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Pontus de TYARD (1521-1605) (Recueil : Second livre des erreurs amoureuses) - Bien que Fortune en haut degré te range
Bien que Fortune en haut degré te range
Dessus sa roue, et combien que Nature
Pour t'embellir sur toute créature,
Te fasse luire en cette beauté d'Ange,
Si ne dois-tu dépriser la louange
Que tu reçois de moi, car l'écriture,
Plus que beauté mortelle, beaucoup dure :
L'écrit...
Pontus de TYARD (1521-1605) (Recueil : Les erreurs amoureuses) - Chanson
Plus subtile oeuvre tirée
Ne fut onc de soie ou d'or
Qu'est votre tresse dorée
De beauté riche trésor
Oncq' amour plus sûrement
Ne tendit ses lacs ailleurs
Pour s'y celer cautement
Et surprendre mille coeurs.
La belle douce lumière
Qui luit dessous votre front
Semble l'étoile première
Qui l'ombre de la nuit...
Honoré d' URFÉ (1567-1625) (Recueil : L'Astrée) - Chanson de l'inconstant Hylas
Si l'on me dédaigne, je laisse
La cruelle avec son dédain,
Sans que j'attende au lendemain
De faire nouvelle maîtresse ;
C'est erreur de se consumer
À se faire par force aimer.
Le plus souvent ces tant discrètes
Qui vont nos amours méprisant
Ont au coeur un feu plus cuisant ;
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les moines) - Aux moines
Moines venus vers nous des horizons gothiques,
Mais dont l'âme, mais dont l'esprit meurt de demain,
Qui reléguez l'amour dans vos jardins mystiques
Pour l'y purifier de tout orgueil humain,
Fermes, vous avancez par les routes des hommes,
Les yeux hallucinés par les feux de l'enfer,
Depuis les temps lointains jusqu'au jour où nous sommes,
Dans les âges...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les heures d'après-midi) - C'est la bonne heure où la lampe s'allume
C'est la bonne heure où la lampe s'allume :
Tout est si calme et consolant, ce soir,
Et le silence est tel, que l'on entendrait choir
Des plumes.
C'est la bonne heure où, doucement,
S'en vient la bien-aimée,
Comme la brise ou la fumée,
Tout doucement, tout lentement.
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les apparus dans mes chemins) - Celui de la fatigue
Ce soir, l'homme de la fatigue
A regarder s'illimiter la mer,
Sous le règne du vent despote et des éclairs,
Les bras tombants, là-bas, s'est assis sur ma digue.
Le vêtement des plus beaux rêves,
L'orgueil des humaines sciences brèves,
L'ardeur, sans plus aucun sursaut de sève,
Tombaient, en loques,...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les bords de la route) - Des soirs
(II)
Sous les vitres du hall nitreux que le froid fore
Et vrille et que de mats brouillards baignent de vair,
Un soir, en tout à coup de gel, s'ouvre l'hiver,
Dans le foyer, fourbi de naphte et de phosphore
Qui brûle : et le charbon pointu se mousse d'or
Et...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les débâcles) - Dialogue
... Sois ton bourreau toi-même ;
N'abandonne le soin de te martyriser
A personne, jamais. Donne ton seul baiser
Au désespoir ; déchaîne en toi l'âpre blasphème ;
Force ton âme, éreinte-la contre l'écueil :
Les maux du coeur qu'on exaspère, on les commande ;
La vie, hélas ! ne se corrige ou ne s'amende
Que si la volonté...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les débâcles) - Heures mornes
Hélas, quel soir ! ce soir de maussade veillée.
Je hais, je ne sais plus ; je veux, je ne sais pas ;
Ah mon âme, vers un néant, s'en est allée,
Vers un néant, très loin je ne sais où, là-bas ?
Il bat des tas de glas au-dessus de ma tête,
Le vent, il corne...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villes tentaculaires) - L'âme de la ville
Les toits semblent perdus
Et les clochers et les pignons fondus,
Dans ces matins fuligineux et rouges,
Où, feu à feu, des signaux bougent.
Une courbe de viaduc énorme
Longe les quais mornes et uniformes ;
Un train s'ébranle immense et las.
Là-bas,
Un steamer rauque avec un bruit de corne.
Et...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les flamandes) - L'enclos
Quatre fossés couraient autour de l'enclos. Or,
Quand le soleil de Mai, brûlant l'air de ses flammes,
Sabrait leur eau dormante avec toutes ses lames,
La ferme s'allumait d'un encadrement d'or.
Ils s'étendaient, plaqués au bord de mousse verte
Et de lourds nénuphars étoilant le flot noir.
Les grenouilles venaient y coasser, le soir,
L'oeil large...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Toute la Flandre) - L'Escaut
Et celui-ci puissant, compact, pâle et vermeil,
Remue, en ses mains d'eau, du gel et du soleil ;
Et celui-là étale, entre ses rives brunes,
Un jardin sombre et clair pour les jeux de la lune ;
Et cet autre se jette à travers le désert,
Pour suspendre ses flots aux lèvres de la mer
Et tel autre, dont...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les flamandes) - La ferme
A voir la ferme au loin monter avec ses toits,
Monter, avec sa tour et ses meules en dômes
Et ses greniers coiffés de tuiles et de chaumes,
Avec ses pignons blancs coupés par angles droits ;
A voir la ferme au loin monter dans les verdures,
Reluire et s'étaler dans la splendeur des Mais,
Quand...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Toute la Flandre) - La vieille demoiselle
La demoiselle en bandeaux noirs,
Qui brode à l'aube et brode au soir,
Toujours à la même fenêtre,
Est assise derrière un écran vert
Et regarde la rue et le temps gris d'hiver,
De son fauteuil bourré de laine et de bien-être.
Deux béguines ont salué l'apothicaire,
Très bas, puis ont quitté son seuil à reculons ;...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villages illusoires) - Le sonneur
Comme un troupeau de boeufs aveugles,
Avec effarement, là-bas, au fond des soirs,
L'ouragan beugle.
Et tout à coup, par au-dessus des pignons noirs,
Que dresse, autour de lui, l'église, au crépuscule,
Rayé d'éclairs, le clocher brûle.
Le vieux sonneur, la tête folle,
La bouche ouverte et sans parole,
Accourt ;
Et le tocsin qu'il frappe, à...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les bords de la route) - Les cierges
Ongles de feu, cierges ! - Ils s'allument, les soirs,
Doigts mystiques dressés sur des chandeliers d'or,
A minces et jaunes flammes, dans un décor
Et de cartels et de blasons et de draps noirs.
Ils s'allument dans le silence et les ténèbres,
Avec le grésil bref et méchant de leur cire,
Et se moquent...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villages illusoires) - Les cordiers
Dans son village, au pied des digues,
Qui l'entourent de leurs fatigues
De lignes et de courbes vers la mer,
Le blanc cordier visionnaire
A reculons, sur le chemin,
Combine, avec prudence, entre ses mains,
Le jeu tournant de fils lointains
Venant vers lui de l'infini.
Là-bas, En ces heures de soir ardent...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les flamandes) - Les espaliers
D'énormes espaliers tendaient des rameaux longs
Où les fruits allumaient leur chair et leur pléthore,
Pareils, dans la verdure, à ces rouges ballons
Qu'on voit flamber les nuits de kermesse sonore.
Pendant vingt ans, malgré l'hiver et ses grêlons,
Malgré les gels du soir, les givres de l'aurore,
Ils s'étaient accrochés aux fentes des moellons,
Pour...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Toute la Flandre) - Les fumeurs
" C'est aujourd'hui,
Au cabaret du Jour et de la Nuit,
Qu'on sacrera
Maître et Seigneur des vrais fumeurs
Celui
Qui maintiendra
Le plus longtemps,
Devant les juges compétents,
Une même pipe allumée.
Or, qu'à tous soit légère
La bière,
Et soit docile la fumée. "
Ont pris place, sur double rang,...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villages illusoires) - Les meules qui brûlent
La plaine, au fond des soirs, s'est allumée,
Et les tocsins cassent leurs bonds de sons,
Aux quatre murs de l'horizon.
- Une meule qui brûle ! -
Par les sillages des chemins, la foule,
Par les sillages des villages, la foule houle
Et dans les cours, les chiens de garde ululent.
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Toute la Flandre) - Les pas
L'hiver, quand on fermait,
A grand bruit lourd, les lourds volets,
Et que la lampe s'allumait
Dans la cuisine basse,
Des pas se mettaient à sonner, des pas, des pas,
Au long du mur, sur le trottoir d'en face.
Tous les enfants étaient rentrés,
Rompant leurs jeux enchevêtrés ;
Le village semblait un amas d'ombres
Autour de son clocher,
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les vignes de ma muraille) - Les saints, les morts, les arbres et le vent
Les grand'routes tracent des croix
A l'infini, à travers bois ;
Les grand'routes tracent des croix lointaines
A l'infini, à travers plaines ;
Les grand'routes tracent des croix
Dans l'espace livide et froid,
Où voyagent les vents déchevelés
A l'infini, par les allées.
Arbres...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Toute la Flandre) - Les tours au bord de la mer
Veuves debout au long des mers,
Les tours de Lisweghe et de Furnes
Pleurent, aux vents des vieux hivers
Et des automnes taciturnes.
Elles règnent sur le pays,
Depuis quels jours, depuis quels âges,
Depuis quels temps évanouis
Avec les brumes de leurs plages ?
Jadis, on allumait des...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villes tentaculaires) - Les usines
Se regardant avec les yeux cassés de leurs fenêtres
Et se mirant dans l'eau de poix et de salpêtre
D'un canal droit, marquant sa barre à l'infini, .
Face à face, le long des quais d'ombre et de nuit,
Par à travers les faubourgs lourds
Et la misère en pleurs de ces faubourgs,
Ronflent terriblement usine et fabriques.
Rectangles de...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les vignes de ma muraille) - Novembre
Les grand'routes tracent des croix
A l'infini, à travers bois ;
Les grand'routes tracent des croix lointaines
A l'infini, à travers plaines ;
Les grand'routes tracent des croix
Dans l'air livide et froid,
Où voyagent les vents déchevelés
A l'infini, par les allées.
Arbres et vents pareils aux pèlerins,
Arbres tristes et fous...
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