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présent.
Jean-Baptiste Poquelin, dit MOLIERE (1622-1673) - Remerciement au Roi
après avoir été honoré d'une pension de Sa Majesté.
Votre paresse enfin me scandalise,
Ma Muse ; obéissez-moi :
Il faut ce matin, sans remise,
Aller au lever du Roi.
Vous savez bien pourquoi
Et ce vous est une honte
De n'avoir pas été plus prompte
A le remercier de ces fameux bienfaits ;
Mais il vaut mieux tard que jamais.
Jean MOLINET (1435-1507) - Le testament de la guerre
La guerre suis en train de mort,
Qui n'attent que à passer le pas ;
Mais conscience me remort
Tant fort que j'en pers mon repas ;
Et pour cause que je n'ay pas
Satisfaict aux miens plainement,
Il me fault, avant mon trespas,
Faire mon petit testament. ...
Je laisse aux abbaïes grandes
Cloistres...
Jean MORÉAS (1856-1910) (Recueil : Enone au clair visage) - L'automne ou les satyres
Hier j'ai rencontré dans un sentier du bois
Où j'aime de ma peine à rêver quelquefois,
Trois satyres amis ; l'un une outre portait
Et pourtant sautelait, le second secouait
Un bâton d'olivier, contrefaisant Hercule.
Sur les arbres dénus, car Automne leur chef
A terre a répandu, tombait le crépuscule.
Le troisième satyre,...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - A M. V. H.
Sonnet
Il faut, dans ce bas monde, aimer beaucoup de choses,
Pour savoir, après tout, ce qu'on aime le mieux,
Les bonbons, l'Océan, le jeu, l'azur des cieux,
Les femmes, les chevaux, les lauriers et les roses.
Il faut fouler aux pieds des fleurs à peine écloses ;
Il faut beaucoup pleurer, dire beaucoup d'adieux.
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Premières poésies) - Ballade à la lune
C'était, dans la nuit brune,
Sur le clocher jauni,
La lune
Comme un point sur un i.
Lune, quel esprit sombre
Promène au bout d'un fil,
Dans l'ombre,
Ta face et ton profil ?
Es-tu l'oeil du ciel borgne ?
Quel chérubin cafard
Nous lorgne
Sous ton masque blafard ?
N'es-tu rien...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Poésies nouvelles) - La nuit d'octobre
LE POÈTE
Le mal dont j'ai souffert s'est enfui comme un rêve.
Je n'en puis comparer le lointain souvenir
Qu'à ces brouillards légers que l'aurore soulève,
Et qu'avec la rosée on voit s'évanouir.
LA MUSE
Qu'aviez-vous donc, ô mon poète !
Et quelle est la peine secrète
Qui de moi...
Alfred de MUSSET (1810-1857) (Recueil : Premières poésies) - Madrid
Madrid, princesse des Espagnes,
Il court par tes mille campagnes
Bien des yeux bleus, bien des yeux noirs.
La blanche ville aux sérénades,
Il passe par tes promenades
Bien des petits pieds tous les soirs.
Madrid, quand tes taureaux bondissent,
Bien des mains blanches applaudissent,
Bien des écharpes sont en jeux.
Par tes belles nuits étoilées,
Bien des senoras long voilées
Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Premiers poèmes) - C'était l'automne...et les feuilles tombaient toujours
L'ANGÉLUS sonnait, et l'enfant sur sa couche de douleur
souffrait d'atroces maux ; il avait à peine quinze ans, et les
froids autans contribuaient beaucoup à empirer son mal.
Mais pourtant sa mère qui se lamentait au pied du
lit, l'attristait encore plus profondément et augmentait en
quelque sorte sa douleur.
Soudain, joignant ses...
Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Motifs poétiques) - Qu'elle est triste en Octobre avec sa voix pourprée
Qu'elle est triste en Octobre avec sa voix pourprée
La Vesprée !
Ses funéraires los enamourent les choses
Trop moroses.
En chambre rose et blanche une vierge repose
Blanche et rose.
Et le hameau se tait. Les bergers qui reviennent
Se souviennent
Dans la marche...
Anna de NOAILLES (1876-1933) (Recueil : Le coeur innombrable) - Bittô
Le bourdonnant été, doré comme du miel,
Parfumé de citrons, de résine et de menthe,
Balance au vent sucré son rêve sensuel
Et baigne son visage au clair de l'eau dormante.
Les pesants papillons ont alangui les fleurs,
Le cytise odorant et la belle mélisse
Infusent doucement dans la grande chaleur,
Le soleil joue...
Anna de NOAILLES (1876-1933) (Recueil : Poèmes de l'amour) - Il n'est pas un instant
Il n'est pas un instant où près de toi couchée
Dans la tombe ouverte d'un lit,
Je n'évoque le jour où ton âme arrachée
Livrera ton corps à l'oubli. [...]
Quand ma main sur ton coeur pieusement écoute
S'apaiser le feu du combat,
Et que ton sang reprend paisiblement sa route,
Et que tu respires plus...
Anna de NOAILLES (1876-1933) (Recueil : Le coeur innombrable) - Paroles à la lune
La lune, dites-nous si c'est votre plaisir,
Ô lune cajoleuse !
Que les hommes se plient au gré de vos désirs
Comme la mer houleuse,
Est-ce votre vouloir que ceux qui tout le jour
Furent doux et tranquilles,
Succombent dans le soir au péché de l'amour
Par les champs et les villes ?
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Autres vers) - Saintes femmes
Quelle étoile nous vit donc naître, nous qui sommes
Les voleuses de vos coeurs charmants, Enfants-rois ?
C'est nous qui vous faisons la cour, ô jeunes hommes,
Et vos légèretés nous sont d'atroces croix.
En nous rien des yeux verts de l'amante fatale
Par sa jupe épandue en mare de sang noir.
Rien des beautés faisant...
Clovis Hesteau de NUYSEMENT (1550-16xx) - Or que le grand flambeau qui redore les Cieux
Or que le grand flambeau qui redore les Cieux
Se plonge sous les eaux, s'opposant à nos yeux
Le ténébreux repli d'une courtine brune,
J'errerai par l'obscur dans l'épaisseur des bois,
Et redoublant le son de ma mourante voix,
Je me plaindrai au ciel de ma triste infortune.
Premier...
Marc de PAPILLON DE LASPHRISE (1555-1599) (Recueil : L'Amour passionnée de Noémie) - Ô belle Noémie, approche, embrasse-moi
Ô belle Noémie, approche, embrasse-moi,
Et ne m'allègue plus ma sainte ardeur éprise,
Disant que je m'en aille à Théophile exquise
A qui j'offris mes voeux premièrement qu'à toi.
Je me fâche vraiment de ce double renvoi
Qui fraude les loyers de ma brave entreprise :
Le grand Prince use...
Marc de PAPILLON DE LASPHRISE (1555-1599) (Recueil : L'Amour passionnée de Noémie) - Qu'en dites-vous, mon Coeur ? Je vous prie de le dire
Qu'en dites-vous, mon Coeur ? Je vous prie de le dire.
Quoi ? vous rêvez, ce semble, ô quelle étrange humeur !
Mais ce beau teint changeant m'avant-court un bonheur,
Et ce vent tremblotant qui doucement soupire.
Las ! ce bel oeil baissé, dont le jour...
Antoine-Pierre-Augustin de PIIS (1755-1832) - Harmonie imitative de la langue française
[...] A l'instant qu'on l'appelle, arrivant plein d'audace,
Au haut de l'alphabet l'A s'arroge sa place,
Alerte, agile, actif, avide d'apparat,
Tantôt, à tout hasard, il marche avec éclat ;
Tantôt d'un accent grave acceptant des entraves,
Il a dans son pas lent l'allure des esclaves,
A s'adonner au mal quand il est résolu,
Avide, atroce, affreux, arrogant, absolu,
Il attroupe, il...
Pierre QUILLARD (1864-1912) (Recueil : La lyre héroïque et dolente) - L'automne a dénudé...
L'automne a dénudé les glèbes et le soir.
Un soir d'exil et de mains désunies,
S'approche à l'horizon des plaines infinies,
Roi dévêtu de pourpre et spolié d'espoir.
Ô marcheur aux pieds nus et las qui viens t'asseoir
Sans compagnon, parmi les landes défleuries,
Près des eaux mornes, quelles mêmes agonies
Jean RACINE (1639-1699) (Recueil : Cantiques spirituels) - Sur les vaines occupations des gens du siècle
Quel charme vainqueur du monde
Vers Dieu m'élève aujourd'hui ?
Malheureux l'homme, qui fonde
Sur les hommes son appui.
Leur gloire fuit, et s'efface
En moins de temps que la trace
Du vaisseau qui fend les mers,
Ou de la flèche rapide,
Qui loin de l'oeil qui la guide
Cherche l'oiseau dans...
Jean RICHEPIN (1849-1926) (Recueil : La chanson des gueux) - Le bouc aux enfants
Sous bois, dans le pré vert dont il a brouté l'herbe,
Un grand bouc est couché, pacifique et superbe.
De ses cornes en pointe, aux noeuds superposés,
La base est forte et large et les bouts sont usés ;
Car le combat jadis était son habitude.
Le poil, soyeux à l'oeil, mais au toucher plus...
Rainer Maria RILKE (1875-1926) (Recueil : Vergers) - C'est le paysage longtemps ...
C'est le paysage longtemps, c'est une cloche,
c'est du soir la délivrance si pure -;
mais tout cela en nous prépare l'approche
d'une nouvelle, d'une tendre figure ...
Ainsi nous vivons dans un embarras très étrange
entre l'arc lointain et la trop pénétrante flèche :
entre le monde trop vague pour saisir l'ange...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Les douaniers
Ceux qui disent : Cré Nom, ceux qui disent macache,
Soldats, marins, débris d'Empire, retraités,
Sont nuls, très nuls, devant les Soldats des Traités
Qui tailladent l'azur frontière à grands coups d'hache.
Pipe aux dents, lame en main, profonds, pas embêtés,
Quand l'ombre bave aux bois comme un mufle de vache,
Ils s'en vont, amenant leurs dogues à l'attache,
Exercer nuitamment leurs...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Les étrennes des orphelins
I
La chambre est pleine d'ombre ; on entend vaguement
De deux enfants le triste et doux chuchotement.
Leur front se penche, encore alourdi par le rêve,
Sous le long rideau blanc qui tremble et se soulève...
- Au dehors les oiseaux se rapprochent frileux ;
Leur aile s'engourdit sous le ton gris des cieux ;
Et la nouvelle Année,...
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - Le miroir est l'amour, l'âme-soeur de la chambre
Le miroir est l'amour, l'âme-soeur de la chambre
Où tout d'elle : le lustre en fleur, les bahuts vieux,
La statuette au dos de bronze qui se cambre,
Se réfléchit en un hymen silencieux.
Car l'amour n'est-ce pas n'être plus seul et n'est-ce
Pas se doubler par un autre meilleur que soi ?
Georges RODENBACH (1855-1898) (Recueil : Le règne du silence) - Quand on rentre chez soi, délivré de la rue
Quand on rentre chez soi, délivré de la rue,
Aux fins d'automne où, gris cendré, le soir descend
Avec une langueur qu'il n'a pas encore eue,
La chambre vous accueille alors tel qu'un absent...
Un absent cher, depuis longtemps séparé d'elle,
Dont le visage aimé dormait dans le miroir ;
Ô chambre...
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