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présent.
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Poésies inédites) - Une ruelle de Flandre
À Madame Desloges, née Leurs
Dans l'enclos d'un jardin gardé par l'innocence
J'ai vu naître vos fleurs avant votre naissance,
Beau jardin, si rempli d'oeillets et de lilas
Que de le regarder on n'était jamais las.
En me haussant au mur dans les bras de mon frère
Que de fois j'ai passé mes bras par...
Antoinette DESHOULIÈRES (1638-1694) - Ballade
À caution tous amants sont sujets :
Cette maxime en ma tête est écrite.
Point n'ai de foi pour leurs tourments secrets ;
Point auprès d'eux n'ai besoin d'eau bénite,
Dans coeur humain probité plus n'habite
Trop bien encore a-t-on les mêmes dits
Qu'avant qu'astuce au inonde fût venue ;
Mais, pour d'effets, la mode en est perdue :
On n'aime plus comme on aimait jadis.
...
Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Les amours de Diane) - Las ! que me sert de voir ces belles plaines
Las ! que me sert de voir ces belles plaines,
Pleines de fruits, d'arbrisseaux et de fleurs ;
De voir ces prés bigarrés de couleurs,
Et l'argent vif des bruyantes fontaines ?
C'est autant d'eau pour reverdir mes peines,
D'huile à ma braise, à mes larmes d'humeurs,...
Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Les amours de Diane) - Ô Songe heureux et doux ! où fuis-tu si soudain
Ô Songe heureux et doux ! où fuis-tu si soudain,
Laissant à ton départ mon âme désolée ?
Ô douce vision, las ! où es-tu volée,
Me rendant de tristesse et d'angoisse si plein ?
Hélas ! Somme trompeur, que tu m'es inhumain !
Que n'as-tu plus longtemps,...
Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Les amours de Diane) - Prière au sommeil
Somme, doux repos de nos yeux.
Aimé des hommes et des dieux,
Fils de la Nuit et du Silence,
Qui peux les esprits délier,
Qui fais les soucis oublier,
Endormant toute violence.
Approche, ô Sommeil désiré !
Las ! c'est trop longtemps demeuré :
La nuit est à demi passée,
Et je suis encore attendant
Que tu chasses...
Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Diverses amours) - Rosette, pour un peu d'absence
Rosette, pour un peu d'absence,
Votre coeur vous avez changé,
Et moi, sachant cette inconstance,
Le mien autre part j'ai rangé :
Jamais plus, beauté si légère
Sur moi tant de pouvoir n'aura
Nous verrons, volage bergère,
Qui premier s'en repentira.
Tandis qu'en pleurs je me consume,
Maudissant cet éloignement,
Vous qui n'aimez que par coutume,
Caressiez un...
Philippe DESPORTES (1546-1606) (Recueil : Les amours d'Hippolyte) - Sommeil, paisible fils de la Nuit solitaire
Sommeil, paisible fils de la Nuit solitaire,
Père alme, nourricier de tous les animaux,
Enchanteur gracieux, doux oubli de nos maux,
Et des esprits blessés l'appareil salutaire :
Dieu favorable à tous, pourquoi m'es-tu contraire ?
Pourquoi suis-je tout seul rechargé de travaux,
Or que l'humide nuit guide ses noirs chevaux,
Et que chacun jouit...
Léon DIERX (1838-1912) (Recueil : Poëmes et poésies) - En chemin
Les dieux sont muets, et la vie est triste.
Pour nous mordre au coeur, les crocs hérissés,
Un noir lévrier nous suit à la piste.
Sur les fronts pâlis, sous les yeux baissés,
Dans les carrefours que la foule obstrue,
Parmi les chansons, les bruits de la rue,
Dans les yeux éteints, sur les fronts penchés,
Je cherche et je trouve une angoisse...
Léon DIERX (1838-1912) (Recueil : Les lèvres closes) - Journée d'hiver
Nul rayon, ce matin, n'a pénétré la brume,
Et le lâche soleil est monté sans rien voir.
Aujourd'hui dans mes yeux nul désir ne s'allume ;
Songe au présent, mon âme, et cesse de vouloir.
Le vieil astre s'éteint comme un bloc sur l'enclume,
Et rien n'a rejailli sur les rideaux du soir.
Je sombre tout entier dans ma propre...
Léon DIERX (1838-1912) (Recueil : Les lèvres closes) - L'orgueil
Monts superbes, dressez vos pics inaccessibles
Sur le cirque brumeux où plongent vos flancs verts !
Métaux, dans le regret des chaleurs impossibles,
Durcissez-vous au fond des volcans entr'ouverts !
- Hérisse, amer orgueil, ta muraille rigide
Sur le coeur que des yeux de femme ont perforé !
Désirs inassouvis, sous cette fière égide,
Mornes, endormez-vous dans le sommeil sacré !
Léon DIERX (1838-1912) (Recueil : Les lèvres closes) - La prière d'Adam
Songe horrible ! - la foule innombrable des âmes
M'entourait. Immobile et muet, devant nous,
Beau comme un dieu, mais triste et pliant les genoux,
L'ancêtre restait loin des hommes et des femmes.
Et le rayonnement de sa mâle beauté,
Sa force, son orgueil, son remords, tout son être,
Forme du premier rêve où s'admira son maître,
S'illuminait du...
Léon DIERX (1838-1912) (Recueil : Poëmes et poésies) - La vision d'Ève
... Soleil du jardin chaste ! Ève aux longs cheveux d'or !
Toi qui fus le péché, toi qui feras la gloire !
Toi, l'éternel soupir que nous poussons encor !
Ineffable calice où la douleur vient boire !
Ô Femme ! qui, sachant porter un ciel en toi,
À celui qui perdait l'autre ciel, en échange,
Léon DIERX (1838-1912) (Recueil : Les lèvres closes) - Obsession
Beaux yeux, charmeurs savants, flambeaux de notre vie,
Parfum, grâce, front pur, bouche toujours ravie,
Ô vous, tout ce qu'on aime ! ô vous, tout ce qui part !
Non, rien ne meurt de vous pour l'âme inassouvie
Quand vous laissez la nuit refermer son rempart
Sur l'idéal perdu qui va luire autre part.
Beaux yeux, charmeurs savants, clairs flambeaux !...
Léon DIERX (1838-1912) (Recueil : Les lèvres closes) - Prologue
J'ai détourné mes yeux de l'homme et de la vie,
Et mon âme a rôdé sous l'herbe des tombeaux.
J'ai détrompé mon coeur de toute humaine envie,
Et je l'ai dispersé dans les bois par lambeaux.
J'ai voulu vivre sourd aux voix des multitudes,
Comme un aïeul couvert de silence et de nuit,
Et pareil aux sentiers qui vont aux solitudes,
Claude-Joseph DORAT (1734-1780) (Recueil : Les baisers) - Hymne au baiser
Don céleste, volupté pure,
De l'univers moteur secret,
Doux aiguillon de la nature,
Et son plus invincible attrait,
Éclair, qui, brûlant ce qu'il touche,
Par l'heureux signal de la bouche,
Avertit tous les autres sens ;
Viens jouer autour de ma lyre ;
Qu'on reconnaisse ton délire
À la chaleur de mes accens.
Tu vas sur tes sujets fidèles
Dispersant...
Auguste DORCHAIN (1857-1930) - Les étoiles éteintes
... A l'heure où sur la mer le soir silencieux
Efface les lointaines voiles,
Où, lente, se déploie, en marche dans les cieux,
L'armée immense des étoiles,
Ne songes-tu jamais que ce clair firmament,
Comme la mer a ses désastres ?
Que, vaisseaux envahis par l'ombre, à tout moment
Naufragent et meurent des astres ? [...]...
Laurent DRELINCOURT (1626-1680) (Recueil : Sonnets chrétiens) - Sur l'erreur
Monstre composé de Chimères
Dont la sotte crédulité,
L'artifice et la cruauté
Sont les compagnes ordinaires ;
Tyran, qui sur tes tributaires
Domines dans l'obscurité,
Et, dans un palais enchanté,
Ne les nourris que de vipères ;
Antipode de la raison,
Songe noir, fatale prison,
De nos pères triste héritage ;
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Flatter un créditeur, pour son terme allonger
Flatter un créditeur, pour son terme allonger,
Courtiser un banquier, donner bonne espérance,
Ne suivre en son parler la liberté de France,
Et pour répondre un mot, un quart d'heure y songer :
Ne gâter sa santé par trop boire et manger,
Ne faire sans propos une folle dépense,
Ne dire à tous...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Gordes, à m'est avis que je suis éveillé
Gordes, il m'est avis que je suis éveillé,
Comme un qui tout ému d'un effroyable songe
Se réveille en sursaut et par le lit s'allonge,
S'émerveillant d'avoir si longtemps sommeillé.
Roger devint ainsi (ce crois-je) émerveillé :
Et crois que tout ainsi la vergogne me ronge,
Comme lui, quand il eut découvert...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) - L'olive
I
je ne quiers pas la fameuse couronne,
Saint ornement du Dieu au chef doré,
Ou que, du Dieu aux Indes adoré,
Le gai chapeau la tête m'environne.
Encores moins veux je que l'on me donne
Le mol rameau en Cypre décoré
Celui qui est d'Athènes honoré,
Seul je le veux, et le Ciel me l'ordonne.
O tige heureux, que la...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Où que je tourne l'oeil, soit vers le Capitole
Où que je tourne l'oeil, soit vers le Capitole,
Vers les bains d'Antonin ou Dioclétien,
Et si quelque oeuvre encor dure plus ancien
De la porte Saint-Paul jusques à Ponte-mole :
Je déteste à part moi ce vieux faucheur, qui vole,
Et le ciel, qui ce tout a réduit en un...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Qui est ami du coeur est ami de la bourse
Qui est ami du coeur est ami de la bourse,
Ce dira quelque honnête et hardi demandeur,
Qui de l'argent d'autrui libéral dépendeur
Lui-même à l'hôpital s'en va toute la course.
Mais songe là-dessus qu'il n'est si vive source
Qu'on ne puisse épuiser, ni si riche prêteur
Qui ne puisse à la...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Un plus savant que moi, Paschal, ira songer
Un plus savant que moi, Paschal, ira songer
Avecques l'Ascréan dessus la double cime :
Et pour être de ceux dont on fait plus d'estime,
Dedans l'onde au cheval tout nu s'ira plonger.
Quant à moi, je ne veux, pour un vers allonger,
M'accourcir le cerveau : ni pour polir ma rime,
Me consumer...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Vu le soin ménager dont travaillé je suis
Vu le soin ménager dont travaillé je suis,
Vu l'importun souci qui sans fin me tourmente,
Et vu tant de regrets desquels je me lamente,
Tu t'ébahis souvent comment chanter je puis.
Je ne chante, Magny, je pleure mes ennuis,
Ou, pour le dire mieux, en pleurant je les chante;
Si bien qu'en les...
Maurice DU PLESSYS (1864-1924) (Recueil : Les Odes) - Les feuilles tombent
Les feuilles tombent ; c'est l'automne
Et mes jours s'en vont au tombeau,
Il n'est plus de mal qui m'étonne,
Déchiré comme un vieux drapeau.
Transfuge du Pinde, où, sans crime,
Je m'assis aux pieds d'Apollon,
Je roule d'abîme en abîme,
Devenu d'or pur un vain plomb.
Amour, Gloire, au...
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