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présent.
Jules BARBEY D'AUREVILLY (1807-1889) (Recueil : Poussières) - Te souviens-tu ?...
A Mademoiselle Marthe Brandès.
Te souviens-tu du soir, où près de la fenêtre
Ouverte d'un salon plein de joyeux ébats,
Tu n'avais pas seize ans... les avais-tu ?... Peut-être ?
Sous le rideau tombé, nous nous parlions tout bas ?...
Ce n'était pas l'amour que t'exprimait ma bouche,
Mon coeur était trop vieux, trop glacé,...
Jules BARBEY D'AUREVILLY (1807-1889) (Recueil : Poussières) - Les nénuphars
A la baronne H. de B.
Nénuphars blancs, ô lys des eaux limpides,
Neige montant du fond de leur azur,
Qui, sommeillant sur vos tiges humides,
Avez besoin, pour dormir, d'un lit pur ;
Fleurs de pudeur, oui ! vous êtes trop fières
Pour vous laisser cueillir... et vivre après.
Nénuphars blanc, dormez sur vos rivières,
Jules BARBEY D'AUREVILLY (1807-1889) (Recueil : Poussières) - La Maîtresse rousse
Je pris pour maître, un jour, une rude Maîtresse,
Plus fauve qu'un jaguar, plus rousse qu'un lion !
Je l'aimais ardemment, - âprement, - sans tendresse,
Avec possession plus qu'adoration !
C'était ma rage, à moi ! la dernière folie
Qui saisit, - quand, touché par l'âge et le malheur,
On sent au fond de soi la jeunesse finie......
Jules BARBEY D'AUREVILLY (1807-1889) (Recueil : Poussières) - La haine du soleil
A Mademoiselle Louise Read.
Un soir, j'étais debout, auprès d'une fenêtre...
Contre la vitre en feu j'avais mon front songeur,
Et je voyais, là-bas, lentement disparaître
Un soleil embrumé qui mourait sans splendeur !
C'était un vieux soleil des derniers soirs d'automne,
Globe d'un rouge épais, de chaleur épuisé,
Qui ne faisait baisser le...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Odes funambulesques) - La voyageuse
A Caroline Letessier
I
Au temps des pastels de Latour,
Quand l'enfant-dieu régnait au monde
Par la grâce de Pompadour,
Au temps des beautés sans seconde ;
Au temps féerique où, sans mouchoir,
Sur les lys que Lancret dessine
Le collier de taffetas noir
Lutte avec la...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Le sang de la coupe) - La Toison d'Or
I
Je vois au grand soleil tes cheveux insolents
Rayonner et frémir, dignes d'un chant lyrique.
Jaunes comme l'arc d'or de la nymphe homérique,
Ils courent sur ton sein par de hardis élans.
Et l'ivoire qui mord leurs anneaux ruisselants,
Avant de contenir cette extase féerique
Arrêterait plutôt les fleuves d'Amérique
Où...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Le sang de la coupe) - La nuit
A cette heure où les coeurs, d'amour rassasiés,
Flottent dans le sommeil comme de blanches voiles,
Entends-tu sur les bords de ce lac plein d'étoiles
Chanter les rossignols aux suaves gosiers ?
Sans doute, soulevant les flots extasiés
De tes cheveux touffus et de tes derniers voiles,
Les coussins attiédis, les draps aux fines toiles
Baisent...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Les cariatides) - La chanson de ma mie
L'eau, dans les grands lacs bleus
Endormie,
Est le miroir des cieux :
Mais j'aime mieux les yeux
De ma mie.
Pour que l'ombre parfois
Nous sourie,
Un oiseau chante au bois :
Mais j'aime mieux la voix
De ma mie.
La rosée, à la fleur
Défleurie
Rend sa vive couleur :
Mais j'aime...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Odes funambulesques) - L'amour à Paris
Fille du grand Daumier ou du sublime Cham,
Toi qui portes du reps et du madapolam,
O Muse de Paris ! toi par qui l'on admire
Les peignoirs érudits qui naissent chez Palmyre,
Toi pour qui notre siècle inventa les corsets
A la minute, amour du puff et du succès !
Toi qui chez la comtesse...
Théodore de BANVILLE (1823-1891) (Recueil : Odes funambulesques) - Ballade de la vraie sagesse
Mon bon ami, poëte aux longs cheveux,
Joueur de flûte à l'humeur vagabonde,
Pour l'an qui vient je t'adresse mes voeux :
Enivre-toi, dans une paix profonde,
Du vin sanglant et de la beauté blonde.
Comme à Noël, pour faire réveillon
Près du foyer en flamme, où le grillon
Chante à mi-voix pour charmer ta paresse,
Toi, vieux Gaulois et...
Jean-Antoine de BAÏF (1532-1589) (Recueil : Amours de Méline) - Metz moy au bord d'ou le soleil se lève
Metz moy au bord d'ou le soleil se léve,
Ou pres de l'onde ou sa flamme s'esteint,
Metz moy aux lieux que son rayon n'ateint,
Ou sur le sable ou sa torche est trop gréve.
Metz moy en joye ou douleur longue ou breve,
Liberté franche, ou servage...
Jean-Antoine de BAÏF (1532-1589) (Recueil : Amours de Méline) - Mets-moi dessus la mer d'où le soleil se lève
Mets-moi dessus la mer d'où le soleil se lève,
Ou près du bord de l'onde où sa flamme s'éteint ;
Mets-moi au pays froid, où sa chaleur n'atteint,
Ou sur les sablons cuits que son chaud rayon grève ;
Mets-moi en long ennui, mets-moi en joie brève,
En franche liberté,...
Théodore Agrippa d' AUBIGNÉ (1552-1630) (Recueil : Les Tragiques) - Jugement (1)
Enfants de vanité, qui voulez tout poli,
qui le style saint ne semble assez joli,
Qui voulez tout coulant, et coulez périssables
Dans l'éternel oubli, endurez mes vocables
Longs et rudes ; et, puisque les oracles saints
Ne vous émeuvent pas, aux philosophes vains
Vous trouverez encore, en doctrine cachée,
La résurrection par leurs écrits prêchée.
Félix ARVERS (1806-1850) (Recueil : Mes heures perdues) - Sonnet à mon ami R...
J'avais toujours rêvé le bonheur en ménage,
Comme un port où le cœur, trop longtemps agité,
Vient trouver, à la fin d'un long pèlerinage,
Un dernier jour de calme et de sérénité.
Une femme modeste, à peu près de mon âge
Et deux petits enfants jouant à son côté ;
Un cercle peu nombreux d'amis du voisinage,
Félix ARVERS (1806-1850) - A mon ami ***
Tu sais l'amour et son ivresse
Tu sais l'amour et ses combats ;
Tu sais une voix qui t'adresse
Ces mots d'ineffable tendresse
Qui ne se disent que tout bas.
Sur un beau sein, ta bouche errante
Enfin a pu se reposer,
Et sur une lèvre mourante
Sentir la douceur enivrante
Que recèle un premier baiser…
Maître de ces...
François COPPÉE (1842-1908) (Recueil : Les mois) - Novembre
Captif de l'hiver dans ma chambre
Et las de tant d'espoirs menteurs,
Je vois dans un ciel de novembre,
Partir les derniers migrateurs.
Ils souffrent bien sous cette pluie ;
Mais, au pays ensoleillé,
Je songe qu'un rayon essuie
Et réchauffe l'oiseau mouillé.
Mon âme est comme une fauvette
Triste sous un ciel pluvieux ;
Tristan CORBIERE (1845-1875) (Recueil : Les Amours jaunes) - Elizir d'Amor
Tu ne me veux pas en rêve,
Tu m'auras en cauchemar !
T'écorchant au vif, sans trêve,
- Pour moi.., pour l'amour de l'art.
- Ouvre : je passerai vite,
Les nuits sont courtes, l'été...
Mais ma musique est maudite,
Maudite en l'éternité !
J'assourdirai les recluses,
Ereintant à coups de pieux,
Les Neuf et les autres...
Pierre CORNEILLE (1606-1684) - Au Roy
Est-il vrai, grand Monarque, et puis-je me vanter
Que tu prennes plaisir à me ressusciter ;
Qu'au bout de quarante ans Cinna, Pompée, Horace,
Reviennent à la mode et retrouvent leur place,
Et que l'heureux brillant de mes jeunes rivaux
N'ôte point leur vieux lustre à mes premiers travaux ?
Achève. Les derniers n'ont rien qui dégénère.
Rien qui les fasse croire enfants d'un autre père ;
Pierre CORNEILLE (1606-1684) - Epitaphe sur la mort de damoiselle Elisabeth Ranquet
Ne verse point de pleurs sur cette sépulture,
Passant ; ce lit funèbre est un lit précieux,
Où gît d'un corps tout pur la cendre toute pure ;
Mais le zèle du coeur vit encore en ces lieux.
Avant que de payer le droit de la nature,
Son âme, s'élevant au-delà de ses yeux,
Avait au Créateur uni...
Gaston COUTÉ (1880-1911) - Renouveau
Ben oui, notre amour était mort
Sous les faux des moissons dernières,
(La javelle fut son suaire ...)
Ben oui, notre amour était mort,
Mais voici que je t'aime encor !
Pan pan ! pan pan ! à grands coups sourds,
Comme lorsqu'on cloue une bière,
J'ai battu les gerbes sur l'aire ;
Pan pan ! pan pan...
Gaston COUTÉ (1880-1911) - Un crêpe au bras
L'an dernier, je les vis encor
Le petit frère aimable et rose
Dans sa tunique à boutons d'or
Avec sa soeur que la chlorose
Emportait - oh ! bien doucement -
Vers la tombe muette et blanche.
Je les vis en me promenant
Sur le boulevard, le dimanche
Suivis de leur père, un monsieur
A barbiche, un vieux...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - Aquarelle
A Henry Cros.
Au bord du chemin, contre un églantier,
Suivant du regard le beau cavalier
Qui vient de partir, Elle se repose,
Fille de seize ans, rose, en robe rose.
Et l'Autre est debout, fringante. En ses yeux
Brillent les éclairs d'un rêve orgueilleux...
Diane mondaine à la fière allure,
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - Ballade du dernier amour
Mes souvenirs sont si nombreux
Que ma raison n'y peut suffire.
Pourtant je ne vis que par eux,
Eux seuls me font pleurer et rire.
Le présent est sanglant et noir ;
Dans l'avenir qu'ai-je à poursuivre ?
Calme frais des tombeaux, le soir !...
Je me suis trop hâté de vivre.
...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le collier de griffes) - Ecole buissonnière
Ma pensée est une églantine
Eclose trop tôt en avril,
Moqueuse au moucheron subtil
Ma pensée est une églantine ;
Si parfois tremble son pistil
Sa corolle s'ouvre mutine.
Ma pensée est une églantine
Eclose trop tôt en avril.
Ma pensée est comme un chardon
Piquant sous les fleurs violettes,
Un peu rude au doux abandon
Ma pensée est...
Charles CROS (1842-1888) (Recueil : Le coffret de santal) - Nocturne
A Arsène Houssaye.
Bois frissonnants, ciel étoilé,
Mon bien-aimé s'en est allé,
Emportant mon coeur désolé !
Vents, que vos plaintives rumeurs,
Que vos chants, rossignols charmeurs,
Aillent lui dire que je meurs !
Le premier soir qu'il vint ici
Mon âme fut à sa merci.
De fierté je n'eus plus souci.
...
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