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Émile VERHAEREN (1855-1916) (Recueil : Les heures d'après-midi) - Voici quinze ans déjà que nous pensons d'accord
Voici quinze ans déjà que nous pensons d'accord ;
Que notre ardeur claire et belle vainc l'habitude,
Mégère à lourde voix, dont les lentes mains rudes
Usent l'amour le plus tenace et le plus fort.
Je te regarde, et tous les jours je te découvre,
Tant est intime ou ta douceur...
Paul VERLAINE (1844-1896) (Recueil : Jadis et naguère) - Allégorie
Despotique, pesant, incolore, l'Eté,
Comme un roi fainéant présidant un supplice,
S'étire par l'ardeur blanche du ciel complice
Et bâille. L'homme dort loin du travail quitté.
L'alouette au matin, lasse, n'a pas chanté,
Pas un nuage, pas un souffle, rien qui plisse
Ou ride cet azur implacablement lisse
Où le silence bout dans l'immobilité.
L'âpre engourdissement a gagné...
Jules VERNE (1828-1905) - Hésitation
A une jeune personne à la noble tournure, aux yeux grands et noirs.
Celle que j'aime a de grands yeux
Sous de brunes prunelles ;
Celle que j'aime sous les cieux
Est la belle des belles.
Elle dore, embellit mes jours,
Oh ! si j'étais à même,
Mon Dieu, je voudrais voir toujours
Celle que j'aime.
Celle que j'aime...
Jules VERNE (1828-1905) - La fille de l'air
A Herminie.
Je suis blonde et charmante,
Ailée et transparente,
Sylphe, follet léger, je suis fille de l'air,
Que puis-je avoir à craindre ?
Une nuit de m'éteindre ?
Qu'importe de mourir comme meurt un éclair !
Je vole sur la nue ;
Aux mortels inconnue,
Je dispute en riant la vitesse aux zéphirs !...
Béroalde de VERVILLE (1556-1626) - Faut-il qu'incessamment passionné je traîne
Faut-il qu'incessamment passionné je traîne
Les rigoureux liens de l'amour qui me gêne,
Et que sans espérer de me voir en repos
Je loge le souci pour toujours en mes os,
Que lamentant en vain mon malheur je soupire,
Sans pouvoir m'alléger en mon cruel martyre,
Faut-il, hélas ! faut-il, qu'avecque tant d'ennuis
Je passe en mes regrets mes malheureuses nuits,
Et que...
Béroalde de VERVILLE (1556-1626) - Voulez-vous voir mon coeur, ouvrez-moi la poitrine
Voulez-vous voir mon coeur, ouvrez-moi la poitrine,
Vous y verrez les traits de vos rares beautés,
Vous verrez en mon sang mille diversités
Émues par l'amour qui par vous y domine.
Vous y verrez l'ardeur de ma flamme divine,
Vous verrez tout au près mes poumons agités
Qui soupirent pour vous, et mille...
Théophile de VIAU (1590-1626) - Aussi souvent qu'Amour fait penser à mon âme
Aussi souvent qu'Amour fait penser à mon âme,
Combien il mit d'attraits dans les yeux de ma Dame,
Combien c'est de l'honneur d'aimer en si bon lieu,
Je m'estime aussi grand et plus heureux qu'un Dieu.
Amaranthe, Phillis, Caliste, Pasithée,
Je hais cette mollesse à vos noms affectée ;
Ces titres qu'on vous fait...
Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Les Destinées) - La maison du berger (I)
A Eva
Si ton coeur, gémissant du poids de notre vie,
Se traîne et se débat comme un aigle blessé,
Portant comme le mien, sur son aile asservie,
Tout un monde fatal, écrasant et glacé ;
S'il ne bat qu'en saignant par sa plaie immortelle,
S'il ne voit plus l'amour, son étoile fidèle,...
Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Les Destinées) - La maison du berger (II)
Poésie ! ô trésor ! perle de la pensée !
Les tumultes du coeur, comme ceux de la mer,
Ne sauraient empêcher ta robe nuancée
D'amasser les couleurs qui doivent te former.
Mais sitôt qu'il te voit briller sur un front mâle,
Troublé de ta lueur mystérieuse et pâle,
Le vulgaire effrayé commence à blasphémer.
Le pur...
Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Poèmes antiques et modernes) - Le somnambule
"Déjà, mon jeune époux ? Quoi ! l'aube paraît-elle ?
Non ; la lumière, au fond de l'albâtre, étincelle
Blanche et pure, et suspend son jour mystérieux ;
La nuit règne profonde et noire dans les cieux,
Vois, la clepsydre encor n'a pas versé trois heures :
Dors près de ta Néra, sous nos chastes demeures ;
Viens, dors près de...
Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Poèmes antiques et modernes) - Les amants de Montmorency
Etaient-ils malheureux, Esprits qui le savez !
Dans les trois derniers jours qu'ils s'étaient réservés ?
Vous les vîtes partir tous deux, l'un jeune et grave,
L'autre joyeuse et jeune. Insouciante esclave,
Suspendue au bras droit de son rêveur amant,
Comme à l'autel un vase attaché mollement,
Balancée en marchant sur sa flexible épaule
Comme la harpe juive à...
Alfred de VIGNY (1797-1863) (Recueil : Les Destinées) - Les destinées
Depuis le premier jour de la création,
Les pieds lourds et puissants de chaque Destinée
Pesaient sur chaque tête et sur toute action.
Chaque front se courbait et traçait sa journée,
Comme le front d'un boeuf creuse un sillon profond
Sans dépasser la pierre où sa ligne est bornée.
Ces froides déités liaient le joug de plomb
Marie-Catherine-Hortense de VILLEDIEU (1632-1683) - Jouissance
Aujourd'hui dans tes bras j'ai demeuré pâmée,
Aujourd'hui, cher Tirsis, ton amoureuse ardeur
Triomphe impunément de toute ma pudeur
Et je cède aux transports dont mon âme est charmée.
Ta flamme et ton respect m'ont enfin désarmée ;
Dans nos embrassements, je mets tout mon bonheur
Et je ne connais plus de vertu ni d'honneur
Puisque j'aime Tirsis et que j'en...
François VILLON (1431-x) (Recueil : Le testament) - Ballade de bonne doctrine à ceux de mauvaise vie
" Car ou soies porteur de bulles,
Pipeur ou hasardeur de dés,
Tailleur de faux coins et te brûles
Comme ceux qui sont échaudés,
Traîtres parjurs, de foi vidés ;
Soies larron, ravis ou pilles :
Où s'en va l'acquêt, que cuidez ?
Tout aux tavernes et aux filles.
" Rime, raille, cymbale, luthes,
Charles VION D'ALIBRAY (1600-1653) (Recueil : Vers bachiques) - Je ne vay point aux coups exposer ma bedaine
Je ne vay point aux coups exposer ma bedaine
Moy qui ne suis connu n'y d'Armand ni du Roy ;
Je veux sçavoir combien un poltron comme moy
Peut vivre n'estant point Soldat ny Capitaine.
Je mourrois, s'il falloit qu'au milieu d'une plaine
Je fusse estropié de ce bras...
Charles VION D'ALIBRAY (1600-1653) (Recueil : La musette) - Ton corps plus doux que ton esprit
Ton corps plus doux que ton esprit
S'exposait hier à ma vue,
Et d'un transport qui me surprit
Soulageait l'ardeur qui me tue.
Ton visage masqué me rit
Ainsi qu'au travers d'une nue,
Et sous le gant qui la couvrit
Ta main m'apparut demi nue.
Même...
Renée VIVIEN (1877-1909) (Recueil : A l'heure des mains jointes) - Je pleure sur toi...
À Madame L.D. M...
Le soir s'est refermé, telle une sombre porte,
Sur mes ravissements, sur mes élans d'hier...
Je t'évoque, ô splendide ! ô fille de la mer !
Et je viens te pleurer comme on pleure une morte.
L'air des bleus horizons ne gonfle plus tes seins,
Et...
Renée VIVIEN (1877-1909) (Recueil : Cendres et poussières) - Let the dead burry their dead
Voici la nuit : je vais ensevelir mes morts,
Mes songes, mes désirs, mes douleurs, mes remords,
Tout le passé... je vais ensevelir mes morts.
J'ensevelis, parmi les sombres violettes,
Tes yeux, tes mains, ton front et tes lèvres muettes,
Ô toi qui dors parmi les sombres violettes !
J'emporte cet éclair dernier...
Renée VIVIEN (1877-1909) (Recueil : Evocations) - Ta royale jeunesse a la mélancolie
Ta royale jeunesse a la mélancolie
Du Nord où le brouillard efface les couleurs,
Tu mêles la discorde et le désir aux pleurs,
Grave comme Hamlet, pâle comme Ophélie.
Tu passes, dans l'éclair d'une belle folie,
Comme elle, prodiguant les chansons et les fleurs,
Comme lui, sous l'orgueil dérobant tes douleurs,
Sans que...
Charles de Gaulle, Allocution radiotélévisée, 25 avril 1969 [A la veille d'un référendum sur une réforme de l'État, Charles de Gaulle, Président de la République, s'adresse au peuple français.] Françaises. Français, Vous, à qui si souvent j'ai parlé pour la France, sachez que votre réponse dimanche va engager son destin parce que d'abord il s'agit d'apporter à la structure de notre pays un changement très considérable. C'est beaucoup de faire...
G. de Maupassant, Une partie de campagne La jeune fille, assise dans le fauteuil du barreur, se laissait aller à la douceur d'être sur l'eau. Elle se sentait prise d'un renoncement de pensées, d'une quiétude de ses membres, d'un abandonnement d'elle-même, comme envahie par une ivresse multiple. Elle était devenue fort rouge avec une respiration courte. Les étourdissements du vin, développés par la chaleur torrentielle qui ruisselait autour d'elle, faisait saluer sur son passage tous...
Ponge, Le Parti pris des choses, « la pluie » La pluie, dans la cour où je la regarde tomber, descend à des allures très diverses. Au centre c'est un fin rideau (ou réseau) discontinu, une chute implacable mais relativement lente de gouttes probablement assez légères, une précipitation sempiternelle sans vigueur, une fraction intense du météore pur. A peu de distance des murs de droite et de gauche tombent avec plus de bruit des gouttes...
…… Télémaque ne répondait à ce discours que par des soupirs. Quelquefois il aurait souhaité que Mentor l'eût arraché malgré lui de l'île ; quelquefois il lui tardait que Mentor fût parti, pour n'avoir plus devant ses yeux cet ami sévère qui lui reprochait sa faiblesse. Toutes ces pensées contraires agitaient tour à tour son cœur, et aucune n'y était constante ; son cœur était comme la mer, qui est le jouet de tous les vents...
(…) Il faut remonter haut pour trouver l'origine de mon supplice, il faut retourner à cette aurore de ma jeunesse (où) je me créai un fantôme de femme pour l'adorer. Je m'épuisai avec cette créature imaginaire, puis vinrent les amours réels avec qui (je) m'atteignis jamais à cette félicité imaginaire dont la pensée était dans mon âme. J'ai su ce que c'était que de vivre pour une seule idée et avec une seule idée, de...
Molière, Le Misanthrope, Acte IV, scène 3 Alceste 1371. Ciel ! rien de plus cruel peut-il être inventé ? 1372. Et jamais coeur fut-il de la sorte traité ? 1373. Quoi ? d'un juste courroux je suis ému contre elle, 1374. C'est moi qui me viens plaindre, et c'est moi qu'on querelle ! 1375. On pousse ma douleur et mes soupçons à bout, 1376. On me laisse tout croire, on fait gloire de tout ; 1377. Et cependant mon coeur est encore assez...
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