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Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : L'Imitation de N.D la Lune) - Locutions des Pierrots, XII
Encore un livre ; ô nostalgies
Loin de ces très-goujates gens,
Loin des saluts et des argents,
Loin de nos phraséologies !
Encore un de mes pierrots mort ;
Mort d'un chronique orphelinisme ;
C'était un coeur plein de dandysme
Lunaire, en un drôle de corps.
Les...
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : L'Imitation de N.D la Lune) - Locutions des Pierrots, XIV
Les mains dans les poches,
Le long de la route,
J'écoute
Mille cloches
Chantant : " les temps sont proches ;
" Sans que tu t'en doutes ! "
Ah ! Dieu m'est égal !
Et je suis chez moi !
Mon toit
Très-natal
C'est Tout. Je marche droit,
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : L'Imitation de N.D la Lune) - Locutions des Pierrots, XI
Et je me console avec la
Bonne fortune
De l'alme Lune.
Ô Lune, Ave Paris stella !
Tu sais si la femme est cramponne ;
Eh bien, déteins,
Glace sans tain,
Sur mon œil ! qu'il soit tout atone,
Qu'il déclare : ô folles d'essais,
Je vous invite...
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : L'Imitation de N.D la Lune) - Locutions des Pierrots, XVI
Je ne suis qu'un viveur lunaire
Qui fait des ronds dans les bassins,
Et cela, sans autre dessein
Que devenir un légendaire.
Retroussant d'un air de défi
Mes manches de mandarin pâle,
J'arrondis ma bouche et - j'exhale
Des conseils doux de Crucifix.
Ah ! oui, devenir...
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : L'Imitation de N.D la Lune) - Locutions des Pierrots, XV
J'entends battre mon Sacré-Coeur
Dans le crépuscule de l'heure,
Comme il est méconnu, sans soeur,
Et sans destin, et sans demeure !
J'entends battre ma jeune chair
Équivoquant par mes artères,
Entre les Édens de mes vers
Et la province de mes pères.
Et j'entends la flûte de...
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : L'Imitation de N.D la Lune) - Locutions des Pierrots, X
Que loin l'âme type
Qui m'a dit adieu
Parce que mes yeux
Manquaient de principes !
Elle, en ce moment,
Elle, si pain tendre,
Oh ! peut-être engendre
Quelque garnement.
Car on l'a unie
Avec un monsieur,
Ce qu'il y a de mieux,
Mais...
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : L'Imitation de N.D la Lune) - Lunes en détresse
Vous voyez, la Lune chevauche
Les nuages noirs à tous crins,
Cependant que le vent embouche
Ses trente-six mille buccins !
Adieu, petits coeurs benjamins
Choyés comme Jésus en crèche,
Qui vous vantiez d'être orphelins
Pour avoir toute la brioche !
Partez dans le vent qui se fâche,
Sous la Lune sans lendemains,
Cherchez...
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : Des Fleurs de bonne volonté) - Maniaque
Eh oui que l'on en sait de simples,
Aux matins des villégiatures,
Foulant les prés ! et dont la guimpe
A bien quelque âme pour doublure....
Mais, chair de pêche, âme en rougeurs !
Chair de victime aux Pubertés,
Ames prêtes, d'un voyageur
Qui passe, prêtes à dater !
Et Protées valseurs sans vergogne !
Changeant...
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : Premiers poèmes) - Moeurs
Ô virtuosités à deux et, vrai ! si seules,
Êtes-vous bien la clef des havres de l'Oubli?
Ou nous faut-il tourner à mort la grise meule
Des froments pour l'Hostie à qui Dieu fait la gueule
En coeur? Errer jusqu'à l'octroi des Ramollis ?...
Donc, aux abois, du fond des raides léthargies,
Sous ces yeux bovins, morts en pièces...
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : L'Imitation de N.D la Lune) - Nobles et touchantes divagations sous la lune
Un chien perdu grelotte en abois à la Lune...
Oh ! pourquoi ce sanglot quand nul ne l'a battu ?
Et, nuits ! que partout la même Ame ! En est-il une
Qui n'aboie à l'Exil ainsi qu'un chien perdu ?
Non, non ; pas un caillou qui ne rêve un...
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : Des Fleurs de bonne volonté) - Notre petite compagne
Si mon Air vous dit quelque chose,
Vous auriez tort de vous gêner ;
Je ne la fais pas à la pose ;
Je suis La Femme, on me connaît.
Bandeaux plats ou crinière folle,
Dites ? quel Front vous rendrait fou ?
J'ai l'art de toutes les écoles,
J'ai des âmes pour tous les goûts.
...
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : Premiers poèmes) - Nuage
Oh, laisse-moi tranquille, dans mon destin,
Avec tes comparaisons illégitimes !
Un examen plus serré ferait estime
Du moindre agent,... - toi, tu y perds ton latin.
Preuves s'entendant comme larrons en foire,
Clins d'yeux bleus pas plus sûrs que l'afflux de sang
Qui les envoya voir : me voilà passant
Pour un beau masque d'une inconstance noire.
...
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : L'Imitation de N.D la Lune) - Nuitamment
O Lune, coule dans mes veines
Et que je me soutienne à peine,
Et croie t'aplatir sur mon cœur !
Mais, elle est pâle à faire peur !
Et montre par son teint, sa mise,
Combien elle en a vu de grises !
Et ramène, se sentant mal,
Son cachemire sidéral,
...
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : Des Fleurs de bonne volonté) - Petites misères d'août
Oh ! quelle nuit d'étoiles, quelles saturnales !
Oh ! mais des galas inconnus
Dans les annales
Sidérales !
Bref, un Ciel absolument nu !
Ô Loi du Rythme sans appel !
Que le moindre Astre certifie
Par son humble chorégraphie
Mais nul spectateur éternel.
Ah ! la Terre...
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : Des Fleurs de bonne volonté) - Petites misères d'automne
Je me souviens, - dis, rêvé ce bal blanc ?
Une, en robe rose et les joues en feu,
M'a tout ce soir-là dévoré des yeux,
Des yeux impérieux et puis dolents,
(Je vous demande un peu !)
Car vrai, fort peu sur moi d'un en vedette,
Ah ! pas plus ce soir-là...
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : Des Fleurs de bonne volonté) - Petites misères d'hiver
Vers les libellules
D'un crêpe si blanc des baisers
Qui frémissent de se poser,
Venus de si loin, sur leurs bouts cicatrisés,
Ces seins, déjà fondants, ondulent
D'un air somnambule...
Et cet air enlise
Dans le défoncé des divans
Rembourrés d'eiders dissolvants
Le Cygne du Saint-Graal, qui rame en avant !
Mais plus pâle qu'une banquise
Qu'Avril...
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : Des Fleurs de bonne volonté) - Petites misères d'octobre
Octobre m'a toujours fiché dans la détresse ;
Les Usines, cent goulots fumant vers les ciels....
Les poulardes s'engraissent
Pour Noël.
Oh ! qu'alors, tout bramant vers d'albes atavismes,
Je fonds mille Icebergs vers les septentrions
D'effarants mysticismes
Des Sions !....
Car les seins distingués se font toujours plus rares ;
Le légitime est...
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : Des Fleurs de bonne volonté) - Petites misères de mai
On dit : l'Express
Pour Bénarès !
La Basilique
Des gens cosmiques !....
Allons, chantons
Le Grand Pardon !
Allons, Tityres
Des blancs martyres !
Chantons: Nenni !
A l'Infini,
Hors des clôtures
De la Nature !
(Nous louerons Dieu,
En...
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : L'Imitation de N.D la Lune) - Petits mystères
Chut ! Oh ! ce soir, comme elle est près !
Vrai, je ne sais ce qu'elle pense,
Me ferait-elle des avances ?
Est-ce là le rayon qui fiance
Nos coeurs humains à son coeur frais ?
Par quels ennuis kilométriques
Mener ma silhouette encor,
Avant de prendre mon essor
Pour arrimer, veuf de tout corps,
A ses...
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : L'Imitation de N.D la Lune) - Pierrots, III
Comme ils vont molester, la nuit,
Au profond des parcs, les statues,
Mais n'offrant qu'aux moins dévêtues
Leur bras et tout ce qui s'ensuit,
En tête-à-tête avec la femme
Ils ont toujours l'air d'être un tiers,
Confondent demain avec hier,
Et demandent Rien avec âme !
Jurent " je...
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : L'Imitation de N.D la Lune) - Pierrots, II
Le coeur blanc tatoué
De sentences lunaires,
Ils ont : " Faut mourir, frères ! "
Pour mot-d'ordre-Évohé.
Quand trépasse une vierge,
Ils suivent son convoi,
Tenant leur cou tout droit
Comme on porte un beau cierge.
Rôle très-fatigant,
D'autant qu'ils n'ont personne
Chez eux, qui les frictionne...
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : L'Imitation de N.D la Lune) - Pierrots, IV
Maquillés d'abandon, les manches
En saule, ils leur font des serments,
Pour être vrais trop véhéments !
Puis, tumultuent en gigues blanches,
Beuglant : Ange ! tu m'as compris,
À la vie, à la mort ! - et songent :
Ah ! passer là-dessus l'éponge !...
Et c'est pas chez eux parti-pris,
...
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : L'Imitation de N.D la Lune) - Pierrots, I
C'est, sur un cou qui, raide, émerge
D'une fraise empesée idem,
Une face imberbe au cold-cream,
Un air d'hydrocéphale asperge.
Les yeux sont noyés de l'opium
De l'indulgence universelle,
La bouche clownesque ensorcèle
Comme un singulier géranium.
Bouche qui va du trou sans bonde
Glacialement désopilé,
Au...
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : L'Imitation de N.D la Lune) - Pierrots, V
Blancs enfants de choeur de la Lune,
Et lunologues éminents,
Leur Église ouvre à tout venant,
Claire d'ailleurs comme pas une.
Ils disent, d'un oeil faisandé,
Les manches très-sacerdotales,
Que ce bas-monde de scandale
N'est qu'un des mille coups de dé
Du jeu que l'Idée et l'Amour,
Afin...
Jules LAFORGUE (1860-1887) (Recueil : Des Fleurs de bonne volonté) - Rigueurs à nulle autre pareilles
Dans un album,
Mourait fossile
Un geranium
Cueilli aux Iles.
Un fin Jongleur
En vieil ivoire
Raillait la fleur
Et ses histoires....
- " Un requiem ! "
Demandait-elle.
- "Vous n'aurez rien
" Mademoiselle ! ".......
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