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Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les vignes de ma muraille) - Novembre
Les grand'routes tracent des croix
A l'infini, à travers bois ;
Les grand'routes tracent des croix lointaines
A l'infini, à travers plaines ;
Les grand'routes tracent des croix
Dans l'air livide et froid,
Où voyagent les vents déchevelés
A l'infini, par les allées.
Arbres et vents pareils aux pèlerins,
Arbres tristes et fous...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les heures du soir) - S'il était vrai
S'il était vrai
Qu'une fleur des jardins ou qu'un arbre des prés
Pût conserver quelque mémoire
Des amants d'autrefois qui les ont admirés
Dans leur fraîcheur ou dans leur gloire
Notre amour s'en viendrait
En cette heure du long regret
Confier à la rose ou dresser dans le chêne
Sa douceur ou...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les flambeaux noirs) - Un soir (I)
Sur des marais de gangrène et de fiel
Des coeurs d'astres troués saignent du fond du ciel.
Horizon noir et grand bois noir
Et nuages de désespoir
Qui circulent en longs voyages
Du Nord au Sud de ces parages.
Pays de toits baissés et de chaumes marins
Où sont allés mes yeux en pèlerins,
Mes yeux...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villes tentaculaires) - Une statue (3)
Prenant pour guide clair l'astre qu'était son âme,
A travers des pays d'ouragans et de flammes,
Il s'en était allé si loin vers l'inconnu
Que son siècle vieux et chenu,
Toussant la peur, au vent trop fort de sa pensée,
L'avait férocement enseveli sous la risée.
Il en était ainsi, depuis des tas d'années
Au long des temps échelonnées,
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Amour) - A Madame X...
En lui envoyant une pensée
Au temps où vous m'aimiez (bien sûr ?),
Vous m'envoyâtes, fraîche éclose,
Une chère petite rose,
Frais emblème, message pur.
Elle disait en son langage
Les " serments du premier amour ",
Votre coeur à moi pour toujours
Et toutes les choses d'usage.
Trois ans sont passés. Nous voilà...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Dédicaces) - A un passant
Mon cher enfant que j'ai vu dans ma vie errante,
Mon cher enfant, que, mon Dieu, tu me recueillis,
Moi-même pauvre ainsi que toi, purs comme lys,
Mon cher enfant que j'ai vu dans ma vie errante !
Et beau comme notre âme pure et transparente,
Mon cher enfant, grande vertu de moi, la rente,
De mon effort de charité, nous,...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Amour) - Adieu
Hélas ! je n'étais pas fait pour cette haine
Et pour ce mépris plus forts que moi que j'ai.
Mais pourquoi m'avoir fait cet agneau sans laine
Et pourquoi m'avoir fait ce coeur outragé ?
J'étais né pour plaire à toute âme un peu fière,
Sorte d'homme en rêve et capable du mieux,
Parfois tout sourire et parfois...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Parallèlement) - Dédicace
Vous souvient-il, cocodette un peu mûre
Qui gobergez vos flemmes de bourgeoise,
Du temps joli quand, gamine un peu sure,
Tu m'écoutais, blanc-bec fou qui dégoise ?
Gardâtes-vous fidèle la mémoire,
O grasse en des jerseys de poult-de-soie,
De t'être plu jadis à mon grimoire,
Cour par écrit, postale petite oye ?
Avez-vous oublié, Madame Mère,
Non, n'est-ce pas, même...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Amour) - Lucien Létinois (XXIV)
Ta voix grave et basse
Pourtant était douce
Comme du velours,
Telle, en ton discours,
Sur de sombre mousse
De belle eau qui passe.
Ton rire éclatait
Sans gêne et sans art,
Franc, sonore et libre,
Tel, au bois qui vibre,
Un oiseau qui part
Trillant son motet.
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Parallèlement) - Sappho
Furieuse, les yeux caves et les seins roides,
Sappho, que la langueur de son désir irrite,
Comme une louve court le long des grèves froides,
Elle songe à Phaon, oublieuse du Rite,
Et, voyant à ce point ses larmes dédaignées,
Arrache ses cheveux immenses par poignées ;
Puis elle évoque, en des remords sans accalmies,
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Sagesse) - Un grand sommeil noir
Un grand sommeil noir
Tombe sur ma vie :
Dormez, tout espoir,
Dormez, toute envie !
Je ne vois plus rien,
Je perds la mémoire
Du mal et du bien...
O la triste histoire !
Je suis un berceau
Qu'une main balance
Au creux d'un caveau :
Silence, silence !...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Jadis et naguère) - Vendanges
Les choses qui chantent dans la tête
Alors que la mémoire est absente,
Ecoutez, c'est notre sang qui chante...
O musique lointaine et discrète !
Ecoutez ! c'est notre sang qui pleure
Alors que notre âme s'est enfuie,
D'une voix jusqu'alors inouïe
Et qui va se taire tout à l'heure.
Frère du sang de la vigne rose,
Frère...
Abraham de VERMEIL (1555-1620) (Recueil : Poésies) - Voz yeux plus prompts qu'esclairs, plus subtils que la foudr
Voz yeux plus prompts qu'esclairs, plus subtils que la foudre,
Plus beaux que le Soleil, plus parfaits que les Cieux :
Plus forts que la nature, et plus grands que les Dieux,
Sont les buchers ardents qui me mettent en poudre :
Or pouldre de voz yeux vous me verrez dissouldre...
Théophile de VIAU (1590-1626) - Cruelle, à quel propos prolonges-tu ma peine
Élégie
Cruelle, à quel propos prolonges-tu ma peine ?
Qui t'a sollicitée à renouer ma chaîne,
Quel démon ennemi de mes contentements
Me vient remettre encore en tes enchantements ?
Mon mal allait finir, et déjà ma pensée
Ne gardait plus de toi qu'une Image effacée,
Ma fièvre n'avait plus que ce...
Théophile de VIAU (1590-1626) - Prière de Théophile aux Poètes de ce temps
Vous à qui des fraisches vallees
Pour moy si durement gelees
Ouvrent les fontaines de vers,
Vous qui pouvez mettre en peinture
Le grand object de l'Univers
Et tous les traicts de la nature,
Beaux esprits si chers à la gloire,
Et sans qui l'oeil de la memoire
Ne sçauroit rien trouver de beau,
Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Les Destinées) - L'esprit pur
A Éva
I
Si l'Orgueil prend ton coeur quand le Peuple me nomme,
Que de mes livres seuls te vienne ta fierté.
J'ai mis sur le cimier doré du Gentilhomme
Une plume de fer qui n'est pas sans beauté.
J'ai fait illustre un nom qu'on m'a transmis sans gloire.
Qu'il soit ancien, qu'importe...
François Scalion de VIRBLUNEAU (15xx-15xx) (Recueil : Les loyalles et pudiques amours) - Étant au lit couché, au lieu de reposer
Étant au lit couché, au lieu de reposer,
Je repense au sujet qui r'allègre ma vie,
Et lors si je pouvais, j'aurais fort grande envie
En plusieurs semblants me métamorphoser,
En votre masque, afin de souvent vous baiser,
En grains pour circuir cette gorge embellie,
En...
Vincent VOITURE (1597-1648) - Stances - sur une Dame...
sur une Dame, dont la juppe
fut retroussée
en versant dans un carrosse, à la campagne.
Philis, je suis dessous vos loix,
Et sans remede à cette fois,
Mon ame est vostre prisonniere :
Mais sans justice et sans raison,
Vous m'avez pris par le derriere,
N'est-ce pas une trahison ?
Je...
Voltaire, MEMNON, ou LA SAGESSE HUMAINE. Memnon, honteux et désespéré, rentra chez lui: il y trouva un billet qui l'invitait à dîner avec quelques uns de ses intimes amis. Si je reste seul chez moi, dit-il, j'aurai l'esprit occupé de ma triste aventure, je ne mangerai point; je tomberai malade; il vaut mieux aller faire avec mes amis intimes un repas frugal. J'oublierai, dans la douceur de leur société, la sottise que j'ai faite ce matin....
Stendhal, la Chartreuse de Parme Il attacha sa corde enfin débrouillée à une couverture pratiquée dans le parapet pour l'écoulement des eaux, il monta sur ce même parapet et pria Dieu avec ferveur ; puis, comme un héros des temps de chevalerie, il pensa un instant à Clélia. Combien je suis différent, se dit-il, du Fabrice léger et libertin qui entra ici il y a neuf mois ! Enfin il se mit à descendre cette étonnante...
Jacques Brel, L'ivrogne. Ami, remplis mon verre Encore un et je vas Encore un et je vais Non, je ne pleure pas Je chante et je suis gai Mais j'ai mal d'être moi Ami, remplis mon verre Ami, remplis mon verre Buvons à ta santé Toi qui sais si bien dire Que tout peut s'arranger Qu'elle va revenir Tant pis si tu es menteur Tavernier sans tendresse Je serai saoul dans une heure Je serai sans tristesse Buvons à la santé Des amis et des rires Que je vais retrouver Qui vont me revenir Tant pis...
Roland Dorgelès (1886-1973), Les croix de bois (1919) Il me semble que ma vie entière sera éclaboussée de ces mornes horreurs, que ma mémoire salie ne pourra jamais oublier. je ne pourrai plus jamais regarder un bel arbre sans supputer le poids du rondin, un coteau sans imaginer la tranchée à contre-pente, un champ inculte sans chercher les cadavres. Quand le rouge d'un cigare luira au jardin, je crierai peut-être : " Eh ! le ballot...
Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe, L'épisode du chant de la grive Hier au soir je me promenais seul ; le ciel ressemblait à un ciel d'automne ; un vent froid soufflait par intervalles. A la percée d'un fourré, je m'arrêtai pour regarder le soleil : il s'enfonçait dans des nuages au-dessus de la tour d'Alluye, d'où Gabrielle, habitante de cette tour, avait vu comme moi le soleil se coucher il y a deux cents ans. Que sont devenus...
Chateaubriand, Mémoires d'Outre-Tombe, Combourg Les soirées d'automne et d'hiver étaient d'une autre nature. Le souper fini et les quatre convives revenus de la table à la cheminée, ma mère se jetait, en soupirant, sur un vieux lit de jour de siamoise flambée ; on mettait devant elle un guéridon avec une bougie. Je m'asseyais auprès du feu avec Lucile ; les domestiques enlevaient le couvert et se retiraient. Mon père commençait alors une prome-nade, qui ne...
Joël Egloff, L'Étourdissement - Quand le vent vient de l'ouest, ça sent plutôt... Quand le vent vient de l'ouest, ça sent plutôt l'oeuf pourri. Quand c'est de l'est qu'il souffle, il y a comme une odeur de soufre qui nous prend à la gorge. Quand il vient du nord, ce sont des fumées noires qui nous arrivent droit dessus. Et quand c'est le vent du sud qui se lève, qu'on n'a pas souvent, heureusement, ça sent...
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