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Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes tragiques) - Le calumet du Sachem
Les cèdres et les pins, les hêtres, les érables,
Dans leur antique orgueil des siècles respecté,
Haussent de toutes parts avec rigidité
La noble ascension de leurs troncs vénérables
Jusqu'aux dômes feuillus, chauds des feux de l'été.
Sous l'enchevêtrement de leurs vastes ramures
La terre fait silence aux pieds de ses vieux...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - Le combat homérique
De même qu'au soleil l'horrible essaim des mouches
Des taureaux égorgés couvre les cuirs velus,
Un tourbillon guerrier de peuples chevelus,
Hors des nefs, s'épaissit, plein de clameurs farouches.
Tout roule et se confond, souffle rauque des bouches,
Bruit des coups, les vivants et ceux qui ne sont plus,
Chars vides, étalons cabrés, flux et reflux
Des boucliers...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - Le conseil du Fakir
I
Vingt Cipayes, la main sur leurs pommeaux fourbis
Et le crâne rasé ceint du paliacate,
Gardent le vieux Nabab et la Begum d'Arkate ;
Autour danse un essaim léger de Lall-Bibis.
Le Mongol, roide et grave en ses riches habits,
Égrène un chapelet fait d'ambre de Maskate ;
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - Le soir d'une bataille
Tels que la haute mer contre les durs rivages,
À la grande tuerie ils se sont tous rués,
Ivres et haletants, par les boulets troués,
En d'épais tourbillons pleins de clameurs sauvages.
Sous un large soleil d'été, de l'aube au soir,
Sans relâche, fauchant les blés, brisant les vignes,
Longs murs d'hommes, ils ont poussé leurs sombres...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - Le sommeil du condor
Par-delà l'escalier des roides Cordillières,
Par-delà les brouillards hantés des aigles noirs,
Plus haut que les sommets creusés en entonnoirs
Où bout le flux sanglant des laves familières,
L'envergure pendante et rouge par endroits,
Le vaste Oiseau, tout plein d'une morne indolence,
Regarde l'Amérique et l'espace en silence,
Et le sombre soleil qui meurt dans ses yeux froids.
La nuit...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes tragiques) - Le suaire de Mohammed Ben-Amer-al-Mançour
Gémis, noble Yémen, sous tes palmiers si doux !
Schâmah, lamente-toi sous tes cèdres noirs d'ombre !
Sous tés immenses cieux emplis d'astres sans nombre,
Dans le sable enflammé cachant ta face sombre,
Pleure et rugis, Maghreb, père des lions roux !
Azraël a fauché de ses ailes funèbres
La fleur...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes antiques) - Médailles antiques - IV
Sur la montagne aux sombres gorges
Où nul vivant ne pénétra,
Dans les antres de Lipara
Hèphaistos allume ses forges.
Il lève, l'illustre Ouvrier,
Ses bras dans la rouge fumée,
Et bat sur l'enclume enflammée
Le fer souple et le dur acier.
Les tridents, les dards, les épées,...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes antiques) - Médailles antiques - I
Celui-ci vivra, vainqueur de l'oubli,
Par les Dieux heureux !
Sa main sûre et fine
A fait onduler sur l'onyx poli
L'écume marine.
Avec le soleil, douce, aux yeux surpris,
Telle qu'une jeune et joyeuse reine,
On voit émerger mollement Kypris
De la mer sereine.
La Déesse est nue...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - Mille ans après
L'âpre rugissement de la mer pleine d'ombres,
Cette nuit-là, grondait au fond des gorges noires,
Et tout échevelés, comme des spectres sombres,
De grands brouillards couraient le long des promontoires.
Le vent hurleur rompait en convulsives masses
Et sur les pics aigus éventrait les ténèbres,
Ivre, emportant par bonds dans les lames voraces
Les bandes de taureaux aux...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes antiques) - Niobé
Ville au bouclier d'or, favorite des Dieux,
Toi que bâtit la Lyre aux sons mélodieux,
Toi que baigne Dirkè d'une onde inspiratrice,
D'Hèraclès justicier magnanime nourrice,
Thèbes ! - Toi qui contins entre tes murs sacrés
Le Dieu né de la foudre, aux longs cheveux dorés,
Ceint de pampre, Iakkhos, qui, la lèvre rougie,
Danse, le thyrse...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes antiques) - Phidylé
(Études latines, X)
Offre un encens modeste aux Lares familiers,
Phidylé, fruits récents, bandelettes fleuries ;
Et tu verras ployer tes riches espaliers
Sous le faix des grappes mûries.
Laisse, aux pentes d'Algide, au vert pays Albain,
La brebis, qui promet une toison prochaine,
Paître cytise et thym sous l'yeuse et le chêne...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - Un coucher de soleil
Sur la côte d'un beau pays,
Par delà les flots Pacifiques,
Deux hauts palmiers épanouis
Bercent leurs palmes magnifiques.
À leur ombre, tel qu'un Nabab
Qui, vers midi, rêve et repose,
Dort un grand tigre du Pendj-Ab,
Allongé sur le sable rose ;
Et, le long des fûts lumineux,
Comme au paradis des genèses,
Népomucène LEMERCIER (1771-1840) - La panhypocrisiade
RABELAIS :
C'est Carême-Prenant, que l'orgueil mortifie :
Son peuple, ichtyophage, efflanqué, vaporeux,
A l'oreille qui tinte et l'esprit rêve-creux.
Envisage non loin ces zélés Papimanes,
Qui, sur l'amour divin, sont plus forts que des ânes,
Et qui, béats fervents, engraissés de tous biens,
Rôtissent mainte andouille et maints luthériens.
Ris de la nation des moines gastrolâtres :
Antoine-Marin LEMIERRE (1733-1793) - Les jardins
J'aime la profondeur des antiques forêts,
La vieillesse robuste et les pompeux sommets
Des chênes dont, sans nous, la nature et les âges
Si haut sur notre tête ont cintré les feuillages.
On respire en ces bois sombres, majestueux,
Je ne sais quoi d'auguste et de religieux :
C'est sans doute l'aspect de ces lieux de mystère,
C'est leur profond silence et...
Nicolas-Germain LÉONARD (1744-1793) - Les regrets
Pourquoi ne me rendez-vous pas
Les doux instants de ma jeunesse ?
Dieux puissants ! ramenez la course enchanteresse
De ce temps qui s'enfuit dans la nuit du trépas !
Mais quelle ambition frivole !
Ah ! dieux ! si mes désirs pouvaient être entendus,
Rendez-moi donc aussi le plaisir qui s'envole
Et les amis que j'ai perdus !
Campagne d'Arpajon ! solitude riante
Jean LORRAIN (1855-1906) (Recueil : L'ombre ardente) - Devant un cranach
Sous un grand chaperon de peluche écarlate,
Un clair escoffion brodé de perles rondes
Enserre un front de vierge aux courtes mèches blondes,
Une vierge à la fois féroce et délicate.
Des chaînons ciselés, des colliers, vieux ors mats
Bossués de saphirs et de gemmes sanglantes,
Étreignent un cou mince aux inclinaisons lentes,
Jaillissant comme un lys...
Jean LORRAIN (1855-1906) (Recueil : L'ombre ardente) - Devant un Frantz Halls
Dans un corps baleiné, renflé comme un ciboire,
Tout de satins crémeux et d'opaques velours,
C'est une dame étrange aux traits heurtés et courts,
D'une laideur fantasque et rare de grimoire.
En sa jupe espagnole à la fois blanche et noire
Elle a l'air de sourire aux baroques amours
Et montre avec orgueil, entre les tuyaux...
Jean LORRAIN (1855-1906) (Recueil : L'ombre ardente) - Mélusine
Les bras nus cerclés d'or et froissant le brocart
De sa robe argentée aux taillis d'aubépines,
Mélusine apparaît entre les herbes fines,
Les cheveux révoltés, saignante et l'oeil hagard.
La splendeur de sa gorge éblouit le regard
Et l'émail de ses dents a des clartés divines ;
Mais Mélusine est folle et fait dans les ravines
Paître au pied des sapins la...
Jean LORRAIN (1855-1906) (Recueil : L'ombre ardente) - Relent d'amour
Beauté tragique et vénéneuse,
Genèvre, Ô pale empoisonneuse
Dont les refus lents et savants
M'ont appris l'amère ironie
Des vains désirs à l'agonie
De l'amour même survivants,
Je hais et maudis ta mémoire,
Coupe d'or où ne veut plus boire
Mon coeur las, altéré d'oubli.
Déjà lointaine comme un...
François de MALHERBE (1555-1628) - A la reine mère du roi pendant sa régence
Objet divin des âmes et des yeux,
Reine, le chef-d'oeuvre des cieux :
Quels doctes vers me feront avouer
Digne de te louer ?
Les monts fameux des vierges, que je sers
Ont-ils des fleurs en leurs déserts,
Qui s'efforçant d'embellir ta couleur,
Ne ternissent la leur ?
Le Thermodon a su seoir...
François de MALHERBE (1555-1628) - Il n'est rien de si beau ...
Il n'est rien de si beau comme Caliste est belle :
C'est une oeuvre où Nature a fait tous ses efforts :
Et notre âge est ingrat qui voit tant de trésors,
S'il n'élève à sa gloire une marque éternelle.
La clarté de son teint n'est pas chose mortelle :
Le baume est dans sa bouche, et les...
François de MALHERBE (1555-1628) - Laisse-moi ...
Laisse-moi raison importune,
Cesse d'affliger mon repos,
En me faisant mal à propos
Désespérer de ma fortune :
Tu perds temps de me secourir,
Puisque je ne veux point guérir.
Si l'amour en tout son empire,
Au jugement des beaux esprits,
N'a rien qui ne quitte le prix
A celle pour qui je soupire,
D'où vient que tu me veux ravir
L'aise que...
François de MALHERBE (1555-1628) - Pour les pairs de France, assaillants au combat de barrière
Et quoi donc ? la France féconde
En incomparables guerriers,
Aura jusqu'aux deux bouts du monde
Planté des forêts de lauriers,
Et fait gagner à ses armées
Des batailles si renommées,
Afin d'avoir cette douleur
D'ouïr démentir ses victoires,
Et nier ce que les histoires
Ont publié de sa valeur ?
Tant de fois le...
Stéphane MALLARME (1842-1898) - Les fenêtres
Las du triste hôpital, et de l'encens fétide
Qui monte en la blancheur banale des rideaux
Vers le grand crucifix ennuyé du mur vide,
Le moribond sournois y redresse un vieux dos,
Se traîne et va, moins pour chauffer sa pourriture
Que pour voir du soleil sur les pierres, coller
Les poils blancs et les os de la maigre figure
Aux fenêtres qu'un beau...
Stéphane MALLARME (1842-1898) (Recueil : Autres poèmes) - Rêve antique
Elle est dans l'atrium la blonde Lycoris
Sous un flot parfumé mollement renversée.
Comme un saule jauni s'épand sous la rosée,
Ses cheveux sur son sein pleuvent longs et fleuris.
Dans les roseaux, vis-tu, sur un fleuve bleuâtre,
Le soir, glisser le front de la pâle Phoebé ?
- Elle dort dans son bain et sa...
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