au temple qu'on voit là,
Des prêtresses s'en vont. Leurs bandes triomphales
Dansent cyniquement au rythme des crotales.
Jamais tissu discret alors ne les voila.
Vénus veut des honneurs. C'est sa fête, et voilà
Que la ville s'éveille. Et les chastes Vestales
S'enfoncent tour à tour dans l'ombre de leurs stalles,...
Pierre LE MOYNE (1602-1671) (Recueil : Lettres morales et poétiques) - Miroir fidèle
(Lettre I)
[...] Tous les soirs, le soleil éteint par les ténèbres
Et comme enseveli sous de grands draps funèbres
Remit tous les matins, aussi jeune, aussi beau
Qu'il se fit voir aux yeux du monde encor nouveau ;
La lune a tous les mois une pareille grâce,
Sa jeunesse revient, sa vieillesse se passe...
LE SITE D'AIDE À LA DISSERTATION ET AU COMMENTAIRE DE TEXTE EN LITTERATURE