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présent.
Éphraïm MIKHAËL (1866-1890) - Lueurs
C'est un soir calme, un soir de fête.
En bas, dans le noir, vers Paris
A peine encore quelque faîte
D'église perce le soir gris.
Puis les ombres amoncelées
Submergent les derniers clochers,
Et je pense aux mers contemplées
Autrefois du haut des rochers.
Les clartés de Paris, tremblantes,
Fourmillent sous le ciel d'hiver,
Falots...
Jean MORÉAS (1856-1910) (Recueil : Les Stances) - Ce n'est pas vers l'azur ...
Ce n'est pas vers l'azur que mon esprit s'envole :
Je pense à toi, plateau hanté des chevriers.
Aux pétales vermeils, à la blanche corolle,
Je préfère le deuil de tes genévriers.
Noir plateau, ce qui berce une audace rendue,
Ce n'est point le zéphyr sur les flots de la mer,
C'est la plainte du vent sur...
Jean MORÉAS (1856-1910) (Recueil : Les Stances) - Chênes mystérieux, forêt de la Grésigne
Chênes mystérieux, forêt de la Grésigne,
Qui remplissez le gouffre et la crête des monts,
J'ai vu vos clairs rameaux sous la brise bénigne
Balancer doucement le ciel et ses rayons.
Ah ! Dans le sombre hiver, pendant les nuits d'orage,
Lorsqu'à votre unisson lamentent les corbeaux,
Lorsque passe l'éclair sur votre fier visage,
Chênes que vous...
Jean MORÉAS (1856-1910) (Recueil : Les Syrtes) - Conte d'amour (VII)
Hiver : la bise se lamente,
La neige couvre le verger.
Dans nos coeurs aussi, pauvre amante,
Il va neiger, il va neiger.
Hier : c'était les soleils jaunes.
Hier, c'était encor l'été.
C'était l'eau courant sous les aulnes
Dans le val de maïs planté.
Hier, c'était les blancs, les roses
Lis, les lis d'or érubescent -
Jean MORÉAS (1856-1910) (Recueil : Les Stances) - De ce tardif avril ...
De ce tardif avril, rameaux, verte lumière,
Lorsque vous frissonnez,
Je songe aux amoureux, je songe à la poussière
Des morts abandonnés.
Arbres de la cité, depuis combien d'années
Nous nous parlons tout bas !
Depuis combien d'hivers vos dépouilles fanées
Se plaignent sous mes pas !...
Jean MORÉAS (1856-1910) (Recueil : Les Stances) - L'éclair illuminait la nuit ...
L'éclair illuminait la nuit de ses beaux feux,
A la vitre déjà retentissait l'orage,
Plein d'angoisse le temps rampait entre nous deux,
Et j'étais là pareil à quelque sombre image.
Tu te berçais au son de ta plaintive voix,
Mais j'osais supputer et ta faute et la mienne,
Et dans mon coeur, c'était comme une affreuse poix
Toute...
Jean MORÉAS (1856-1910) (Recueil : Les Cantilènes) - Nevermore
Le gaz pleure dans la brume,
Le gaz pleure, tel un oeil.
- Ah ! prenons, prenons le deuil
De tout cela que nous eûmes.
L'averse bat le bitume,
Telle la lame l'écueil.
- Et l'on lève le cercueil
De tout cela que nous fûmes.
Ô n'allons pas, pauvre soeur,
Comme un enfant qui s'entête,
Dans l'horreur...
Jean MORÉAS (1856-1910) (Recueil : Les Stances) - Quand pourrai-je, quittant tous les soins inutiles
Quand pourrai-je, quittant tous les soins inutiles
Et le vulgaire ennui de l'affreuse cité,
Me reconnaître enfin, dans les bois, frais asiles,
Et sur les calmes bords d'un lac plein de clarté ?
Mais plutôt, je voudrais songer sur tes rivages,
Mer, de mes premiers jours berceau délicieux ;
J'écouterai...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Premières poésies) - A Juana
O ciel ! je vous revois, madame,
De tous les amours de mon âme
Vous le plus tendre et le premier.
Vous souvient-il de notre histoire ?
Moi, j'en ai gardé la mémoire :
C'était, je crois, l'été dernier.
Ah ! marquise, quand on y pense,
Ce temps qu'en folie on dépense,
Comme il nous échappe et nous...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Premières poésies) - Sonnet : Que j'aime le premier frisson d'hiver...
Que j'aime le premier frisson d'hiver ! le chaume,
Sous le pied du chasseur, refusant de ployer !
Quand vient la pie aux champs que le foin vert embaume,
Au fond du vieux château s'éveille le foyer ;
C'est le temps de la ville. - Oh ! lorsque l'an dernier,
J'y revins, que je...
Marguerite de NAVARRE (1492-1549) - Ô prompt à croire et tardif à savoir
Ô prompt à croire et tardif à savoir
Le vrai, qui tant clairement se peut voir,
A votre coeur reçu telle pensée
Qu'à tout jamais j'en demeure offensée ?
Est-il entré dans votre entendement,
Que dans mon coeur y ait un autre amant ?
Hélas ! mon Dieu, avez-vous bien pu croire
Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Motifs poétiques) - Caprice blanc
L'hiver, de son pinceau givré, barbouille aux vitres
Des pastels de jardins de roses en glaçons.
Le froid pique de vif et relègue aux maisons
Milady, canaris et les jockos bélîtres.
Mais la petite Miss en berline s'en va,
Dans son vitchoura blanc, une ombre de fourrures,
Bravant l'intempérie et les âcres froidures,
Et plus d'un, à la voir cheminer, la...
Emile NELLIGAN (1879-1941) - Frisson d'hiver
Les becs de gaz sont presque clos :
Chauffe mon coeur dont les sanglots
S'épanchent dans ton coeur par flots,
Gretchen !
Comme il te dit de mornes choses,
Ce clavecin de mes névroses,
Rythmant le deuil hâtif des roses,
Gretchen !
Prends-moi le front, prends-moi les mains,
Toi, mon trésor de...
Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Les pieds sur les chenets) - Hiver sentimental
Loin des vitres ! clairs yeux dont je bois les liqueurs,
Et ne vous souillez pas à contempler les plèbes.
Des gels norvégiens métallisent les glèbes,
Que le froid des hivers nous réchauffe les coeurs !
Tels des guerriers pleurant les ruines de Thèbes,
Ma mie, ainsi toujours courtisons nos rancoeurs,
Et, dédaignant la vie aux chants sophistiqueurs,
Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Motifs poétiques) - Le voyageur - (A mon père)
Las d'avoir visité mondes, continents, villes,
Et vu de tout pays, ciel, palais, monuments,
Le voyageur enfin revient vers les charmilles
Et les vallons rieurs qu'aimaient ses premiers ans.
Alors sur les vieux bancs au sein des soirs tranquilles,
Sous les chênes vieillis, quelques bons paysans,
Graves, fumant la pipe, auprès de leurs familles
Ecoutaient les récits...
Emile NELLIGAN (1879-1941) - Lied fantastique
Casqués de leurs shakos de riz,
Vieux de la vieille au mousquet noir,
Les hauts toits, dans l'hivernal soir,
Montent la consigne à Paris.
Les spectres sur le promenoir
S'ébattent en défilés gris.
Restons en intime pourpris,
Comme cela, sans dire ou voir...
Pose immobile la guitare,
Gretchen, ne distrais le bizarre...
Emile NELLIGAN (1879-1941) - Mon âme
Mon âme a la candeur d'une chose étiolée,
D'une neige de février...
Ah ! retournons au seuil de l'Enfance en allée,
Viens-t-en prier...
Ma chère, joins tes doigts et pleure et rêve et prie,
Comme tu faisais autrefois
Lorsqu'en ma chambre, aux soirs, vers la Vierge fleurie
Montait ta voix.
Ah ! la...
Emile NELLIGAN (1879-1941) - Rondel à ma pipe
Les pieds sur les chenets de fer
Devant un bock, ma bonne pipe,
Selon notre amical principe
Rêvons à deux, ce soir d'hiver.
Puisque le ciel me prend en grippe
(N'ai-je pourtant assez souffert ?)
Les pieds sur les chenets de fer
Devant un bock, rêvons, ma pipe.
Preste, la mort...
Emile NELLIGAN (1879-1941) - Soir d'hiver
Ah! comme la neige a neigé!
Ma vitre est un jardin de givre.
Ah! comme la neige a neigé!
Qu'est-ce que le spasme de vivre
A la douleur que j'ai, que j'ai.
Tous les étangs gisent gelés,
Mon âme est noire! Où-vis-je? où vais-je?
Tous ses espoirs gisent gelés:
Je suis la nouvelle Norvège
D'où les blonds ciels s'en sont allés.
Pleurez, oiseaux de...
Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Motifs poétiques) - Sonnet d'or
Dans le soir triomphal la froidure agonise
Et les frissons divins du printemps ont surgi ;
L'Hiver n'est plus, vivat ! car l'Avril bostangi,
Du grand sérail de Flore a repris la maîtrise.
Certe, ouvre ta persienne, et que cet air qui grise,
Se mêlant aux reflets d'un ciel pur et rougi,
Rôde dans le boudoir où notre amour régit
Avec...
Gérard de NERVAL (1808-1855) (Recueil : Les chimères) - A Louise d'Or., reine
Le vieux père en tremblant ébranlait l'univers.
Isis, la mère enfin se leva sur sa couche,
Fit un geste de haine à son époux farouche,
Et l'ardeur d'autrefois brilla dans ses yeux verts.
"Regardez-le ! dit-elle, il dort, ce vieux pervers,
Tous les frimas du monde ont passé par sa bouche,
Prenez garde à son pied, éteignez...
Gérard de NERVAL (1808-1855) (Recueil : Odelettes) - Caligula - Ier chant
L'hiver s'enfuit ; le printemps embaumé
Revient suivi des Amours et de Flore ;
Aime demain qui n'a jamais aimé,
Qui fut amant, demain le soit encore !
Hiver était le seul maître des temps,
Lorsque Vénus sortit du sein de l'onde ;
Son premier souffle enfanta le printemps,
Et le printemps fit éclore le monde.
...
Gérard de NERVAL (1808-1855) (Recueil : Odelettes) - Caligula - IIème chant
De roses vermeilles
Nos champs sont fleuris,
Et le bras des treilles
Tend à nos corbeilles
Ses raisins mûris.
Puisque chaque année
Jetant aux hivers
Sa robe fanée,
Renaît couronnée
De feuillages verts,
Puisque toute chose
S'offre à notre main
Pour qu'elle en dispose,
Effeuillons la rose,
Foulons le raisin...
Gérard de NERVAL (1808-1855) (Recueil : Les chimères) - Horus
Le dieu Kneph en tremblant ébranlait l'univers
Isis, la mère, alors se leva sur sa couche,
Fit un geste de haine à son époux farouche,
Et l'ardeur d'autrefois brilla dans ses yeux verts.
" Le voyez-vous, dit-elle, il meurt, ce vieux pervers,
Tous les frimas du monde ont passé par sa bouche,
Attachez son pied tors, éteignez son oeil louche,
C'est...
Gérard de NERVAL (1808-1855) (Recueil : Odelettes) - La cousine
L'hiver a ses plaisirs ; et souvent, le dimanche,
Quand un peu de soleil jaunit la terre blanche,
Avec une cousine on sort se promener...
- Et ne vous faites pas attendre pour dîner,
Dit la mère. Et quand on a bien, aux Tuileries,
Vu sous les arbres noirs les toilettes fleuries,
La jeune fille a froid... et vous fait...
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