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EXEMPLES DE RECHERCHE
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présent.
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Paysages et paysans) - Fin d'hiver
Par ce temps si bénin, après tant de froidure,
Dans les grands terrains gris, sur les coteaux chenus,
On a l'impression parmi ces arbres nus
D'un très beau jour d'été sans fleurs et sans verdure.
Les pieds ne glissent plus sur la terre moins dure
Où les feux du soleil, presque tous revenus,
Allument cailloux,...
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Le livre de la nature) - Le petit lièvre
Brusque, avec un frisson
De frayeur et de fièvre,
On voit le petit lièvre
S'échapper du buisson.
Ni mouche ni pinson ;
Ni pâtre avec sa chèvre,
La chanson
Sur la lèvre.
Tremblant au moindre accroc,
La barbe hérissée
Et l'oreille dressée,
Le timide levraut
Part et se risque au trot,
Car l'aube nuancée
N'est pas...
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Paysages et paysans) - Les trois noyers
Qui les planta là, dans ces flaques,
Au cœur même de ces cloaques ?
Aucun ne le sait, mais on croit
Au surnaturel de l'endroit.
Narguant les ans et les tonnerres,
Les trois grands arbres centenaires
Croissent au plus creux du pays,
Aussi redoutés que haïs.
A leur groupe un effroi s'attache.
Nul n'oserait brandir sa...
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Paysages et paysans) - Repas de corbeaux
C'est l'heure où la nuit fait avec l'aube son troc.
Dans un pays lugubre, en sa plus morne zone,
Précipité, profond, massif comme le Rhône
Un gave étroit, muet, huileux, mou dans son choc ;
Sol gris, rocs, ronce, et là, parmi les maigres aunes,
Les fouillis de chardons, les courts sapins en cônes.
Des corbeaux...
Pierre de RONSARD (1524-1585) (Recueil : Pièces attribuées) - Autre du même à la même dame
Contente-toi d'un point :
Tu es, je n'en mens point,
Trop chaude à la curée ;
Un coup suffit, la nuit,
L'ordinaire qui suit
Est toujours de durée.
De reins faibles je suis,
Relever je ne puis :
Un cheval de bon être,
Qui au montoir se plaît,
Sans un nouveau surcroît
Porte toujours...
Pierre de RONSARD (1524-1585) (Recueil : Premier livre des Amours) - Ciel, air et vents, plains et monts découverts
Ciel, air et vents, plains et monts découverts,
Tertres vineux et forêts verdoyantes,
Rivages torts et sources ondoyantes,
Taillis rasés et vous bocages verts,
Antres moussus à demi-front ouverts,
Prés, boutons, fleurs et herbes roussoyantes,
Vallons bossus et plages blondoyantes,
Et vous rochers, les hôtes de mes vers,
Puis...
Pierre de RONSARD (1524-1585) (Recueil : Second livre des Amours) - Marie, vous passez en taille, et en visage
Marie, vous passez en taille, et en visage,
En grâce, en ris, en yeux, en sein, et en téton,
Votre moyenne soeur, d'autant que le bouton
D'un rosier franc surpasse une rose sauvage.
Je ne dis pas pourtant qu'un rosier de bocage
Ne soit plaisant à l'oeil, et qu'il ne sente bon...
Marc-Antoine Girard de SAINT-AMANT (1594-1661) - Je viens de recevoir une belle missive
Je viens de recevoir une belle missive
De la nymphe qui prit mon âme au trébuchet,
Et qui, scellant mon coeur de son divin cachet,
Y voulut imprimer son image lascive.
Il me fâche déjà que cette heure n'arrive
Où je dois embrasser sa taille de brochet,
Et jamais vérolé, tapi dessous...
Pierre de SAINT-LOUIS (1626-1684) (Recueil : La Madeleine au désert de la Sainte-Baume) - Livre premier
La voici donc recluse en cette grotte sombre,
Comme les morts du siècle ensevelis dans l'ombre,
N'y voyant rien du tout des yeux de son esprit,
Que l'amour et la mort de son cher Jésus-Christ.
Ils lui servent tous deux comme d'un double livre,
Dont l'un la fait mourir, et l'autre la fait...
Charles SAINTE-BEUVE (1804-1869) (Recueil : Pensées d'Août) - Réponse
Oui, cher Zénon, oui, ma lyre est bizarre,
Je le sais trop ; d'un étrange compas
Elle est taillée, et ne s'arrondit pas
D'un beau contour sous le bras du Pindare.
Le chant en sort à peine, et comme avare ;
Nul groupe heureux n'y marierait ses pas :
Mais écoutez, et dites-vous tout bas
Quel son...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Le chariot d'or) - Comme une grande fleur ...
Comme une grande fleur trop lourde qui défaille,
Parfois, toute en mes bras, tu renverses ta taille
Et plonges dans mes yeux tes beaux yeux verts ardents,
Avec un long sourire où miroitent tes dents...
Je t'enlace ; j'ai comme un peu de l'âpre joie
Du fauve frémissant et fier qui tient sa proie.
Tu souris... je te tiens pâle...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Symphonie héroïque) - Forêts
Vastes Forêts, Forêts magnifiques et fortes,
Quel infaillible instinct nous ramène toujours
Vers vos vieux troncs drapés de mousses de velours
Et vos étroits sentiers feutrés de feuilles mortes ?
Le murmure éternel de vos larges rameaux
Réveille encore en nous, comme une voix profonde,
L'émoi divin de l'homme aux premiers jours du monde,
Dans l'ivresse du ciel, de la terre, et...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Symphonie héroïque) - La Peau de bête
Sous le premier péché courbant son front maudit,
Adam, sur qui pesait la main toute-puissante,
Avec Ève, à son bras défaite et languissante,
S'éloignait à pas lents du Jardin interdit.
Le jour allait finir ; à l'horizon livide
L'oeil rouge du soleil palpitait dans du sang.
Les ombres s'allongeaient dans le soir menaçant,
Et la terre était nue, et...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Symphonie héroïque) - Les monts
Épiques survivants des vieux âges que hante
Une mystérieuse et lointaine épouvante,
Les Monts dressent au ciel leur tumulte géant.
La terre les vénère ainsi que ses grands prêtres,
Et, dans la hiérarchie éternelle des êtres,
Ils n'ont au-dessus d'eux, les augustes ancêtres,
Que le grand ancêtre Océan.
Le tonnerre leur plaît. Tout le ciel qui s'embrase
À leurs fronts ceints...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Le chariot d'or) - Paysages
L'air est trois fois léger. Sous le ciel trois fois pur,
Le vieux bourg qui s'effrite en ses noires murailles
Ce clair matin d'hiver sourit sous ses pierrailles
À ses monts familiers qui rêvent dans l'azur...
Une dalle encastrée, en son latin obscur,
Parle après deux mille ans d'antiques funérailles.
César passait ici pour gagner ses batailles,
Un oiseau du printemps...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Le chariot d'or) - Retraite
Remonte, lent rameur, le cours de tes années,
Et, les yeux clos, suspends ta rame par endroits...
La brise qui s'élève aux jardins d'autrefois
Courbe suavement les âmes inclinées.
Cherche en ton coeur, loin des grand'routes calcinées,
L'enclos plein d'herbe épaisse et verte où sont les croix.
Écoutes-y l'air triste où reviennent les voix,
Et baise au coeur tes petites mortes...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Symphonie héroïque) - Symphonie héroïque
Nous sommes les Puissants - soldat, rhapsode ou mage,
Nous naissons pour l'orgueil de voir, dompteurs altiers,
Les siècles asservis se coucher à nos pieds ;
Et c'est nous qui forgeons, surhumains ouvriers,
Tour à tour, la vieille âme humaine à notre image.
Nous sommes les Puissants exécrés ou bénis,
Fronts nimbés d'auréole ou brûlés d'anathème.
Le sort nous a marqués...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Symphonie héroïque) - Vocation
Barbare et somptueux brasier de pierreries,
Le sabre, recourbant sa lame d'acier fin,
Fait luire sur la rouge extase d'un coussin
L'efflorescent trésor de ses orfèvreries.
Il chante l'allégresse atroce des tueries ;
La guerre exalte en lui son orgueil assassin ;
Et les pierres, qu'enroule un fastueux dessin,
Chargent son pommeau d'or de lumières fleuries.
Cependant, sous les...
Cécile SAUVAGE (1883-1927) (Recueil : Primevère) - Le coeur tremblant, la joue en feu
Le coeur tremblant, la joue en feu,
J'emporte dans mes cheveux
Tes lèvres encore tièdes.
Tes baisers restent suspendus
Sur mon front et mes bras nus
Comme des papillons humides.
Je garde aussi ton bras d'amant,
Autoritaire enlacement,
Comme une ceinture à ma taille....
Paul SCARRON (1610-1660) - A Mademoiselle du Lude
Stances burlesques
Bel enfant de quinze ans, dru comme pere et mere,
Aymable comme un Ange ou deux,
Que le fils de celuy qui sera ton beau-pere
Se pourra dire un homme heureux !
Ils ont fait de leur mieux, ceux qui t'ont mise au monde,
Et t'ont faite avec tant d'appas,
Que s'ils vouloient tascher d'en...
Paul SCARRON (1610-1660) - Les vrays moyens de parvenir
Mascarade
Au Roy.
Monarque, le plus grand des Roys,
Et des hommes le plus aimable,
Seul digne de donner des loix
A toute la terre habitable,
Le vray moyen de parvenir
N'est rien que celuy de vous plaire :
C'est ce qu'icy nous fait venir ;
De plus huppés que nous en voudroient autant faire.
Maurice SCÈVE (1501-1564) (Recueil : Délie) - Dizains
I
Dans son jardin Vénus se reposait
Avec Amour, sa douce nourriture,
Lequel je vis, lorsqu'il se déduisait,
Et l'aperçus semblable à ma figure
Car il était de très basse stature,
Moi très petit ; lui pâle, moi transi.
Puisque pareils nous sommes donc ainsi
Pourquoi ne suis second dieu d'amitié ?
Las...
Maurice SCÈVE (1501-1564) (Recueil : Délie) - Si tu t'enquiers pourquoi sur mon tombeau
Si tu t'enquiers pourquoi sur mon tombeau
On aura mis deux éléments contraires,
Comme tu vois être le feu et l'eau
Entre éléments les deux plus adversaires :
Je t'avertis qu'ils sont très nécessaires
Pour te montrer par signes évidents
Que si en moi ont été résidents
Larmes et feu, bataille âprement rude...
Madeleine de SCUDÉRY (1607-1701) - Impromptu
IMPROMPTU SUR DES POTS DE FLEURS QUE
MONSIEUR LE PRINCE DE CONDÉ CULTIVA
LUI-MÊME
En voyant ces oeillets qu'un illustre guerrier
Arrosa d'une main qui gagna des batailles,
Souviens-toi qu'Apollon bâtissait des murailles
Et ne t'étonne point que Mars soit jardinier....
Charles-Timoléon de SIGOGNE (1560-1611) - Ode
Puisqu'afin que chacun en rie,
Vous voulez que l'on vous marie :
Celui qui suit votre patin,
Qu'il l'aie, puisqu'il le demande !
Faut une dame de lavande
À ce beau chevalier de thym.
Crêté comme une tarte en pomme,
Voyez le joli petit homme !
Gourmé dans son miste* collet,
Superbe en son fraisé plumage,
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