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présent.
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : L'homme intérieur) - J'étais couché dans l'ombre au seuil de la forêt
J'étais couché dans l'ombre au seuil de la forêt.
Un talus du chemin désert me séparait.
J'écoutais s'écouler près de moi, bruit débile,
Une source qui sort d'une voûte d'argile.
Par ce beau jour de juin brûlant et vaporeux
L'horizon retenait des nuages heureux.
Des faucheurs répandus à travers la prairie...
Pernette du GUILLET (1520-1545) (Recueil : Rymes) - Sans connaissance aucune en mon Printemps j'étais
Sans connaissance aucune en mon Printemps j'étais :
Alors aucun soupir encor point ne jetais,
Libre sans liberté : car rien ne regrettais
En ma vague pensée
De mols et vains désirs follement dispensée.
Mais Amour, tout jaloux du commun bien des Dieux,
Se voulant rendre à moi, comme à maints, odieux,
Me vint escarmoucher par faux alarmes d'yeux,
Isaac HABERT (1560-1615) - A la merci des vents, des flots, et de l'orage
A la merci des vents, des flots, et de l'orage,
Je vogue sur la mer de peine et de douleur,
J'ai pour pilote amour, pour fanal le malheur,
Pour compagnon les pleurs, les regrets et la rage.
Les vents des espoirs vains m'éloignent du rivage,
L'Amour me vend aux vents et sous...
Isaac HABERT (1560-1615) - Quelle horreur, quel effroi, quel brouillard, quelle nuit
Quelle horreur, quel effroi, quel brouillard, quelle nuit,
S'amasse sur ce lieu privé de la lumière !
L'air s'est noirci partout, ô ma douce guerrière,
Depuis que ton bel oeil ici plus ne reluit.
Le Soleil amoureux de ta beauté te suit,
Les Grâces, les Amours, ne te laissent derrière,
Amour qui tient mon...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Épitaphe
Suivant les vers de Henry III.
Ô passant, c'est ici que repose Hyacinthe
Qui fut de son vivant seigneur de Maugiron ;
Il est mort - Dieu l'absolve et l'ait en son giron !
Tombé sur le terrain, il gît en terre sainte.
Nul, ni même Quélus, n'a mieux, de perles ceinte,
Porté la...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - L'exilée
Dans ce vallon sauvage où César t'exila,
Sur la roche moussue, au chemin d'Ardiège,
Penchant ton front qu'argente une précoce neige,
Chaque soir, à pas lents, tu viens t'accouder là.
Tu revois ta jeunesse et ta chère villa
Et le Flamine rouge avec son blanc cortège ;
Et pour que le regret du sol Latin s'allège,...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Mer montante
Le soleil semble un phare à feux fixes et blancs.
Du Raz jusqu'à Penmarc'h la côte entière fume,
Et seuls, contre le vent qui rebrousse leur plume,
A travers la tempête errent les goëlands.
L'une après l'autre, avec de furieux élans,
Les lames glauques sous leur crinière d'écume,
Dans un tonnerre sourd s'éparpillant en brume,...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : L'année terrible) - A la France
Personne pour toi. Tous sont d'accord. Celui-ci,
Nommé Gladstone, dit à tes bourreaux : merci !
Cet autre, nommé Grant, te conspue, et cet autre,
Nommé Bancroft, t'outrage ; ici c'est un apôtre,
Là c'est un soldat, là c'est un juge, un tribun,
Un prêtre, l'un du Nord, l'autre du Sud ; pas un
Que ton sang,...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - A mademoiselle Louise B.
Ô vous l'âme profonde ! ô vous la sainte lyre !
Vous souvient-il des temps d'extase et de délire,
Et des jeux triomphants,
Et du soir qui tombait des collines prochaines ?
Vous souvient-il des jours ? Vous souvient-il des chênes
Et des petits enfants ?
Et vous rappelez-vous les amis, et la table,
Et le rire éclatant...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - A propos d'Horace
Marchands de grec ! marchands de latin ! cuistres ! dogues!
Philistins ! magisters ! je vous hais, pédagogues !
Car, dans votre aplomb grave, infaillible, hébété,
Vous niez l'idéal, la grâce et la beauté !
Car vos textes, vos lois, vos règles sont fossiles !
Car, avec l'air profond, vous êtes imbéciles !
Car vous enseignez...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Odes et ballades) - A une jeune fille
Vous qui ne savez pas combien l'enfance est belle,
Enfant ! n'enviez point notre âge de douleurs,
Où le coeur tour à tour est esclave et rebelle,
Où le rire est souvent plus triste que vos pleurs.
Votre âge insouciant est si doux qu'on l'oublie !
Il passe, comme un souffle au vaste champ des airs,
Comme une...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Toute la lyre) - Amour secret
Ô toi d'où me vient ma pensée,
Sois fière devant le Seigneur !
Relève ta tête abaissée,
Ô toi d'où me vient mon bonheur !
Quand je traverse cette lieue
Qui nous sépare, au sein des nuits,
Ta patrie étoilée et bleue
Rayonne à mes yeux éblouis.
C'est l'heure où cent lampes...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Toute la lyre) - Chanson de Gavroche
Monsieur Prudhomme est un veau
Qui s'enrhume du cerveau
Au moindre vent frais qui souffle.
Prudhomme, c'est la pantoufle
Qu'un roi met sous ses talons
Pour marcher à reculons.
Je fais la chansonnette,
Faites le rigodon.
Ramponneau, Ramponnette, don !
Ramponneau, Ramponnette !
Ce Prudhomme est un grimaud...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les chants du crépuscule) - Hier, la nuit d'été, qui nous prêtait ses voiles
Hier, la nuit d'été, qui nous prêtait ses voiles,
Etait digne de toi, tant elle avait d'étoiles !
Tant son calme était frais ! tant son souffle était doux !
Tant elle éteignait bien ses rumeurs apaisées !
Tant elle répandait d'amoureuses rosées
Sur les fleurs et sur nous !
Moi, j'étais...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : L'année terrible) - Ô Charles, je te sens près de moi...
Ô Charles, je te sens près de moi. Doux martyr,
Sous terre où l'homme tombe,
Je te cherche, et je vois l'aube pâle sortir
Des fentes de ta tombe.
Les morts, dans le berceau, si voisin du cercueil,
Charmants, se représentent ;
Et pendant qu'à genoux je pleure, sur mon seuil
Deux petits enfants chantent.
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les feuilles d'automne) - Où donc est le bonheur ? disais-je.
Sed satis est jam posse mori.
LUCAIN.
Où donc est le bonheur ? disais-je. - Infortuné !
Le bonheur, ô mon Dieu, vous me l'avez donné.
Naître, et ne pas savoir que l'enfance éphémère,
Ruisseau de lait qui fuit sans une goutte amère,
Est l'âge du...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les voix intérieures) - Passé
C'était un grand château du temps de Louis treize.
Le couchant rougissait ce palais oublié.
Chaque fenêtre au loin, transformée en fournaise,
Avait perdu sa forme et n'était plus que braise.
Le toit disparaissait dans les rayons noyé.
Sous nos yeux s'étendait, gloire antique abattue,
Un de ces parcs dont l'herbe inonde le chemin,
Où dans...
François Tristan L'HERMITE (1601-1655) (Recueil : Plaintes d'Acante) - Inquiétudes
D'où vient qu'un penser indiscret
M'entretient toujours en secret
D'un sujet qui m'est si contraire,
Et convaincu de trahison
Ne saurait jamais se distraire
De me présenter du poison ?
Quel doux et cruel mouvement
Veut rendre ainsi de mon tourment
Mes volontés mêmes complices ?
Et flattant de nouveaux désirs,
Sous...
François Tristan L'HERMITE (1601-1655) (Recueil : Les Amours de Tristan) - Le désespoir
Stances
Celle que j'ai placée entre les immortels,
Et que ma passion maintient sur les autels,
La perfide a payé ma foi d'ingratitude.
Aux traits de sa rigueur je sers toujours de blanc,
Et son mépris n'ordonne à mon inquiétude
Que des soupirs de flamme et des larmes de sang.
Etienne de LA BOETIE (1530-1563) (Recueil : Vingt neuf sonnetz) - Toy qui oys mes souspirs, ne me sois rigoureux
Toy qui oys mes souspirs, ne me sois rigoureux,
Si mes larmes à part, toutes mienes, je verse,
Si mon amour ne suit en sa douleur diverse
Du Florentin transi les regretz langoureux,
Ny de Catulle aussi, le foulastre amoureux,
Qui le coeur de sa dame en chastouillant luy perce,
Joachim Bernier de LA BROUSSE (x-1623) - Par l'effort du destin, ma gentille Cyprine
Par l'effort du destin, ma gentille Cyprine
Languissait l'autre jour dans son lit amoureux.
Son beau front bleuissait, et son oeil doucereux
Éteignait peu à peu sa flammèche divine.
Moi, pauvre, contemplant sa bouche coraline,
Me rongeais coup sur coup d'un regret douloureux,
Pour ne pouvoir chasser le poison rigoureux
Qui ternissait...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - Discours à Madame de La Sablière
Désormais que ma Muse, aussi bien que mes jours,
Touche de son déclin l'inévitable cours,
Et que de ma raison le flambeau va s'éteindre,
Irai-je en consumer les restes à me plaindre,
Et, prodigue d'un temps par la Parque attendu,
Le perdre à regretter celui que j'ai perdu ?
Si le Ciel...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Élégies) - Élégie aux Nymphes de Vaux
Pour M. Fouquet
Remplissez l'air de cris en vos grottes profondes ;
Pleurez, Nymphes de Vaux, faites croître vos ondes,
Et que l'Anqueuil enflé ravage les trésors
Dont les regards de Flore ont embelli ses bords
On ne blâmera point vos larmes innocentes ;
Vous pouvez donner cours à vos douleurs...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Élégies) - Élégie cinquième
J'avais cru jusqu'ici bien connaître l'amour :
Je me trompais, Clymène ; et ce n'est que d'un jour
Que je sais à quel point peuvent monter ses peines.
Non pas qu'ayant brûlé pour beaucoup d'inhumaines,
Un esclavage dur ne m'ait assujetti ;
Mais je compte pour rien tout ce que j'ai senti.
Des douleurs qu'on endure en...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Élégies) - Élégie deuxième
Amour, que t'ai-je fait ? dis-moi quel est mon crime :
D'où vient que je te sers tous les jours de victime ?
Qui t'oblige à m'offrir encor de nouveaux fers ?
N'es-tu point satisfait des maux que j'ai soufferts ?
Considère, cruel, quel nombre d'inhumaines
Se vante de m'avoir appris toutes tes peines ;
Car, quant...
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