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présent.
Joachim DU BELLAY (1522-1560) - L'olive
I
je ne quiers pas la fameuse couronne,
Saint ornement du Dieu au chef doré,
Ou que, du Dieu aux Indes adoré,
Le gai chapeau la tête m'environne.
Encores moins veux je que l'on me donne
Le mol rameau en Cypre décoré
Celui qui est d'Athènes honoré,
Seul je le veux, et le Ciel me l'ordonne.
O tige heureux, que la...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Muse, qui autrefois chantas la verte Olive
Muse, qui autrefois chantas la verte Olive,
Empenne tes deux flancs d'une plume nouvelle,
Et te guidant au ciel avecques plus haute aile,
Vole où est d'Apollon la belle plante vive.
Laisse, mon cher souci, la paternelle rive,
Et portant dsormais une charge plus belle,
Adore ce haut nom dont...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : L'Olive) - Ny par les bois les Driades courantes
Ny par les bois les Driades courantes,
Ny par les champs les fiers scadrons armez,
Ny par les flotz les grands vaisseaux ramez,
Ny sur les fleurs les abeilles errantes,
Ny des forestz les tresses verdoyantes,
Nv des oiseaux les corps bien emplumez,
Ny de la nuit les flambeaux allumez,
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Ô beaux cheveux d'argent mignonnement retors
Ô beaux cheveux d'argent mignonnement retors !
Ô front crêpe et serein ! et vous, face dorée !
Ô beaux yeux de cristal ! ô grand bouche honorée,
Qui d'un large repli retrousses tes deux bords !
Ô belles dents d'ébène ! ô précieux trésors,
Qui faites d'un seul ris toute âme enamourée !...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Ores, plus que jamais, me plaît d'aimer la Muse
Ores, plus que jamais, me plaît d'aimer la Muse
Soit qu'en français j'écrive ou langage romain,
Puisque le jugement d'un prince tant humain
De si grande faveur envers les lettres usé.
Donc le sacré métier où ton esprit s'amuse
Ne sera désormais un exercice vain,
Et le tardif labeur que nous promet ta...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Prélat, à qui les cieux ce bonheur ont donné
Prélat, à qui les cieux ce bonheur ont donné
D'être agrable aux rois : prélat, dont la prudence
Par les degrés d'honneur a mis en vidence
Que pour le bien public Dieu t'avait ordonné :
Prélat, sur tous prélats sage et bien fortuné,
Prélat, garde des lois et des sceaux de...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les antiquités de Rome) - Puis m'apparut une pointe aiguisée
Puis m'apparut une pointe aiguisée
D'un diamant de dix pieds en carré,
A sa hauteur justement mesuré,
Tant qu'un archer pourrait prendre visée.
Sur cette pointe une urne fut posée
De ce métal sur tous plus honoré :
Et reposait en ce vase doré
D'un grand César la cendre composée.
Aux quatre...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Quand cette belle fleur premièrement je vis
Quand cette belle fleur premièrement je vis,
Qui notre âge de fer de ses vertus redore,
Bien que sa grand' valeur je ne connusse encore,
Si fus-je en la voyant de merveille ravi.
Depuis, ayant le cours de fortune suivi,
Où le Tibre tortu de jaune se colore,
Et voyant ces...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Si la vertu, qui est de nature immortelle
Si la vertu, qui est de nature immortelle,
Comme immortelles sont les semences des cieux,
Ainsi qu'à nos esprits, se montrait à nos yeux,
Et nos sens hébétés étaient capables d'elle,
Non ceux-là seulement qui l'imaginent telle,
Et ceux auxquels le vice est un monstre odieux,
Mais on verrait encor les mêmes...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les antiquités de Rome) - Sur la croupe d'un mont je vis une fabrique
Sur la croupe d'un mont je vis une fabrique
De cent brasses de haut : cent colonnes d'un rond
Toutes de diamant ornaient le brave front :
Et la façon de l'oeuvre était à la dorique.
La muraille n'était de marbre ni de brique
Mais d'un luisant cristal, qui du sommet...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les antiquités de Rome) - Sur la rive d'un fleuve une nymphe éplorée
ur la rive d'un fleuve une nymphe éplorée,
Croisant les bras au ciel avec mille sanglots,
Accordait cette plainte au murmure des flots,
Outrageant son beau teint et sa tresse dorée :
Las, où est maintenant cette face honorée,
Où est cette grandeur et cet antique los,
Où tout l'heur et l'honneur...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les antiquités de Rome) - Tout le parfait dont le ciel nous honore
Tout le parfait dont le ciel nous honore,
Tout l'imparfait qui naît dessous les cieux,
Tout ce qui paît nos esprits et nos yeux,
Et tout cela qui nos plaisirs dévore :
Tout le malheur qui notre âge dédore,
Tout le bonheur des siècles les plus vieux,
Rome du temps de ses...
Joachim DU BELLAY (1522-1560) (Recueil : Les Regrets) - Voyant l'ambition, l'envie, et l'avarice
Voyant l'ambition, l'envie, et l'avarice,
La rancune, l'orgueil, le désir aveuglé,
Dont cet âge de fer de vices tout rouillé
A violé l'honneur de l'antique justice :
Voyant d'une autre part la fraude, la malice,
Le procès immortel, le droit mal conseillé :
Et voyant au milieu du vice déréglé
Cette royale fleur, qui ne...
Adélaïde DUFRÉNOY (1765-1825) - L'amour
Passer ses jours à désirer,
Sans trop savoir ce qu'on désire ;
Au même instant rire et pleurer,
Sans raison de pleurer et sans raison de rire ;
Redouter le matin et le soir souhaiter
D'avoir toujours droit de se plaindre,
Craindre quand on doit se flatter,
Et se flatter quand on doit craindre ;
Adorer, haïr son tourment ;
À...
Etienne DURAND (1586-1618) - J'ai passé maintes nuits à me plaire en ces larmes
J'ai passé maintes nuits à me plaire en ces larmes,
Ne trouvant rien plus doux ni plus délicieux,
Pendant qu'Amour faisait la garde avec ses armes,
De peur que le sommeil ne coulât en mes yeux.
Mais si parfois ce dieu pour t'aller voir, ma Belle,
Cessait de me garder, pendant qu'il me quittait,
Il...
Etienne DURAND (1586-1618) - Laissez couler, mes yeux, laissez couler vos pleurs
Laissez couler, mes yeux, laissez couler vos pleurs,
Donnez nouvelles eaux à leur source lassée,
Mon coeur, ouvrez la porte aux plus vives douleurs,
Ma sentence de mort vient d'être prononcée !
Cette belle qui tient mon esprit attaché
D'un lien qui me fait adorer mon servage,
Ose dire qu'aimer est commettre un péché,...
Max ELSKAMP (1862-1931) (Recueil : La chanson de la rue Saint-Paul) - A ma mère
Ô Claire, Suzanne, Adolphine,
Ma Mère, qui m'étiez divine,
Comme les Maries, et qu'enfant,
J'adorais dès le matin blanc
Qui se levait là, près de l'eau,
Dans l'embrun gris monté des flots,
Du fleuve qui chantait matines
À voix de cloches dans la bruine ;
Ô ma...
Eudore EVANTUREL (1854-1919) - Au Collège
Il mourut en avril, à la fin du carême.
C'était un grand garçon, un peu maigre et très blême,
Qui servait à la messe et chantait au salut.
On en eût fait un prêtre, un jour: c'était le but ;
Du moins, on en parlait souvent au réfectoire.
Il conservait le tiers de ses points en histoire,
Et lisait couramment le grec et le...
Eudore EVANTUREL (1854-1919) - Les Cloches de la Basilique
J'écoutais dans la paix du soir,
Sous la pâleur du ciel mystique,
Les sons pieux que laissent choir
Les cloches de la basilique.
Et j'évoquais au loin leur voix,
A la fois grave et triomphale,
Quand elles sonnaient autrefois
Les angélus de cathédrale,
Au temps heureux, trois fois béni,
Où, dès l'aube, souvent ma mère
Me retrouvait au...
Eudore EVANTUREL (1854-1919) - Soulagement
Quand je n'ai pas le coeur prêt à faire autre chose,
Je sors et je m'en vais, l'âme triste et morose,
Avec le pas distrait et lent que vous savez,
Le front timidement penché vers les pavés,
Promener ma douleur et mon mal solitaire
Dans un endroit quelconque, au bord d'une rivière,
Où je puisse enfin voir un beau soleil couchant.
O les rêves alors...
François FABIÉ (1846-1928) (Recueil : Fleurs de genêts) - Ma libellule
En te voyant toute mignonne,
Blanche dans ta robe d'azur,
Je pensais à quelque madone
Drapée en un pan de ciel pur ;
Je songeais à ces belles saintes
Que l'on voyait, du temps jadis,
Sourire sur les vitres peintes,
Montrant du doigt le paradis ;
Et j'aurais voulu, loin du monde
Qui passait...
Antoine FAVRE (1557-1624) (Recueil : Les Entretiens spirituels) - Ô nuict, heureuse nuict, plus blanche que l'aurore
Ô nuict, heureuse nuict, plus blanche que l'aurore,
Plus belle que le jour par son astre esclairé,
Qui pour nous faire voir ce Christ tant desiré
Ouvrez en même temps le ciel, la terre encore.
Chasse loing de mon coeur ce froid, qui le devore,
Et ces obscurs brouillas dont...
Anatole FRANCE (1844-1924) (Recueil : Les poèmes dorés) - A la lumière
Dans l'essaim nébuleux des constellations,
Ô toi qui naquis la première,
Ô nourrice des fleurs et des fruits, ô Lumière,
Blanche mère des visions,
Tu nous viens du soleil à travers les doux voiles
Des vapeurs flottantes dans l'air :
La vie alors s'anime et, sous ton frisson clair,
Sourit, ô fille des étoiles !
Anatole FRANCE (1844-1924) (Recueil : Les poèmes dorés) - La mort d'une libellule
Sous les branches de saule en la vase baignées
Un peuple impur se tait, glacé dans sa torpeur,
Tandis qu'on voit sur l'eau de grêles araignées
Fuir vers les nymphéas que voile une vapeur.
Mais, planant sur ce monde où la vie apaisée
Dort d'un sommeil sans joie et presque sans réveil,
Des...
Anatole FRANCE (1844-1924) (Recueil : Les poèmes dorés) - La mort
Si la vierge vers toi jette sous les ramures
Le rire par sa mère à ses lèvres appris ;
Si, tiède dans son corps dont elle sait le prix,
Le désir a gonflé ses formes demi-mûres ;
Le soir, dans la forêt pleine de frais murmures,
Si, méditant d'unir vos chairs et vos esprits,
Vous...
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