LE SITE D'AIDE À LA DISSERTATION ET AU COMMENTAIRE DE TEXTE EN FRANCAIS
EXEMPLES DE RECHERCHE
Saisissez vos mots-clés séparés par des espaces puis cochez les rubriques dans lesquelles rechercher.
Enfin choisissez le mode de recherche. "ET" signifie que tous les mots-clés doivent être trouvés et "OU" signife qu'un des mots-clés doit être
présent.
Claude-Joseph DORAT (1734-1780) - Le désir
Ode anacréontique
Souffle divin, puissant moteur,
Dont les impressions soudaines
Font couler le feu dans nos veines,
Et le plaisir dans notre coeur :
Désir, j'adore ton ivresse,
Tes traits rapides et brûlants,
Et tes impétueux élans,
Et ta langueur enchanteresse...
Vents, taisez-vous, faunes ardents
Cessez votre lutte amoureuse :
Du sein de la dryade heureuse...
Laurent DRELINCOURT (1626-1680) (Recueil : Sonnets chrétiens) - Sur l'or
Vieux tyran, d'obscure naissance,
Brillant et pâle séducteur,
Subtil et volage enchanteur,
Sujet de trouble et d'insolence ;
Vaine idole, dont la puissance
Soustrait les coeurs au Créateur,
Métal, de tant de maux l'auteur,
Objet de crainte et d'espérance ;
Or fatal, tu viens de l'Enfer,
Pour nous faire un siècle...
Guillaume de Salluste DU BARTAS (1544-1590) (Recueil : La sepmaine) - Éloge à la lune
Ô le second honneur des celestes chandelles,
Asseuré calendrier des fastes eternelles,
Princesse de la mer, flambeau guide-passant,
Conduy-somme, aime-paix, que diray-je, ô croissant,
De ton front inconstant, qui fait que je balance
Tantost ça tantost là d'une vaine inconstance,
Si par l'oeil toutesfois l'humain entendement
De corps tant esloignez peut faire jugement,
J'estime que ton corps est rond...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Gordes, à m'est avis que je suis éveillé
Gordes, il m'est avis que je suis éveillé,
Comme un qui tout ému d'un effroyable songe
Se réveille en sursaut et par le lit s'allonge,
S'émerveillant d'avoir si longtemps sommeillé.
Roger devint ainsi (ce crois-je) émerveillé :
Et crois que tout ainsi la vergogne me ronge,
Comme lui, quand il eut découvert...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) - La Complaînte du désespéré
Qui prêtera la parole
A la douleur qui m'affole ?
Qui donnera les accents
A la plainte qui me guide :
Et qui lâchera la bride
A la fureur que je sens ?
Qui baillera double force
A mon âme, qui s'efforce
De soupirer mes douleurs ?
Et qui fera sur ma face
D'une larmoyante trace
Couler deux ruisseaux de...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Ronsard, j'ai vu l'orgueil des colosses antiques
Ronsard, j'ai vu l'orgueil des colosses antiques,
Les théâtres en rond ouverts de tous côtés,
Les colonnes, les arcs, les hauts temples voûtés,
Et les sommets pointus des carrés obélisques.
J'ai vu des empereurs les grands thermes publiques,
J'ai vu leurs monuments que le temps a domptés,
J'ai vu leurs...
Gabriel DU BOIS-HUS (1599-1655) - La Nuit des nuits
(Extraits)
Le jour, ce beau fils du Soleil,
Dont le visage non pareil
Donne le teint aux belles choses,
Prêt d'entrer en la mer, enlumine son bord
De ses dernières roses,
Et ses premiers rayons vont lui marquer le port.
Ce doux créateur des beautés,
Roi des glorieuses clartés,
Qui dessus nous sont répandues,
Nous donnant le...
Jean Edouard DU MONIN (1557-1586) (Recueil : Amours de Rondelette) - Traitres yeux mis au guet de ma haute eschauguette
Traitres yeux mis au guet de ma haute eschauguette
Contre les ennemis du coeur vostre Seigneur,
Que donnés vous passage à l'oeil assassineur
De ma laronne amie en ma moëlle segrette ?
Helas il n'est plus temps de sonner la retraite
Quand le fort est tenu du...
Maurice DU PLESSYS (1864-1924) (Recueil : Les Odes) - Ode triomphale à la gloire des muses romanes
( Io! le Délien est né !
...
Max ELSKAMP (1862-1931) (Recueil : La chanson de la rue Saint-Paul) - A ma soeur Marie
Ma Soeur Marie, Ma Soeur Marie,
Et qui m'avez aussi quitté,
Comme souriait à la vie
Un dimanche d'après-dîné,
Alors qu'avril, lumière luie,
Telle d'un adventice été,
Et lilas branches refleuries
Chantaient dans l'air printemps qui naît,
Ma Soeur Marie, Ma Soeur Marie,
Et qui m'avez...
Max ELSKAMP (1862-1931) (Recueil : La louange de la vie) - De visitation
Or, au dimanche froid, maritime et d'hiver,
Aux lèvres amer,
D'une ville très port-de-mer,
Dans un dimanche froid, maritime et d'hiver ;
Aux quatre heures de soir longues d'après-dînée
De lampes allumées,
- Et lasses, et comme enfumées -
Des quatre heures de soir longues d'après-dînée ;
De la famille nous est venue visiter,
-...
Max ELSKAMP (1862-1931) (Recueil : La chanson de la rue Saint-Paul) - Et maintenant nuit ...
Et maintenant nuit
Qui vient étoilée,
Et lune qui luit
Dans le ciel montée,
C'est dans le sommeil
La vie qui se tait,
Lumières qui veillent
Aux maisons fermées,
Rideaux descendus
Et volets baissés,
Et pavés à nu
Lors tus et muets.
Or silence en l'ombre,
Finie la journée,
François FABIÉ (1846-1928) (Recueil : Fleurs de genêts) - Les genêts
Les genêts, doucement balancés par la brise,
Sur les vastes plateaux font une boule d'or ;
Et tandis que le pâtre à leur ombre s'endort,
Son troupeau va broutant cette fleur qui le grise ;
Cette fleur qui le fait rêver d'amour, le soir,
Quand il roule du haut des monts vers les étables,
Et...
François FABIÉ (1846-1928) (Recueil : Fleurs de genêts) - Paysanne de guerre
Héroïque, elle aussi, de coeur haut, de bras ferme,
La veuve paysanne à qui, depuis vingt mois,
Incombent les labours, les marchés, les charrois
Et le gouvernement tout entier de la ferme.
Au début on lui prend soudain ses trois garçons
(Et deux sont morts déjà), son valet de charrue
Et son berger... Sa fille, un...
François FABIÉ (1846-1928) (Recueil : Fleurs de genêts) - Terre de France
Oui, partout elle est bonne et partout elle est belle,
Notre terre de France aux mille aspects divers !
Belle sur les sommets où trônent les hivers,
Et dans la lande fauve à l'araire rebelle,
Belle au bord des flots bleus, belle au fond des bois verts !
Belle et bonne aux coteaux où...
Albert FERLAND (1872-1943) (Recueil : Femmes rêvées) - Les bois
Vous souvient-il qu'un jour auprès des flots tranquilles,
Sous le dais de ces bois moussus et parfumés,
Ainsi que les pastours des anciennes idylles,
Nous nous sommes aimés ?
Vous souvient-il encor des bois où nous allâmes,
Alors qu'aux vents de mai neigeaient les églantiers,
Alors que sans retour s'allumait en nos âmes
L'amour que vous chantiez ?
Jean-Pierre Claris de FLORIAN (1755-1794) (Recueil : Fables) - L'avare et son fils
Par je ne sais quelle aventure,
Un avare, un beau jour, voulant se bien traiter,
Au marché courut acheter
Des pommes pour sa nourriture.
Dans son armoire il les porta,
Les compta, rangea, recompta,
Ferma les doubles tours de sa double serrure,
Et chaque jour les visita.
Ce malheureux, dans sa folie,
Les bonnes pommes ménageait ;
Mais lorsqu'il en trouvait...
Jean-Pierre Claris de FLORIAN (1755-1794) (Recueil : Fables) - La carpe et les carpillons
Prenez garde, mes fils, côtoyez moins le bord,
Suivez le fond de la rivière ;
Craignez la ligne meurtrière,
Ou l'épervier plus dangereux encor.
C'est ainsi que parlait une carpe de Seine
A de jeunes poissons qui l'écoutaient à peine.
C'était au mois d'avril : les neiges, les glaçons,
Fondus par les zéphyrs, descendaient des montagnes.
Le fleuve, enflé par...
Charles FONTAINE (1515-158x) - De la richesse et de la pauvreté dans le mariage
On en voit trop qui, nouveaux mariés,
N'ont dix écus en leur bourse liés ;
Mais avec temps, amour et loyauté,
Acquièrent biens et richesse à planté.
Petit bien croît par amour et concorde.
Grand bien périt par haine et par discorde.
L'on voit souvent le pauvre vertueux
Haut élevé, le riche...
Anatole FRANCE (1844-1924) (Recueil : Les poèmes dorés) - La mort d'une libellule
Sous les branches de saule en la vase baignées
Un peuple impur se tait, glacé dans sa torpeur,
Tandis qu'on voit sur l'eau de grêles araignées
Fuir vers les nymphéas que voile une vapeur.
Mais, planant sur ce monde où la vie apaisée
Dort d'un sommeil sans joie et presque sans réveil,
Des...
Anatole FRANCE (1844-1924) (Recueil : Les poèmes dorés) - Les sapins
On entend l'Océan heurter les promontoires ;
De lunaires clartés blêmissent le ravin
Où l'homme perdu, seul, épars, se cherche en vain ;
Le vent du nord, sonnant dans les frondaisons noires,
Sur les choses sans forme épand l'effroi divin.
Paisibles habitants aux lentes destinées,
Les grands sapins, pleins d'ombre et d'agrestes senteurs,
De...
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908) (Recueil : Oiseaux de neige) - A Lucien
Enfant de M. Chs Langelier
Enfant, sous les langes de toile
Dont s'enveloppe ton sommeil,
Dis-nous, à ton premier réveil,
Le doux mystère qui te voile.
Dis, quelque chérubin vermeil
T'a-t-il apporté dans son voile ?
Es-tu le reflet d'une étoile
N'es-tu qu'un rayon de soleil ?
Et...
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908) (Recueil : Oiseaux de neige) - A M. Louis Herbette
C'est Paris, saluons la grande capitale
Où tout ce qu'on rêva se trouve réuni ;
Où merveille partout sur merveille s'étale,
Antique Eden par l'art sans cesse rajeuni.
Eloignons-nous un peu de la ville centrale ;
Et sur ce seuil discret, élégant et béni,
Laissons nos murs émus battre la générale
Nous sommes...
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908) (Recueil : Oiseaux de neige) - A Miss Winnie Howels
Bravant dans ses rigueurs notre zone neigeuse,
Tourterelle échappée à l'Orient vermeil,
Qui donc a dirigé ton aile voyageuse
Vers nos pays du Nord oubliés du soleil ?
Toi dont Venise, au chant de sa lagune heureuse,
Berça le premier rêve et le premier sommeil !
Quel caprice a conduit ta course aventureuse...
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908) (Recueil : Oiseaux de neige) - Le Bois de la Roche
A mon ami, M. le sénateur Forget
Voici le flot jaseur ; le castel est tout proche,
Encadré de jardins, de bosquets, de maquis ;
Un grand peintre en ferait un ravissant croquis
Cet asile enchanté, c'est le Bois de la Roche.
Au seuil où nous attend l'accueil le plus exquis,
LE SITE D'AIDE À LA DISSERTATION ET AU COMMENTAIRE DE TEXTE EN LITTERATURE