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présent.
Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : Le citadin) - Je ne chanterai pas très haut ni très longtemps
Je ne chanterai pas très haut ni très longtemps.
C'est à mon plaisir seul, à vous que je m'attends
Égalité du coeur, honnête poésie.
Je n'ai rien de meilleur que cette humeur unie,
J'éprouve la couleur le grain de mon papier
Et l'incertain trésor que j'y viens gaspiller.
Toute...
Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : Le corps fermé) - Le corps fermé comme une jeune rose
Le corps fermé comme une jeune rose
Celle qu'Amour ne désunissait pas
Qui disposait pour nous entre les choses
L'oeuvre excellente et pure de ses pas
Dont les cheveux donnaient le goût de vivre
Et dont les mains faisaient le pain doré
- N'était-ce rien qu'un instant d'équilibre
Par...
Honorat de Bueil, seigneur de RACAN (1589-1670) - La venue du Printemps
À Monsieur de Termes
Ode
Enfin, Termes, les ombrages
Reverdissent dans les bois,
L'hiver et tous ses orages
Sont en prison pour neuf mois ;
Enfin la neige et la glace
Font à la verdure place,
Enfin le beau temps reluit,
Et Philomèle, assurée
De la fureur...
Honorat de Bueil, seigneur de RACAN (1589-1670) - Les Bergeries - Lucidas
Et moi seul resterai-je en proie à la tristesse ?
Passerai-je sans fruit la fleur de ma jeunesse ?
Que me servent ces biens dont en toute saison
Le voisin envieux voit combler ma maison ?
Que me sert que mes blés soient l'honneur des campagnes ?
Que les vins à ruisseaux me coulent des montagnes...
Honorat de Bueil, seigneur de RACAN (1589-1670) - Ode bachique à Monsieur Ménard, président d'Aurillac
Maintenant que du Capricorne
Le temps mélancolique et morne
Tient au feu le monde assiégé,
Noyons notre ennui dans le verre,
Sans nous tourmenter de la guerre
Du tiers état et du clergé.
Je sais, Ménard, que les merveilles
Qui naissent de tes longues veilles
Vivront autant que l'univers...
Honorat de Bueil, seigneur de RACAN (1589-1670) - Stances à Thirsis
Thirsis, il faut penser à faire la retraite :
La course de nos jours est plus qu'à demi faite.
L'âge insensiblement nous conduit à la mort.
Nous avons assez vu sur la mer de ce monde
Errer au gré des flots notre nef vagabonde ;
Il est temps de jouir des délices du port.
Jehan REGNIER (1392-1468) - Ballade de la vieillesse
Puis que je sens que Vieillesse à moy vient
Et Jeunesse me laisse et si m'oublie,
Prendre congé des armes me convient,
Car ma puissance si m'est du tout faillie.
Mon fait ne vault desormais une oublie ;
Tel desjeuner ne quiert que le polet,
Mieulx me vauldrait manger ung euf molet
Pour soustenir mon corps en bon propos....
Mathurin REGNIER (1573-1613) - Quand sur moi je jette les yeux
Quand sur moi je jette les yeux,
À trente ans me voyant tout vieux,
Mon coeur de frayeur diminue :
Étant vieilli dans un moment,
Je ne puis dire seulement
Que ma jeunesse est devenue.
Du berceau courant au cercueil,
Le jour se dérobe à mon oeil,
Mes sens troublés s'évanouissent.
Mathurin REGNIER (1573-1613) - Satyre X
(Fragment)
... Ô Muse ! je t'invoque : emmielle-moi le bec,
Et bandes de tes mains les nerfs de ton rebec.
Laisse moy là Phoebus chercher son avanture,
Laisse moy son b mol, prend la clef de nature,
Et vien, simple, sans fard, nue et sans ornement,
Pour accorder ma flute avec ton instrument.
Dy moy...
Rainer Maria RILKE (1875-1926) (Recueil : Vergers) - Verger (VII)
Heureux verger, tout tendu à parfaire
de tous ses fruits les innombrables plans,
et qui sait bien son instinct séculaire
plier à la jeunesse d'un instant.
Quel beau travail, quel ordre que le tien !
Qui tant insiste dans les branches torses,
mais qui enfin, enchanté de leur force,
déborde dans un calme aérien.
...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Derniers vers) - Chanson de la plus haute tour
Oisive jeunesse
A tout asservie,
Par délicatesse
J'ai perdu ma vie.
Ah ! Que le temps vienne
Où les coeurs s'éprennent.
Je me suis dit : laisse,
Et qu'on ne te voie :
Et sans la promesse
De plus hautes joies.
Que rien ne t'arrête,
Auguste retraite.
J'ai tant fait patience
Qu'à jamais j'oublie...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Les douaniers
Ceux qui disent : Cré Nom, ceux qui disent macache,
Soldats, marins, débris d'Empire, retraités,
Sont nuls, très nuls, devant les Soldats des Traités
Qui tailladent l'azur frontière à grands coups d'hache.
Pipe aux dents, lame en main, profonds, pas embêtés,
Quand l'ombre bave aux bois comme un mufle de vache,
Ils s'en vont, amenant leurs dogues à l'attache,
Exercer nuitamment leurs...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Soleil et chair
Le Soleil, le foyer de tendresse et de vie,
Verse l'amour brûlant à la terre ravie,
Et, quand on est couché sur la vallée, on sent
Que la terre est nubile et déborde de sang ;
Que son immense sein, soulevé par une âme,
Est d'amour comme Dieu, de chair comme la femme,
Et qu'il renferme, gros de...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - Ah ! Vous êtes mes soeurs, les âmes qui vivez
Ah ! Vous êtes mes soeurs, les âmes qui vivez
Dans ce doux nonchaloir des rêves mi-rêvés
Parmi l'isolement léthargique des villes
Qui somnolent au long des rivières débiles ;
Ames dont le silence est une piété,
Ames à qui le bruit fait mal ; dont l'amour n'aime
Que ce qui...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : La jeunesse blanche) - Béguinage flamand
I
Au loin, le béguinage avec ses clochers noirs,
Avec son rouge enclos, ses toits d'ardoises bleues
Reflétant tout le ciel comme de grands miroirs,
S'étend dans la verdure et la paix des banlieues.
Les pignons dentelés étagent leurs gradins
Par où montent le Rêve aux lointains qui brunissent,
Et des branches...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - Dans quelque ville morte, au bord de l'eau
Dans quelque ville morte, au bord de l'eau, vivote
La tristesse de la vieillesse des maisons
A genoux dans l'eau froide et comme en oraisons ;
Car les vieilles maisons ont l'allure dévote,
Et, pour endurer mieux les chagrins qu'elles ont,
Egrènent les pieux carillons qui leur sont
Les grains de fer intermittents...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : La jeunesse blanche) - Dimanches
Morne l'après-midi des dimanches, l'hiver,
Dans l'assoupissement des villes de province,
Où quelque girouette inconsolable grince
Seule, au sommet des toits, comme un oiseau de fer !
Il flotte dans le vent on ne sait quelle angoisse !
De très rares passants s'en vont sur les trottoirs :
Prêtres, femmes du peuple en grands capuchons noirs,
Béguines revenant des...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - Le miroir est l'amour, l'âme-soeur de la chambre
Le miroir est l'amour, l'âme-soeur de la chambre
Où tout d'elle : le lustre en fleur, les bahuts vieux,
La statuette au dos de bronze qui se cambre,
Se réfléchit en un hymen silencieux.
Car l'amour n'est-ce pas n'être plus seul et n'est-ce
Pas se doubler par un autre meilleur que soi ?
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : La jeunesse blanche) - Ses yeux
Ses yeux où se blottit comme un rêve frileux,
Ses grands yeux ont séduit mon âme émerveillée,
D'un bleu d'ancien pastel, d'un bleu de fleur mouillée,
Ils semblent regarder de loin, ses grands yeux bleus.
Ils sont grands comme un ciel tourmenté que parsème
- Par les couchants d'automne et les tragiques soirs -
Tout un vol douloureux de longs...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : La jeunesse blanche) - Vieux quais
Il est une heure exquise à l'approche des soirs,
Quand le ciel est empli de processions roses
Qui s'en vont effeuillant des âmes et des roses
Et balançant dans l'air des parfums d'encensoirs.
Alors tout s'avivant sous les lueurs décrues
Du couchant dont s'éteint peu à peu la rougeur,
Un charme se révèle aux yeux...
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Dans les brandes) - Fuyons Paris
0 ma si fragile compagne,
Puisque nous souffrons à Paris,
Envolons-nous dans la campagne
Au milieu des gazons fleuris.
Loin, bien loin des foules humaines,
Où grouillent tant de cœurs bourbeux,
Allons passer quelques semaines
Chez les peupliers et les boeufs.
Fuyons les viles courtisanes
Aux flancs de marbre, aux doigts crochus,...
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Paysages et paysans) - La meunière
La meunière, une forte et rougeaude jeunesse,
Chantait dans sa charrette en piquant son bardeau ;
Tout à coup, l'animal quittant son pas lourdaud,
Partit brusque ! il venait de sentir une ânesse.
Celle-ci, l'ayant vu du fond du brouillard pâle,
D'un long cri de désir hélait le bourriquot
Lequel hâtait sa course en ébranlant...
Pierre de RONSARD (1524-1585) (Recueil : Amours diverses) - Amour, je ne me plains de l'orgueil endurci
Amour, je ne me plains de l'orgueil endurci,
Ni de la cruauté de ma jeune Lucrèce,
Ni comme, sans recours, languir elle me laisse :
Je me plains de sa main et de son godmicy.
C'est un gros instrument par le bout étréci,
Dont chaste elle corrompt toute nuit sa jeunesse :
Voilà contre...
Pierre de RONSARD (1524-1585) (Recueil : Pièces attribuées) - Autre du même à la même dame
Contente-toi d'un point :
Tu es, je n'en mens point,
Trop chaude à la curée ;
Un coup suffit, la nuit,
L'ordinaire qui suit
Est toujours de durée.
De reins faibles je suis,
Relever je ne puis :
Un cheval de bon être,
Qui au montoir se plaît,
Sans un nouveau surcroît
Porte toujours...
Pierre de RONSARD (1524-1585) (Recueil : Second livre des Amours) - Comme on voit sur la branche au mois de may la rose
Comme on voit sur la branche au mois de may la rose,
En sa belle jeunesse, en sa premiere fleur,
Rendre le ciel jaloux de sa vive couleur,
Quand l'Aube de ses pleurs au poinct du jour l'arrose ;
La grace dans sa feuille, et l'amour se repose,
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