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EXEMPLES DE RECHERCHE
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présent.
Léon-Pamphile LE MAY (1837-1918) (Recueil : Les goutelettes) - Une rencontre
Rome pour tout un jour dépouille son air morne.
Escorté de consuls, de femmes, de valets,
Néron, vêtu de pourpre, a quitté son palais,
Et le peuple ébloui l'acclame et le flagorne.
Un vieillard voulait voir.- Monte sur cette borne,
Lui dit en le haussant un joueur d'osselets ;
Mais ses yeux sont chargés de...
Pierre LE MOYNE (1602-1671) (Recueil : Lettres morales et poétiques) - Carte de la Cour
(Lettre IV)
[...] L'Artifice à l'entrée avecque l'Imposture
Loge dans un château d'étrange architecture.
Là, de la cime au fondement,
Tout porte à faux, tout se dément.
En vain la face en est éclatante et pompeuse,
Son éclat éblouit, et sa pompe est trompeuse.
Partout le feint s'y voit, pour le vrai...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - L'anathème
Si nous vivions au siècle où les Dieux éphémères
Se couchaient pour mourir avec le monde ancien,
Et, de l'homme et du ciel détachant le lien,
Rentraient dans l'ombre auguste où résident les Mères ;
Les regrets, les désirs, comme un vent furieux,
Ne courberaient encor que les âmes communes ;
Il serait beau d'être...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes antiques) - L'Arc de Civa
Le vieux Daçaratha, sur son siège d'érable,
Depuis trois jours entiers, depuis trois longues nuits,
Immobile, l'oeil cave et lourd d'amers ennuis,
Courbe sa tête vénérable.
Son dos maigre est couvert de ses grands cheveux blancs,
Et sa robe est souillée. Il l'arrache et la froisse.
Puis il gémit tout bas, pressant avec angoisse
Son coeur de ses...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes tragiques) - L'illusion suprême
Quand l'homme approche enfin des sommets où la vie
Va plonger dans votre ombre inerte, ô mornes cieux !
Debout sur la hauteur aveuglément gravie,
Les premiers jours vécus éblouissent ses yeux.
Tandis que la nuit monte et déborde les grèves,
Il revoit, au delà de l'horizon lointain,
Tourbillonner le vol des désirs et des...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Odes anacréontiques) - La cavale
Ô jeune cavale, au regard farouche,
Qui cours dans les prés d'herbe grasse emplis,
L'écume de neige argente ta bouche,
La sueur ruisselle à tes flancs polis.
Vigoureuse enfant des plaines de Thrace,
Tu hennis au bord du fleuve mouvant,
Tu fuis, tu bondis, la crinière au vent :
Les daims auraient peine à suivre...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes antiques) - La vision de Brahma
Tandis qu'enveloppé des ténèbres premières,
Brahma cherchait en soi l'origine et la fin,
La Mâyâ le couvrit de son réseau divin,
Et son coeur sombre et froid se fondit en lumières.
Aux pics du Kaîlaça, d'où l'eau vive et le miel
Filtrent des verts figuiers et des rouges érables,
D'où le saint...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - Le désert
Quand le Bédouin qui va de l'Horeb en Syrie
Lie au tronc du dattier sa cavale amaigrie,
Et, sous l'ombre poudreuse où sèche le fruit mort,
Dans son rude manteau s'enveloppe et s'endort,
Revoit-il, faisant trêve aux ardentes fatigues,
La lointaine oasis où rougissent les figues,
Et l'étroite vallée où campe sa tribu,
Et la source courante où ses lèvres...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - Nurmahal
À l'ombre des rosiers de sa fraîche terrasse,
Sous l'ample mousseline aux filigranes d'or,
Djihan-Guîr, fils d'Akbar, et le chef de sa race,
Est assis sur la tour qui regarde Lahor.
Deux Umrahs sont debout et muets, en arrière.
Chacun d'eux, immobile en ses flottants habits,
L'oeil fixe et le front haut, tient d'une main guerrière
Le...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes antiques) - Sûryâ
Ta demeure est au bord des océans antiques,
Maître ! Les grandes Eaux lavent tes pieds mystiques.
Sur ta face divine et ton dos écumant
L'Abîme primitif ruisselle lentement.
Tes cheveux qui brûlaient au milieu des nuages,
Parmi les rocs anciens déroulés sur les plages,
Pendent en noirs limons, et la houle des mers
Et les vents infinis gémissent...
Joseph LENOIR (1822-1861) - Dayelle. Orientale
Douce brise du soir, haleine parfumée,
Qu'exhale, en expirant, le vaste sein du jour,
Ah ! puisses-tu bientôt, sur la couche embaumée
Où Dayelle s'agite, (oh ! je l'ai tant aimée !)
Porter à son oreille un mot de mon amour !
Allah ! je n'ai plus rien qu'un chétif dromadaire !
Un fakir, l'autre jour, m'a ravi mon caftan !
Une Circassienne, achetée...
Nicolas-Germain LÉONARD (1744-1793) - La journée de printemps
(Fragments)
... Quelle touchante paix me suit dans ces retraites !
Forêt inaccessible à l'ardente chaleur,
Quel plaisir de rêver dans tes routes secrètes !
Ces pins semblent porter, sur leur front sourcilleux,
La voûte où le soleil se couronne de feux ;
La méditation qui plane sur ma tête,
Dans leur profond dédale, à chaque pas m'arrête...
Henry Jean-Marie LEVET (1874-1906) (Recueil : Cartes postales) - Côte-d'Azur. - Nice
A Francis Jourdain.
L'Écosse s'est voilée de ses brumes classiques,
Nos plages et nos lacs sont abandonnés ;
Novembre, tribunal suprême des phtisiques,
M'exile sur les bords de la Méditerranée...
J'aurai un fauteuil roulant " plein d'odeurs légères "
Que poussera lentement un valet bien stylé :
Un soleil doux vernira mes heures dernières,
Cet hiver,...
François de MALHERBE (1555-1628) - Ballet de madame, de petites nymphes qui mènent l'amour prisonnier. Au roi
A la fin tant d'amants dont les âmes blessées
Languissent nuit et jour,
Verront sur leur auteur leurs peines renversées,
Et seront consolés aux dépens de l'Amour.
Ce public ennemi, cette peste du monde,
Que l'erreur des humains
Fait le maître absolu de la terre et de l'onde,
Se treuve à la merci...
François de MALHERBE (1555-1628) - Pour les pairs de France, assaillants au combat de barrière
Et quoi donc ? la France féconde
En incomparables guerriers,
Aura jusqu'aux deux bouts du monde
Planté des forêts de lauriers,
Et fait gagner à ses armées
Des batailles si renommées,
Afin d'avoir cette douleur
D'ouïr démentir ses victoires,
Et nier ce que les histoires
Ont publié de sa valeur ?
Tant de fois le...
Clément MAROT (1497-1544) (Recueil : L'Adolescence clémentine) - A une médisante
On le m'a dit, dague à rouelle,
Que de moi en mal vous parlez :
Le vin que si bien avalez
Vous le met-il en la cervelle ?
Vous êtes rapporte-nouvelle,
D'autre chose ne vous mêlez,
On le m'a dit.
Mais si plus vous advient, méselle,
Vos reins en seront bien gallés :
Allez, de par le...
Clément MAROT (1497-1544) (Recueil : Epigrammes) - De l'abbé et de son valet
Monsieur l'abbé et monsieur son valet
Sont faits égaux, tous deux comme de cire :
L'un est grand fou, l'autre petit follet ;
L'un veut railler, l'autre gaudir et rire ;
L'un boit du bon ; l'autre ne boit du pire.
Mais un débat le soir entr'eux s'émeut :
Car maître abbé toute la nuit ne veut...
Clément MAROT (1497-1544) (Recueil : L'Adolescence clémentine) - Des trois couleurs, gris, tanné et noir
Gris, tanné, noir, porte la fleur des fleurs
Pour sa livrée, avec regrets et pleurs :
Pleurs et regrets en son coeur elle enferme,
Mais les couleurs dont ses vêtements ferme
(Sans dire mot) exposent ses douleurs.
Car le noir dit la fermeté des coeurs ;
Gris, le travail ; et tanné, les langueurs ;
Par...
Clément MAROT (1497-1544) (Recueil : L'Adolescence clémentine) - Plaisir n'ai plus, mais vis en déconfort
Plaisir n'ai plus, mais vis en déconfort.
Fortune m'a remis en grand douleur.
L'heur que j'avais est tourné en malheur,
Malheureux est, qui n'a aucun confort.
Fort suis dolent, et regret me remord,
Mort m'a ôté ma Dame de valeur.
L'heur que j'avais est tourné en malheur :
Malheureux est, qui n'a aucun confort.
...
Clément MAROT (1497-1544) (Recueil : L'Adolescence clémentine) - Si de nouveau j'ai nouvelles couleurs
Si de nouveau j'ai nouvelles couleurs,
Il n'en faut jà prendre ébahissement,
Car de nouveau j'ai nouvelles douleurs,
Nouvelle amour, et nouveau pensement.
Deuil et Ennui, c'est tout l'avancement
Que j'ai encor de vous tant amoureuse :
Si vous supplie que mon commencement
Cause ne soit de ma fin langoureuse.
Plût or à Dieu (pour fuir mes...
Anne de MARQUETS (1533-1588) - Lève-toi promptement, m'amour, ma toute belle
Lève-toi promptement, m'amour, ma toute belle
Disait Dieu à la Vierge en ses divins écrits,
Je suis de ta beauté divinement épris,
Hâte-toi de venir, ma douce colombelle.
La terre reverdit et prend robe nouvelle,
Produisant maintes fleurs de valeur et de prix ;
Jà la pluie et l'hiver ennuyant les esprits
Sont...
Anne de MARQUETS (1533-1588) - Sonnets spirituels
I
Prenez ores courage, ô craintifs, car voici
Votre Dieu qui vient faire ici son domicile,
Lequel vous sauvera de la puissance hostile,
Et par lui se feront ces belles oeuvres-ci
Les aveugles verront, les sourds oiront aussi,
Le boiteux marchera d'un pied ferme et agile,
La langue des muets sera prompte et facile,
François MAYNARD (1582-1646) - Il est vray. Je le sçay. Mes Vers sont mesprisez
Il est vray. Je le sçay. Mes Vers sont mesprisez.
Leur cadence a choqué les Galans et les Belles,
Graces à la bonté des Orateurs frisez,
Dont le faux sentiment regne dans les Ruelles.
Ils s'efforcent en vain de ravaler mon prix ;
Et malgré leur malice, aussi foible que noire,
Éphraïm MIKHAËL (1866-1890) - Infidélités
Tu parlais de choses anciennes,
De riches jardins somnolents
Que de nobles musiciennes
Troublent, le soir, d'échos dolents ;
Et de chapelles où s'attardent
Les princesses en oraison ;
Et de lits féodaux que gardent
Toutes les bêtes du blason.
Hélas ! tes paroles amies
Pour mon coeur avide et lassé
Ont réveillé ces...
Éphraïm MIKHAËL (1866-1890) - Rêves et désirs
Comme un bruit très lointain des cloches et des vagues
J'entends dans mon Esprit chanter des rhythmes vagues ;
Je rêve des sonnets divinement sculptés
Et des strophes dansant, langoureuses almées,
Un pas lascif, et des vers pleins de voluptés,
Des vers câlins, ayant le son de voix aimées.
J'aime ces sons lointains, ces poèmes rêvés,
Et...
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