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Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Roman
I
On n'est pas sérieux, quand on a dix-sept ans.
- Un beau soir, foin des bocks et de la limonade,
Des cafés tapageurs aux lustres éclatants !
- On va sous les tilleuls verts de la promenade.
Les tilleuls sentent bon dans les bons soirs de juin !
L'air est parfois si doux, qu'on ferme la paupière ;
Le...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les heures du soir) - Avec le même amour que tu me fus jadis
Avec le même amour que tu me fus jadis
Un jardin de splendeur dont les mouvants taillis
Ombraient les longs gazons et les roses dociles,
Tu m'es en ces temps noirs un calme et sûr asile.
Tout s'y concentre, et ta ferveur et ta clarté
Et tes gestes...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Poèmes saturniens) - L'angoisse
Nature, rien de toi ne m'émeut, ni les champs
Nourriciers, ni l'écho vermeil des pastorales
Siciliennes, ni les pompes aurorales,
Ni la solennité dolente des couchants.
Je ris de l'Art, je ris de l'Homme aussi, des chants,
Des vers, des temples grecs et des tours en spirales
Qu'étirent dans le ciel vide les cathédrales,
Et je vois du même oeil les bons...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Poèmes saturniens) - Promenade sentimentale
Le couchant dardait ses rayons suprêmes
Et le vent berçait les nénuphars blêmes ;
Les grands nénuphars entre les roseaux
Tristement luisaient sur les calmes eaux.
Moi j'errais tout seul, promenant ma plaie
Au long de l'étang, parmi la saulaie
Où la brume vague évoquait un grand
Fantôme laiteux se désespérant
Et pleurant avec la voix des sarcelles
Qui se rappelaient en battant des...
Théophile de VIAU (1590-1626) - Perside, je me sens heureux
Ode
Perside, je me sens heureux
De ma nouvelle servitude,
Vous n'avez point d'ingratitude
Qui rebute un coeur amoureux.
Il est bien vrai que je me fâche
Du fard où votre teint se cache.
Nature a mis tout son crédit
À vous faire entièrement belle,
L'art qui pense mieux faire qu'elle
Annie Ernaux, La Place Comment décrire la vision d'un monde où tout coûte cher. Il y a l'odeur de linge frais d'un matin d'octobre, la dernière chanson du poste qui bruit dans la tête. Soudain, ma robe s'accroche par la poche à la poignée du vélo, se déchire. Le drame, les cris, la journée est finie. "Cette gosse ne compte rien !" Sacralisation obligée des choses. Et sous toutes les paroles, des uns et des autres,...
Il rentrait dans sa chambre ; puis, couché sur son divan, s'abandonnait à une méditation désordonnée : plans d'ouvrages, projets de conduite, élancement vers l'avenir. Enfin, pour se débarrasser de lui-même, il sortait. Il remontait, au hasard, le quartier latin, si tumultueux d'habitude, mais désert à cette époque, car les étudiants étaient partis dans leurs familles. Les grands murs des collèges, comme allongés par le silence avaient un aspect plus morne encore ;...
C'était une merveilleuse grimace, en effet, que celle qui rayonnait en ce moment au trou de la rosace. Après toutes les figures pentagones, hexagones et hétéroclites qui s'étaient succédé à cette lucarne sans réaliser cet idéal du grotesque qui s'était construit dans les imaginations exaltées par l'orgie, il ne fallait rien moins, pour enlever les suffrages, que la grimace sublime qui venait d'éblouir l'assemblée. Maître Coppenole lui-même applaudit ; et Clopin Trouillefou, qui avait concouru,...
HUGO: A celle qui est restée en France (III) - Les Contemplations. Ainsi, ce noir chemin que je faisais, ce marbre Que je contemplais, pâle, adossé contre un arbre, Ce tombeau sur lequel mes pieds pouvaient marcher, La nuit, que je voyais lentement approcher, Ces ifs, ce crépuscule avec ce cimetière, Ces sanglots, qui du moins tombaient sur cette pierre, Ô mon Dieu, tout cela, c'était donc du bonheur ! Dis, qu'as-tu fait pendant tout ce temps-là ? - Seigneur, Qu'a-t-elle fait ?...
STENDHAL - La Chartreuse de Parme, II, chapitre XXVIII. Tout en lisant le papier écrit, Fabrice trouva deux ou trois idées sur l'état de l'homme malheureux pour lequel il venait solliciter les prières des fidèles. Bientôt les pensées lui arrivèrent en foule. En ayant l'air de s'adresser au public, il ne parlait qu'à la marquise. Il termina son discours un peu plus tôt que de coutume, parce que, quoi qu'il pût faire, les larmes le gagnaient...
Ronsard, Sonnets pour Hélène I, 2 Quand à longs traits je boy l'amoureuse étincelle Qui sort de tes beaux yeux, les miens sont esblouïs. D'esprit ny de raison troublé je ne jouïs, Et comme yvre d'amour tout le corps me chancelle. Le coeur me bat au sein, ma chaleur naturelle Se refroidit de peur, mes sens esvanouïs Se perdent tout en l'air, tant tu te resjouïs D'acquerir par ma mort le surnom de cruelle. Tes regards foudroyans me...
« Quand le soir était venu, reprenant le chemin de ma retraite, je m'arrêtais sur les ponts, pour voir se coucher le soleil. L'astre, enflammant les vapeurs de la cité, semblait osciller lentement dans un fluide d'or, comme le pendule de l'horloge des siècles. Je me retirais ensuite avec la nuit, à travers un labyrinthe de rues solitaires. En regardant les lumières qui brillaient dans les demeures des hommes, je me transportais par la pensée...
AU BAS D'UN PORTRAIT DE MOLIÈRE Le valet qui friponne et le tuteur qui peste, Le pédant, le marquis, le sot et le barbon, L'apothicaire, le fâcheux, tout lui fut bon, De l'esclave rustique au Jupiter céleste; L'intrigue et l'imbroglio» la gambade et le geste, La mascarade, la seringue et le bâton, Et jusqu'au Turc obèse au turban de coton, Et le sac de Scapin et les rubans d'Alceste. Mais, farce à la chandelle ou haute comédie, De...
Etude littéraire de ce passage de Mme de Sévigné, extrait d'une lettre qu'elle adressait de Grignan, le 3 février 1695, à son cousin Emmanuel de Coulanges, l'année qui précéda sa mort. Mme de Chaulnes me mande que je suis trop heureuse d'être ici avec un beau soleil; elle croit que tous nos jours sont filés d'or et de soie. Hélas! mon cousin, nous avons cent fois plus de froid ici qu'à Paris; nous sommes exposés à...
UNE ÉLÉGIE D'ANDRÉ CHÉNIER Douce mélancolie, aimable mensongère, Des antres, des forêts déesse tutélaire Qui vient, d'une insensible et charmante langueur, Saisir l'ami des champs et pénétrer son coeur, Quand, sorti vers le soir des grottes reculées, Il s'égare à pas lents au penchant des vallées, Et voit des derniers feux le ciel se colorer Et sur les monts lointains un beau jour expirer. Dans sa volupté sage, et pensive, et muette, Il s'assied, sur son sein laisse tomber sa tête. Il regarde à ses pieds...
« À peine défigurée » - Poème de Paul Eluard Adieu tristesse Bonjour tristesse Tu es inscrite dans les lignes du plafond Tu es inscrite dans les yeux que j'aime Tu n'es pas tout à fait la misère Car les lèvres les plus pauvres te dénoncent Par un sourire Bonjour tristesse Amour des corps aimables Puissance de l'amour dont l'amabilité surgit Comme un monstre sans corps Tête désappointée Tristesse beau visage...
Poème de Théophile : L'Art L'art Oui, l'oeuvre sort plus belle D'une forme au travail Rebelle, Vers, marbre, onyx, émail. Point de contraintes fausses ! Mais que pour marcher droit Tu chausses, Muse, un cothurne étroit. Fi du rhythme commode, Comme un soulier trop grand, Du mode Que tout pied quitte et prend ! Statuaire, repousse L'argile que pétrit Le pouce Quand flotte ailleurs l'esprit : Lutte avec le carrare, Avec le paros dur Et rare, Gardiens du contour pur ; Emprunte à Syracuse Son bronze où fermement S'accuse Le trait fier et charmant ; D'une main délicate Poursuis...
Samuel Beckett (1906-1989), En attendant Godot (1953), Acte 1. VLADIMIR. - Quand j'y pense... depuis le temps... je me demande... ce que tu serais devenu... sans moi... (Avec décision.) Tu ne serais plus qu'un petit tas d'ossements à l'heure qu'il est, pas d'erreur. ESTRAGON (piqué au vif). - Et après ? VLADIMIR (accablé). - C'est trop pour un seul homme. (Un temps. Avec vivacité.) D'un autre côté, à quoi bon se décourager à présent, voilà ce que je...
Jean de La Bruyère, Caractères, "De l'homme", 1688. Gnathon ne vit que pour soi, et tous les hommes ensemble sont à son égard comme s'ils n'étaient point. Non content de remplir à une table la première place, il occupe lui seul celle de deux autres ; il oublie que le repas est pour lui et pour toute la compagnie ; il se rend maître du plat, et fait son propre1 de chaque service...
Molière, Dom Juan, ou le festin de pierre, Acte III, scène 1 Dom Juan Je crois que deux et deux sont quatre, Sganarelle, et que quatre et quatre sont huit. Sganarelle La belle croyance et les beaux articles de foi que voici ! Votre religion, à ce que je vois, est donc l'arithmétique ? Il faut avouer qu'il se met d'étranges folies dans la tête des hommes, et que, pour avoir bien étudié, on en est bien moins sage...
Corneille, Le Cid, Acte 1, scène 2. L'INFANTE Il m'en souvient si bien que j'épandrai mon sang, Avant que je m'abaisse à démentir mon rang. Je te répondrais bien que dans les belles âmes Le seul mérite a droit de produire des flammes ; Et si ma passion cherchait à s'excuser, Mille exemples fameux pourraient l'autoriser : Mais je n'en veux point suivre où ma gloire s'engage ; La surprise des sens n'abat point mon courage...
Corneille, Le Cid, Acte V, scène 7. DON RODRIGUE Ne vous offensez point, sire, si devant vous Un respect amoureux me jette à ses genous. Je ne viens point ici demander ma conquête : Je viens tout de nouveau vous apporter ma tête, Madame ; mon amour n'emploiera point pour moi Ni la loi du combat, ni le vouloir du roi. Si tout ce qui s'est fait est trop peu pour un père, Dites par quels...
Stéphane Mallarmé, Réponses à Jules Huret (Enquête sur l'évolution littéraire, 1891). - C'est vous, maître, demandai-je, qui avez créé le mouvement nouveau ? - J'abomine les écoles, dit-il, et tout ce qui y ressemble : je répugne à tout ce qui est professoral appliqué à la littérature qui, elle, au contraire, est tout à fait individuelle. Pour moi, le cas d'un poète, en cette société qui ne lui permet pas de vivre, c'est le cas d'un...
Jean Moréas, Manifeste du symbolisme, Le Figaro, 18 septembre 1886. Comme tous les arts, la littérature évolue : évolution cyclique avec des retours strictement déterminés et qui se compliquent des diverses modifications apportées par la marche du temps et les bouleversements des milieux. Il serait superflu de faire observer que chaque nouvelle phase évolutive de l'art correspond exactement à la décrépitude sénile, à l'inéluctable fin de l'école immédiatement antérieure. [...] ...
Paul Claudel - L'IRRÉDUCTIBLE Il fut ce matelot laissé à terre et qui fait de la peine à la gendarmerie, Avec ses deux sous de tabac, son casier judiciaire belge et sa feuille de route jusqu'à Paris. Marin dorénavant sans la mer, vagabond d'une route sans kilomètres, Domicile inconnu, profession, pas... « Verlaine, Paul, Homme de Lettres » Le malheureux fait des vers en effet pour lesquels Anatole France n'est pas tendre ; Quand on écrit en français, c'est pour se...
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