LE SITE D'AIDE À LA DISSERTATION ET AU COMMENTAIRE DE TEXTE EN FRANCAIS
EXEMPLES DE RECHERCHE
Saisissez vos mots-clés séparés par des espaces puis cochez les rubriques dans lesquelles rechercher.
Enfin choisissez le mode de recherche. "ET" signifie que tous les mots-clés doivent être trouvés et "OU" signife qu'un des mots-clés doit être
présent.
Antoine FAVRE (1557-1624) (Recueil : Les Entretiens spirituels) - Ce n'est pas sans raison, que l'homme on accompare
Ce n'est pas sans raison, que l'homme on accompare
A l'arbre renversé, dont la racine en haut
La cyme tend en bas, puisque tousjours il faut
Qu'il ait son centre au Ciel, qu'il ait son Dieu pour phare.
Comme de son tresor vit le coeur de l'avare,
Et...
Jean-Pierre Claris de FLORIAN (1755-1794) (Recueil : Fables) - La fable et la vérité
La vérité, toute nue,
Sortit un jour de son puits.
Ses attraits par le temps étaient un peu détruits ;
Jeune et vieux fuyaient à sa vue.
La pauvre vérité restait là morfondue,
Sans trouver un asile où pouvoir habiter.
A ses yeux vient se présenter
La fable, richement vêtue,
Portant plumes et diamants,
La plupart faux, mais très brillants.
Jean-Pierre Claris de FLORIAN (1755-1794) (Recueil : Fables) - Le chien et le chat
Un chien vendu par son maître
Brisa sa chaîne, et revint
Au logis qui le vit naître.
Jugez de ce qu'il devint
Lorsque, pour prix de son zèle,
Il fut de cette maison
Reconduit par le bâton
Vers sa demeure nouvelle.
Un vieux chat, son compagnon,
Voyant sa surprise extrême,
En passant lui dit ce mot :
Tu croyais donc,...
Anatole FRANCE (1844-1924) (Recueil : Idylles et légendes) - La part de Madeleine
L'ombre versait au flanc des monts sa paix bénie,
Le chemin était bleu, le feuillage était noir,
Et les palmiers tremblaient d'amour au vent du soir.
L'enfant de Magdala, la fleur de Béthanie,
Gémissait dans la pourpre et l'azur des coussins.
Le grand épervier d'or des femmes étrangères
Agrafait sur son front les étoffes légères ;...
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908) (Recueil : La Légende d'un peuple) - La forêt
Chênes au front pensif, grands pins mystérieux,
Vieux troncs penchés au bord des torrents furieux,
Dans votre rêverie éternelle et hautaine,
Songez-vous quelquefois à l'époque lointaine
Où le sauvage écho des déserts canadiens
Ne connaissait encor que la voix des Indiens
Qui, groupés sous l'abri de vos branches compactes,
Mêlaient leurs chants de guerre au bruit des cataractes ?
Louis-Honoré FRÉCHETTE (1839-1908) (Recueil : Oiseaux de neige) - Le Saguenay
Cela forme deux rangs de massifs promontoires,
Gigantesque crevasse ouverte, aux premiers jours,
Par quelque cataclysme, et qu'on croirait toujours
Prête à se refermer ainsi que des mâchoires.
Au pied de caps à pic dressés comme des tours,
Le Saguenay profond roule ses ondes noires ;
Parages désolés pleins de mornes histoires,
Fleuve mystérieux...
François-Xavier GARNEAU (1809-1866) - Le Voltigeur. Souvenir de Châteauguay (1831)
Sombre et pensif, debout sur la frontière,
Un Voltigeur allait finir son quart ;
L'astre du jour achevait sa carrière,
Un rais au loin argentait le rempart.
Hélas, dit-il, quelle est donc ma consigne ?
Un mot anglais que je ne comprends pas :
Mon père était du pays de la vigne,
Mon poste, non, je ne te laisse pas.
Robert GARNIER (1535-1601) - Elégie sur la mort de Ronsard
... Adieu, mon cher Ronsard ; l'abeille est votre tombe
Fasse toujours son miel ;
Que le baume arabic à tout jamais y tombe,
Et la manne du ciel.
Le laurier y verdisse avecque le lierre
Et le mirthe amoureux ;
Riche en mille boutons, de toutes parts l'enserre
Le rosier odoreux,
Le tin, le basilic, la franche marguerite,
Et notre...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - Contralto
On voit dans le Musée antique,
Sur un lit de marbre sculpté,
Une statue énigmatique
D'une inquiétante beauté.
Est-ce un jeune homme ? est-ce une femme,
Une déesse, ou bien un dieu ?
L'amour, ayant peur d'être infâme,
Hésite et suspend son aveu.
Dans sa pose malicieuse,
Elle s'étend, le dos tourné
Devant la foule curieuse,
Sur son...
Théophile GAUTIER (1811-1872) (Recueil : Emaux et camées) - L'obélisque de Luxor
Je veille, unique sentinelle
De ce grand palais dévasté,
Dans la solitude éternelle,
En face de l'immensité.
A l'horizon que rien ne borne,
Stérile, muet, infini,
Le désert sous le soleil morne,
Déroule son linceul jauni.
Au-dessus de la terre nue,
Le ciel, autre désert d'azur,
Où jamais...
Nicolas GILBERT (1750-1780) - Le poète malheureux
(extrait)
Vous que l'on vit toujours chéris de la fortune,
De succès en succès promener vos désirs,
Un moment, vains mortels, suspendez vos plaisirs :
Malheureux... ce mot seul déjà vous importune ?
On craint d'être forcé d'adoucir mes destins ?
Rassurez-vous, cruels ; environné d'alarmes,
J'appris à dédaigner vos bienfaits incertains,
Et je ne viens ici demander que des larmes.
...
Jean GODARD (1564-1630) - Muette Nuit qui de robe embrunie
Muette Nuit qui de robe embrunie
Vêtis les cieux au mantel étoilé,
Ton noir chariot soit bien vite attelé,
Jà le Soleil sa carrière a fournie.
Avance-toi pour ma joie infinie :
Flore allant voir, je veux être voilé
De ton manteau ; pour mieux être celé,
Or que je vais lui faire compagnie.
...
Jean GODARD (1564-1630) - Quand je vois ma Lucresselette
Quand je vois ma Lucresselette,
Plus mignarde qu'une perlette,
Plus belle qu'un jour gracieux,
Je pense voir une prairie,
La plus belle qui soit fleurie
Dessous le grand manteau des cieux.
Son front qui mon tourment allège,
Et qui est plus blanc que la neige,
Semble être composé de lis,
De lis sont...
Jean GOUDEZKI (1866-1934) - Invitation
Je t'attends samedi, car Alphonse Allais, car
A l'ombre, à Vaux, l'on gèle. Arrive. Oh ! la campagne !
Allons - bravo ! - longer la rive au lac, en pagne ;
Jette à temps, ça me dit, carafons à l'écart.
Laisse aussi sombrer tes déboires, et dépêche !
L'attrait (puis, sens !) : une omelette au lard nous rit,
Simon GOULART (1543-1628) (Recueil : Suite des Imitations chrestiennes) - Ô mal non mal qui doucement m'oppresses !
Ô mal non mal qui doucement m'oppresses !
Crainte asseuree, ô joyeuse douleur !
Rians souspirs, vermeillette paleur !
Coeur abatu, sans aucunes destresses !
Affections qui estes les maistresses,
Et qui servez à mon esprit vainqueur !
Raison rangee, ô bienheureux malheur
Qui m'abatant tout soudain me redresses !
Jacques GRÉVIN (1538-1570) - Délivre-moi, Seigneur, de cette mer profonde
Délivre-moi, Seigneur, de cette mer profonde
Où je vogue incertain, tire-moi dans ton port :
Environne mon coeur de ton rempart plus fort,
Et viens me défendant des soldats de ce monde :
Envoie-moi ton esprit pour y faire la ronde,
Afin qu'en pleine nuit on ne me fasse tort
Autrement, Seigneur Dieu, je vois,...
Jacques GRÉVIN (1538-1570) - Souffle dans moy, Seigneur ...
Souffle dans moy, Seigneur, souffle dedans mon âme
Une part seulement de ta saincte grandeur ;
Engrave ton vouloir au rocher de mon cueur
Pour asseurer le feu qui mon esprit enflame.
Supporte, Seigneur Dieu, l'imparfaict de ma flâme
Qui deffault trop en moy : Ren toy le seul vainqueur,
Et de ton grand pouvoir touche,...
Pierre GROGNET (15xx-1540) - Blason de la noble ville et cité de Paris
Je suis Paris, cité de renommée,
Rien ne me fault ; de Dieu suis gouvernée
Auprès des blés suis, et près des prairies,
De beaux jardins, bois et forêts fleuries ;
Dessous y a la rivière de Seine,
Laquelle on tient à un chacun bien saine.
Outre, visez le noble Parlement,
Où l'on...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : L'homme intérieur) - L'ambre, le seigle mûr, le miel plein de lumière
L'ambre, le seigle mûr, le miel plein de lumière
Dont le gâteau ressemble aux grottes de Fingal,
Comparés aux cheveux dont mon amie est fière
N'offrent pas un éclat égal.
Que mon amie heureuse auprès de moi s'endorme,
Je ne puis me lasser de voir dans son sommeil
Ses cheveux...
Maurice de GUÉRIN (1810-1839) - Glaucus
Fragment de poème
Non, ce n'est plus assez de la roche lointaine
Où mes jours, consumés à contempler les mers,
Ont nourri dans mon sein un amour qui m'entraîne
À suivre aveuglément l'attrait des flots amers.
Il me faut sur le bord une grotte profonde,
Que l'orage remplit d'écume et de clameurs,
Où, quand le dieu du jour...
Pernette du GUILLET (1520-1545) (Recueil : Rymes) - Combien de fois ai-je en moi souhaité
Combien de fois ai-je en moi souhaité
Me rencontrer sur la chaleur d'été
Tout au plus près de la claire fontaine,
Où mon désir avec cil se promène
Qui exerce en sa philosophie
Son gent esprit, duquel tant je me fie
Que ne craindrais, sans aucune maignie,
De me trouver seule...
Pernette du GUILLET (1520-1545) (Recueil : Rymes) - Heureuse est la peine
Heureuse est la peine
De qui le plaisir
À sur foi certaine
Assis son désir.
L'on peut assez en servant requérir,
Sans toutefois par souffrir acquérir
Ce que l'on pourchasse
Par trop désirer,
Dont en male grâce
Se faut retirer.
Car un tel service
Ne prétend qu'au point,
Qui par commun vice
Pernette du GUILLET (1520-1545) (Recueil : Rymes) - La fortune envieuse
La fortune envieuse,
Voyant mon jour passer,
De la nuit est joyeuse
Pour me faire penser
Vrai ce que le Ciel dit
Pour se mettre en crédit.
Mais savoir n'ai envie
Des Planètes le cours
Pour connaître ma vie,
Ayant autre discours :
Car tant que je verrai
Mon jour, je...
Francois HABERT (1508-1561) - Du coq et du renard
Le renard, par bois errant,
Va quérant,
Pour sa dent, tendre pasture,
Et si loin en la fin va,
Qu'il trouva
Le coq par mésaventure,
Le coq, de grand peur qu'il a,
S'envola.
Sur une ente haute et belle,
Disant que maistre renard
N'a pas l'art
De monter dessus icelle.
Le renard, qui l'entendit,
Lui a dit,
Pour...
Isaac HABERT (1560-1615) - A la merci des vents, des flots, et de l'orage
A la merci des vents, des flots, et de l'orage,
Je vogue sur la mer de peine et de douleur,
J'ai pour pilote amour, pour fanal le malheur,
Pour compagnon les pleurs, les regrets et la rage.
Les vents des espoirs vains m'éloignent du rivage,
L'Amour me vend aux vents et sous...
LE SITE D'AIDE À LA DISSERTATION ET AU COMMENTAIRE DE TEXTE EN LITTERATURE