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présent.
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - Le Renard et les Raisins
Certain Renard Gascon, d'autres disent Normand,
Mourant presque de faim, vit au haut d'une treille
Des Raisins mûrs apparemment,
Et couverts d'une peau vermeille.
Le galand en eût fait volontiers un repas ;
Mais comme il n'y pouvait atteindre :
"Ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats. "
Fit-il pas mieux que de se plaindre ?...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Le Songe de Vaux) - Le Songe de Vaux - Éloge de la Poésie
" Ô vous qui m'écoutez, troupe noble et choisie,
Ainsi qu'eux quelque jour vous vivrez d'ambrosie ;
Mais Alcandre lui-même aurait beau l'espérer,
S'il n'implorait mon art pour la lui préparer.
Ce point tout seul devrait me donner gain de cause :
Rendre un homme immortel sans doute est...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - Les Loups et les Brebis
Après mille ans et plus de guerre déclarée,
Les Loups firent la paix avecque les Brebis.
C'était apparemment le bien des deux partis ;
Car si les Loups mangeaient mainte bête égarée,
Les Bergers de leur peau se faisaient maints habits.
Jamais de liberté, ni pour les pâturages,
Ni d'autre part pour les carnages :
Ils ne pouvaient jouir...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - Simonide préservé par les Dieux
On ne peut trop louer trois sortes de personnes :
Les Dieux, sa Maîtresse, et son Roi.
Malherbe le disait ; j'y souscris quant à moi :
Ce sont maximes toujours bonnes.
La louange chatouille et gagne les esprits ;
Les faveurs d'une belle en sont souvent le prix.
Voyons comme les Dieux l'ont quelquefois payée.
Simonide avait entrepris
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - Testament expliqué par Esope
Si ce qu'on dit d'Esope est vrai,
C'était l'Oracle de la Grèce :
Lui seul avait plus de sagesse
Que tout l'Aréopage. En voici pour essai
Une histoire des plus gentilles,
Et qui pourra plaire au Lecteur.
Un certain homme avait trois filles,
Toutes trois de contraire humeur :
Une buveuse, une coquette,
La troisième avare parfaite.
Louise LABÉ (1524-1566) (Recueil : Sonnets) - Sonnet de la belle cordière
Las ! cettui jour, pourquoi l'ai-je dû voir,
Puisque ses yeux allaient ardre mon âme ?
Doncques, Amour, faut-il que par ta flamme
Soit transmué notre heur en désespoir !
Si on savait d'aventure prévoir
Ce que vient lors, plaints, poinctures et blâmes ;
Si fraîche fleur évanouir son bâme
Et que tel jour fait éclore tel soir ;
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Méditations poétiques) - A Elvire
Oui, l'Anio murmure encore
Le doux nom de Cynthie aux rochers de Tibur,
Vaucluse a retenu le nom chéri de Laure,
Et Ferrare au siècle futur
Murmurera toujours celui d'Eléonore !
Heureuse la beauté que le poète adore !
Heureux le nom qu'il a chanté !
Toi, qu'en secret son culte honore,
Tu peux, tu peux mourir ! dans la postérité
Il lègue...
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Nouvelles méditations poétiques) - Chant d'amour (I)
Naples, 1822.
Si tu pouvais jamais égaler, ô ma lyre,
Le doux frémissement des ailes du zéphyre
À travers les rameaux,
Ou l'onde qui murmure en caressant ces rives,
Ou le roucoulement des colombes plaintives,
Jouant aux bords des eaux ;
Si, comme ce roseau qu'un souffle heureux anime,
Tes cordes exhalaient...
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Méditations poétiques) - L'isolement
Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne,
Au coucher du soleil, tristement je m'assieds ;
Je promène au hasard mes regards sur la plaine,
Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds.
Ici gronde le fleuve aux vagues écumantes ;
Il serpente, et s'enfonce en un lointain obscur ;
Là le lac immobile étend ses eaux dormantes
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Méditations poétiques) - Le désespoir
Lorsque du Créateur la parole féconde,
Dans une heure fatale, eut enfanté le monde
Des germes du chaos,
De son oeuvre imparfaite il détourna sa face,
Et d'un pied dédaigneux le lançant dans l'espace,
Rentra dans son repos.
Va, dit-il, je te livre à ta propre misère ;
Trop indigne à mes yeux d'amour ou de colère,
Tu n'es rien...
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Harmonies poétiques et religieuses) - Pourquoi mon âme est-elle triste ?
Pourquoi gémis-tu sans cesse,
O mon âme ? réponds-moi !
D'où vient ce poids de tristesse
Qui pèse aujourd'hui sur toi ?
Au tombeau qui nous dévore,
Pleurant, tu n'as pas encore
Conduit tes derniers amis !
L'astre serein de ta vie
S'élève encore; et l'envie
Cherche pourquoi tu gémis !
La terre encore...
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Nouvelles méditations poétiques) - Sapho
L'aurore se levait, la mer battait la plage ;
Ainsi parla Sapho debout sur le rivage,
Et près d'elle, à genoux, les filles de Lesbos
Se penchaient sur l'abîme et contemplaient les flots :
Fatal rocher, profond abîme !
Je vous aborde sans effroi !
Vous allez à Vénus dérober sa victime :
J'ai méconnu l'amour, l'amour punit mon crime.
Léon-Pamphile LE MAY (1837-1918) (Recueil : Les goutelettes) - Abel et Caïn
La terre verdissait, qui venait d'émerger
Des primitives eaux. L'antre au sombre orifice
Était, en ces jours-là, son unique édifice,
Et l'homme vagabond y pouvait héberger.
Or, deux frères vivaient : un semeur, un berger.
Ils offrirent à Dieu le premier sacrifice.
Le berger fut béni. L'autre, usant d'artifice,
L'attira sur son coeur afin...
Guillaume LE ROUILLÉ (1494-1550) - Épître au nom des rossignols du parc d'Alençon
A la reine de Navarre, duchesse d'Alençon.
Par cette épître en style rude écrite,
Princesse illustre, ô reine Marguerite,
Puisque plus loin ne t'ont pu convoyer,
Humble salut te veulent envoyer,
Ceux qui pour toi ont dit mainte chanson,
Les rossignols de ton Parc d'Alençon.
Ô quelle joie ! ô quel plaisir...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - Le conseil du Fakir
I
Vingt Cipayes, la main sur leurs pommeaux fourbis
Et le crâne rasé ceint du paliacate,
Gardent le vieux Nabab et la Begum d'Arkate ;
Autour danse un essaim léger de Lall-Bibis.
Le Mongol, roide et grave en ses riches habits,
Égrène un chapelet fait d'ambre de Maskate ;
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - Un acte de charité
Certes, en ce temps-là, le bon pays de France
Par le fait de Satan fut très fort éprouvé,
Pas un grêle fétu du sol n'ayant levé
Et le maigre bétail étant mort de souffrance.
Trois ans passés, un vrai déluge, nuit et jour,
Ruisselait par les champs où débordaient les fleuves.
Or,...
Nicolas-Germain LÉONARD (1744-1793) - Les regrets
Pourquoi ne me rendez-vous pas
Les doux instants de ma jeunesse ?
Dieux puissants ! ramenez la course enchanteresse
De ce temps qui s'enfuit dans la nuit du trépas !
Mais quelle ambition frivole !
Ah ! dieux ! si mes désirs pouvaient être entendus,
Rendez-moi donc aussi le plaisir qui s'envole
Et les amis que j'ai perdus !
Campagne d'Arpajon ! solitude riante
Jean de LINGENDES (1580-1616) - Alcidon parle
Fillis, auprès de cet ormeau
Où paissait son petit troupeau,
Étant toute triste et pensive,
De son doigt écrivait un jour
Sur le sablon de cette rive :
Alcidon est mon seul amour.
Je ne devais pas m'assurer
De voir sa promesse durer
Parce qu'en chose plus légère
Ni plus ressemblante à sa foi,
L'ingrate...
François de MALHERBE (1555-1628) - A monsieur de Fleurance, sur son art d'embellir
Voyant ma Caliste si belle,
Que l'on n'y peut rien désirer,
Je ne me pouvais figurer
Que ce fût chose naturelle.
J'ignorais que ce pouvait être
Qui lui colorait ce beau teint,
Où l'Aurore même n'atteint
Quand elle commence de naître.
Mais, Fleurance, ton docte écrit
M'ayant fait voir qu'un bel esprit
Est la...
François de MALHERBE (1555-1628) - Au feu roi
Mon roi, s'il est ainsi que des choses futures,
L'école d'Apollon apprend la vérité,
Quel ordre merveilleux de belles aventures
Va combler de lauriers votre postérité !
Que vos jeunes lions vont amasser de proie,
Soit qu'aux rives du Tage ils portent leurs combats,
Soit que de l'Orient mettant l'empire bas
Ils veuillent rebâtir les murailles de Troie.
Ils...
François de MALHERBE (1555-1628) - Quelques louanges nonpareiIles
Quelques louanges nonpareiIles
Qu'ait Apelle encor aujourd'hui,
Cet ouvrage plein de merveilles
Met Rabel au-dessus de lui.
L'art y surmonte la nature,
Et si mon jugement n'est vain,
Flore lui conduisait la main
Quand il faisait cette peinture.
Certes il a privé mes yeux
De l'objet qu'ils aiment le mieux,
N'y mettant...
Stéphane MALLARME (1842-1898) - Le guignon
Au-dessus du bétail ahuri des humains
Bondissaient en clartés les sauvages crinières
Des mendieurs d'azur le pied dans nos chemins.
Un noir vent sur leur marche éployé pour bannières
La flagellait de froid tel jusque dans la chair,
Qu'il y creusait aussi d'irritables ornières.
Toujours avec l'espoir de rencontrer la mer,
Ils voyageaient sans pain, sans bâtons et sans urnes,
Mordant...
Pierre de MARBEUF (1596-1645) - Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage
Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage,
Et la mer est amère, et l'amour est amer,
L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer,
Car la mer et l'amour ne sont point sans orage.
Celui qui craint les eaux qu'il demeure au rivage,
Celui qui craint les maux qu'on...
Hégésippe MOREAU (1810-1838) - Les 5 et 6 juin 1832
Chant funèbre
Refrain :
Ils sont tous morts, morts en héros,
Et le désespoir est sans armes ;
Du moins, en face des bourreaux
Ayons le courage des larmes !
Ces enfants qu'on croyait bercer
Avec le hochet tricolore
Disaient tout bas : il faut presser
L'avenir paresseux d'éclore ;
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - A la Malibran
Stances
I
Sans doute il est trop tard pour parler encor d'elle ;
Depuis qu'elle n'est plus quinze jours sont passés,
Et dans ce pays-ci quinze jours, je le sais,
Font d'une mort récente une vieille nouvelle.
De quelque nom d'ailleurs que le regret s'appelle,
L'homme, par tout pays, en a...
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