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présent.
Marguerite de NAVARRE (1492-1549) - Les adieux
Adieu l'object qui feist premierement
Tourner sur luy la force de mes yeulx,
Le doulx maintien, l'honneste acoustrement,
Armé, vestu en tous jeux et tous lieux,
Tant que nul oeil ne se peult loger mieulx
Qu'a faict le mien. Adieu la bonne audace :
Si vous n'estiez si couvert vicieux,
Je ne vey oncq une meilleure grace.
Adieu vous...
Marguerite de NAVARRE (1492-1549) - Pensées de la reine de Navarre
étant dans sa litière durant la maladie du roi
Si la douleur de mon esprit
Je pouvais montrer par parole
Ou la déclarer par écrit,
Oncques ne fut si triste rôle ;
Car le mal qui plus fort m'affole
Je le cache et couvre plus fort ;
Pourquoi n'ai rien...
Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Premiers poèmes) - C'était l'automne...et les feuilles tombaient toujours
L'ANGÉLUS sonnait, et l'enfant sur sa couche de douleur
souffrait d'atroces maux ; il avait à peine quinze ans, et les
froids autans contribuaient beaucoup à empirer son mal.
Mais pourtant sa mère qui se lamentait au pied du
lit, l'attristait encore plus profondément et augmentait en
quelque sorte sa douleur.
Soudain, joignant ses...
Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Motifs poétiques) - Qu'elle est triste en Octobre avec sa voix pourprée
Qu'elle est triste en Octobre avec sa voix pourprée
La Vesprée !
Ses funéraires los enamourent les choses
Trop moroses.
En chambre rose et blanche une vierge repose
Blanche et rose.
Et le hameau se tait. Les bergers qui reviennent
Se souviennent
Dans la marche...
Anna de NOAILLES (1876-1933) (Recueil : Le coeur innombrable) - Bittô
Le bourdonnant été, doré comme du miel,
Parfumé de citrons, de résine et de menthe,
Balance au vent sucré son rêve sensuel
Et baigne son visage au clair de l'eau dormante.
Les pesants papillons ont alangui les fleurs,
Le cytise odorant et la belle mélisse
Infusent doucement dans la grande chaleur,
Le soleil joue...
Anna de NOAILLES (1876-1933) (Recueil : Le coeur innombrable) - Paroles à la lune
La lune, dites-nous si c'est votre plaisir,
Ô lune cajoleuse !
Que les hommes se plient au gré de vos désirs
Comme la mer houleuse,
Est-ce votre vouloir que ceux qui tout le jour
Furent doux et tranquilles,
Succombent dans le soir au péché de l'amour
Par les champs et les villes ?
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Poésies d'Humilis) - L'Amour de l'Amour
I
Aimez bien vos amours ; aimez l'amour qui rêve
Une rose à la lèvre et des fleurs dans les yeux ;
C'est lui que vous cherchez quand votre avril se lève,
Lui dont reste un parfum quand vos ans se font vieux.
Aimez l'amour qui joue au soleil des peintures,
Sous l'azur de la Grèce, autour...
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Poésies d'Humilis) - Le corps et l'âme
Dieu fit votre corps noble et votre âme charmante.
Le corps sort de la terre et l'âme aspire aux cieux ;
L'un est un amoureux et l'autre est une amante.
Dans la paix d'un jardin vaste et délicieux,
Dieu souffla dans un peu de boue un peu de flamme,
Et le corps s'en alla sur...
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Valentines) - Le verre
Madame, on m'a dit l'autre jour
Que j'imitais... qui donc ? devine ;
Que j'imitais Musset : le tour
N'en est pas nouveau, j'imagine.
Musset a répondu pour nous :
" C'est imiter quelqu'un, que diantre !
Écrit-il, que planter des choux
En terre... ou des enfants... en ventre. "
Et craquez, corsets de satin !
Quant à moi,...
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Poésies d'Humilis) - Mors et vita
Souvenez-vous des humbles cimetières
Que voile aux villages voisins
Le pli d'un coteau pâle où pendent les raisins,
Qu'éveille, au point du jour, l'air du casseur de pierres.
Seuls, les vieux fossoyeurs ont d'eux quelque souci.
Et c'est à peine si -
Comme des brebis étonnées,
Loin du troupeau fumant des douces cheminées,
Loin du clocher, ce pâtre...
Marc de PAPILLON DE LASPHRISE (1555-1599) (Recueil : L'Amour passionnée de Noémie) - Quoi ! qu'est-ce que ceci ? ma mignonne, es-tu folle ?
Quoi ! qu'est-ce que ceci ? ma mignonne, es-tu folle ?
Ne te moques-tu point ? penses-tu apaiser
L'audace de mon feu par un simple baiser,
D'un gracieux regard, d'une douce parole ?
Ni pour la compagnie, il faut que je t'accole.
Ne...
Antoine-Pierre-Augustin de PIIS (1755-1832) - Harmonie imitative de la langue française
[...] A l'instant qu'on l'appelle, arrivant plein d'audace,
Au haut de l'alphabet l'A s'arroge sa place,
Alerte, agile, actif, avide d'apparat,
Tantôt, à tout hasard, il marche avec éclat ;
Tantôt d'un accent grave acceptant des entraves,
Il a dans son pas lent l'allure des esclaves,
A s'adonner au mal quand il est résolu,
Avide, atroce, affreux, arrogant, absolu,
Il attroupe, il...
Ernest PRAROND (1821-1909) (Recueil : Du Louvre au Panthéon) - Les quais savants
Le livre ouvre sa page et la fleur sa corolle.
Du livre et de la fleur le vent prend la parole,
Fond l'antique savoir dans l'odeur du matin,
Et, son rythme ainsi fait, le porte au mont latin....
Jean RACINE (1639-1699) (Recueil : Cantiques spirituels) - A la louange de la Charité
Les Méchants m'ont vanté leurs mensonges frivoles :
Mais je n'aime que les paroles
De l'éternelle Vérité.
Plein du feu divin qui m'inspire,
Je consacre aujourd'hui ma Lyre
A la céleste Charité.
En vain je parlerais le langage des Anges.
En vain, mon Dieu, de tes louanges
Je remplirais tout l'Univers :
Sans amour,...
Jean RACINE (1639-1699) (Recueil : Cantiques spirituels) - Sur les vaines occupations des gens du siècle
Quel charme vainqueur du monde
Vers Dieu m'élève aujourd'hui ?
Malheureux l'homme, qui fonde
Sur les hommes son appui.
Leur gloire fuit, et s'efface
En moins de temps que la trace
Du vaisseau qui fend les mers,
Ou de la flèche rapide,
Qui loin de l'oeil qui la guide
Cherche l'oiseau dans...
Mathurin REGNIER (1573-1613) - Quand sur moi je jette les yeux
Quand sur moi je jette les yeux,
À trente ans me voyant tout vieux,
Mon coeur de frayeur diminue :
Étant vieilli dans un moment,
Je ne puis dire seulement
Que ma jeunesse est devenue.
Du berceau courant au cercueil,
Le jour se dérobe à mon oeil,
Mes sens troublés s'évanouissent.
Mathurin REGNIER (1573-1613) - Satire III
Sans parler, je t'entends : il faut suivre l'orage ;
Aussi bien on ne peut où choisir avantage ;
Nous vivons à tâtons et, dans ce monde ici,
Souvent avec travail on poursuit du souci ;
Car les dieux courroucés contre la race humaine
Ont mis avec les biens les sueurs et la peine.
Le monde est un berlan où tout est...
Mathurin REGNIER (1573-1613) - Satyre XV
(Fragment)
Ouy, j'escry rarement, et me plais de le faire ;
Non pas que la paresse en moy soit ordinaire,
Mais si tost que je prens la plume à ce dessein,
Je croy prendre en galere une rame en la main ;
Je sens, au second vers que la Muse me dicte,
Que contre sa fureur ma raison se...
Mathurin REGNIER (1573-1613) - Satyre X
(Fragment)
... Ô Muse ! je t'invoque : emmielle-moi le bec,
Et bandes de tes mains les nerfs de ton rebec.
Laisse moy là Phoebus chercher son avanture,
Laisse moy son b mol, prend la clef de nature,
Et vien, simple, sans fard, nue et sans ornement,
Pour accorder ma flute avec ton instrument.
Dy moy...
Jules de RESSÉGUIER (1788-1862) - Ne nous plaignons pas
Ce ne sont plus les jours des entreprises folles,
Où chaque obstacle était franchi d'un seul élan,
Où le coeur s'enivrait au doux miel des paroles,
Et se prenait aux noeuds d'un voile ou d'un ruban,
C'est l'heure où de la vie on comprend la chimère,
Où l'on sent qu'ici-bas tout n'est que vanité ;
Et ce dernier...
Jean RICHEPIN (1849-1926) (Recueil : La chanson des gueux) - La plainte du bois
Dans l'âtre flamboyant le feu siffle et détone,
Et le vieux bois gémit d'une voix monotone.
Il dit qu'il était né pour vivre dans l'air pur,
Pour se nourrir de terre et s'abreuver d'azur,
Pour grandir lentement et pousser chaque année
Plus haut, toujours plus haut, sa tête couronnée,
Pour parfumer avril...
Rainer Maria RILKE (1875-1926) (Recueil : Tendres impôts à la France) - L'aurai-je exprimé, avant de m'en aller
L'aurai-je exprimé, avant de m'en aller,
ce coeur qui, tourmenté, consent à être ?
Étonnement sans fin, qui fus mon maître,
jusqu'à la fin t'aurai-je imité ?
Mais tout surpasse comme un jour d'été
le tendre geste qui trop tard admire ;
dans nos paroles écloses, qui respire...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - L'orgie parisienne ou Paris se repeuple
Ô lâches, la voilà ! Dégorgez dans les gares !
Le soleil essuya de ses poumons ardents
Les boulevards qu'un soir comblèrent les Barbares.
Voilà la Cité sainte, assise à l'occident !
Allez ! on préviendra les reflux d'incendie,
Voilà les quais, voilà les boulevards, voilà
Les maisons sur l'azur léger qui s'irradie
Et qu'un soir la rougeur...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Derniers vers) - Ô saisons, ô châteaux
Ô saisons ô châteaux,
Quelle âme est sans défauts ?
Ô saisons, ô châteaux,
J'ai fait la magique étude
Du Bonheur, que nul n'élude.
Ô vive lui, chaque fois
Que chante son coq gaulois.
Mais ! je n'aurai plus d'envie,
Il s'est chargé de ma vie.
Ce...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Ophélie
I
Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles
La blanche Ophélia flotte comme un grand lys,
Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles...
- On entend dans les bois lointains des hallalis.
Voici plus de mille ans que la triste Ophélie
Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir.
Voici plus de mille ans que sa douce...
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