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présent.
Apollinaire GINGRAS (1847-1935) - La Terrasse Frontenac
Je n'ai vu ni Venise un soir à sa gondole,
Ni Naples, ni l'Etna : pourtant, je m'en console !
Car j'ai vu, rayonnant au soleil de midi,
Québec, perché là-haut comme un aigle hardi.
Je l'ai vu panaché de verglas et de brume,
Et je l'ai vu l'été sous son plus beau costume.
Mais je l'ai vu, surtout, le soir, quand le...
Delphine de GIRARDIN (1804-1855) - A ma mère
En vain dans mes rapports ta prudence m'arrête,
Ma mère, il n'est plus temps ; tes pleurs m'ont fait poète !
Si j'ai prié le ciel de me les révéler,
Ces chants harmonieux, c'est pour te consoler.
D'un tel désir pourquoi me verrai-je punie ?
Les maux que tu prédis ne sont dus qu'au génie ;
À d'illustres malheurs, va,...
Simon GOULART (1543-1628) (Recueil : Suite des Imitations chrestiennes) - Lors que la brune nuict charge sa robbe noire
Lors que la brune nuict charge sa robbe noire,
Sous icelle tenant tous animaux cachez,
Et que ces feux luisans au grand ciel attachez,
Celebrent hautement de l'Eternel la gloire :
De mon ame la nuict me vient en la memoire
Et lors que bien couverts je pense...
Remy de GOURMONT (1858-1915) (Recueil : Les divertissements) - Oraisons mauvaises
I
Que tes mains soient bénies, car elles sont impures !
Elles ont des péchés cachés à toutes les jointures ;
Leur peau blanche s'est trempée dans l'odeur âpre des caresses
Secrètes, parmi l'ombre blanche où rampent les caresses,
Et l'opale prisonnière qui se meurt à ton doigt,
C'est le dernier soupir de Jésus sur la croix.
...
Jacques GRÉVIN (1538-1570) - Ce n'est plus moy que veult faire ...
Ce n'est plus moy que veult faire d'un rien grand'chose ;
Je ne cizelle plus sur l'immortalité
Le soudain changement d'une vaine beauté,
Ornant de deshonneur les vers que je compose ;
Je ne veux plus cacher par la Métamorphose
Cela qui est mortel dessous la déité,
Esclavant follement ma douce liberté :
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le semeur de cendres) - Ce soir, sur le chemin sonore du coteau
Ce soir, sur le chemin sonore du coteau,
Nous menons en rêvant notre amour qui frissonne
D'une obscure tiédeur sous le même manteau.
Ô crépuscule amer de novembre ! L'automne
Est soucieux comme un aïeul qu'on va quitter ;
Son souffle large et fort sur la terre endormie
Répand de...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le coeur solitaire) - Dernières paroles du poète
Je vais mourir, je vais bientôt mourir ; qu'on ouvre
La croisée et que j'aie un rayon de soleil
Sur mon lit et la ronde endormeuse des mouches ;
Que tout le jour sourie à mon dernier sommeil ;
Qu'on me couvre de fleurs, que l'air frais du matin
M'apporte encor les clairs effluves du jardin...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : Le coeur solitaire) - La maison serait blanche et le jardin sonore
La maison serait blanche et le jardin sonore
De bruits d'eaux vives et d'oiseaux,
Et le lierre du mur qui regarde l'aurore
Broderait d'ombres les rideaux
Du lit tiède où, mêlés comme deux tourterelles,
Las d'un voluptueux sommeil,
Nous souririons, heureux de nous sentir des ailes
Aux premiers rayons du soleil.
...
Charles GUÉRIN (1873-1907) (Recueil : L'homme intérieur) - Ma fenêtre était large ouverte sur la nuit
Ma fenêtre était large ouverte sur la nuit.
La maison reposant autour de moi sans bruit,
J'écrivais, douloureux poète d'élégies,
A la clarté dansante et douce des bougies.
Un souffle d'air chargé des parfums du jardin
Me ravit en entrant la lumière soudain,
Et je me trouvai seul dans l'ombre avec mon...
Maurice de GUÉRIN (1810-1839) - Glaucus
Fragment de poème
Non, ce n'est plus assez de la roche lointaine
Où mes jours, consumés à contempler les mers,
Ont nourri dans mon sein un amour qui m'entraîne
À suivre aveuglément l'attrait des flots amers.
Il me faut sur le bord une grotte profonde,
Que l'orage remplit d'écume et de clameurs,
Où, quand le dieu du jour...
Pernette du GUILLET (1520-1545) (Recueil : Rymes) - Je suis la Journée
Je suis la Journée,
Vous, Amy, le jour,
Qui m'a détournée
Du fâcheux séjour.
D'aimer la Nuit certes je ne veux point,
Pource qu'à vice elle vient toute à point :
Mais à vous toute être
Certes je veux bien,
Pource qu'en votre être
Ne gît que tout bien.
Là où...
Pernette du GUILLET (1520-1545) (Recueil : Rymes) - Sans connaissance aucune en mon Printemps j'étais
Sans connaissance aucune en mon Printemps j'étais :
Alors aucun soupir encor point ne jetais,
Libre sans liberté : car rien ne regrettais
En ma vague pensée
De mols et vains désirs follement dispensée.
Mais Amour, tout jaloux du commun bien des Dieux,
Se voulant rendre à moi, comme à maints, odieux,
Me vint escarmoucher par faux alarmes d'yeux,
Isaac HABERT (1560-1615) - Le pourtraict
Peintre, avant que d'oser pourtraire
Ma dame et de la contrefaire,
Élève ton esprit aux cieux,
Va là-haut apprendre des dieux
Et des déesses immortelles
Comme on peint les beautés plus belles,
Puis de ton délié pinceau,
Trace-moi dedans ce tableau
Cette beauté que tant je prise,
Et dont mon âme est tant éprise.
Sus donc, détrempe tes...
Augusta HOLMÈS (1847-1903) - À Trianon
Suivez-moi, Marquise,
Parmi les parfums et la brise,
Vers le Temple d'Amour
Qui nous sourit aux derniers rais du jour,
Suivez-moi, Bergère,
Parmi la mousse et la fougère,
Et les fleurs s'ouvrant sous vos pas,
Diront: " d'Amour, la mère
Est plus sévère,
Et Flore a moins d'appas ! "
Venez sous l'aubépine rose,
Moins rose que ta lèvre éclose !
Claude HOPIL (1585-1633) (Recueil : Les oeuvres chrétiennes) - Cache-toi, beau Soleil...
Cache-toi, beau Soleil, je ne mérite pas
Entrevoir la lueur de ta face suprême,
Mais las ! sans tes rayons tout périrait çà-bas,
Il faut donc que chétif je me cache moi-même.
Le lieu le plus secret d'un désert écarté,
L'ombrage plus obscur d'un antre plus sauvage,
Rien ne peut déceler ma pâle iniquité,...
Claude HOPIL (1585-1633) (Recueil : Les Divers élancements d'amour) - Cantique XI
Qu'est-ce donc que je vois ? Quelle vision pure !
Je vois le Créateur, en lui la créature,
Je vois l'être et le rien,
Je vois le rien en Dieu, l'être qui l'être pâme,
Si l'un me fait mourir, l'autre ravit mon âme
Dans son souverain bien.
Je vois le néant simple en la nature belle.
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les rayons et les ombres) - A un poète
Ami, cache ta vie et répands ton esprit.
Un tertre, où le gazon diversement fleurit ;
Des ravins où l'on voit grimper les chèvres blanches ;
Un vallon, abrité sous un réseau de branches
Pleines de nids d'oiseaux, de murmures, de voix,
Qu'un vent joyeux remue, et d'où tombe parfois,
Comme un...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les voix intérieures) - A Virgile
Ô Virgile ! ô poète ! ô mon maître divin !
Viens, quittons cette ville au cri sinistre et vain,
Qui, géante, et jamais ne fermant la paupière,
Presse un flot écumant entre ses flancs de pierre,
Lutèce, si petite au temps de tes Césars,
Et qui jette aujourd'hui, cité pleine de chars,
Sous le nom éclatant dont...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Toute la lyre) - Amour secret
Ô toi d'où me vient ma pensée,
Sois fière devant le Seigneur !
Relève ta tête abaissée,
Ô toi d'où me vient mon bonheur !
Quand je traverse cette lieue
Qui nous sépare, au sein des nuits,
Ta patrie étoilée et bleue
Rayonne à mes yeux éblouis.
C'est l'heure où cent lampes...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les chants du crépuscule) - Au bord de la mer
Vois, ce spectacle est beau. - Ce paysage immense
Qui toujours devant nous finit et recommence ;
Ces blés, ces eaux, ces prés, ce bois charmant aux yeux ;
Ce chaume où l'on entend rire un groupe joyeux ;
L'océan qui s'ajoute à la plaine où nous sommes ;
Ce golfe, fait par Dieu,...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les contemplations) - Aux arbres
Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme!
Au gré des envieux, la foule loue et blâme ;
Vous me connaissez, vous! - vous m'avez vu souvent,
Seul dans vos profondeurs, regardant et rêvant.
Vous le savez, la pierre où court un scarabée,
Une humble goutte d'eau de fleur en fleur tombée,
Un nuage, un oiseau, m'occupent tout un jour.
La contemplation m'emplit le...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les feuilles d'automne) - Bièvre
A Mademoiselle Louise B.
Un horizon fait à souhait pour le plaisir des yeux.
FÉNELON.
I
Oui, c'est bien le vallon ! le vallon calme et sombre !
Ici l'été plus frais s'épanouit à l'ombre.
Ici durent longtemps les fleurs qui durent peu.
Ici l'âme contemple, écoute, adore, aspire,...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les châtiments) - C'est la nuit ; la nuit noire, assoupie et profonde
C'est la nuit ; la nuit noire, assoupie et profonde.
L'ombre immense élargit ses ailes sur le monde.
Dans vos joyeux palais gardés par le canon,
Dans vos lits de velours, de damas, de linon,
Sous vos chauds couvre-pieds de martres zibelines,
Sous le nuage blanc des molles mousselines,
Derrière...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les feuilles d'automne) - Ce siècle avait deux ans
Ce siècle avait deux ans ! Rome remplaçait Sparte,
Déjà Napoléon perçait sous Bonaparte,
Et du premier consul, déjà, par maint endroit,
Le front de l'empereur brisait le masque étroit.
Alors dans Besançon, vieille ville espagnole,
Jeté comme la graine au gré de l'air qui vole,
Naquit d'un sang breton et lorrain à la...
Victor HUGO (1802-1885) (Recueil : Les châtiments) - Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent
Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ; ce sont
Ceux dont un dessein ferme emplit l'âme et le front.
Ceux qui d'un haut destin gravissent l'âpre cime.
Ceux qui marchent pensifs, épris d'un but sublime.
Ayant devant les yeux sans cesse, nuit et jour,
Ou quelque saint labeur ou quelque grand amour.
C'est le prophète saint...
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