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Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Toute la Flandre) - Les Rois
C'est une troupe de gamins
Qui porte la virevoltante étoile
De toile
Au bout d'un bâton vain.
Le vieux maître d'école
Leur a donné congé ;
L'hiver est blanc, la neige vole,
Le bord du toit en est frangé.
Et par les cours, et par les rues,
Et deux par deux...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les blés mouvants) - Les routes
Comme des clous, les gros pavés
Fixent au sol les routes claires :
Lignes et courbes de lumière
Qui décorent et divisent les terres
En ce pays de bois et de champs emblavés.
Les plus vieilles se souviennent du temps de Rome,
Quand s'en venaient les Dieux
Rôder dans les vergers des hommes
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villes tentaculaires) - Les usines
Se regardant avec les yeux cassés de leurs fenêtres
Et se mirant dans l'eau de poix et de salpêtre
D'un canal droit, marquant sa barre à l'infini, .
Face à face, le long des quais d'ombre et de nuit,
Par à travers les faubourgs lourds
Et la misère en pleurs de ces faubourgs,
Ronflent terriblement usine et fabriques.
Rectangles de...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les soirs) - Les voyageurs
Et par le traître écho des horizons plongeurs,
Et par l'antique appel des sybilles lointaines,
Et par les au-delà mystérieux des plaines,
Un soir, se sont sentis hélés, les voyageurs.
Partis !
Les quais étaient électrisés de lunes,
Et le navire, avec ses mâts pavoisés d'or
Et ses mousses d'ébène ornait gaîment...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les moines) - Soir religieux (I)
Près du fleuve roulant vers l'horizon ses ors
Et ses pourpres et ses vagues entre-frappées,
S'ouvre et rayonne, ainsi qu'un grand faisceau d'épées,
L'abside ardente avec ses sveltes contreforts.
La nef allume auprès ses merveilleux décors :
Ses murailles de fer et de granit drapées,
Ses verrières d'émaux et de bijoux jaspées
Et ses cryptes,...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les flambeaux noirs) - Un soir (I)
Sur des marais de gangrène et de fiel
Des coeurs d'astres troués saignent du fond du ciel.
Horizon noir et grand bois noir
Et nuages de désespoir
Qui circulent en longs voyages
Du Nord au Sud de ces parages.
Pays de toits baissés et de chaumes marins
Où sont allés mes yeux en pèlerins,
Mes yeux...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Toute la Flandre) - Un toit, là-bas
Oh ! la maison perdue, au fond du vieil hiver,
Dans les dunes de Flandre et les vents de la mer.
Une lampe de cuivre éclaire un coin de chambre ;
Et c'est le soir, et c'est la nuit, et c'est novembre.
Dès quatre heures, on a fermé les lourds volets ;
Le mur est quadrillé...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Toute la Flandre) - Un village
Des murs crépis, de pauvres toits,
Un pont, un chemin de halage,
Et le moulin qui fait sa croix
De haut en bas, sur le village.
Les appentis et les maisons
S'échouent, ainsi que choses mortes.
Le filet dort : et les poissons
Sèchent, pendus au seuil des portes.
Un chien...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les apparus dans mes chemins) - Une heure de soir
En ces heures de soirs et de brumes ployés
Sur des fleuves partis vers des fleuves sans bornes,
Si mornement tristes contre les quais si mornes,
Luisent encor des flots comme des yeux broyés.
Comme des yeux broyés luisent des flots encor,
Tandis qu'aux poteaux noirs des ponts, barrant les hâvres,
Quels heurts mous et pourris...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villes tentaculaires) - Vers le futur
O race humaine aux destins d'or vouée,
As-tu senti de quel travail formidable et battant,
Soudainement, depuis cent ans,
Ta force immense est secouée ?
L'acharnement à mieux chercher, à mieux savoir,
Fouille comme à nouveau l'ample forêt des êtres,
Et malgré la broussaille où tel pas s'enchevêtre
L'homme conquiert sa loi des droits et des devoirs.
...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les heures du soir) - Viens jusqu'à notre seuil répandre
Viens jusqu'à notre seuil répandre
Ta blanche cendre
Ô neige pacifique et lentement tombée :
Le tilleul du jardin tient ses branches courbées
Et plus ne fuse au ciel la légère calandre.
Ô neige,
Qui réchauffes et qui protèges
Le blé qui lève à peine
Avec la mousse, avec la laine
Que...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Chansons pour elle) - Compagne savoureuse et bonne
Compagne savoureuse et bonne
À qui j'ai confié le soin
Définitif de ma personne,
Toi mon dernier, mon seul témoin,
Viens çà, chère, que je te baise,
Que je t'embrasse long et fort,
Mon coeur près de ton coeur bat d'aise
Et d'amour pour jusqu'à la mort :
Aime-moi,
Car, sans toi,
Rien ne puis,
Rien ne suis.
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Poèmes saturniens) - Croquis parisien
La lune plaquait ses teintes de zinc
Par angles obtus.
Des bouts de fumée en forme de cinq
Sortaient drus et noirs des hauts toits pointus.
Le ciel était gris. La bise pleurait
Ainsi qu'un basson.
Au loin, un matou frileux et discret
Miaulait d'étrange et grêle façon.
Moi, j'allais, rêvant du divin Platon
Et de Phidias,
Et...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Romances sans paroles) - Il pleure dans mon coeur
Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?
Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s'ennuie,
Ô le chant de la pluie !
Il pleure sans raison
Dans ce coeur...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Jadis et naguère) - L'angélus du matin
Fauve avec des tons d'écarlate,
Une aurore de fin d'été
Tempétueusement éclate
A l'horizon ensanglanté.
La nuit rêveuse, bleue et bonne
Pâlit, scintille et fond dans l'air,
Et l'ouest dans l'ombre qui frissonne
Se teinte au bord de rose clair.
La plaine brille au loin et fume.
Un oblique rayon venu
Du soleil surgissant allume
Le...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Jadis et naguère) - L'auberge
Murs blancs, toit rouge, c'est l'Auberge fraîche au bord
Du grand chemin poudreux où le pied brûle et saigne,
L'Auberge gaie avec le Bonheur pour enseigne.
Vin bleu, pain tendre, et pas besoin de passe-port.
Ici l'on fume, ici l'on chante, ici l'on dort.
L'hôte est un vieux soldat, et l'hôtesse, qui peigne
Et lave dix marmots roses et pleins de...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : La bonne chanson) - L'hiver a cessé : la lumière est tiède
L'hiver a cessé : la lumière est tiède
Et danse, du sol au firmament clair.
Il faut que le coeur le plus triste cède
A l'immense joie éparse dans l'air.
Même ce Paris maussade et malade
Semble faire accueil aux jeunes soleils,
Et comme pour une immense accolade
Tend les mille bras de ses...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Poèmes divers) - Lamento
La ville dresse ses hauts toits
Aux mille dentelures folles.
Un bruit de joyeuses paroles.
Monte au ciel, rassurante voix.
- Que me fait cette gaieté vile
De la ville !
Quelle paix vaste règne aux champs !
L'oiseau chante dans le grand chêne,
Les midis font blanche la plaine
Que dorent les soleils couchants.
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : La bonne chanson) - Le bruit des cabarets, la fange du trottoir
Le bruit des cabarets, la fange du trottoir,
Les platanes déchus s'effeuillant dans l'air noir,
L'omnibus, ouragan de ferraille et de boues,
Qui grince, mal assis entre ses quatre roues,
Et roule ses yeux verts et rouges lentement,
Les ouvriers allant au club, tout en fumant
Leur brûle-gueule au nez des agents de police,
Toits qui dégouttent,...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Jadis et naguère) - Les vaincus
À Louis-Xavier de Ricard.
I
La Vie est triomphante et l'Idéal est mort,
Et voilà que, criant sa joie au vent qui passe,
Le cheval enivré du vainqueur broie et mord
Nos frères, qui du moins tombèrent avec grâce.
Et nous que la déroute a fait survivre, hélas !
Les...
Abraham de VERMEIL (1555-1620) (Recueil : Poésies) - Ores que je suis mort, je vai, je viens, je vire
Ores que je suis mort, je vai, je viens, je vire,
Et quand j'estoi vivant j'arrestoi aux desers,
Je peuploi les rochers, or' je peuple les mers,
Je portoi fruict sans vie, ores mon fruict respire.
Le Ciel me tempestoit, or l'onde me martire,
Ma mere m'assit...
Abraham de VERMEIL (1555-1620) (Recueil : Poésies) - Un jour mon beau soleil miroit sa tresse blonde
Un jour mon beau soleil miroit sa tresse blonde
Aux rais du grand Soleil qui n'a point de pareil :
Le grand Soleil aussi miroit son teint vermeil
Au Ray de mon Soleil que nul ray ne seconde :
Mon Soleil au Soleil estoit Soleil et onde :
Le grand Soleil estoit...
Eugène VERMERSCH (1845-1878) - Les incendiaires
Paris flambe, à travers la nuit farouche et noire ;
Le ciel est plein de sang, on brûle de l'histoire.
Théâtres et couvents, hôtels, châteaux, palais,
Qui virent les Fleurys après les Triboulets,
Se débattent parmi les tourbillons de flammes
Qui flottent sur Paris comme les oriflammes
D'un peuple qui se venge au moment de mourir.
Le feu de pourpre et d'or monte comme un soupir
Vers...
Jules VERNE (1828-1905) - La nuit
Le soleil entraînant dans sa course lointaine
Les brûlantes vapeurs, vers d'autres horizons,
Ne dorait déjà plus la neige des tisons
Que les brebis laissaient aux buissons de la plaine.
L'âme était plus tranquille, et l'air était plus doux !
Loin du regard de feu du soleil, l'atmosphère
Des fleurs qui respiraient, à l'ombre de la terre,
Exhalait...
Jules VERNE (1828-1905) - Quand par le dur hiver...
Sonnet
Quand par le dur hiver tristement ramenée
La neige aux longs flocons tombe, et blanchit le toit,
Laissez geindre du temps la face enchifrenée.
Par nos nombreux fagots, rendez-moi l'âtre étroit !
Par le rêveur oisif, la douce après-dinée !
Les pieds sur les chenets, il songe, il rêve, il croit
Au...
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