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présent.
Jean AUVRAY (1590-1630) - À une laide amoureuse de l'auteur
Un oeil de chat-huant, des cheveux serpentins,
Une trogne rustique à prendre des copies,
Un nez qui au mois d'août distille les roupies,
Un ris sardonien à charmer les lutins,
Une bouche en triangle, où comme à ces mâtins
Hors oeuvre on voit pousser de longues dents pourries,
Une lèvre chancreuse à baiser les furies,
Jean AUVRAY (1590-1630) - La jalousie
Poètes, peintres parlants, que vous sert de nous feindre,
Peintres, poètes muets, que vous sert de nous peindre
Des feux, des fouets, des fers, des vaisseaux pleins de trous,
Des rages, des fureurs, des lieux épouvantables :
Pour exprimer l'horreur des enfers effroyables,
Est-il enfer semblable à celui des jaloux ?
L'aigle de Prométhée, les fouets des Euménides,
Les vaisseaux défoncés...
Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : Les Tragiques) - Tu vois, juste vengeur, les fleaux de ton Eglise
" Tu vois, juste vengeur, les fleaux de ton Eglise,
Qui, par eux mise en cendre et en masure mise,
A, contre tout espoir, son espérance en toy,
Pour son retranchement, le rempart de la foy.
Tes ennemis et nous sommes esgaux en vice,
Si, juge, tu te...
Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : Poésies diverses) - Sus ! que mon âme donc aille servir son âme
Sus ! que mon âme donc aille servir son âme
Et que ce corps ne soit inutile à sa dame !
Premièrement je prie à mains jointes les dieux
Émus de mon ardeur, qu'ils fassent de mes yeux
Deux brillants diamants sur qui la molle audace
Du poinçon acéré ne laisse aucune trace,
Non...
Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : Poésies religieuses) - Pseaume troisième
Dieu quel amas herissé de mutins, quel peuple ramassé !
Ô que de folles rumeurs, et que de vaines fureurs !
Ils ont dit : Cet homme est misérable, le pauvre ne sent prest
Rien de secours de ce lieu, rien de la force de Dieu.
Mais c'est mentir à eux : Dieu des miens contre mes haineux
Est le pavois seur...
Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : Les Tragiques) - Misères
... Tout logis est exil ; les villages champêtres,
Sans portes et planchers, sans portes et fenêtres,
Font une mine affreuse, ainsi que le corps mort
Montre, en montrant les os, que quelqu'un lui fait tort.
Les loups et les renards et les bêtes sauvages
Tiennent place d'humains, possèdent les villages,
Si bien qu'en même lieu où, en paix, on eut soin
De...
Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : Les Tragiques) - Jugement (2)
... Voici la mort du ciel en l'effort douloureux
Qui lui noircit la bouche et fait saigner les yeux.
Le Ciel gémit d'ahan ; tous ses nerfs se retirent ;
Ses poumons près à près sans relâche respirent.
Le Soleil vêt de noir le bel or de ses feux ;
Le bel oeil de ce monde est...
Félix ARVERS (1806-1850) - A mon ami ***
Tu sais l'amour et son ivresse
Tu sais l'amour et ses combats ;
Tu sais une voix qui t'adresse
Ces mots d'ineffable tendresse
Qui ne se disent que tout bas.
Sur un beau sein, ta bouche errante
Enfin a pu se reposer,
Et sur une lèvre mourante
Sentir la douceur enivrante
Que recèle un premier baiser…
Maître de ces...
François COPPÉE (1842-1908) (Recueil : L'exilée) - Romance
Quand vous me montrez une rose
Qui s'épanouit sous l'azur,
Pourquoi suis-je alors plus morose ?
Quand vous me montrez une rose,
C'est que je pense à son front pur.
Quand vous me montrez une étoile,
Pourquoi les pleurs, comme un brouillard,
Sur mes yeux jettent-ils leur voile ?
Quand vous me montrez une étoile,
C'est que...
François COPPÉE (1842-1908) (Recueil : Jeunes filles) - Souvenir du Danemark
A la princesse D.....
C'est un parc scandinave, aux sapins toujours verts,
Où le vent automnal courbe les fleurs d'hivers
Dans les vases de marbre ancien sur la terrasse ;
Et la vierge royale en qui revit la race
Des brumeux Suénon dont son père descend,
L'enfant blanche aux yeux clairs, la princesse du sang,
Immobile devant la balustrade antique,
Tristan CORBIERE (1845-1875) (Recueil : Les Amours jaunes) - Gente Dame
Il n'est plus, ô ma Dame,
D'amour en cape, en lame,
Que Vous ! ...
De passion sans obstacle,
Mystère à grand spectacle,
Que nous ! ...
Depuis les Tour de Nesle
Et les Château de Presle,
Temps frais,
Où l'on couchait en Seine
Les galants, pour leur peine...
- Après. -
Quand vous êtes Frisette,
Il...
Tristan CORBIERE (1845-1875) (Recueil : Les Amours jaunes) - Sonnet posthume
Dors : ce lit est le tien... Tu n'iras plus au nôtre.
- Qui dort dîne. - A tes dents viendra tout seul le foin.
Dors : on t'aimera bien - L'aimé c'est toujours l'Autre...
Rêve : La plus aimée est toujours la plus loin...
Dors : on t'appellera beau décrocheur détoiles !
Chevaucheur de rayons !... quand il fera...
Tristan CORBIERE (1845-1875) (Recueil : Les Amours jaunes) - Steam-boat
A une passagère.
En fumée elle est donc chassée
L'éternité, la traversée
Qui fit de Vous ma soeur d'un jour,
Ma soeur d'amour ! ...
Là-bas : cette mer incolore
Où ce qui fut Toi flotte encore...
Ici : la terre, ton écueil,
Tertre de deuil !
On t'espère là... Va légère !
Qui te bercera, Passagère?...
Pierre CORNEILLE (1606-1684) - A la Marquise
Marquise, si mon visage
A quelques traits un peu vieux,
Souvenez-vous qu'à mon âge
Vous ne vaudrez guère mieux.
Le temps aux plus belles choses
Se plaît à faire un affront,
Et saura faner vos roses
Comme il a ridé mon front.
Le même cours des planètes
Règle nos jours et nos nuits
On m'a vu ce que vous êtes;
Pierre CORNEILLE (1606-1684) - Au Roy
Est-il vrai, grand Monarque, et puis-je me vanter
Que tu prennes plaisir à me ressusciter ;
Qu'au bout de quarante ans Cinna, Pompée, Horace,
Reviennent à la mode et retrouvent leur place,
Et que l'heureux brillant de mes jeunes rivaux
N'ôte point leur vieux lustre à mes premiers travaux ?
Achève. Les derniers n'ont rien qui dégénère.
Rien qui les fasse croire enfants d'un autre père ;
Gaston COUTÉ (1880-1911) - Chanson de Messidor
Dame ! vois-tu les grands blés d'or
Sous les couchants de Messidor
Saillir longs et droits de la glèbe.
Ils ne sont pas encor si longs
Que les flots de tes cheveux blonds
Où je cache mon front d'éphèbe.
Dame ! écoute la voix du vent
Dont l'aile caresse en rêvant
Une par une chaque tige....
Gaston COUTÉ (1880-1911) - L'aveu
(Sonnet)
A ma dame.
Ton âme avait alors la blancheur des grands lys
Que berce la chanson des vents rasant la terre ;
L'Amour était encor pour toi tout un mystère,
Et la sainte candeur te drapait dans les plis
De sa robe... Ce fut par les bois reverdis,
A l'heure où dans le ciel perce...
Gaston COUTÉ (1880-1911) - Valse mystique
A mon ami Abel Renault.
Le soir, quand paraît la première étoile,
Les coeurs de tous ceux qui sont morts d'amour
Viennent vers la terre et fendent le voile
Qui les cache aux yeux des vivants, le jour.
Alors, dans la nuit brune et fantastique,
Leur sang meurtri pleut et retombe en pleurs
Sur l'herbe, troublant la mélancolique...
Octave CRÉMAZIE (1827-1879) - Les Morts
O morts ! dans vos tombeaux vous dormez solitaires,
Et vous ne portez plus le fardeau des misères
Du monde où nous vivons.
Pour vous le ciel n'a plus d'étoiles ni d'orages,
Le printemps, de parfums, l'horizon, de nuages,
Le soleil, de rayons.
Immobiles et froids dans la fosse profonde,
Vous ne demandez pas si les échos du monde
Sont tristes ou joyeux ;
Pierre de CROIX (1539-1614) (Recueil : Le Miroir de l'Amour divin) - Si tu es Tout en tout, des Essences l'essence
Si tu es Tout en tout, des Essences l'essence,
L'estre seul absolu par qui tous estres sont,
Si tout ce qui se meut au clos de ce grand rond
Se meut souz le ressort de ta sainte ordonnance,
Plus, si tu as empreint ton seel de...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - A une chatte
Chatte blanche, chatte sans tache,
Je te demande, dans ces vers,
Quel secret dort dans tes yeux verts,
Quel sarcasme sous ta moustache.
Tu nous lorgnes, pensant tout bas
Que nos fronts pâles, que nos lèvres
Déteintes en de folles fièvres,
Que nos yeux creux ne valent pas
Ton museau que ton nez termine,...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - Aquarelle
A Henry Cros.
Au bord du chemin, contre un églantier,
Suivant du regard le beau cavalier
Qui vient de partir, Elle se repose,
Fille de seize ans, rose, en robe rose.
Et l'Autre est debout, fringante. En ses yeux
Brillent les éclairs d'un rêve orgueilleux...
Diane mondaine à la fière allure,
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le collier de griffes) - Ballade des souris
Où trouver la côte et la mer
Groënland, Afrique, Islande, Espagne,
Où je pourrais m'en aller fier,
Moi qui n'ai pas trouvé mon pair ?
J'ai la misère pour compagne
Et dans l'appartement désert
On n'entend pas un souffle d'air.
Les souris sont à la campagne.
Mais par ce temps de pain très cher
Où l'on perd le...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le collier de griffes) - Caresse
Tu m'as pris jeune, simple et beau,
Joyeux de l'aurore nouvelle ;
Mais tu m'as montré le tombeau
Et tu m'as mangé la cervelle.
Tu fleurais les meilleurs jasmins,
Les roses jalousaient ta joue ;
Avec tes deux petites mains
Tu m'as tout inondé de boue.
Le soleil éclairait mon front,
La lune révélait ta forme ;
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - Excuse
Aux arbres il faut un ciel clair,
L'espace, le soleil et l'air,
L'eau dont leur feuillage se mouille.
Il faut le calme en la forêt,
La nuit, le vent tiède et discret
Au rossignol, pour qu'il gazouille.
Il te faut, dans les soirs joyeux,
Le triomphe ; il te faut des yeux
Eblouis de ta...
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