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présent.
Charles-Timoléon de SIGOGNE (1560-1611) - Stances
Cheveux de couleur de bécasse,
Frisés de fort mauvaise grâce,
Pantaines* de diables errants,
Je ne veux rien de votre tresse,
Que six couples et une laisse,
Pour conduire mes chiens courants.
Beau teint de couleur de châtagne
Tributaire du roi d'Espagne,
Tu m'eusses peut-être attrapé,
Sans que ta peau, jaune et lissée,
Semble une levrette...
René-François SULLY PRUDHOMME (1839-1907) (Recueil : Les solitudes) - Midi au village
Nul troupeau n'erre ni ne broute ;
Le berger s'allonge à l'écart ;
La poussière dort sur la route,
Le charretier sur le brancard.
Le forgeron dort dans la forge ;
Le maçon s'étend sur un banc ;
Le boucher ronfle à pleine gorge,
Les bras rouges encor de sang.
La guêpe rôde au bord des...
Pontus de TYARD (1521-1605) (Recueil : Second livre des erreurs amoureuses) - Puisque je vois que mes afflictions
Puisque je vois que mes afflictions
Sont au plus haut degré de leur effort,
Et que le Ciel conjuré à ma mort
A tout malheur me guide,
Regrets, soupirs, plaints, pleurs, et passions,
Je vous lâche la bride.
Je n'ai espoir que mon cri entendu
Puisse adoucir...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les heures claires) - Je dédie à tes pleurs, à ton sourire
Je dédie à tes pleurs, à ton sourire,
Mes plus douces pensées,
Celles que je te dis, celles aussi
Qui demeurent imprécisées
Et trop profondes pour les dire.
Je dédie à tes pleurs, à ton sourire,
A toute ton âme, mon âme,
Avec ses pleurs et ses sourires
Et son baiser.
...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villes tentaculaires) - L'étal
Au soir tombant, lorsque déjà l'essor
De la vie agitée et rapace s'affaisse,
Sous un ciel bas et mou et gonflé d'ombre épaisse,
Le quartier fauve et noir dresse son vieux décor
De chair, de sang, de vice et d'or.
Des commères, blocs de viande tassée et lasse,
Interpellent, du seuil de portes basses,
Les gens qui passent ;
Derrière elles,...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les visages de la vie) - La clémence
C'était un doux pays illuminé de plaines
Où circulaient de longs troupeaux
Dont on voyait les laines
Blanchir les prés et se mirer dans l'eau ;
C'étaient des champs de fleurs à l'infini :
Un fleuve y sinuait de chaumière en chaumière ;
Son cours faisait, au loin, un geste de lumière ;
C'étaient des lacs,...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les douze mois) - La Saint-Jean
Dansez sur la berge, les flammes,
Comme de petites madames,
Comme de tristes petites madames.
Voici les soirs de la Saint-Jean
Au long du fleuve et des étangs.
Dansez sur la berge, les flammes,
Avec des gamins roux autour de vous,
Copeaux follets, folles spirales,
Dansez, dansez, dansez,
Petites flammes pastorales.
...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villages illusoires) - La vieille
Comme des mains
Coupées,
Les feuilles choient sur les chemins,
Les prés et les cépées.
La vieille au mantelet de cotonnade,
Capuchon bas jusqu'au menton,
A sauts menus, sur un bâton,
Trimballe aux champs sa promenade.
Taupes, souris, mulots et rats
Trottent et radotent après ses pas.
Les troncs et les taillis...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les soirs) - Le moulin
Le moulin tourne au fond du soir, très lentement,
Sur un ciel de tristesse et de mélancolie,
Il tourne et tourne, et sa voile, couleur de lie,
Est triste et faible et lourde et lasse, infiniment.
Depuis l'aube, ses bras, comme des bras de plainte,
Se sont tendus et sont tombés ; et les voici
Qui retombent encor, là-bas, dans l'air...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les villages illusoires) - Le vent
Sur la bruyère longue infiniment,
Voici le vent cornant Novembre ;
Sur la bruyère, infiniment,
Voici le vent
Qui se déchire et se démembre,
En souffles lourds, battant les bourgs ;
Voici le vent,
Le vent sauvage de Novembre.
Aux puits des fermes,
Les seaux de fer et les poulies
Grincent ;
Aux citernes des fermes.
Les seaux et les...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les bords de la route) - Les brumes
Brumes mornes d'hiver, mélancoliquement
Et douloureusement, roulez sur mes pensées
Et sur mon coeur vos longs linceuls d'enterrement
Et de rameaux défunts et de feuilles froissées
Et livides, tandis qu'au loin, vers l'horizon,
Sous l'ouatement mouillé de la plaine dormante,
Parmi les échos sourds et souffreteux, le son
D'un angelus lassé se perd et...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les soirs) - Les voyageurs
Et par le traître écho des horizons plongeurs,
Et par l'antique appel des sybilles lointaines,
Et par les au-delà mystérieux des plaines,
Un soir, se sont sentis hélés, les voyageurs.
Partis !
Les quais étaient électrisés de lunes,
Et le navire, avec ses mâts pavoisés d'or
Et ses mousses d'ébène ornait gaîment...
Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les forces tumultueuses) - Vénus
Vénus,
La joie est morte au jardin de ton corps
Et les grands lys des bras et les glaïeuls des lèvres
Et les grappes de gloire et d'or,
Sur l'espalier mouvant que fut ton corps,
ont morts.
Les cormorans des temps d'octobre ont laissé choir
Plume à plume, leur deuil, au jardin de tes charmes ;
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Parallèlement) - Allégorie
Un très vieux temple antique s'écroulant
Sur le sommet indécis d'un mont jaune,
Ainsi qu'un roi déchu pleurant son trône,
Se mire, pâle, au tain d'un fleuve lent.
Grâce endormie et regard somnolent,
Une naïade âgée, auprès d'un aulne,
Avec un brin de saule agace un faune,
Qui lui sourit, bucolique et galant.
Sujet naïf et fade qui m'attristes,
Dis,...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Fêtes galantes) - L'amour par terre
Le vent de l'autre nuit a jeté bas l'Amour
Qui, dans le coin le plus mystérieux du parc,
Souriait en bandant malignement son arc,
Et dont l'aspect nous fit tant songer tout un jour !
Le vent de l'autre nuit l'a jeté bas ! Le marbre
Au souffle du matin tournoie, épars. C'est triste
De voir le piédestal, où le nom de...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Fêtes galantes) - Le faune
Un vieux faune de terre cuite
Rit au centre des boulingrins,
Présageant sans doute une suite
Mauvaise à ces instants sereins
Qui m'ont conduit et t'ont conduite,
- Mélancoliques pèlerins, -
Jusqu'à cette heure dont la fuite
Tournoie au son des tambourins....
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Poèmes saturniens) - Soleils couchants
Une aube affaiblie
Verse par les champs
La mélancolie
Des soleils couchants.
La mélancolie
Berce de doux chants
Mon coeur qui s'oublie
Aux soleils couchants.
Et d'étranges rêves,
Comme des soleils
Couchants, sur les grèves,
Fantômes vermeils,
Défilent sans trêves,
Défilent, pareils
A de grands soleils
Couchants sur les grèves....
Jules VERNE (1828-1905) - Lorsque la douce nuit...
Lorsque la douce nuit, comme une douce amante,
S'avance pas à pas, à la chute du jour,
S'avance dans le ciel, tendre, timide et lente,
Toute heureuse d'un fol amour ;
Lorsque les feux muets sortent du ciel propice,
Pointillent dans la nuit, discrets, étincelants,
Eparpillent au loin leurs gerbes d'artifices,
Dans les espaces purs et blancs ;
Béroalde de VERVILLE (1556-1626) - De mon sang exhalé toute l'humeur périe
De mon sang exhalé toute l'humeur périe
Me laisse desséché, et l'esprit de mon coeur
Éteint par trop d'ennui, me pousse en ma douleur
Aux extrêmes effets de la mélancolie.
Ha ! presque hors de moi forcenant de furie,
Tué, brisé, rompu, accablé de malheur,
J'ai souci, j'ai dépit, j'ai crainte, j'ai horreur,...
Théophile de VIAU (1590-1626) - D'un sommeil plus tranquille à mes Amours rêvant
D'un sommeil plus tranquille à mes Amours rêvant
J'éveille avant le jour mes yeux et ma pensée,
Et cette longue nuit si durement passée,
Je me trouve étonné de quoi je suis vivant.
Demi désespéré je jure en me levant
D'arracher cet objet à mon âme insensée,
Et soudain de ses voeux...
Théophile de VIAU (1590-1626) - Proche de la saison où les plus vives fleurs
Élégie
Proche de la saison où les plus vives fleurs
Laissent évanouir leur âme et leurs couleurs,
Un amant désolé, mélancolique et sombre,
Jaloux de son chemin, de ses pas, de son ombre,
Baisait aux bords de Loire en flattant son ennui,
L'image de Caliste errante avecque lui.
Rêvant auprès...
Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Les Destinées) - La flûte
I
Un jour je vis s'asseoir au pied de ce grand arbre
Un Pauvre qui posa sur ce vieux banc de marbre
Son sac et son chapeau, s'empressa d'achever
Uu morceau de pain noir, puis se mit à rêver.
Il paraissait chercher dans les ongues allées
Quelqu'un pour écouter ses chansons désolées ;
Il suivait à regret la trace des...
Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Poèmes antiques et modernes) - Le cor
I
J'aime le son du Cor, le soir, au fond des bois,
Soit qu'il chante les pleurs de la biche aux abois,
Ou l'adieu du chasseur que l'écho faible accueille,
Et que le vent du nord porte de feuille en feuille.
Que de fois, seul, dans l'ombre à minuit demeuré,
J'ai souri de l'entendre, et...
Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Poèmes antiques et modernes) - Le trappiste
C'était une des nuits qui des feux de l'Espagne
Par des froids bienfaisants consolent la campagne :
L'ombre était transparente, et le lac argenté
Brillait à l'horizon sous un voile enchanté ;
Une lune immobile éclairait les vallées,
Où des citronniers verte serpentent les allées ;
Des milliers de soleil, sans offenser les yeux,
Tels qu'une poudre d'or, semaient l'azur des...
François VILLON (1431-x) (Recueil : Le testament) - Ballade de la belle Heaumière aux filles de joie
" Or y pensez, belle Gautière
Qui écolière souliez être,
Et vous, Blanche la Savetière,
Or est-il temps de vous connaître :
Prenez à dêtre ou à senêtre ;
N'épargnez homme, je vous prie ;
Car vieilles n'ont ne cours ne être,
Ne que monnoie qu'on décrie.
" Et vous, la gente Saucissière
Qui...
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