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présent.
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Valentines) - Le baiser (III)
" Tout fait l'amour. " Et moi j'ajoute,
Lorsque tu dis : " Tout fait l'amour " :
Même le pas avec la route,
La baguette avec le tambour.
Même le doigt avec la bague,
Même la rime et la raison,
Même le vent avec la vague,
Le regard avec l'horizon.
Même le...
Germain NOUVEAU (1851-1920) (Recueil : Poésies d'Humilis) - Le corps et l'âme
Dieu fit votre corps noble et votre âme charmante.
Le corps sort de la terre et l'âme aspire aux cieux ;
L'un est un amoureux et l'autre est une amante.
Dans la paix d'un jardin vaste et délicieux,
Dieu souffla dans un peu de boue un peu de flamme,
Et le corps s'en alla sur...
Charles d' ORLEANS (1394-1465) (Recueil : Ballades) - Las ! Mort, qui t'a fait si hardie
Las ! Mort, qui t'a fait si hardie
De prendre la noble Princesse
Qui était mon confort, ma vie,
on bien, mon plaisir, ma richesse !
Puisque tu as pris ma maîtresse,
Prends-moi aussi son serviteur,
Car j'aime mieux prochainement
ourir que languir en tourment,
En peine, souci et douleur !
Las ! de tous...
Charles d' ORLEANS (1394-1465) (Recueil : Ballades) - Quant vint a la prochaine feste
Quant vint a la prochaine feste
Qu'Amours tenoit son parlement,
Je lui presentay ma requeste
Laquelle leut tresdoulcement,
Et puis me dist : " Je suy dolent*
Du mal qui vous est avenu,
Mais il n'a nul recouvrement,
Quant la mort a son cop féru**.
Eslongnez hors de vostre teste
Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : La vertu par le chant) - Récompense
Ô corps tout secoué de prochaines musiques !
Lié contre la table où pèse ton sang noir,
laisse-toi transporter d'un rire dramatique
et de honteuse ardeur embellis ton espoir.
Fils indigne de l'or natal, apôtre étrange,
je désire la mer mon patrimoine bleu ;
j'épuise tous mes cris dans les ailes d'un ange,
je...
Odilon-Jean PÉRIER (1901-1928) (Recueil : La vertu par le chant) - Une marée nocturne
Ma chambre garde au coeur une vertu glacée ;
ce soir d'hiver je suis son plus rude ennemi.
Mais je puise une faim de victoire et de cris
dans le silence même où elle est enfoncée.
Sans peur, sans joie, avec une voix mesurée,
mûrie et nourrissante à la façon des fruits,
je dis...
Alexandre POUCHKINE (1799-1837) - Stances
Avez-vous vu la tendre rose,
L'aimable fille d'un beau jour,
Quand au printemps à peine éclose,
Elle est l'image de l'amour ?
Telle à nos yeux, plus belle encore,
Parut Eudoxie aujourd'hui :
Plus d'un printemps la vit éclore,
Charmante et jeune comme lui.
Mais, hélas ! les vents, les tempêtes
Ces fougueux enfants de l'hiver,
Bientôt vont...
Joseph QUESNEL (1746-1809) - Songe agréable
Une nuit que le dieu Morphée,
Sur ma paupière comprimée
Distillait ses plus doux pavots,
Je vis en songe dans la nue,
Un vieillard à tête chenue,
Qui me fit entendre des mots :
Bellone va fuir exilée,
L'Europe de sang abreuvée
La repousse au fond des déserts ;
Et Georges ce roi formidable,
Domptant le Français indomptable,
Rendra la paix à l'univers.
...
Honorat de Bueil, seigneur de RACAN (1589-1670) - Stances à Thirsis
Thirsis, il faut penser à faire la retraite :
La course de nos jours est plus qu'à demi faite.
L'âge insensiblement nous conduit à la mort.
Nous avons assez vu sur la mer de ce monde
Errer au gré des flots notre nef vagabonde ;
Il est temps de jouir des délices du port.
Nicolas de RAMPALLE (1603-1660) (Recueil : Les Idylles) - La Nymphe Salmacis
[...] Sur le milieu s'élève un beau tertre qui pousse
L'éternelle fraîcheur d'une odorante mousse,
Et de son flanc ouvert par un petit canal
Verse à menus bouillons un liquide cristal,
A qui nature semble avoir formé de l'herbe
Un bassin d'émeraude éclatant et superbe,
Où l'eau garde toujours un état tempéré,
Comme celle qu'on...
Jean RICHEPIN (1849-1926) (Recueil : La chanson des gueux) - La plainte du bois
Dans l'âtre flamboyant le feu siffle et détone,
Et le vieux bois gémit d'une voix monotone.
Il dit qu'il était né pour vivre dans l'air pur,
Pour se nourrir de terre et s'abreuver d'azur,
Pour grandir lentement et pousser chaque année
Plus haut, toujours plus haut, sa tête couronnée,
Pour parfumer avril...
Jean RICHEPIN (1849-1926) (Recueil : La chanson des gueux) - Premier retour
Toujours tout droit, sans rien regarder, ils cheminent.
Les paysans hargneux de coin les examinent,
Et les enfants poltrons se mettent sur un rang
Pour les voir. Car ces gueux n'ont pas l'air rassurant.
Et pourtant ils ne sont que trois, ces trouble-fête,
Et le plus vieux des trois, celui qui marche en tête,
N'a pas...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Les corbeaux
Seigneur, quand froide est la prairie,
Quand dans les hameaux abattus,
Les longs angelus se sont tus...
Sur la nature défleurie
Faites s'abattre des grands cieux
Les chers corbeaux délicieux.
Armée étrange aux cris sévères,
Les vents froids attaquent vos nids !
Vous, le long des fleuves jaunis,
Sur les routes aux vieux calvaires,
Sur les fossés et sur les trous
Dispersez-vous,...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Poésies) - Les mains de Jeanne-Marie
Jeanne-Marie a des mains fortes,
Mains sombres que l'été tanna,
Mains pâles comme des mains mortes.
- Sont-ce des mains de Juana ?
Ont-elles pris les crèmes brunes
Sur les mares des voluptés ?
Ont-elles trempé dans des lunes
Aux étangs de sérénités ?
Ont-elles bu des cieux barbares,
Calmes sur les genoux charmants ?
Ont-elles roulé...
Arthur RIMBAUD (1854-1891) (Recueil : Derniers vers) - Mémoire
I
L'eau claire ; comme le sel des larmes d'enfance,
L'assaut au soleil des blancheurs des corps de femmes ;
la soie, en foule et de lys pur, des oriflammes
sous les murs dont quelque pucelle eut la défense ;
l'ébat des anges ; - Non... le courant d'or en marche,
meut ses bras, noirs,...
Maurice ROLLINAT (1846-1903) (Recueil : Paysages et paysans) - Le forgeron
Dans sa forge aux murs bas d'où le jour va s'enfuir.
Haut, roide, et sec du cou, des jambes et du buste,
Il tire, mécanique, en tablier de cuir,
La chaîne d'acier clair du grand soufflet robuste.
Il regarde fourcher, rougeoyer et bleuir
Les langues de la flamme en leur fourneau tout fruste,
Et voici...
Jean-Baptiste ROUSSEAU (1671-1741) (Recueil : Odes) - Ode tirée du Psaume CXLV
FAIBLESSE DES HOMMES,
GRANDEUR DE DIEU
Mon âme, louez le Seigneur ;
Rendez un légitime honneur
À l'objet éternel de vos justes louanges.
Oui, mon Dieu, je veux désormais
Partager la gloire des anges,
Et consacrer ma vie à chanter vos bienfaits.
Renonçons au stérile appui
Des grands qu'on implore aujourd'hui ;
Ne fondons point...
Charles de Marguetel de SAINT-ÉVREMOND (1616-1703) - Chère Philis, qu'êtes-vous devenue
Chère Philis, qu'êtes-vous devenue
Cet enchanteur qui vous a retenue
Depuis trois ans, par un charme nouveau
Vous retient-il dans quelque vieux château ?
S'il en est ainsi je cherche une aventure
En chevalier de la triste figure
Et dût Roland ressusciter
Contre Roland, j'oserai tout tenter
Mais non Philis, délivrez-vous vous-même
Vous...
Mellin de SAINT-GELAIS (1487-1558) - Étrennes
En lieu de mai, de dorure, ou de chaîne
A ce matin premier jour de l'année
Je vous envoie un brin de gui de chêne ;
N'êtes-vous pas richement étrennée ?
Cette façon d'en donner n'est pas née
De moi premier : les vieux Druides sages
En présentaient ce jour pour bons présages.
Oh ! qu'en ce gui tel signe fût...
Charles SAINTE-BEUVE (1804-1869) (Recueil : Vie, poésies et pensées de Joseph Delorme) - Premier amour
Printemps, que me veux-tu ? pourquoi ce doux sourire,
Ces fleurs dans tes cheveux et ces boutons naissants ?
Pourquoi dans les bosquets cette voix qui soupire,
Et du soleil d'avril ces rayons caressants ?
Printemps si beau, ta vue attriste ma jeunesse ;
De biens évanouis tu parles à mon coeur ;...
Charles SAINTE-BEUVE (1804-1869) (Recueil : Le livre d'amour) - Sonnet
Quand l'avenir pour moi n'a pas une espérance,
Quand pour moi le passé n'a pas un souvenir,
Où puisse, dans son vol qu'elle a peine à finir,
Un instant se poser mon âme en défaillance ;
Quand un jour pur jamais n'a lui sur mon enfance,
Et qu'à vingt ans ont fui, pour ne plus revenir,
L'Amour...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Le chariot d'or) - Automne
Le vent tourbillonnant, qui rabat les volets,
Là-bas tord la forêt comme une chevelure.
Des troncs entrechoqués monte un puissant murmure
Pareil au bruit des mers, rouleuses de galets.
L'Automne qui descend les collines voilées
Fait, sous ses pas profonds, tressaillir notre coeur ;
Et voici que s'afflige avec plus de ferveur
Le tendre désespoir...
Albert SAMAIN (1858-1900) (Recueil : Le chariot d'or) - Panthéisme
En juillet, quand midi fait éclater les roses,
Comme un vin dévorant boire l'air irrité,
Et, tout entier brûlant des fureurs de l'été,
Abîmer son coeur ivre au gouffre ardent des choses.
Voir partout la vie, une en ses métamorphoses,
Jaillir ; et l'Amour, nu comme la Vérité,
Nonchalamment suspendre à ses doigts de clarté
La chaîne aux anneaux d'or des...
Cécile SAUVAGE (1883-1927) (Recueil : L'âme en bourgeon) - Enfant, pâle embryon
Enfant, pâle embryon, toi qui dors dans les eaux
Comme un petit dieu mort dans un cercueil de verre.
Tu goûtes maintenant l'existence légère
Du poisson qui somnole au-dessous des roseaux.
Tu vis comme la plante, et ton inconscience
Est un lis entr'ouvert qui n'a que sa candeur
Et qui ne sait pas même...
Sabine SICAUD (1913-1928) (Recueil : Premiers poèmes) - Premières feuilles
Vous vous tendez vers moi, vertes petites mains des arbres,
Vertes petites mains des arbres du chemin.
Pendant que les vieux murs un peu plus se délabrent,
Que les vieilles maisons montrent leurs plaies,
Vous vous tendez vers moi, bourgeons des haies,
Verts petits doigts.
Petits doigts en coquilles,
Petits doigts jeunes, lumineux, pressés de...
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