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Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Les sept vieillards
A Victor Hugo
Fourmillante cité, cité pleine de rêves,
Où le spectre en plein jour raccroche le passant !
Les mystères partout coulent comme des sèves
Dans les canaux étroits du colosse puissant.
Un matin, cependant que dans la triste rue
Les maisons, dont la brume allongeait la hauteur,
Simulaient les deux quais d'une rivière...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Le rêve d'un curieux
Connais-tu, comme moi, la douleur savoureuse,
Et de toi fais-tu dire : " Oh ! l'homme singulier ! "
- J'allais mourir. C'était dans mon âme amoureuse,
Désir mêlé d'horreur, un mal particulier ;
Angoisse et vif espoir, sans humeur factieuse.
Plus allait se vidant le fatal sablier,
Plus ma torture était âpre et délicieuse ;
Tout...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Châtiment de l'orgueil
En ces temps merveilleux où la Théologie
Fleurit avec le plus de sève et d'énergie
On raconte qu'un jour un docteur des plus grands,
- Après avoir forcé les coeurs indifférents ;
Les avoir remués dans leurs profondeurs noires ;
Après avoir franchi vers les célestes gloires
Des chemins singuliers à lui-même inconnus,
Où les purs Esprits seuls peut-être étaient venus,...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - A une Malabaraise
Tes pieds sont aussi fins que tes mains, et ta hanche
Est Large à faire envie à la plus belle blanche ;
A l'artiste pensif ton corps est doux et cher ;
Tes grands yeux de velours sont plus noirs que ta chair.
Aux pays chauds et bleus où ton Dieu t'a fait naître,
Jules BARBEY D'AUREVILLY (1807-1889) (Recueil : Poussières) - Treize ans
Elle avait dix-neuf ans. Moi, treize. Elle était belle ;
Moi, laid. Indifférente, - et moi je me tuais...
Rêveur sombre et brûlant, je me tuais pour elle.
Timide, concentré, fou, je m'exténuais...
Mes yeux noirs et battus faisaient peur à ma mère ;
Mon pâle front avait tout à coup des rougeurs
Qui me montaient du coeur...
Jules BARBEY D'AUREVILLY (1807-1889) (Recueil : Poussières) - Oh ! pourquoi voyager ?
Oh ! pourquoi voyager ? as-tu dit. C'est que l'âme
Se prend de longs ennuis et partout et toujours ;
C'est qu'il est un désir, ardent comme une flamme,
Qui, nos amours éteints, survit à nos amours !
C'est qu'on est mal ici ! - Comme les hirondelles,
Un vague instinct d'aller nous dévore à mourir ;
C'est qu'à nos coeurs,...
Jules BARBEY D'AUREVILLY (1807-1889) (Recueil : Poussières) - La Maîtresse rousse
Je pris pour maître, un jour, une rude Maîtresse,
Plus fauve qu'un jaguar, plus rousse qu'un lion !
Je l'aimais ardemment, - âprement, - sans tendresse,
Avec possession plus qu'adoration !
C'était ma rage, à moi ! la dernière folie
Qui saisit, - quand, touché par l'âge et le malheur,
On sent au fond de soi la jeunesse finie......
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Odes funambulesques) - Ma biographie
A Henri d'Ideville.
Le torrent que baise l'éclair
Sous les bois qui lui font des voiles,
Murmure, ivre d'un rhythme clair,
Et boit les lueurs des étoiles.
Il roule en caressant son lit
Où se mirent les météores,
Et, plein de fraîcheur, il polit
Des cailloux sous ses flots sonores.
Tel,...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Les exilés) - Les torts du cygne
Comme le Cygne allait nageant
Sur le lac au miroir d'argent,
Plein de fraîcheur et de silence,
Les Corbeaux noirs, d'un ton guerrier,
Se mirent à l'injurier
En volant avec turbulence.
Va te cacher, vilain oiseau !
S'écriaient-ils. Ce damoiseau
Est vêtu de lys et d'ivoire !
Il a de la neige à son flanc !
Il se...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Odes funambulesques) - La voyageuse
A Caroline Letessier
I
Au temps des pastels de Latour,
Quand l'enfant-dieu régnait au monde
Par la grâce de Pompadour,
Au temps des beautés sans seconde ;
Au temps féerique où, sans mouchoir,
Sur les lys que Lancret dessine
Le collier de taffetas noir
Lutte avec la...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Les cariatides) - Bien souvent je revois sous mes paupières closes
Bien souvent je revois sous mes paupières closes,
La nuit, mon vieux Moulins bâti de briques roses,
Les cours tout embaumés par la fleur du tilleul,
Ce vieux pont de granit bâti par mon aïeul,
Nos fontaines, les champs, les bois, les chères tombes,
Le ciel de mon enfance où volent des colombes,
Les larges tapis d'herbe...
Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : Les Tragiques) - Misères
... Tout logis est exil ; les villages champêtres,
Sans portes et planchers, sans portes et fenêtres,
Font une mine affreuse, ainsi que le corps mort
Montre, en montrant les os, que quelqu'un lui fait tort.
Les loups et les renards et les bêtes sauvages
Tiennent place d'humains, possèdent les villages,
Si bien qu'en même lieu où, en paix, on eut soin
De...
Félix ARVERS (1806-1850) - A Alfred Tattet
Alfred, j'ai vu des jours où nous vivions en frères,
Servant les mêmes dieux aux autels littéraires :
Le ciel n'avait formé qu'une âme pour deux corps ;
Beaux jours d'épanchement, d'amour et d'harmonie,
Où ma voix à la tienne incessamment unie
Allait se perdre au ciel en de divins accords.
Qui de nous a changé ? Pourquoi dans la carrière
L'un court-il...
AUTEUR ANONYME (Recueil : Comptines) - Une plaque de chocolat
Une plaque de chocolat
S'en allait en guerre
Elle dit à ses enfants
Gardez bien la maison
S'il vient un pauvre
Donnez-lui l'aumône
S'il vient un riche
Donnez-lui une gifle....
Gaston COUTÉ (1880-1911) - La chanson du gui
Le soir étend sur les grands bois
Son manteau d'ombre et de mystère ;
Les vieux menhirs, dans la bruyère
Qui s'endort, veillent et des voix
Semblent sortir de chaque pierre.
L'heure est muette comme aux temps
Où, dans les forêts souveraines,
Les vierges blondes et sereines
Et les druides aux cheveux blancs
Allaient cueillir le...
Gaston COUTÉ (1880-1911) - Le vieux trouvère
(Chanson)
Dans ce temps-là, je n'avais rien,
Rien du tout dans mon escarcelle,
Et ma lyre était tout mon bien ;
Dans ce temps-là je n'avais rien
Que de grands trous à mon pourpoint
Et le coeur de ma damoiselle.
Dans ce temps-là je n'avais rien,
Rien du tout dans mon escarcelle.
J'allais...
Gaston COUTÉ (1880-1911) - Un crêpe au bras
L'an dernier, je les vis encor
Le petit frère aimable et rose
Dans sa tunique à boutons d'or
Avec sa soeur que la chlorose
Emportait - oh ! bien doucement -
Vers la tombe muette et blanche.
Je les vis en me promenant
Sur le boulevard, le dimanche
Suivis de leur père, un monsieur
A barbiche, un vieux...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le collier de griffes) - En cour d'assises
(A Édouard Dubus)
Je suis l'expulsé des vieilles pagodes
Ayant un peu ri pendant le Mystère ;
Les anciens ont dit : Il fallait se taire
Quand nous récitions, solennels, nos...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - Promenade
A Emmanuel des Essarts.
Ce n'est pas d'hier que d'exquises poses
Me l'ont révélée, un jour qu'en rêvant
J'allais écouter les chansons du vent.
Ce n'est pas d'hier que les teintes roses
Qui passent parfois sur sa joue en fleur
M'ont parlé matin, aurore, fraîcheur,
Que ses clairs yeux bleus et sa...
Jacques DAVY DU PERRON (1555-1618) - Cantique de la Vierge Marie
Quand au dernier sommeil la Vierge eust clos les yeux,
Les Anges qui veilloyent autour de leur maistresse,
Esleverent son corps en la gloire des Cieux,
Et les Cieux furent pleins de nouvelle allegresse.
Les plus hauts Séraphins à son advenement
Sortoient au devant d'elle et luy cedoient la place,
Se sentant tous ravis...
Jacques DAVY DU PERRON (1555-1618) - Quand l'infidèle usait envers moi de ses charmes
Quand l'infidèle usait envers moi de ses charmes,
Son traître coeur m'allait de soupirs émouvant,
Sa bouche de serments, et ses deux yeux de larmes,
Mais enfin ce n'étaient que des eaux, et du vent !
Elle jurait ses yeux, lumière parjurée,
Et ses yeux consentaient à l'infidélité,
Que notre amour...
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Poésies inédites) - Dernière entrevue
Attends, nous allons dire adieu :
Ce mot seul désarmera Dieu.
Les voilà ces feuilles brûlantes
Qu'échangèrent nos mains tremblantes,
Où l'amour répandit par flots
Ses cris, ses flammes, ses sanglots.
Délivrons ces âmes confuses,
Rendons l'air aux pauvres recluses.
Attends, nous allons dire adieu :
Ce mot seul désarmera Dieu.
...
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Poésies inédites) - Laisse-nous pleurer
Toi qui ris de nos coeurs prompts à se déchirer,
Rends-nous notre ignorance, ou laisse-nous pleurer !
Promets-nous à jamais le soleil, la nuit même,
Oui, la nuit à jamais, promets-la-moi ! Je l'aime,
Avec ses astres blancs, ses flambeaux, ses sommeils,
Son rêve errant toujours et toujours ses réveils,
Et toujours, pour calmer la brûlante insomnie,
D'un monde où rien ne meurt l'éternelle...
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Idylles) - Les roses
L'air était pur, la nuit régnait sans voiles ;
Elle riait du dépit de l'amour :
Il aime l'ombre, et le feu des étoiles,
En scintillant, formait un nouveau jour.
Tout s'y trompait. L'oiseau, dans le bocage,
Prenait minuit pour l'heure des concerts ;
Et les zéphyrs, surpris de ce ramage,
Plus mollement le portaient dans les airs.
Tandis...
Marceline DESBORDES-VALMORE (1786-1859) (Recueil : Poésies inédites) - Pourquoi ?
Quand vous suiviez ma trace,
J'allais avoir quinze ans,
Puis la fleur, puis la grâce,
Puis le feu du printemps.
J'étais blonde et pliante
Comme l'épi mouvant,
Et surtout moins savante
Que le plus jeune enfant.
J'avais ma douce mère,
Me guidant au chemin,
Attentive et sévère
Quand vous cherchiez ma main.
C'est beau la...
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