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présent.
Jean RACINE (1639-1699) (Recueil : Cantiques spirituels) - Sur le bonheur des Justes...
SUR LE BONHEUR DES JUSTES, ET SUR
LE MALHEUR DES REPROUVES
Heureux, qui de la Sagesse
Attendant tout son secours,
N'a point mis en la Richesse
L'espoir de ses derniers jours.
La mort n'a rien qui l'étonne ;
Et dès que son Dieu l'ordonne,
Son âme prenant l'essor
S'élève d'un vol rapide
Vers la demeure, où réside
Mathurin REGNIER (1573-1613) - Satyre XV
(Fragment)
Ouy, j'escry rarement, et me plais de le faire ;
Non pas que la paresse en moy soit ordinaire,
Mais si tost que je prens la plume à ce dessein,
Je croy prendre en galere une rame en la main ;
Je sens, au second vers que la Muse me dicte,
Que contre sa fureur ma raison se...
Jean RICHEPIN (1849-1926) (Recueil : La chanson des gueux) - Épitaphe pour un lièvre
Au temps où les buissons flambent de fleurs vermeilles,
Quand déjà le bout noir de mes longues oreilles
Se voyait par-dessus les seigles encor verts,
Dont je broutais les brins en jouant au travers,
Un jour que, fatigué, je dormais dans mon gîte,
La petits Margot me surprit. Je m'agite,
Je veux fuir. Mais j'étais si...
Jean RICHEPIN (1849-1926) (Recueil : La chanson des gueux) - Le bouc aux enfants
Sous bois, dans le pré vert dont il a brouté l'herbe,
Un grand bouc est couché, pacifique et superbe.
De ses cornes en pointe, aux noeuds superposés,
La base est forte et large et les bouts sont usés ;
Car le combat jadis était son habitude.
Le poil, soyeux à l'oeil, mais au toucher plus...
Jean RICHEPIN (1849-1926) (Recueil : La chanson des gueux) - Le chemin creux
Le long d'un chemin creux que nul arbre n'égaie,
Un grand champ de blé mûr, plein de soleil, s'endort,
Et le haut du talus, couronné d'une haie,
Est comme un ruban vert qui tient des cheveux d'or.
De la haie au chemin tombe une pente herbeuse
Que la taupe soulève en sommet inégaux,
Jean RICHEPIN (1849-1926) (Recueil : La chanson des gueux) - Premier retour
Toujours tout droit, sans rien regarder, ils cheminent.
Les paysans hargneux de coin les examinent,
Et les enfants poltrons se mettent sur un rang
Pour les voir. Car ces gueux n'ont pas l'air rassurant.
Et pourtant ils ne sont que trois, ces trouble-fête,
Et le plus vieux des trois, celui qui marche en tête,
N'a pas...
Rainer Maria RILKE (1875-1926) (Recueil : Vergers) - Arrêtons-nous un peu ...
Arrêtons-nous un peu, causons.
C'est encore moi, ce soir, qui m'arrête,
c'est encore vous qui m'écoutez.
Un peu plus tard d'autres joueront
aux voisins sur la route
sous ces beaux arbres que l'on se prête....
Rainer Maria RILKE (1875-1926) (Recueil : Vergers) - Dans la multiple rencontre
Dans la multiple rencontre
faisons à tout sa part,
afin que l'ordre se montre
parmi les propos du hasard.
Tout autour veut qu'on l'écoute -,
écoutons jusqu'au bout ;
car le verger et la route
c'est toujours nous !...
Rainer Maria RILKE (1875-1926) (Recueil : Vergers) - La passante d'été
Vois-tu venir sur le chemin la lente, l'heureuse,
celle que l'on envie, la promeneuse ?
Au tournant de la route il faudrait qu'elle soit
saluée par de beaux messieurs d'autrefois.
Sous son ombrelle, avec une grâce passive,
elle exploite la tendre alternative :
s'effaçant un instant à la trop brusque lumière,
elle ramène l'ombre dont elle s'éclaire....
Rainer Maria RILKE (1875-1926) (Recueil : Les fenêtres) - Tu me proposes, fenêtre étrange ...
Tu me proposes, fenêtre étrange, d'attendre ;
déjà presque bouge ton rideau beige.
Devrais-je, ô fenêtre, à ton invite me rendre ?
Ou me défendre, fenêtre ? Qui attendrais-je ?
Ne suis-je intact, avec cette vie qui écoute,
avec ce coeur tout plein que la perte complète ?
Avec cette route...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Les corbeaux
Seigneur, quand froide est la prairie,
Quand dans les hameaux abattus,
Les longs angelus se sont tus...
Sur la nature défleurie
Faites s'abattre des grands cieux
Les chers corbeaux délicieux.
Armée étrange aux cris sévères,
Les vents froids attaquent vos nids !
Vous, le long des fleuves jaunis,
Sur les routes aux vieux calvaires,
Sur les fossés et sur les trous
Dispersez-vous,...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Les effarés
Noirs dans la neige et dans la brume,
Au grand soupirail qui s'allume,
Leurs culs en rond,
A genoux, cinq petits, - misère ! -
Regardent le Boulanger faire
Le lourd pain blond.
Ils voient le fort bras blanc qui tourne
La pâte grise et qui l'enfourne
Dans un trou clair.
Ils écoutent le bon pain...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Les poètes de sept ans
Et la Mère, fermant le livre du devoir,
S'en allait satisfaite et très fière, sans voir,
Dans les yeux bleus et sous le front plein d'éminences,
L'âme de son enfant livrée aux répugnances.
Tout le jour il suait d'obéissance ; très
Intelligent ; pourtant des tics noirs, quelques traits
Semblaient prouver en lui d'âcres hypocrisies.
Dans l'ombre des couloirs...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Ma bohème
Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J'allais sous le ciel, Muse ! et j'étais ton féal ;
Oh ! là ! là ! que d'amours splendides j'ai rêvées !
Mon unique culotte avait un large trou.
- Petit-Poucet rêveur, j'égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Derniers vers) - Mémoire
I
L'eau claire ; comme le sel des larmes d'enfance,
L'assaut au soleil des blancheurs des corps de femmes ;
la soie, en foule et de lys pur, des oriflammes
sous les murs dont quelque pucelle eut la défense ;
l'ébat des anges ; - Non... le courant d'or en marche,
meut ses bras, noirs,...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Derniers vers) - Michel et Christine
Zut alors, si le soleil quitte ces bords !
Fuis, clair déluge ! Voici l'ombre des routes.
Dans les saules, dans la vieille cour d'honneur,
L'orage d'abord jette ses larges gouttes.
Ô cent agneaux, de l'idylle soldats blonds,
Des aqueducs, des bruyères amaigries,
Fuyez ! plaine, déserts, prairie, horizons
Sont à la toilette rouge de l'orage !
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Soleil et chair
Le Soleil, le foyer de tendresse et de vie,
Verse l'amour brûlant à la terre ravie,
Et, quand on est couché sur la vallée, on sent
Que la terre est nubile et déborde de sang ;
Que son immense sein, soulevé par une âme,
Est d'amour comme Dieu, de chair comme la femme,
Et qu'il renferme, gros de...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - Dans l'air fraîchi, venant d'où...
Dans l'air fraîchi, venant d'où, déclose comment ?
Vers moi, par la fenêtre ouverte, une musique
Déferle à petites vagues si tristement.
Elle me fait à l'âme un mal presque physique.
Confuse comme un songe... est-ce d'un piano,
Est-ce d'un violon méconnu qui s'afflige
Ou d'une voix humaine en élans comme une eau
D'un jet d'eau...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - Dans l'étang d'un grand coeur...
Dans l'étang d'un grand coeur quand la douleur s'épanche
Comme du soir, et met un tain d'ombre et de nuit
Sous la surface en fleur de cette eau longtemps blanche
Qui, durant le soleil et le bonheur enfui,
N'avait rien reflété que le songe des rives,
Alors l'étang du coeur se colore soudain
D' un mirage...
Georges RODENBACH (1855-1898) - Paysages de ville
Quelques vieilles cités déclinantes et seules,
De qui les clochers sont de moroses aïeules,
Ont tout autour une ceinture de remparts.
Ceinture de tristesse et de monotonie,
Ceinture de fossés taris, d'herbe jaunie
Où sonnent des clairons comme pour des départs,
Vibrations de cuivre incessamment décrues ;
Tandis qu'au loin, sur les talus, quelques recrues
Vont et viennent...
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Paysages et paysans) - L'étang du mauvais pas
Fuis l'étang du mauvais pas,
Crains l'ogre qu'on y soupçonne,
Gare au monstre du trépas !
On dit qu'il fit ses repas
Maintes fois d'une personne...
Fuis l'étang du mauvais pas !
Crois-moi ! tiens ! entends ce glas !
C'est comme un avis qui sonne.
Gare au monstre du...
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Paysages et paysans) - Le bon fou
Il n'a que sa chemise écrue et sa culotte
Pour tout costume. Il porte un bonnet de coton.
Tel il rôde, faisant mouliner son bâton.
Promenant l'ébahi de son regard qui flotte.
Barbu, gras et rougeaud, il montre ses dents blanches,
Son poitrail tout velu comme celui des loups,
Les muscles de ses bras, les noeuds...
Charles SAINTE-BEUVE (1804-1869) (Recueil : Vie, poésies et pensées de Joseph Delorme) - Les rayons jaunes
Les dimanches d'été, le soir, vers les six heures,
Quand le peuple empressé déserte ses demeures
Et va s'ébattre aux champs,
Ma persienne fermée, assis à ma fenêtre,
Je regarde d'en haut passer et disparaître
Joyeux bourgeois, marchands,
Ouvriers en habits de fête, au coeur plein d'aise ;
Un livre est...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Au jardin de l'infante) - Automne
A pas lents et suivis du chien de la maison
Nous refaisons la route à présent trop connue.
Un pâle automne saigne au fond de l'avenue,
Et des femmes en deuil passent à l'horizon.
Comme dans un préau d'hospice ou de prison,
L'air est calme et d'une tristesse contenue ;
Et chaque feuille d'or tombe, l'heure...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Au jardin de l'infante) - Elégie
A Gabriel Randon.
Quand la nuit verse sa tristesse au firmament,
Et que, pâle au balcon, de ton calme visage
Le signe essentiel hors du temps se dégage,
Ce qui t'adore en moi s'émeut profondément.
C'est l'heure de pensée où s'allument les lampes.
La ville, où peu à peu toute rumeur s'éteint,
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