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présent.
Alphonse de LAMARTINE (1790-1869) (Recueil : Nouvelles méditations poétiques) - Tristesse
Ramenez-moi, disais-je, au fortuné rivage
Où Naples réfléchit dans une mer d'azur
Ses palais, ses coteaux, ses astres sans nuage,
Où l'oranger fleurit sous un ciel toujours pur.
Que tardez-vous? Partons! Je veux revoir encore
Le Vésuve enflammé sortant du sein des eaux;
Je veux de ses hauteurs voir se lever l'aurore;
Je veux, guidant les pas de celle que j'adore,
Redescendre, en...
Victor de LAPRADE (1812-1883) (Recueil : Symphonies et poèmes) - Symphonie alpestre
Choeur des Alpes
Vois ces vierges, là-haut, plus blanches que les cygnes,
Assises dans l'azur sur les gradins des cieux !
Viens ! nous invitons l'âme à des fêtes insignes,
Nous, les Alpes, veillant entre l'homme et les dieux.
Des amants indiscrets l'abîme nous protège ;
Notre front n'a rougi qu'aux baisers du...
Victor de LAPRADE (1812-1883) (Recueil : Symphonies et poèmes) - Une voix dans l'herbe
Voix des torrents, des mers, dominant toute voix,
Pins au large murmure.
Vous ne dites pas tout, grandes eaux et grands bois,
Ce que sent la nature.
Vous n'exhalez pas seuls, ô vastes instruments,
Ses accords gais ou mornes ;
Vous ne faites pas seuls, en vos gémissements,
Parler l'être sans bornes.
...
Anatole LE BRAZ (1859-1926) (Recueil : Poèmes votifs) - Le Pâtre de la nuit
De qui surveillait-il les troupeaux ? On ne sait.
Mais, chaque soir, à l'heure où le soleil baissait,
Sur le Roc-Trévézel on le voyait paraître,
Debout, dans l'attitude immobile d'un prêtre
En oraison devant l'Esprit de ce haut-lieu...
Le couchant s'éteignait dans le firmament bleu
Et les ombres des monts, en nappes déroulées
Du front chauve des...
Léon-Pamphile LE MAY (1837-1918) (Recueil : Les goutelettes) - Le déluge
Et Dieu dit, regrettant l'excès de sa bonté
- La terre que j'ai faite est livrée au désordre ;
Elle ignore mon nom et méprise mon ordre ;
Demain son dernier jour enfin sera compté.
Il verse des torrents ; et c'est sa volonté
Que ces eaux de vengeance aillent couvrir ou mordre
Des gorges et des...
Pierre LE MOYNE (1602-1671) (Recueil : Lettres morales et poétiques) - De la vie champêtre
(Lettre X)
[...] Tantôt il, aime à voir la pourpre de la rose,
Sous le jour renaissant, pompeusement éclose,
Disputer de la force et de l'éclat du teint
Avecque le rayon du soleil qui la peint.
Et tantôt son plaisir est de voir la nuance
Que cent diverses fleurs font de...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes antiques) - Hypatie
Au déclin des grandeurs qui dominent la terre
Quand les cultes divins, sous les siècles ployés,
Reprenant de l'oubli le sentier solitaire,
Regardent s'écrouler leurs autels foudroyés ;
Quand du chêne d'Hellas la feuille vagabonde
Des parvis désertés efface le chemin
Et qu'au delà des mers, où l'ombre épaisse abonde,
Vers un jeune soleil flotte l'esprit humain ;
...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poésies diverses) - Juin
Les prés ont une odeur d'herbe verte et mouillée,
Un frais soleil pénètre en l'épaisseur des bois,
Toute chose étincelle, et la jeune feuillée
Et les nids palpitants s'éveillent à la fois.
Les cours d'eau diligents aux pentes des collines
Ruissellent, clairs et gais, sur la mousse et le thym ;
Ils chantent au milieu des buissons d'aubépines
Avec le...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes antiques) - Klytie
Sentiers furtifs des bois, sources aux frais rivages,
Et vous, grottes de pampre où glisse un jour vermeil,
Platanes, qui voyez, sous vos épais feuillages,
Les vierges de l'Hybla céder au doux sommeil ;
Un Dieu ne m'endort plus dans vos calmes retraites,
Quand midi rayonnant brûle les lourds rameaux.
Ecoutez, ô forêts, mes tristesses secrètes !
Versez votre silence...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes tragiques) - L'albatros
Dans l'immense largeur du Capricorne au Pôle
Le vent beugle, rugit, siffle, râle et miaule,
Et bondit à travers l'Atlantique tout blanc
De bave furieuse. Il se rue, éraflant
L'eau blême qu'il pourchasse et dissipe en buées ;
Il mord, déchire, arrache et tranche les nuées
Par tronçons convulsifs où saigne un brusque éclair ;
Il...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes antiques) - L'enfance d'Hèraklès
Oriôn, tout couvert de la neige du pôle,
Auprès du Chien sanglant montrait sa rude épaule ;
L'ombre silencieuse au loin se déroulait.
Alkmène ayant lavé ses fils, gorgés de lait,
En un creux bouclier à la bordure haute,
Héroïque berceau, les coucha côte à côte,
Et, souriant, leur dit : Dormez, mes bien-aimés.
Beaux et pleins de santé, mes chers petits,...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes tragiques) - L'illusion suprême
Quand l'homme approche enfin des sommets où la vie
Va plonger dans votre ombre inerte, ô mornes cieux !
Debout sur la hauteur aveuglément gravie,
Les premiers jours vécus éblouissent ses yeux.
Tandis que la nuit monte et déborde les grèves,
Il revoit, au delà de l'horizon lointain,
Tourbillonner le vol des désirs et des...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - La fontaine aux lianes
Comme le flot des mers ondulant vers les plages,
Ô bois, vous déroulez, pleins d'arome et de nids,
Dans l'air splendide et bleu, vos houles de feuillages ;
Vous êtes toujours vieux et toujours rajeunis.
Le temps a respecté, rois aux longues années,
Vos grands fronts couronnés de lianes d'argent ;
Nul pied...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - La tête du comte
Les chandeliers de fer flambent jusqu'au plafond
Où, massive, reluit la poutre transversale.
On entend crépiter la résine qui fond.
Hormis cela, nul bruit. Toute la gent vassale,
Écuyers, échansons, pages, Maures lippus,
Se tient debout et roide autour de la grand'salle.
Entre les escabeaux et les coffres trapus
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - La tristesse du diable
Silencieux, les poings aux dents, le dos ployé,
Enveloppé du noir manteau de ses deux ailes,
Sur un pic hérissé de neiges éternelles,
Une nuit, s'arrêta l'antique Foudroyé.
La terre prolongeait en bas, immense et sombre.
Les continents battus par la houle des mers ;
Au-dessus flamboyait le ciel plein d'univers ;
Mais Lui...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes tragiques) - Le calumet du Sachem
Les cèdres et les pins, les hêtres, les érables,
Dans leur antique orgueil des siècles respecté,
Haussent de toutes parts avec rigidité
La noble ascension de leurs troncs vénérables
Jusqu'aux dômes feuillus, chauds des feux de l'été.
Sous l'enchevêtrement de leurs vastes ramures
La terre fait silence aux pieds de ses vieux...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - Le conseil du Fakir
I
Vingt Cipayes, la main sur leurs pommeaux fourbis
Et le crâne rasé ceint du paliacate,
Gardent le vieux Nabab et la Begum d'Arkate ;
Autour danse un essaim léger de Lall-Bibis.
Le Mongol, roide et grave en ses riches habits,
Égrène un chapelet fait d'ambre de Maskate ;
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes tragiques) - Le dernier Dieu
Bien au delà des jours, des Ans multipliés,
Du vertige des Temps dont la fuite est sans trêve,
Voici ce que j'ai vu, dans l'immuable rêve
Qui me hante, depuis les songes oubliés.
J'errais, seul, sur la Terre. Et la Terre était nue.
L'ancien gémissement de ce qui fut vivant,
Le sanglot de...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - Le désert
Quand le Bédouin qui va de l'Horeb en Syrie
Lie au tronc du dattier sa cavale amaigrie,
Et, sous l'ombre poudreuse où sèche le fruit mort,
Dans son rude manteau s'enveloppe et s'endort,
Revoit-il, faisant trêve aux ardentes fatigues,
La lointaine oasis où rougissent les figues,
Et l'étroite vallée où campe sa tribu,
Et la source courante où ses lèvres...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - Le jugement de Komor
La lune sous la nue errait en mornes flammes,
Et la tour de Komor, du Jarle de Kemper,
Droite et ferme, montait dans l'écume des lames.
Sous le fouet redoublé des rafales d'hiver
La tour du vieux Komor dressait sa masse haute,
Telle qu'un cormoran qui regarde la mer.
Un...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - Le sommeil du condor
Par-delà l'escalier des roides Cordillières,
Par-delà les brouillards hantés des aigles noirs,
Plus haut que les sommets creusés en entonnoirs
Où bout le flux sanglant des laves familières,
L'envergure pendante et rouge par endroits,
Le vaste Oiseau, tout plein d'une morne indolence,
Regarde l'Amérique et l'espace en silence,
Et le sombre soleil qui meurt dans ses yeux froids.
La nuit...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - Les éléphants
Le sable rouge est comme une mer sans limite,
Et qui flambe, muette, affaissée en son lit.
Une ondulation immobile remplit
L'horizon aux vapeurs de cuivre où l'homme habite.
Nulle vie et nul bruit. Tous les lions repus
Dorment au fond de l'antre éloigné de cent lieues,
Et la girafe boit dans les fontaines bleues,
Là-bas, sous les...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes antiques) - Paysage
A travers les massifs des pâles oliviers
L'Archer resplendissant darde ses belles flèches
Qui, par endroits, plongeant au fond des sources fraîches,
Brisent leurs pointes d'or contre les durs graviers.
Dans l'air silencieux ni souffles ni bruits d'ailes,
Si ce n'est, enivré d'arôme et de chaleur,
Autour de l'églantier et du cytise en fleur,
Le murmure léger des abeilles fidèles.
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes tragiques) - Si l'aurore
Si l'Aurore, toujours, de ses perles arrose
Cannes, gérofliers et maïs onduleux ;
Si le vent de la mer, qui monte aux pitons bleus,
Fait les bambous géants bruire dans l'air rose ;
Hors du nid frais blotti parmi les vétivers
Si la plume écarlate allume les feuillages ;
Si l'on entend frémir les...
Charles-Marie LECONTE DE LISLE (1818-1894) (Recueil : Poèmes barbares) - Un coucher de soleil
Sur la côte d'un beau pays,
Par delà les flots Pacifiques,
Deux hauts palmiers épanouis
Bercent leurs palmes magnifiques.
À leur ombre, tel qu'un Nabab
Qui, vers midi, rêve et repose,
Dort un grand tigre du Pendj-Ab,
Allongé sur le sable rose ;
Et, le long des fûts lumineux,
Comme au paradis des genèses,
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