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Laclos, Les Liaisons dangereuses, Lettre II. La Marquise de Merteuil au vicomte de Valmont Paris, ce 4 août 17**. Revenez, mon cher Vicomte, revenez : que faites-vous, que pouvez-vous faire chez une vieille tante dont tous les biens vous sont substitué ? Partez sur-le-champs ; j'ai besoin de vous. Il m'est venu une excellente idée, et je veux bien vous en confier l'exécution. Ce peu de mots devrait suffire ; et, trop honoré de mon choix, vous...
Montaigne, Essais, I, 31 Or je trouve, pour revenir à mon propos, qu'il n'y a rien de barbare et de sauvage en cette nation, à ce qu'on m'en a rapporté, sinon que chacun appelle barbarie ce qui n'est pas de son usage ; comme de vrai, il semble que nous n'avons autre mire de la vérité et de la raison que l'exemple et idée des opinions et usages du pays où nous sommes. Là est toujours...
Albert Cohen, Belle du Seigneur, chapitre LXXXVII, 1968. [Ariane a quitté son mari, un homme médiocre, pour vivre le grand amour avec Solal. Exclus de la bonne société, les amants se sont retirés dans un luxueux hôtel de la Côte d'Azur. Une nouvelle journée commence.] Resté seul, il soupira1. II la voyait nue chaque jour, et elle croyait devoir le vouvoyer. La pauvre, elle se voulait une amante idéale, faisait de son mieux pour...
Beaumarchais, Le Mariage de Figaro, Acte I, scène 1. Acte I Le théâtre représente une chambre à demi démeublée ; un grand fauteuil de malade est au milieu. Figaro, avec une toise, mesure le plancher. Suzanne attache à sa tête, devant une glace, le petit bouquet de fleurs d'orange, appelé chapeau de la mariée. Scène 1 Figaro, Suzanne FIGARO. Dix-neuf pieds sur vingt-six. SUZANNE. Tiens, Figaro, voilà mon petit chapeau ; le trouves-tu mieux ainsi ? FIGARO lui prend les mains. Sas...
Pascal, Les pensées, fragment 397 (extrait) Examinons donc ce point, et disons : Dieu est ou il n'est pas ; mais de quel côté pencherons-nous ? La raison n'y peut rien déterminer. Il y a un chaos infini qui nous sépare. Il se joue un jeu à l'extrémité de cette distance infinie, où il arrivera croix ou pile. Que gagerez-vous ? Par raison, vous ne pouvez faire ni l'un ni l'autre ; par raison, vous ne...
Diderot, Le Neveu de Rameau. [Le Philosophe (MOI) et le Neveu de Rameau (LUI) viennent de convenir que tout le monde, même le souverain, est soumis à la pantomime universelle. C'est le dernier échange "philosophique" de l'œuvre]. MOI. - [Cela est supérieurement exécuté, lui dis-je. ] Mais il y a pourtant un être dispensé de la pantomime. C'est le philosophe qui n'a rien et qui ne demande rien. LUI. - Et où est cet animal-là ? S'il n'a...
Montaigne, Essais, "Apologie de Raymond Sebond" (II, 12) - Quant à l'erreur et incertitude... Quant à l'erreur et incertitude de l'opération des sens, chacun s'en peut fournir autant d'exemple qu'il lui plaira, tant les fautes et tromperies qu'ils nous font, sont ordinaires. [..] Qu'on loge un philosophe dans une cage de menus filets de fer clairsemés, qui soit suspendue au haut des tours de Notre-Dame de Paris , il verra par raison évidente qu'il est impossible qu'il...
Charles-Ferdinand RAMUZ. (Derborence, 1934) [Charles Ferdinand Ramuz est un romancier suisse de langue française. L'action de Derborence se situe dans le Valais, pays alpin voué à l'élevage. Dans l'extrait proposé, une jeune femme regarde la montagne au-dessus de son village ; elle pense à son mari, qu'elle a épousé quelques mois auparavant, et qui est berger dans la montagne.] En face d'elle, et juste au niveau de ses yeux, il y a les montagnes. Il n'y en...
Toi l'épouse modèle Le grillon du foyer Toi qui n'a point d'accrocs Dans ta robe de mariée Toi l'intraitable Pénélope En suivant ton petit Bonhomme de bonheur Ne berces-tu jamais En tout bien tout honneur De jolies pensées interlopes De jolies pensées interlopes... Derrière tes rideaux Dans ton juste milieu En attendant l'retour D'un Ulysse de banlieue Penchée sur tes travaux de toile Les soirs de vague à l'âme Et de mélancolie N'as tu jamais en rêve Au ciel d'un autre lit Compté de nouvelles étoiles Compté de nouvelles étoiles... N'as-tu jamais encore Appelé de tes vœux L'amourette qui...
Le moulin tourne au fond du soir, très lentement, Sur un ciel de tristesse et de mélancolie, Il tourne et tourne, et sa voile, couleur de lie, Est triste et faible et lourde et lasse, infiniment. Depuis l'aube, ses bras, comme des bras de plainte, Se sont tendus et sont tombés ; et les voici Qui retombent encor, là-bas, dans l'air noirci Et le silence entier de la nature éteinte. Un jour souffrant d'hiver sur les hameaux s'endort, Les nuages sont las de leurs...
Sur un lièvre flanqué de six poulets étiques, S'élevaient trois lapins, animaux domestiques, Qui, dès leur tendre enfance élevés dans Paris, Sentaient encor le chou dont ils furent nourris. Autour de cet amas de viandes entassées Régnait un long cordon d'alouettes pressées, Et sur les bords du plat six pigeons étalés Présentaient pour renfort leurs squelettes brûlés. A côté de ce plat paraissaient deux salades, L'une de pourpier jaune, et l'autre d'herbes fades, Dont l'huile de fort loin saisissait l'odorat, Et nageait dans des flots de...
André CHÉNIER (1762-1794) (Recueil : Dernières poésies) - Comme un dernier rayon, comme un dernier zéphyre
Comme un dernier rayon, comme un dernier zéphyre
Anime la fin d'un beau jour,
Au pied de l'échafaud j'essaye encor ma lyre.
Peut-être est-ce bientôt mon tour ;
Peut-être avant que l'heure en cercle promenée
Ait posé sur l'émail brillant,
Dans les soixante pas où sa route est bornée,
Son pied sonore et vigilant,
Le sommeil...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Lesbos
Mère des jeux latins et des voluptés grecques,
Lesbos, où les baisers, languissants ou joyeux,
Chauds comme les soleils, frais comme les pastèques,
Font l'ornement des nuits et des jours glorieux,
Mère des jeux latins et des voluptés grecques,
Lesbos, où les baisers sont comme les cascades
Qui se jettent sans peur dans les gouffres sans fonds
Et courent ,...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - Les petites vieilles
A Victor Hugo
I
Dans les plis sinueux des vieilles capitales,
Où tout, même l'horreur, tourne aux enchantements,
Je guette, obéissant à mes humeurs fatales
Des êtres singuliers, décrépits et charmants.
Ces monstres disloqués furent jadis des femmes,
Éponine ou Laïs ! Monstres brisés, bossus
Ou tordus, aimons-les ! ce sont encor...
Charles BAUDELAIRE (1821-1867) (Recueil : Les fleurs du mal) - La mort des amants
Nous aurons des lits pleins d'odeurs légères,
Des divans profonds comme des tombeaux,
Et d'étranges fleurs sur des étagères,
Ecloses pour nous sous des cieux plus beaux.
Usant à l'envi leurs chaleurs dernières,
Nos deux coeurs seront deux vastes flambeaux,
Qui réfléchiront leurs doubles lumières
Dans nos deux esprits, ces miroirs jumeaux.
Un soir...
José-Maria de HEREDIA (1842-1905) (Recueil : Les Trophées) - La sieste
Pas un seul bruit d'insecte ou d'abeille en maraude,
Tout dort sous les grands bois accablés de soleil
Où le feuillage épais tamise un jour pareil
Au velours sombre et doux des mousses d'émeraude.
Criblant le dôme obscur, Midi splendide y rôde
Et, sur mes cils mi-clos alanguis de sommeil,
De mille éclairs furtifs forme un...
Antoine HEROËT (1492-1568) - La parfaite amie
(Fragment du livre III)
Mais maintenant achevons de répondre
A ceux qui ont, pour notre amour confondre,
Dit que c'était passion véhémente
Sur la raison de l'homme trop puissante.
Qu'il soit nommé passion, je l'accorde.
Passion est aussi miséricorde,
Et toutefois, pour être ainsi nommée,
Femme qui l'a ne doit être blâmée.
Notre terre est...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les orientales) - Adieux de l'hôtesse arabe
Puisque rien ne t'arrête en cet heureux pays,
Ni l'ombre du palmier, ni le jaune maïs,
Ni le repos, ni l'abondance,
Ni de voir à ta voix battre le jeune sein
De nos soeurs, dont, les soirs, le tournoyant essaim
Couronne un coteau de sa danse,
Adieu, voyageur blanc ! J'ai sellé de ma main,
De peur qu'il ne...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - Elle était déchaussée, elle était décoiffée...
Elle était déchaussée, elle était décoiffée,
Assise, les pieds nus, parmi les joncs penchants ;
Moi qui passais par là, je crus voir une fée,
Et je lui dis : Veux-tu t'en venir dans les champs ?
Elle me regarda de ce regard suprême
Qui reste à la beauté quand nous en triomphons,
Et je lui dis...
Etienne JODELLE (1532-1573) (Recueil : Les Amours) - Comme un qui s'est perdu dans la forest profonde
Comme un qui s'est perdu dans la forest profonde
Loing de chemin, d'orée et d'adresse, et de gens :
Comme un qui en la mer grosse d'horribles vens,
Se voit presque engloutir des grans vagues de l'onde :
Comme un qui erre aux champs, lors que la nuict au monde
Ravit toute clarté, j'avois...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - Le Corbeau voulant imiter l'Aigle
L'Oiseau de Jupiter enlevant un mouton,
Un Corbeau témoin de l'affaire,
Et plus faible de reins, mais non pas moins glouton,
En voulut sur l'heure autant faire.
Il tourne à l'entour du troupeau,
Marque entre cent Moutons le plus gras, le plus beau,
Un vrai Mouton de sacrifice :
On l'avait réservé pour la bouche des Dieux.
Gaillard Corbeau...
Jean de LA FONTAINE (1621-1695) (Recueil : Les Fables) - Les Souhaits
Il est au Mogol des follets
Qui font office de valets,
Tiennent la maison propre, ont soin de l'équipage,
Et quelquefois du jardinage.
Si vous touchez à leur ouvrage,
Vous gâtez tout. Un d'eux près du Gange autrefois
Cultivait le jardin d'un assez bon Bourgeois.
Il travaillait sans bruit, avait beaucoup d'adresse,
Aimait le maître et la maîtresse,
Et le jardin surtout....
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - Solvet seclum
Tu te tairas, ô voix sinistre des vivants !
Blasphèmes furieux qui roulez par les vents,
Cris d'épouvante, cris de haine, cris de rage,
Effroyables clameurs de l'éternel naufrage,
Tourments, crimes, remords, sanglots désespérés,
Esprit et chair de l'homme, un jour vous vous tairez !
Tout se taira, dieux, rois, forçats et foules viles,
Le rauque grondement des bagnes...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - Le mie prigioni (mes prisons)
On dit : " Triste comme la porte
D'une prison. "
Et je crois, le diable m'emporte !
Qu'on a raison.
D'abord, pour ce qui me regarde,
Mon sentiment
Est qu'il vaut mieux monter sa garde,
Décidément.
Je suis, depuis une semaine,
Dans un cachot,
Et je m'aperçois avec peine
Qu'il fait très chaud.
Gérard de NERVAL (1808-1855) (Recueil : Odelettes) - El Desdichado
Je suis le Ténébreux, - le Veuf, - l'Inconsolé,
Le Prince d'Aquitaine à la Tour abolie :
Ma seule Étoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le Soleil noir de la Mélancolie.
Dans la nuit du Tombeau, Toi qui m'as consolé,
Rends-moi le Pausilippe et la mer d'Italie,
La fleur qui plaisait tant à mon coeur désolé,
Et la...
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