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EXEMPLES DE RECHERCHE
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présent.
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Symphonie en blanc majeur
De leur col blanc courbant les lignes,
On voit dans les contes du Nord,
Sur le vieux Rhin, des femmes-cygnes
Nager en chantant près du bord,
Ou, suspendant à quelque branche
Le plumage qui les revêt,
Faire luire leur peau plus blanche
Que la neige de leur duvet.
De ces femmes il en est une,
René GHIL (1862-1925) (Recueil : L'ordre altruiste) - Berceuse de l'après-midi
Il ne veut pas dormir, mon Petit...
Mon petit
Ne veut pas dormir, et rit ! et tend à la lumière
Le hasard agrippant et l'unité première
De son geste ingénu qui ne se sait porteur
Des soirs d'Hérédités, - et tend à la lumière
Du grossi soleil son geste qui s'étourdit
D'être du monde !...
René GHIL (1862-1925) (Recueil : Légendes d'âmes et de sangs) - Les herseurs - sous la lune
Ainsi qu'une prière et qu'un ennui, soleilles -
Tu, lune pleine ! haut au haut des peupliers !
Tout a l'air d'eaux : et l'Homme inému des merveilles
Mène par la lumière, ayant l'amour des veilles,
Les pas las des Taureaux, Trois et loin réguliers.
Traîneurs doux de l'aiguë et de...
Jean GODARD (1564-1630) - Le ciel est bien cruel de faire les uns naître
Le ciel est bien cruel de faire les uns naître
Monarques souverains, princes et empereurs,
Les autres artisans, vignerons, laboureurs,
Et bergers qui aux champs mènent les brebis paître.
Car il advient souvent que celui qui est maître
Mériterait tenir le rang des serviteurs,
Dont quelques-uns qui vont se tuant...
Francois HABERT (1508-1561) - Cantique du mois de mai
Or apaisés sont les vents pluvieux,
Or est passé tout nubileux orage ;
Tous animaux qui êtes sous les Cieux,
Louez en Dieu devant votre courage ;
Chacun oiseau le loue en son ramage,
Et si l'oiseau le témoigne en ses chants,
Cette verdure en porte témoignage,
Qui éblouit nos yeux parmi les champs.
L'herbe aux prés...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Le récif de corail
Le soleil sous la mer, mystérieuse aurore,
Éclaire la forêt des coraux abyssins
Qui mêle, aux profondeurs de ses tièdes bassins,
La bête épanouie et la vivante flore.
Et tout ce que le sel ou l'iode colore,
Mousse, algue chevelue, anémones, oursins,
Couvre de pourpre sombre, en somptueux dessins,
Le fond vermiculé...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - Soir de bataille
Le choc avait été très rude. Les tribuns
Et les centurions, ralliant les cohortes,
Humaient encor dans l'air où vibraient leurs voix fortes
La chaleur du carnage et ses âcres parfums.
D'un oeil morne, comptant leurs compagnons défunts,
Les soldats regardaient, comme des feuilles mortes,
Au loin, tourbillonner les archers de Phraortes ;
Claude HOPIL (1585-1633) (Recueil : Les oeuvres chrétiennes) - Sonnets spirituels (IX)
Ceux qui nagent à gré, au courant des délices
De ce monde orageux, inconstant et mouvant,
Se gavent de ceux-ci, qu'un impétueux vent
Pousse au seuil des rochers, voisins des précipices,
Ceux-là, bous d'orgueil, font gloire de leurs vices,
Servent à leurs désirs, vont les bons poursuivant
Pour les rendre confus, malins les décevant
Par...
Claude HOPIL (1585-1633) (Recueil : Les oeuvres chrétiennes) - Stances chrétiennes
Superbes qui pensez, en dédaignant la mort,
Trouver dessus la terre une éternelle base,
Pour y fonder un bien non tributaire au sort,
La vie est un soupir, et la mort une extase.
Notre vie attachée à un faible filet
Gît et pend sur le bord de la mourante lèvre
La mort pour nous ravir...
Arsène HOUSSAYE (1815-1896) - Je retrouve là-bas le taureau qui rumine
Je retrouve là-bas le taureau qui rumine
Dans le pré de Potter, à l'ombre du moulin ;
- La blonde paysanne allant cueillir le lin,
Vers le gué de Berghem, les pieds nus, s'achemine.
Dans le bois de Ruysdaël qu'un rayon illumine,
La belle chute d'eau ! - Le soleil au déclin
Sourit à...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les chansons des rues et des bois) - A Jeanne
Ces lieux sont purs ; tu les complètes.
Ce bois, loin des sentiers battus,
Semble avoir fait des violettes,
Jeanne, avec toutes tes vertus.
L'aurore ressemble à ton âge ;
Jeanne, il existe sous les cieux
On ne sait quel doux voisinage
Des bons coeurs avec les beaux lieux.
...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les quatre vents de l'esprit) - Aux proscrits
EN PLANTANT LE CHÊNE DES ÉTATS-UNIS D'EUROPE
DANS LE JARDIN DE HAUTEVILLE HOUSE
LE 14 JUILLET 1870
I
Semons ce qui demeure, ô passants que nous sommes !
Le sort est un abîme, et ses flots sont amers,
Au bord du noir destin, frères, semons des...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les orientales) - Canaris
Lorsqu'un vaisseau vaincu dérive en pleine mer ;
Que ses voiles carrées
Pendent le long des mâts, par les boulets de fer
Largement déchirées ;
Qu'on n'y voit que des morts tombés de toutes parts,
Ancres, agrès, voilures,
Grands mâts rompus, traînant leurs cordages épars
Comme des chevelures ;
Que le vaisseau, couvert de fumée et de bruit,
Tourne...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les chansons des rues et des bois) - Depuis six mille ans la guerre
Depuis six mille ans la guerre
Plait aux peuples querelleurs,
Et Dieu perd son temps à faire
Les étoiles et les fleurs.
Les conseils du ciel immense,
Du lys pur, du nid doré,
N'ôtent aucune démence
Du coeur de l'homme effaré.
Les carnages,...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - Éclaircie
L'océan resplendit sous sa vaste nuée.
L'onde, de son combat sans fin exténuée,
S'assoupit, et, laissant l'écueil se reposer,
Fait de toute la rive un immense baiser.
On dirait qu'en tous lieux, en même temps, la vie
Dissout le mal, le deuil, l'hiver, la nuit, l'envie,
Et que le mort couché dit au vivant debout :
Aime ! et qu'une âme obscure, épanouie en tout,
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : L'année terrible) - Est-il jour ? Est-il nuit ? horreur crépusculaire !
Est-il jour ? Est-il nuit ? horreur crépusculaire !
Toute l'ombre est livrée à l'immense colère.
Coups de foudre, bruits sourds. Pâles, nous écoutons.
Le supplice imbécile et noir frappe à tâtons.
Rien de divin ne luit. Rien d'humain ne surnage.
Le hasard formidable erre dans le carnage,
Et mitraille un...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : L'année terrible) - Je ne veux condamner personne, ô sombre histoire
Je ne veux condamner personne, ô sombre histoire.
Le vainqueur est toujours traîné par sa victoire
Au-delà de son but et de sa volonté ;
Guerre civile ! ô deuil ! le vainqueur emporté
Perd pied dans son triomphe et sombre en cette eau noire
Qu'on appelle succès n'osant l'appeler gloire.
C'est...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les châtiments) - L'expiation
Il neigeait. On était vaincu par sa conquête.
Pour la première fois l'aigle baissait la tête.
Sombres jours ! l'empereur revenait lentement,
Laissant derrière lui brûler Moscou fumant.
Il neigeait. L'âpre hiver fondait en avalanche.
Après la plaine blanche une autre plaine blanche.
On ne connaissait plus les chefs ni le drapeau.
Hier la grande armée, et maintenant troupeau.
On ne distinguait plus les ailes...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - La nichée sous le portail
Oui, va prier à l'église,
Va ; mais regarde en passant,
Sous la vieille voûte grise,
Ce petit nid innocent.
Aux grands temples où l'on prie
Le martinet, frais et pur,
Suspend la maçonnerie
Qui contient le plus d'azur.
La couvée est dans la mousse
Du portail qui s'attendrit;
Elle sent la chaleur douce
Des...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les feuilles d'automne) - La pente de la rêverie
Obscuritate rerum verba saepe obscurantur.
GERVASIUS TILBERIENSIS.
Amis, ne creusez pas vos chères rêveries ;
Ne fouillez pas le sol de vos plaines fleuries ;
Et quand s'offre à vos yeux un océan qui dort,
Nagez à la surface ou jouez sur le bord.
Car la pensée est sombre !...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : La fin de Satan) - Le champ du potier
Oh ! des champs sont fatals, des charniers sont célèbres,
Des plaines et des mers sont sanglantes, parfois
Des vallons ont la marque effroyable des rois,
L'odeur des attentats, la rouille des carnages ;
Des crimes monstrueux, comme des personnages,
Ont passé dans des bois ou sur des monts, qu'on voit
Avec peur, en...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : La légende des siècles) - Les pauvres gens
Il est nuit. La cabane est pauvre, mais bien close.
Le logis est plein d'ombre et l'on sent quelque chose
Qui rayonne à travers ce crépuscule obscur.
Des filets de pêcheur sont accrochés au mur.
Au fond, dans l'encoignure où quelque humble vaisselle
Aux planches d'un bahut vaguement étincelle,
On distingue un grand lit aux...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : La légende des siècles) - Liberté !
De quel droit mettez-vous des oiseaux dans des cages ?
De quel droit ôtez-vous ces chanteurs aux bocages,
Aux sources, à l'aurore, à la nuée, aux vents ?
De quel droit volez-vous la vie à ces vivants ?
Homme, crois-tu que Dieu, ce père, fasse naître
L'aile pour l'accrocher au clou de ta fenêtre ?
Ne peux-tu vivre heureux...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les quatre vents de l'esprit) - Nous
Nous sommes les proscrits ; nous habitons l'abîme ;
Nous assistons dans l'ombre au vil bonheur d'un crime ;
Nous regardons l'esprit vaincu par l'animal,
Et l'infâme baiser de la fortune au mal ;
Nous voyons des heureux qui sont des misérables ;
Nous parlons entre nous des choses vénérables,
De la liberté morte et du peuple trahi ;
Nous sommes les...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - Ô souvenirs ! printemps ! aurore !
Ô souvenirs ! printemps ! aurore !
Doux rayon triste et réchauffant !
- Lorsqu'elle était petite encore,
Que sa soeur était tout enfant... -
Connaissez-vous, sur la colline
Qui joint Montlignon à Saint-Leu,
Une terrasse qui s'incline
Entre un bois sombre et le ciel bleu ?
C'est là que nous vivions, -...
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