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Pierre de RONSARD (1524-1585) (Recueil : Derniers vers) - Quoy mon ame, dors tu engourdie en ta masse
Quoy mon ame, dors tu engourdie en ta masse ?
La trompette a sonné, serre bagage, et va
Le chemin deserté que Jesuchrist trouva,
Quand tout mouillé de sang racheta nostre race.
C'est un chemin facheux borné de peu d'espace,
Tracé de peu de gens que la ronce pava,
Où le chardon poignant...
Pierre de RONSARD (1524-1585) (Recueil : Sonnets pour Hélène) - Te regardant assise auprès de ta cousine
Te regardant assise auprès de ta cousine,
Belle comme une Aurore, et toi comme un Soleil,
Je pensai voir deux fleurs d'un même teint pareil,
Croissantes en beauté, l'une à l'autre voisine.
La chaste, sainte, belle et unique Angevine,
Vite comme un éclair sur moi jeta son oeil.
Toi, comme paresseuse et pleine de...
Marc-Antoine Girard de SAINT-AMANT (1594-1661) - La débauche
(extrait)
Bacchus ! qui vois notre débauche,
Par ton saint portrait que j'ébauche
En m'enluminant le museau
De ce trait que je bois sans eau ;
Par ta couronne de lierre,
Par la splendeur de ce grand verre,
Par ton thyrse tant redouté,
Par ton éternelle santé,
Par l'honneur de tes belles fêtes,
Par tes innombrables conquêtes,
Par les coups non donnés,...
Marc-Antoine Girard de SAINT-AMANT (1594-1661) - La pluie
Enfin la haute Providence
Qui gouverne à son gré le temps,
Travaillant à notre abondance
Rendra les laboureurs contents :
Sus ! que tout le monde s'enfuie,
Je vois de loin venir la pluie,
Le ciel est noir de bout en bout
Et ses influences bénignes
Vont tant verser d'eau sur les vignes
Que nous n'en boirons point du...
Marc-Antoine Girard de SAINT-AMANT (1594-1661) - Le contemplateur
(extraits)
... Tout ce qu'autrefois j'ai chanté
De la Mer en ma Solitude,
En ce lieu m'est représenté
Où souvent je fais mon étude :
J'y vois ce grand Homme marin
Qui d'un véritable burin
Vivait ici dans la mémoire
Mon coeur en est tout interdit
Et je me sens forcé d'en croire
Bien plus qu'on ne...
Marc-Antoine Girard de SAINT-AMANT (1594-1661) - Le melon
(extraits)
Quelle odeur sens-je en cette chambre ?
Quel doux parfum de musc et d'ambre
Me vient le cerveau réjouir
Et tout le coeur épanouir ?
Ha ! bon Dieu ! j'en tombe en extase :
Ces belles fleurs qui, dans ce vase,
Parent le haut de ce buffet,
Feraient-elles bien cet effet ?
A-t-on...
Marc-Antoine Girard de SAINT-AMANT (1594-1661) - Le palais de la volupté
Ici la même symétrie
A mis toute son industrie
Pour faire en ce bois écarté
Le Palais de la Volupté.
Jamais le vague Dieu de l'Onde,
Ni celui des clartés du monde
N'entreprirent rien de plus beau
Quand, sans trident et sans flambeau,
D'une volonté mutuelle
Ils mirent en main la truelle
Et...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Poèmes inachevés) - Dans l'air frais du matin ...
Dans l'air frais du matin où s'effare la feuille,
Dans la jeune clarté des jours roses et bleus,
Dans la nuit solennelle et pure où se recueille
L'âme présente encor des bergers fabuleux,
Dans le cristal des eaux, dans le velours des mousses
Dans l'innocence en fleur des jardins radieux,
Dans le concert que font...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Le chariot d'or) - Elégie
L'heure comme nous rêve accoudée aux remparts.
Penchés vers l'occident, nous laissons nos regards
Sur le port et la ville, où le peuple circule,
Comme de grands oiseaux tourner au crépuscule.
Des bassins qu'en fuyant la mer à mis à sec
Monte humide et puissante une odeur de varech.
Derrière nous, au fond d'une antique poterne,
S'ouvre, nue et déserte, une cour de caserne
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Symphonie héroïque) - Idéal
Hors la ville de fer et de pierre massive,
À l'aurore, le choeur des beaux adolescents
S'en est allé, pieds nus, dans l'herbe humide et vive,
Le coeur pur, la chair vierge et les yeux innocents.
Toute une aube en frissons se lève dans leurs âmes.
Ils vont rêvant de chars dorés, d'arcs triomphaux,
De chevaux emportant leur gloire dans des flammes,
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Le chariot d'or) - Versailles
I
Ô Versailles, par cette après-midi fanée,
Pourquoi ton souvenir m'obsède-t-il ainsi ?
Les ardeurs de l'été s'éloignent, et voici
Que s'incline vers nous la saison surannée.
Je veux revoir au long d'une calme journée
Tes eaux glauques que jonche un feuillage roussi,
Et respirer encore, un soir d'or adouci,
Ta beauté plus...
Cécile SAUVAGE (1883-1927) (Recueil : Tandis que la terre tourne) - Le jour
Levons-nous, le jour bleu colle son front aux vitres,
La note du coucou réveille le printemps,
Les rameaux folichons ont des gestes de pitres,
Les cloches de l'aurore agitent leurs battants.
La nuit laisse en fuyant sa pantoufle lunaire
Traîner dans l'air mouillé plein de sommeil encor
Et derrière les monts cachant sa face claire...
Cécile SAUVAGE (1883-1927) (Recueil : L'âme en bourgeon) - Nature, laisse-moi...
Nature, laisse-moi me mêler à ta fange,
M'enfoncer dans la terre où la racine mange,
Où la sève montante est pareille à mon sang.
Je suis comme ton monde où fauche le croissant
Et sous le baiser dru du soleil qui ruisselle,
J'ai le frisson luisant de ton herbe nouvelle.
Tes oiseaux sont éclos dans le nid...
Charles-Timoléon de SIGOGNE (1560-1611) - Galimatias
Seine, au front couronné de roseaux et de saules
Pour voir votre beauté souleva ses épaules
Et prononça ces mots : " Messieurs des pois pilés
Qui veut des choux gelés ? "
A l'ombre d'un cheveu se cachait Isabelle,
La gaine et les couteaux auprès d'une escarcelle,
Des marrons, des éteufs, du cresson alénois,
Pour Ogier le...
Jean de SPONDE (1557-1595) - Les vents grondaient en l'air, les plus sombres nuages
Les vents grondaient en l'air, les plus sombres nuages
Nous dérobaient le jour pêle-mêle entassés,
Les abîmes d'enfer étaient au ciel poussés,
La mer s'enflait des monts, et le monde d'orages ;
Quand je vis qu'un oiseau délaissant nos rivages
S'envole au beau milieu de ces flots courroucés,
Y pose de...
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les solitudes) - La reine du bal
Oui, je sais qu'elle est la plus belle,
La reine du bal, je le sais ;
Mais je suis un vaincu rebelle,
Je ne la servirai jamais.
Que pour la contempler en face,
Patient, j'attende mon tour,
Et qu'humblement je prenne place
Au long défilé de sa cour !
Qu'après mille autres je murmure
Mon...
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Stances et poèmes) - Le long du quai
Le long des quais les grands vaisseaux,
Que la houle incline en silence,
Ne prennent pas garde aux berceaux
Que la main des femmes balance.
Mais viendra le jour des adieux ;
Car il faut que les femmes pleurent
Et que les hommes curieux
Tentent les horizons qui leurrent.
Madame Amable TASTU (1798-1885) - La chambre de la châtelaine
...La châtelaine en sa molle indolence,
De ses pensers suivait le cours changeant
Et se taisait. Dans la lampe d'argent,
Qui se balance à la haute solive,
Se consumait le doux jus de l'olive ;
De ses contours ciselés avec art
Quelques rayons échappés au hasard
Vont effleurer le ciel, où se déploie
L'azur mouvant...
Pontus de TYARD (1521-1605) (Recueil : Second livre des erreurs amoureuses) - Des yeux auxquels ainsi, qu'en un Trophée
Des yeux auxquels ainsi, qu'en un Trophée
L'arc, et les traits d'Amour sont amassés :
Des cheveux d'or, crêpés, et enlacés
D'une coiffure en fin or étoffée
Et de la main, qui rendait échauffée
La volonté des fiers coeurs englacés :
Et des doux...
Honoré d' URFÉ (1567-1625) (Recueil : L'Astrée) - Sonnet d'Alcippe
Sur la constance de son amitié
Amarillis toute pleine de grâce
Allait ces bords de ces fleurs dépouillant,
Mais sous la main qui les allait cueillant,
D'autres soudain renaissaient en leur place.
Ces beaux cheveux où l'Amour s'entrelasse,
Amour allait d'un doux air éveillant,
Et s'il en voit quelqu'un s'éparpillant,
Tout curieux...
Jean VAUQUELIN DE LA FRESNAYE (1535-1607) - Seigneur, je n'ai cessé, dès la fleur de mon âge
Seigneur, je n'ai cessé, dès la fleur de mon âge,
D'amasser sur mon chef péchés dessus péchés ;
Des dons que tu m'avais dedans l'âme cachés,
Plaisant, je m'en servais à mon désavantage.
Maintenant que la neige a couvert mon visage,
Que mes prés les plus beaux sont fanés...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les campagnes hallucinées) - Chanson de fou (3)
Brisez-leur pattes et vertèbres,
Chassez les rats, les rats.
Et puis versez du froment noir,
Le soir,
Dans les ténèbres.
Jadis, lorsque mon coeur cassa,
Une femme le ramassa
Pour le donner aux rats.
- Brisez-leur pattes et vertèbres.
Souvent je les ai vus dans l'âtre,
Taches d'encre parmi le plâtre,
Qui...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les bords de la route) - Hommage
I
Pour y tasser le poids de tes belles lourdeurs,
Tes doubles seins frugaux et savoureux qu'arrose
Ton sang, tes bras bombés que lustre la peau rose,
Ton ventre où les poils roux toisonnent leurs splendeurs,
Je tresserai mes vers comme, au fond des villages,
Assis, au seuil de leur maison, les...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villes tentaculaires) - L'âme de la ville
Les toits semblent perdus
Et les clochers et les pignons fondus,
Dans ces matins fuligineux et rouges,
Où, feu à feu, des signaux bougent.
Une courbe de viaduc énorme
Longe les quais mornes et uniformes ;
Un train s'ébranle immense et las.
Là-bas,
Un steamer rauque avec un bruit de corne.
Et...
Émile VERHAEREN (1855-1916) - L'ancienne gloire
Dans le silence et la grandeur des cathédrales,
La cité, riche avait jadis, dressé vers Dieu
De merveilleux autels,, tordus comme des feux
Cuivres, bronzes, argents, cartels, rinceaux, spirales.
Les chefs vainqueurs et leurs soldats
Y suspendaient les vieux drapeaux de guerre ;
Et les autels décorés d'or,
Aux yeux de ceux qui sortaient des combats,
Apparaissaient alors
Comme un arrière immense de galère.
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