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EXEMPLES DE RECHERCHE
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présent.
Emile NELLIGAN (1879-1941) (Recueil : Motifs poétiques) - Le voyageur - (A mon père)
Las d'avoir visité mondes, continents, villes,
Et vu de tout pays, ciel, palais, monuments,
Le voyageur enfin revient vers les charmilles
Et les vallons rieurs qu'aimaient ses premiers ans.
Alors sur les vieux bancs au sein des soirs tranquilles,
Sous les chênes vieillis, quelques bons paysans,
Graves, fumant la pipe, auprès de leurs familles
Ecoutaient les récits...
Emile NELLIGAN (1879-1941) - Noël de vieil artiste
La bise geint, la porte bat,
Un Ange emporte sa capture.
Noël, sur la pauvre toiture,
Comme un De Profundis, s'abat.
L'artiste est mort en plein combat,
Les yeux rivés à sa sculpture.
La bise geint, la porte bat,
Un Ange emporte sa capture.
Ô Paradis ! puisqu'il tomba,
Tu...
Gérard de NERVAL (1808-1855) (Recueil : Odelettes) - Caligula - IIIème chant
César a fermé la paupière ;
Au jour doit succéder la nuit ;
Que s'éteigne toute lumière,
Que s'évanouisse tout bruit.
A travers ces arcades sombres,
Enfants aux folles passions,
Disparaissez comme des ombres,
Fuyez comme des visions.
Allez, que le caprice emporte
Chaque àme selon son désir,
Et que, close après...
Gérard de NERVAL (1808-1855) (Recueil : Poésies diverses) - Laisse-moi !
Non, laisse-moi, je t'en supplie ;
En vain, si jeune et si jolie,
Tu voudrais ranimer mon coeur :
Ne vois-tu pas, à ma tristesse,
Que mon front pâle et sans jeunesse
Ne doit plus sourire au bonheur ?
Quand l'hiver aux froides haleines
Des fleurs qui brillent dans nos plaines
Glace le sein épanoui,
Qui peut...
Anna de NOAILLES (1876-1933) (Recueil : Le coeur innombrable) - L'inquiet désir
Voici l'été encor, la chaleur, la clarté,
La renaissance simple et paisible des plantes,
Les matins vifs, les tièdes nuits, les journées lentes,
La joie et le tourment dans l'âme rapportés.
- Voici le temps de rêve et de douce folie
Où le coeur, que l'odeur du jour vient enivrer,
Se livre au tendre...
Anna de NOAILLES (1876-1933) (Recueil : Le coeur innombrable) - La jeunesse
Tout le plaisir de vivre est tenu dans vos mains,
Ô Jeunesse joyeuse, ardente, printanière,
Autour de qui tournoie l'emportement humain
Comme une abeille autour d'une branche fruitière !
Vous courez dans les champs, et le vol d'un pigeon
Fait plus d'ombre que vous sur l'herbe soleilleuse.
Vos yeux sont verdoyants, pareils à deux...
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Premiers poèmes) - L'enfant pâle
C'est la triste feuille morte
Que le vent d'octobre emporte,
C'est la lune, au front du jour,
Que nulle étoile n'escorte,
Au soleil, c'est mon amour,
L'enfant plus pâle que blanche :
Beau fruit mourant sur la branche !
Mais quand la nuit est levée
Je vois la Chère Eprouvée
Qui n'en rayonne que...
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : La Doctrine de l'amour) - Les hôtesses
Quand vous coulant au bas de vos lits d'accouchées
Après les affres du premier enfantement
Vous vous dressez enfin, vous sentant allégées
Comme un arbre où saignait un fruit mûr, lourdement ;
Que dans votre miroir, Mères, Eves maudites,
Votre ombre frêle et pâle encore du danger
Vous fait prendre en horreur nos enfances,...
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Autres vers) - Saintes femmes
Quelle étoile nous vit donc naître, nous qui sommes
Les voleuses de vos coeurs charmants, Enfants-rois ?
C'est nous qui vous faisons la cour, ô jeunes hommes,
Et vos légèretés nous sont d'atroces croix.
En nous rien des yeux verts de l'amante fatale
Par sa jupe épandue en mare de sang noir.
Rien des beautés faisant...
Jean PASSERAT (1534-1602) - Ode du premier jour de mai
Laissons le lit et le sommeil,
Cette journée :
Pour nous l'aurore au front vermeil
Est déjà née.
Or que le ciel est le plus gai
En ce gracieux mois de mai,
Aimons, mignonne;
Contentons notre ardent désir :
En ce monde n'a du plaisir
Qui ne s'en donne.
Viens, belle, viens te promener
Dans ce...
Jacques PELLETIER DU MANS (1517-1582) - Qui d'un poëte entend suivre la trace
Qui d'un poëte entend suivre la trace
En traduisant, et proprement rimer,
Ainsi qu'il faut la diction limer,
Et du françois garder la bonne grace,
Par un moyen luy conviendra qu'il face
Egale au vif la peinture estimer
L'art en tous pointz la Nature exprimer
Et d'un corps naistre un...
Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : La vertu par le chant) - Allusion aux poètes
Désireux de tenir l'été dans ma demeure
je tue un lièvre gras et l'emporte au cellier.
Le goût de la saison s'y cache tout entier
avec l'odeur de l'herbe et ses voix les meilleures.
Sans doute, ce trésor sera bientôt pillé
et comme des raisins les mouches violentes
naîtront dans sa fourrure...
Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : Notre mère la ville) - Art poétique
Je fis ce masque pour mes frères
Avec l'or que j'avais volé
(Dieu des chanteurs, ami sévère)
A ma vieille sincérité.
Que leurs dédains m'ont réjoui !
- Toute ma vie agenouillée.
Un dieu s'y est épanoui
Comme une rivière emportée.
On peut revivre ! On peut se...
Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : La visite) - Écoutez-moi si vous m'aimez
Écoutez-moi si vous m'aimez :
Je suis sauvé lorsque je chante ;
Et toi, surtout, que j'ai formé
De ma plus douce voix vivante :
Tes beaux cheveux bien éclairés
Comme le feu dans la poussière
Te font pareil aux oliviers,
Tes mains connaissent un mystère
Dont il reste de l'or aux doigts...
Si...
Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : La vertu par le chant) - Églogue désolée
Amour dont je chéris la fourrure mouillée
quand remue à ton cou ce minable ornement,
laisse-moi du beau corps que tu meus sagement
peindre la vraie image austère et dépouillée.
Je t'emporte avec moi, masque de porcelaine,
silencieux esprit de la rue en été.
Quand, écoeurante enfin par trop de chasteté,
l'odeur...
Xavier Labensky, dit Jean POLONIUS (1790-1855) - L'exil d'Apollon
Apollon dans l'exil végète sur la terre.
Dépouillé de sa gloire, il a fui loin du ciel,
Errant, comme l'aiglon qu'a rejeté son père
Loin du nid maternel.
Ah ! plaignez le destin du dieu de l'harmonie !
Des plus vils des humains il a subi la loi ;
Et celui dont l'Olympe admirait le génie...
Marcel PROUST (1871-1922) (Recueil : Poèmes) - Je contemple souvent le ciel de ma mémoire
Le temps efface tout comme effacent les vagues
Les travaux des enfants sur le sable aplani
Nous oublierons ces mots si précis et si vagues
Derrière qui chacun nous sentions l'infini.
Le temps efface tout il n'éteint pas les yeux
Qu'ils soient d'opale ou d'étoile ou d'eau claire
Beaux comme dans le...
Jean RACINE (1639-1699) (Recueil : Cantiques spirituels) - A la louange de la Charité
Les Méchants m'ont vanté leurs mensonges frivoles :
Mais je n'aime que les paroles
De l'éternelle Vérité.
Plein du feu divin qui m'inspire,
Je consacre aujourd'hui ma Lyre
A la céleste Charité.
En vain je parlerais le langage des Anges.
En vain, mon Dieu, de tes louanges
Je remplirais tout l'Univers :
Sans amour,...
Mathurin REGNIER (1573-1613) - Satire III
Sans parler, je t'entends : il faut suivre l'orage ;
Aussi bien on ne peut où choisir avantage ;
Nous vivons à tâtons et, dans ce monde ici,
Souvent avec travail on poursuit du souci ;
Car les dieux courroucés contre la race humaine
Ont mis avec les biens les sueurs et la peine.
Le monde est un berlan où tout est...
Jean RICHEPIN (1849-1926) (Recueil : La chanson des gueux) - Les vieux papillons
Un mois s'ensauve, un autre arrive.
Le temps court comme un lévrier.
Déjà le roux genévrier
A grisé la première grive.
Bon soleil, laissez-vous prier,
Faites l'aumône !
Donnez pour un sou de rayons.
Faites l'aumône
A deux pauvres vieux papillons.
La poudre d'or qui nous décore
N'a pas perdu toutes...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Bal des pendus
Au gibet noir, manchot aimable,
Dansent, dansent les paladins,
Les maigres paladins du diable,
Les squelettes de Saladins.
Messire Belzébuth tire par la cravate
Ses petits pantins noirs grimaçant sur le ciel,
Et, leur claquant au front un revers de savate,
Les fait danser, danser aux sons d'un vieux Noël !
Et...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - L'homme juste
Le Juste restait droit sur ses hanches solides :
Un rayon lui dorait l'épaule ; des sueurs
Me prirent : " Tu veux voir rutiler les bolides ?
Et, debout, écouter bourdonner les flueurs
D'astres lactés, et les essaims d'astéroïdes ?
" Par des farces de nuit ton front est épié,
Ô juste ! Il faut gagner un toit. Dis ta...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Le châtiment de Tartufe
Tisonnant, tisonnant son coeur amoureux sous
Sa chaste robe noire, heureux, la main gantée,
Un jour qu'il s'en allait, effroyablement doux,
Jaune, bavant la foi de sa bouche édentée,
Un jour qu'il s'en allait, " Oremus ", - un Méchant
Le prit rudement par son oreille benoîte
Et lui jeta des mots affreux, en arrachant
Sa chaste robe noire autour...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Derniers vers) - Michel et Christine
Zut alors, si le soleil quitte ces bords !
Fuis, clair déluge ! Voici l'ombre des routes.
Dans les saules, dans la vieille cour d'honneur,
L'orage d'abord jette ses larges gouttes.
Ô cent agneaux, de l'idylle soldats blonds,
Des aqueducs, des bruyères amaigries,
Fuyez ! plaine, déserts, prairie, horizons
Sont à la toilette rouge de l'orage !
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Ophélie
I
Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles
La blanche Ophélia flotte comme un grand lys,
Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles...
- On entend dans les bois lointains des hallalis.
Voici plus de mille ans que la triste Ophélie
Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir.
Voici plus de mille ans que sa douce...
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